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Clara, la vampire par Léna Van Eyck – 14 – La chambrette d’Amina
Vendredi 20 mars
Il est une heure du matin quand je pénètre dans la petite chambrette où on a logé Amina.
Au départ je voulais profiter de son sommeil pour lui prodiguer une vampirisation provisoire, mais mademoiselle ne dort pas.
– Qu’est-ce que vous voulez ? Demande-t-elle, peu rassurée
– Rien, je regardais si tout allait bien !
– Je n’arrive pas à dormir, mais sinon, ça va ! Je vous remercie.
Je la regarde, je n’ai pas eu beaucoup l’occasion d’observer des femmes à la peau noire, faut dire qu’au 19ème siècle ça ne courrait pas les rues.
Je la trouve belle et j’ai une envie irrésistible de la caresser. Je pourrais bien sûr prendre possession de son esprit, mais je préfère faire sans, d’abord parce que ça m’amuse et ensuite parce que les relations de confiance sont quand même plus simples que les contraintes.
– Je peux rester un moment ?
– Ça ne me dérange pas. Mais pour quoi faire ?
– Je te trouve très belle !
– T’es gouine ?
– J’aime tout le monde, les hommes, les femmes… Et toi ?
– Moi ? Pourquoi tu veux savoir ça ?
– Parce que j’ai envie de te caresser !
– T’es marrante, toi !
J’approche ma main de son bras
– Je peux ?
– Et si je dis non ?
– Ce serait tant pis pour moi, je te laisserai essayer de dormir. Alors je peux ?
– Juste le bras !
Sa peau est d’une douceur, on dirait du satin, je ne vais pas me contenter de son bras, c’est mal me connaître.
Elle relève son bras comme pour s’étirer me dévoilant son aisselle rasée. Qu’est-ce qu’elles ont toutes à se raser les aisselles et une partie de la foufoune. Si c’est ça le progrès j’ai du mal à suivre ! Toujours est-il que cette aisselle m’attire, j’y porte mes lèvres.
– Mais qu’est-ce que tu fabriques ?
– Ben tu vois, je te fais un bisou sous le bras !
– T’as pas peur, toi, ça doit sentir la sueur !
– J’aime bien les odeurs naturelles.
– Ah ?
– Tu me montres tes seins ?
– En quel honneur ?
– Ça me ferait plaisir !
– Si tu me donnes un peu de sous, je te montre mes nichons et tu pourras me faire des trucs.
Alors là, je suis sur le cul !
– T’es un peu pute, alors ?
– C’est des mots tout ça !
– Tu veux combien ?
– Tu me donneras ce que tu voudras.
– Alors d’accord ! Mais je n’ai pas d’argent sur moi….
– Je te fais confiance.
Je ne sais pas comment on fait, je n’ai pas encore eu l’occasion de me servir d’argent depuis mon retour à la vie et n’ai aucune idée des tarifs… mais chaque chose en son temps…
L’amour tarifé à cet avantage que l’acte ne s’encombre d’aucune arrière-pensée. Il suffit de demander à la personne que l’on paie si elle est d’accord pour ceci ou pour cela, si oui on fait, sinon tant pis. Mais cela n’enlève rien au grand respect que j’ai pour les putains, d’ailleurs je le fus moi-même et n’en garde pas mauvais souvenirs.
Amina se déshabille spontanément ce qui me permet d’admirer son corps et ses formes. Elle a un de ses culs… une merveille !
Et d’ailleurs c’est par cet endroit que je vais commencer, je fais mettre la fille en levrette, cul cambré et cuisses écartées et je viens humer son trou du cul avant d’y introduire la langue. Ça la fait rire, elle n’est pas triste la fille, c’est plutôt bon signe.
J’introduis un doigt préalablement mouillée et je ramone en cadence. Du coup elle remue du popotin, sans que je puisse savoir si elle s’amuse ou si elle veut m’en foutre plein la vue. Remarquez, ce n’est pas incompatible.
– Si t’as un gode, je veux bien que tu me le mettes ! Me dit-elle.
