Le blog de vassilia-x-stories

Soirée club en province par Eddy

 

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Prologue

– Il y aura quelques déplacements à faire en province m’avait-on prévenu

lors de l’entretien d’embauche !

 

Il a bien fallu que j’accepte, avant de me rendre compte que  » quelques  »

signifiait à peu près deux par mois au minimum.

 

C’est ainsi qu’en deux ans je me suis tapé un tas de villes grandes ou

moyennes. Ce genre de choses a vite eu fini de m’amuser. A bien sûr, c’est

tout frais payé. Et souvent le repas du soir est ma seule vraie distraction.

C’est un choix et pour maintenir ma ligne j’essaie de ne pas manger le midi

(je sais, je sais…). Et après, le dîner ? Me demandez-vous ! Ben après le

dîner, il y a le cinéma (parfois), la télé dans la chambre d’hôtel (bof !),

le bouquin dans la chambre (ça arrive !). Ou alors je me balade !

 

Une ballade dans une ville moyenne à 21 heures ? Ben voyons !

 

Et pourtant !

 

J’ai une méthode pour cela. L’une des premières choses que je fais en

arrivant dans une ville, c’est de me rendre à la poste, et là je consulte

les  » pages jaunes « . Il n’est pas rare que dans les listes de librairies,

l’on trouve une sex-shop. Je note alors la rue. S’il n’y en a pas

d’indiquée, je cherche dans les bars s’il y en a d' »américain ». Je ne

fréquente pas ces pièges à fric, mais je note la rue… on trouve toujours

(presque). Et la nuit tombée je vais voir. Il y a des villes ou le quartier

des plaisirs est réduit à la portion congrue. Mais la sex-shop est déjà un

bon départ, à la limite quelques projections en cabine vidéos ne peuvent pas

me faire de mal. Souvent mais pas toujours, quelques mots échangés avec le

gérant me renseignerons des plaisirs locaux. On se débrouille, on se

débrouille…

 

La première fois que ça m’est  » arrivé « , j’étais en Normandie, dans une des

sex-shops (cette ville en possédait plusieurs), le patron m’explique qu’il y

a une petite salle collective au sous-sol, ainsi que des cabines attenantes

pour  » ceux qui veulent s’isoler « . Je connais la formule, j’y ai déjà eu

droit une fois, et ce n’était pas bien terrible !

 

– Ah, bon ! On ne peut pas visionner de film à la demande ?

– Non pas ici ! Mais vous bénéficiez du grand écran !

 

Bon, je vais quand même jeter un coup d’œil ! Sept ou huit hommes dans la

salle ! Je me place au premier rang ! Le grand écran n’est pas si grand que

ça, mais le film n’est pas mal. Un film de partouse classique, en fait

quatre couples qui partouzent près d’une piscine sur des airs de samba ! La

photo est jolie, les modèles, surtout l’une vraiment très classe. C’est

finalement assez excitant. Le temps que je m’habitue à l’obscurité, je jette

un regard machinal au voisinage. Mon voisin immédiat à la queue sortie, un

bien bel engin, ma fois ! Il se branle doucement. Le voisin du voisin en

fait de même, ce doit être la mode ici. Un coup d’œil derrière, il y a en

effet pas mal de quéquettes de sorties. Du coup je n’ai plus de complexe, je

sors également la mienne, et entame à mon tour une petite branlette

paresseuse en regardant le film. Quelques minutes passent, un nouveau coup

d’œil sur ma gauche. Voici que mes deux voisins se branlent mutuellement à

présent ! Bizarrement cette situation m’excite ! Qui aurait cru ? Et puis

soudain un soupir, je comprends que le voisin le plus éloigné vient de jouir

dans la main de l’autre. Il s’essuie, remballe ses outils et quitte sa

place. Je suis alors saisi d’un pressentiment. Je sais que le voisin va me

solliciter. J’hésite, je me demande si je pars ou pas. Le temps de prendre

une décision, j’ai déjà sa main sur mon sexe. Il me branle avec beaucoup de

douceur. Je ne sais plus quoi faire ! Me dégager ? En ais-je véritablement

envie ? Je commence à me sentir très bien comme ça, mais il m’interpelle :

 

– Occupe-toi de la mienne !