– Un quoi ?
– Un gode !
– J’en ai pas ! Répondis-je tout en continuant à lui pilonner le rectum.
En fait je ne sais pas de quoi elle voulait parler, ce doit être un truc que je connais sous un autre nom. Décidément même pour la baise, on a des difficultés à se comprendre quand on a roupillé pendant deux siècles !
– Si tu veux me tapoter les fesses, ne te gêne pas, mais pas trop fort, quand même !
Voilà qui me paraît une excellente idée. Je lui fous des claques sur les fesses, ça a l’air de la ravir.
– Oh, oui, oui tape-moi, j’ai été très vilaine.
– Tiens, salope, ça t’apprendras à faire la pute !
– Je ne peux pas m’en empêcher ! Oh, mes pauvres fesses !
Je dois me contrôler car à ce petit jeu là j’ai parfois tendance à me laisser aller.
Et voilà que tout d’un coup, sans crier gare, elle se retourne, me fait face et cherche mes lèvres.
Elle fait vraiment ce qu’elle veut, c’est pas possible, ça ! C’est qui la cliente ?
N’empêche que j’accepte son baiser et qu’on se fricote le museau durant un joli moment.
On se caresse, on se tripote, on se lèche les seins et ce qui devait arriver arriva, on se retrouve tête-bêche (en soixante-neuf, comme dirait Sidonie)
Je découvre son joli minou tout rose à l’intérieur, tout rose et tout mouillé. Je lèche tandis que je me fais lécher, c’est génial, j’adore cette position qui donne l’impression de se lécher soi-même. Je profite de la position pour lui introduire de nouveau un doigt dans son gentil trou du cul
Le plaisir monte inexorablement, on est tellement synchronisé qu’on est bien parties pour jouir en même temps. En fait pas tout à fait, Amina part la première, ce qui lui fait relâcher son étreinte pendant un très court instant, puis elle repart de plus belle me faisant grimper aux rideaux à mon tour.
– Ben, toi alors ! Me dit-elle
– Eh, oui, j’ai un peu d’expérience, mais ce que tu m’a fait ce n’était pas mal non plus.!
Et on s’est embrassées de nouveau très tendrement.
Bon, maintenant, autre paire de manches. Je m’en veux de ce que je vais faire à cette charmante personne, mais d’un côté, ça ne va pas la tuer, et d’un autre, je ne peux pas me permettre de la laisser hors de notre contrôle.
– Tu crois aux vampires ?
– Les vampires comme Dracula, je ne sais pas mais chez nous en Afrique il y a les Asanbosam, ils vivent dans la forêt, ils ont des grandes dents et des machins pour s’accrocher aux branches des arbres la tête en bas. Ils sautent sur les gens et leur sucent le sang.
– Et si je te disais que je suis un vampire ?
– Je ne te crois pas !
– Regarde mes dents !
– Oh là là, j’ai peur ! Se gaussa Amina
– Vous faites quoi en Afrique pour vous protéger des vampires.
– On a des sorcières, elles sont très fortes. Certaines sorcières sont des vampires qui sont redevenues normales grâce à d’autres sorcières.
– Ben moi, je suis aussi sorcière.
– Sorcière et vampire ?
– Je vais t’expliquer, il y a deux sortes de vampires, il y a les vampires ordinaires, comme moi qui ne sont pas malfaisants et il y a les vampires malfaisants.. Quand on mord quelqu’un pour le transformer en vampire on ne sait pas comment il va se comporter. Alors je vais te raconter mon histoire : Je dormais tranquillement depuis deux siècles dans un sous-sol de la chapelle de Sainte-Trazibulle, François-René et Sidonie m’ont découvert, je suis revenue à la vie, j’avais soif je les ai vampirisés.
– Sidonie est devenue vampire ?
– Oui, on a essayé de gérer tout ça ensemble, puis François-René est devenu un vampire malfaisant…
– Je sais, j’ai lu les journaux, mais je ne savais pas que c’était un vrai vampire…
– Sidonie n’est pas malfaisante, elle est comme moi et comme les deux garçons que tu as vus en arrivant. Seulement il y a un problème, nous avons besoin de sang. Et comme nous ne souhaitons pas mordre tout le monde, on fait autrement.