 

Ben, voyons ! Au point où j’en suis j’aurais mauvaise grâce à ne pas

accepter, et sans hésiter une seconde de plus, je m’empare de la colonne de

chair et entreprend d’en faire coulisser la peau, j’essaie d’aller au même

rythme que si je me masturbais moi-même.

 

– Tu suce ?

– Non !

 

En fait j’ai répondu trop vite, il faut croire que la question était mal

posée ! Mais il n’insiste pas. Bien élevé le monsieur !

 

– Et moi, je peux te sucer ?

 

Le temps de réfléchir à ce que je pourrais bien lui dire, il se penche, et

prenant mon silence pour un acquiescement, voici ma verge enfournée dans son

palais, voilà des lèvres qui sucent, une langue qui se gigote ! Il fait cela

super bien, ce con ! Il s’arrête un moment !

 

– Tu me décharges pas dans la bouche, d’accord !

– D’accord !

 

Il suce aussi bien qu’une femme ! Mais ce n’est pas une femme. Physiquement

c’est parfait, psychologiquement c’est trouble ! Mais bon, on analysera tout

cela plus tard. Et tandis qu’il s’applique à sa fellation, je me prends à

regretter mon refus de tout à l’heure. Une telle occasion avec quelqu’un

d’aussi convenable ne se reproduira sans doute pas de sitôt ! On ne vit

qu’une fois et ne pas saisir les occasions est stupide !

 

– Je crois que maintenant je suis d’accord pour essayer de vous sucer ! Lui

dis-je d’une traite !

– Alors viens, on prend une cabine !

 

Une ca quoi ? Il se lève, je le suis, hagard, on ouvre une cabine, c’est

assez exigu, un mini écran passe le même film que dans la salle, il y a un

banc, en fait une planche en bois pour poser son cul ou ses affaires.

 

Nous voici tous les deux dans les lieux, on ferme la porte, mais on ne la

verrouille pas, il y a bien un loquet, mais il doit y avoir un bout de temps

qu’il ne  » loquette  » plus rien !

 

Bon, moi, naïvement je croyais que j’allais juste me mettre à genoux devant

lui pour lui sucer la quéquette, ben, non, quelque chose à du m’échapper. Le

mec retire tout ce qu’il a en haut, le voici torse nu. Ca fait bizarre, il

est complètement épilé et ses tétons sont plutôt développés. Je voudrais

essayer de lui dire que ce n’est peut-être pas la peine de se foutre à poil

et que…

 

– Pince !

– Pardon ?

 

Il me désigne ses tétons :

 

– Pince !.

 

Ah ? Parce que lui aussi ? Moi j’aime bien quand Patricia me le fait. Ah !

Je ne vous ai pas parlé de Patricia ? Tout à l’heure, tout à l’heure ! Alors

je le pince, ça me fait tout drôle, mais sans doute moins qu’à lui, il est

carrément ravi, aux anges.

 

– Un peu plus fort !

 

Oui, bon, on va faire un peu plus fort, mais je ne vois pas pourquoi je ne

profiterais pas moi aussi des bonnes choses…

 

– D’accord, mais attends deux secondes, je me mets à l’aise.

 

Et à mon tour, j’enlève le haut, tandis que mon acolyte, lui enlève le bas.

Je fais donc pareil, nous voilà à égalité, les quéquettes à l’air se font

face, on a l’air malin tous les deux, vêtus simplement de nos chaussettes,

mais on se fait du bien, on se tirebouchonne le bout des tétons. Nos bites

sont fièrement dressées.

 

– Vas-y, essaie de me sucer, juste deux secondes ? Je suis très propre ! Tu

va voir c’est bon !

 

Je l’attendais plus ou moins celle-ci, je l’appréhendais mais l’espérais en

même temps… Cette fois, je me jette à l’eau et me baisse donc, j’hésite un

petit peu, ou plutôt je fais semblant d’hésiter, j’embrasse du bout des

lèvres la verge, les testicules, puis le gland, je tente des petits coups de

langues, de plus en plus prolongés, puis je me lance pour de bon, j’ouvre

mes lèvres et prend le gland dans ma bouche, je le balaye de la langue,

m’habituant à ce goût légèrement salé, puis, j’y vais, à la guerre comme à

la guerre, je ne suis pas ici pour faire de l’a peu près, cette situation,

je l’ai bien voulu. Alors je le suce carrément, j’essaie de faire de mon

mieux, ce sexe est un peu gros pour ma bouche, mais je ne suis pas obligé de

tout y mettre. Je coulisse, je coulisse, quelle sensation bizarre, je ne

vous dis pas la trique d’enfer que je me paye !

 

– Je vais jouir ! Qu’il me dit le rigolo !

 

Quoi ? Déjà ? C’est que je m’amusais bien, moi ! Je le libère, me redresse.

Ouille mes côtes ! Je prends sa queue dans ma main, quelques mouvements de

masturbation. Il gicle, il en fout partout, j’en ai sur le ventre, sur les

cuisses et même sur les chaussettes. Vite un kleenex !

 

– Tu veux jouir comment ! Tu veux m’enculer ?

 

Et sans attendre ma réponse, il se tourne, me présente son cul !

 

– Il te plait mon cul ?

 

Je reste sans voix, d’abord parce que je n’ai aucune opinion particulière

sur la beauté supposée du postérieur de cet olibrius, mais surtout parce que

cette affaire va maintenant trop loin. Il interprète mal mon hésitation !

 

– Alors d’accord ? J’ai un préservatif dans ma poche !

 

Et déjà, il se met à le rechercher. Il faut que je m’en sorte. Pas de

panique je commence déjà à débander !

 

– Non, je préfère que tu me suce ou que tu me branle !

– Dommage pour moi, mais on va faire comme tu veux !

– Remarque c’est peut-être plus la peine, je ne sais pas ce qui m’arrive !

 

Et je lui montre d’un air désolé mon spaghetti complètement démotivé !

 

– Moi je sais ! Laisse-moi faire, juste une seconde !

 

Il m’emmerde, j’ai envie de me tirer. Mais le voici qui me retortille mes

gougouttes. Il a des mains de magicien, ce type ! Oh là là, qu’est ce qu’il

fait ça bien ! Et ma zigounette toute contente se redresse à nouveau. Et

zlouf, mon partenaire s’accroupit mais sans lâcher ses mains, il m’attrape

la bite avec sa bouche, me suce et continue à me faire les seins. Un artiste

que je vous dis ! Il s’applique une minute ou deux, la tension est trop

forte, je suis bien, je plane, je vais venir, je lui dis. Il se relève me

contourne passe derrière moi, me cale sa bite un peu molle contre la raie

des fesses, continue à me faire un sein d’une main tandis que l’autre me

masturbe hardiment. Et je finis par jouir dans un râle de plaisir !

 

– Ca va ? C’était bon ?

– Super !

– T’as cinq minutes ? Je te paie un pot !

 

Ça m’embête, il ne faudrait pas qu’il devienne collant… mais bon,

j’accepte.

 

– Juste cinq minutes alors !

 

Et me voici embarqué au bistrot du coin avec mon zigoto. Le type paraît en

fait très bien de sa personne, très clean, costume cravate, after-shave et

bien propre sur lui ! On se présente de façon très succincte, c’est à dire

que je me contente de lui dire que je fais des déplacements et je lui confie

mon prénom. Il a dû me dire le sien, je ne m’en souviens plus, mais on va

dire que c’était Eric.

 

– Euh ! Je vais t’avouer un truc ! qu’il commence…

 

J’espère simplement qu’il ne va pas me faire une déclaration d’amour ! Non

ce n’était pas ça ! il continue…

 

– C’est la première fois que j’invite un mec à boire un coup après avoir

fait… après avoir fait, comment dire…

– Après avoir fait ce qu’on a fait !

– Voilà ! D’habitude, une fois qu’on a jouit, on se quitte, dés fois même

pas un mot !

 

Sur ce point, je ne peux pas lui dire grand chose vu l’immensité de mon

manque d’expérience… et d’ailleurs je décide de jouer carte sur table et

de lui dire.