Je lui laisse assimiler tout ça avant de reprendre.
– Il existe une façon spéciale de mordre, avec cette méthode on ne fait ni des cadavres, ni des vampires mais des fiancées de vampires. La personne mordue va nous offrir une réserve de sang pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
– Et après, elle meurt ?
– Pas du tout, elle devient un vrai vampire.
– C’est ça que tu voudrais me faire ?
– Oui !
– Non, mais ça va pas non ?
– Je ne te prends pas en traitre, j’aurais pu te faire ça pendant ton sommeil, mais je préfère avoir ton assentiment.
– C’est quoi les avantages ?
– L’avantage, c’est que tu que quand tu deviendras une vraie vampire tu seras immortelle. Et puis la vie de vampire n’est pas triste, on aime s’amuser, on aime le sexe, on n’a pas de tabou.
– Et les inconvénients ?
– Il y en a pas, tu peux te nourrir normalement sans avoir besoin de sang, tu peux supporter la lumière du soleil.
Je me garde bien de lui dire que cette situation la mettra en état de dépendance psychologique vis-à-vis de moi et des autres vampires. Je ne suis pas folle non plus !
– Les autres, ici c’est tous des vampires ?
– Non il n’y a que moi, Sidonie et les deux garçons. Helga est une fiancée du vampire et Marie-France aussi depuis cet après-midi.
– La patronne s’est laissé mordre ?
– Ben oui, et tu vois : elle a eu une petite crise après, mais après tout s’est bien passée, d’ailleurs si j’ai bien compris, elle t’as récupérée après t’avoir chassée.
– Oui, c’est quelqu’un de gentil.! Et la proprio ?
– On la laisse tranquille, je ne pense pas qu’elle supporterait une morsure. Alors je te mords ?
– Si je refuse, tu le feras quand même ?
– C’est pour notre sécurité et la tienne.
Elle hésite ! Le seul risque c’est qu’elle foute le camp, mais je peux empêcher ça en prenant possession de son esprit, c’est fatigant tout ça mais ça fonctionne.
– Je te laisse réfléchir cinq minutes, je vais te chercher de l’argent pour le câlin.
– Y’a pas le feu !. Euh, si tu me mords et que je deviens comme tu dis une fiancée de vampire, on peut revenir en arrière ?
– C’est probablement possible, mais je ne sais pas faire.
– Mais tu pourrais chercher comment faire ?
Elle est chiante !
– Ben oui, faut qu’on s’organise un peu, il doit y avoir d’autres vampires quelque part, il suffit de les trouver et qu’ils ne soient pas malfaisants. Dans ce cas on échangera des informations, des expériences…
– Ça va me faire mal ?
– Je suis très douce !
– Vas-y !
Je ne suis pas mécontente de moi, je l’ai mordu la faisant tomber doucement dans l’inconscience.
Je tombe sur Sidonie :
– Dis-moi : c’est quoi un gode ?
– Tu ne sais pas ce que c’est ? Répond-elle en éclatant de rire.
– Je ne connais pas le mot !
– Ben c’est comme une bite, sauf que c’est en plastique…
– En quoi ?
– Ou alors en bois, en plâtre…
– Ben oui « gode » pour « godemichet », je suis bête parfois ! Sinon, j’ai besoin d’argent.!
– Faut demander à ma mère !
– Tu peux t’en charger ?
– Tu veux combien ?
– Je ne sais pas, j’ai voulu coucher avec Amina, elle m’a demandé de l’argent, je ne connais pas les tarifs !
– Quoi ? Je rêve !
– Non, non !
– J’en sais rien des tarifs, je vais me renseigner auprès des garçons, mais je n’en reviens pas… Amina qui fais la pute, décidemment on va de surprise en surprise. Fais-la patienter.
– Les godes on trouve ça où ?