 

– Tu sais c’est un peu nouveau pour moi, tout ça, je me suis un peu pris au

jeu, je venais uniquement pour voir le film, parce que je n’avais vraiment

rien d’autre à foutre…

– Peut-être qu’inconsciemment tu cherchais quelque chose ?

– Va donc savoir ?

– Normalement t’es hétéro !

 

J’aime bien le  » normalement  »

 

– Oui !

 

Alors je lui raconte un peu non pas ma vie, mas ce qu’elle est en ce moment,

mal remis de mon divorce après 15 ans de vie commune Très branché sexe, mais

la plupart de mes fantasmes restant dans mon imagination. Mes déplacements,

quelques rencontres furtives. Et puis Patricia, la seule qui me comprenne,

Patricia qui n’est même pas ma maîtresse, mais une copine que je vois une ou

deux fois par mois à Paris, une copine avec qui j’aime bien faire l’amour.

 

– Et c’est la première fois ?

– La première fois quoi ?

 

M’a-t’il au moins écouté ?

 

– La première fois ; ce soir ?

– La première fois que je suce un mec, la première fois que je me fais sucer

par un mec, ça fait deux premières fois, tu comprends maintenant pourquoi je

ne voulais pas aller plus loin !

 

En fait, ce n’était pas la première fois, mais il fallait remonter aux

années collèges, bref, passons !

 

– Et tu envisage de recommencer ?

– Je ne peux pas dire, tout ça est trop récent. Il faut que je prenne du

recul, demain j’y verrais plus clair !

– Tu serrais d’accord pour qu’on se voie demain ?

 

Pour quoi faire ?

 

– Pourquoi pas !

 

A partir de ce moment-là, il a parlé d’autre chose, il avait son rencard, il

était content, il m’a donné son numéro de portable, je lui ai donné le mien.

On s’est séparé.

 

Je me suis couché avec plein de questions dans la tête. Etais-je en train de

virer de bord ? Je me le demandais, il me faudrait attendre le lendemain

pour savoir si mon regard sur les hommes et sur les femmes avait changé. Ça

m’énervait et je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Puis j’ai eu l’idée,

inutile d’attendre le lever du jour, il me suffisait d’allumer la télé !

 

Je zappais de chaîne en chaîne. Comme si j’avais besoin d’être rassuré

quelque part, la réponse était bien là évidente, éclatante, lumineuse. Mon

regard était toujours autant attiré par les minois et les formes féminines.

Quant aux hommes, ils m’indifféraient complètement. Bizarre quand même !

Donc non seulement une homosexualité latente ne s’était pas soudain révélée

(ce n’est pas cela qui me préoccupait le plus d’ailleurs) mais je n’arrivais

pas non plus à me classer comme bisexuel. Alors, alors ?

 

Qu’est ce qui ne va pas bien dans ma pauvre petite tête ? Moi l’amoureux fou

des femmes, je viens d’être pris d’une crise de bitophilie aiguë ! Je fais

quoi ? Je vais voir un psy ? Un sexologue ? Le genre de mec qui va me faire

une analyse de bazar en recherchant dans mon enfance le pourquoi du comment

de la chose ? Et ça va m’avancer à quoi ? Je ne me considère ni malade, ni

honteux ! Donc résumons-nous, je suis bien dans ma peau, j’aime toujours les

nanas, mais une belle bite de temps en temps pour changer, après tout

pourquoi pas ? Tiens ce qui me faudrait, ce serait un travelo, une femme

avec une bite, c’est vrai que ces créatures m’ont toujours fascinées, mais

je n’ai jamais eu l’idée de concrétiser quoique ce soit, me contentant de

dire que si l’occasion se présentait… Et si je la cherchais l’occasion…

Hum un beau transsexuel brésilien avec une poitrine comac et un gros zizi

bien bandé… En parlant de bandé, je suis dans un drôle d’état en pensant à

tout cela ! Et bien c’est très bien, voilà un bon fantasme, je m’attrape la

pine et je la branle en fermant les yeux, je ne tarde pas à jouir sur mon

ventre, et tombe dans les bras de Morphée

 

Le lendemain matin, j’avais les idées plus claires ! Je m’étais donc offert

une petite fantaisie  » hors norme « , je ne regrettais rien, et j’avais même

parfaitement conscience que l’envie pouvait un jour me reprendre, et que par

conséquent je pourrais recommencer. Mais ce n’était qu’une fantaisie, pas

une voie nouvelle. Je me refusais donc à aller plus loin pour le moment dans

cette direction. Et je déchirais le numéro de portable de mon inconnu de la

veille.

 

C’est plusieurs jours après que je me mis à le regretter. Je me dis alors

que j’aurais pu aller plus loin avec ce type. Il m’avait l’air correct,

intelligent, ouvert, et sans doute devrais-je attendre un certain temps pour

retrouver une telle opportunité ? Tant pis pour moi !

 

Au cours des semaines et des mois suivants, je recherchais dans les villes

que je visitais des possibilités de rencontre de ce type, mais rien sinon

une pauvre rencontre furtive et frustrante. Quant aux travestis, malgré une

immense envie de franchir le pas, je me donnais toujours une bonne raison

pour ne pas le faire…

 

Le temps passa…

 

…Et nous voici dans le centre de la France.

 

Soirée club en province

Cette fois-ci, ma visite à la sex-boutique locale avait été infructueuse. Le

caissier n’était guère communicatif et me répondit d’un simple et définitif

:

– Vous savez, ici il n’y a pas grand chose !

 

Bon tant pis, je sélectionne une autre vidéo, pas de bol elle est nulle, je

ressors, il y a un mec en train de feuilleter des revues. Je l’aborde.

 

– Je sais pas, excusez-moi ! Répondra-t-il sans lever le bout de son nez !

 

Curieuse cité !

 

Je sors, je déambule dans le voisinage. Un café est ouvert. Poussé par je ne

sais quelle curiosité, je jette un coup d’œil à l’intérieur. Rien à voir !

Ma curiosité sera quand même attirée par ce singulier panneau :

 

 » interdit au moins de 18 ans après 21 heures  »

 

Ah bon !

 

Mais surtout par celui-ci placé juste en dessous du premier :

 

 » Le mercredi soir à 22 heures. Soirée club – réservé aux adultes  »

 

Tiens ! Tiens !

 

Sauf qu’aujourd’hui on est mardi !

 

Je rentre, m’installe à une table, et attends que l’on vienne prendre ma

commande. C’est alors que surgit la soubrette ! Une apparition. Une grande

blonde, cheveux courts, visage d’ange, et décolleté provoquant, elle est en

tenue de serveuse, jupette et chemisier noir recouvert d’un petit tablier

blanc !

 

– Vous désirez ? Répéta-t-elle !

 

Il est vrai que je n’avais pu répondre à sa première demande !

 

– Euh, une pression !

 

Elle me récite en guise de réponse une liste de marque de bière, je n’y

connais pas grand choses !

 

– La meilleure !

 

Elle disparaît ! C’est décidé, à son retour je me la drague, comme ça pour

rien, mais si ça marche tant mieux !

 

Elle revient !

 

– Merci ! Vous savez, je vous trouve ravissante, c’est comment votre petit

nom ?

– Muriel !

 

Elle se retourne, prête à partir !

 

– Euh ! Je peux vous poser une question ?

– Si ce n’est pas personnel, oui !

– C’est quoi exactement la soirée du mercredi ?

– Une soirée club ! On ferme le bar à 21 heures et on l’ouvre à 22 heures !

Il y a un droit d’entrée de xxx euros !

– Et qu’est ce qui s’y passe ?

– Des rencontres, c’est très décontracté, souvent très sexe, il y a des

homosexuels, des hétéros, de tout quoi !

– Euh ! Et vous serez là ?

– Si mon gosse n’est pas malade, il avait un peu de fièvre ce matin !

– Bon, je viendrais, alors !

– Mais vous savez, en ce qui me concerne, je ne fais que le service !

 

Elle me dit ça avec une espèce de sourire bizarre, que je n’arrive pas à

interpréter.

 

– J’avais bien compris, mentis-je !

– Mais alors pourquoi êtes vous interdit aux moins de 18 ans après 21 heures

les autres jours !