– Dans des sex-shop… oui je sais j’ai encore plein de trucs à t’expliquer… Si tu veux je vais m’en occuper, mais ça ne va pas être évident, les garçons ne peuvent pas sortir le jour, et je ne me vois demander ça à Helga… Oh mais j’y pense, ma mère en a un dans ses affaires, quand elle va retourner à la maison pour récupérer des affaires, je lui dirais de le prendre.
– Tu savais donc que ta mère était coquine ?
– Mais pas du tout ! Un jour j’ai vu le machin qui trainait, elle m’a dit qu’elle avait gagné ça après avoir joué à un jeu idiot sur Internet.
– C’est quoi Internet ?
– Oh là là, toutes ces questions…
A 8 heures du matin, Helga apporte le petit déjeuner de Madame Lonsec dans sa chambre. Je l’accompagne avec Sidonie, ça va être une autre paire de manches.
– Qui sont ces gens ?
– Nous sommes l’agence immobilière ! Répond Sidonie.
– Foutez-moi la paix, je n’ai rien à vendre.
Je fournis un gros effort de possession. Pas si facile, la mémère donne l’impression de penser à trente-six choses à la fois, le goût de son jus d’orange, le souvenir diffus d’un rêve de cette nuit, des évocations religieuses… Quel bordel là-dedans !
– Madame Lonsec, quand vous allez disparaître, qui va hériter de vos biens.? Commençais-je.
– Je n’en sais rien, je n’ai pas fait de testament et j’me fous, le notaire se débrouillera, je dois avoir des petits cousins qui trainent quelque part…
– Autrement dit, vos cousins n’auront pas grand-chose et la majeure partie de votre héritage ira à l’état, c’est ça que vous voulez : enrichir l’état ? Continue Sidonie.
– Bien sûr que non !
– Pourquoi ne pas vendre ?
– Vendre ? Et j’irais où, moi, vous n’allez quand même pas me dire d’aller dans une maison de retraite ?
– Mais pas du tout, on peut vous proposer une formule, vous vendez, et vous conservez l’usufruit de la propriété, ainsi que vos domestiques, l’occupation des lieux sera simplement partagée.
– Et c’est quoi l’avantage !
– Vous ne serez plus propriétaire foncier, à la place vous aurez de l’argent.
– Je n’ai pas besoin d’argent !
– Vous le donnerez au pauvres…
– Je n’aime pas les pauvres !
– Ou alors, je ne sais pas, moi, une fondation qui aide les jeunes artistes.
– Je n’aime pas les jeunes artistes.
– Aux curés alors ?
– Oui mais pas n’importe lesquels…
– Vous pourrez choisir.
– Hum, ça vous paraît une bonne idée, vous ?
– Excellente !
– Alors d’accord.
– Nous avons déjà une acheteuse, elle est en bas, elle attendait votre réponse.
– J’ai pas besoin de la voir, dites-lui que c’est d’accord.
– Il faut quand même que vous vous entendiez pour le prix ! Et puis il y a les papiers…
– Je ne m’occupe pas de la paperasse, c’est Quentin qui va s’en charger. Quant au prix, le notaire n’a qu’à passer faire une estimation.
Et voilà le travail, on laisse mémère finir ces tartines et on redescend.
– On pourra signer quand ? Demandais-je à Sidonie.
– Pas avant deux mois !
Elle m’explique : Ce siècle est un monde de fou, deux mois pour vendre une baraque, non mais de qui se moque-t-on ? Des papelards à ne plus savoir quoi en faire, des abrutis qui doivent venir faire un rapport préalable pour signaler s’il y a du plomb, des termites ! Par contre les rats dans les caves, il s’en foutent !
– Et si vieille meure avant ?
– L’achat reste possible, mais ce sera plus long et plus compliqué.
.
J’indique à Marie-France que l’affaire est théoriquement conclue, elle est ravie. Dans la foulée j’explique à Quentin que c’est lui qui va se farcir les papiers et les procédures, je pensais qu’il en serait contrarié, même pas, il me répond que tout est bien rangé et que ce ne sera pas difficile.
A suivre