– Pour que les flics nous foutent la paix, il y a parfois des rencontres

bizarres ici, même les autres soirs. Alors, autant laisser les mineurs en

dehors de tout ça !

– Des rencontres bizarres ? Où ça ?

– Hi ! Hi ! Pas tous les soirs !

– Pas ce soir ?

– Je ne sais pas, je n’ai pas les yeux partout !

 

Et elle s’en va en rigolant, j’essaie de déchiffrer, ça veut dire quoi, ne

pas avoir les yeux partout ? L’agencement de l’établissement est simpliste,

un grand rectangle avec le bar occupant toute la partie droite, pas de

recoins, de renfoncement ni même d’arrière salle ! Je renonce à comprendre.

Mais c’est décidé, demain je serais là à 21 heures !

 

J’ai pris une douche, je me suis récuré à fond, je suis tout beau et je sens

l’eau de toilette. Par précaution je n’emporte du liquide qu’en quantité

raisonnable, et je laisse chéquier, carte de crédit et autres bricoles dans

une enveloppe cachetée dans laquelle j’indique aussi le nom et la rue du

bistrot. Ensuite, je confie tout cela à la réception en leur demandant de me

le mettre au coffre. On n’est jamais trop prudent ! A l’heure annoncée, je

suis dans la place. Pas grand monde, j’aurais du m’en douter, moi et ma

manie de la ponctualité ! Je m’assois à une table, je commande une bière. La

délicieuse Muriel me la sert à toute vitesse sans que j’ai le temps de

placer un mot et ne sachant pas trop quoi faire en attendant je me branche

le baladeur, sors mon cahier et me met à écrire, peinard, en attendant que

l’endroit se peuple un peu. Le temps passe à une vitesse folle lorsqu’on

écrit. J’ai du noircir cinq ou six pages et l’endroit est à présent occupé

par une douzaine de personnes, rien que des hommes. Je décide d’attendre

encore un peu, et après soit j’aurais décidé qu’il n’y a décidément rien à

voir et je quitterais l’établissement, soit… on verra bien !

 

23 heures. Je suis en panne d’inspiration, je range mon cahier, regard

circulaire, un peu plus de monde que tout à l’heure, toujours que des

hommes, rien de spécial à observer. Je décide d’aller faire un petit pipi et

d’aller voir ailleurs, à moins que j’attende encore une demi-heure. Je ne

suis sûr de rien, je descends, alors que des gens se pressent devant

l’entrée, semblant hésiter à entrer.

 

Les toilettes sont vastes, une entrée homme, une entrée femme. Et dans la

partie homme une cabine et trois urinoirs, ce qui me semble quand même

complètement surdimensionné, à moins que ce soit fait exprès. C’est en fait,

fait exprès. Car je ne vous ai pas encore tout dit. Deux des urinoirs sont

occupés, deux urinoirs contigus. Devant l’un de ceux-ci un homme est

positionné, le cul complètement à l’air, et se fait masturber par son voisin

qui d’ailleurs se fait rendre la politesse. Troublé de chez troublé ! Je me

place dans l’urinoir laissé libre, sort ma quéquette et me met à pisser.

J’en avais besoin de toute façon et ça fait du bien. L’affaire terminée, je

jette un coup d’œil à côté et mate le sexe de mon voisin qui me laisse

regarder sans problème. Il regarde à son tour, et pour ne pas le décevoir,

je branle un peu ma verge déjà excitée par la situation. Une main

s’aventure, me masturbe un petit peu, puis disparaît. Je suis un peu déçu,

mais je m’aperçois que l’individu avait un projet en cours. Le voici qui

s’accroupit devant l’homme au cul nul, qui lui a pivoté pour lui offrir sa

bite. Il se l’engouffre dans la bouche et commence à la sucer avec une belle

énergie. Je regarde le spectacle la main au sexe, maintenant une érection

qui de toute façon aurait pu se maintenir toute seule !

 

Les choses vont vite à côté de moi, trop vite, bien trop vite, le sucé

pousse un râle, l’autre un gargouillement. Fin de l’action, frustrant. Le

premier se reculotte et quitte les lieux, le second daigne jeter un coup

d’œil sur ma personne, puis se retourne avec dédain, je ne dois pas être son

genre ! Il se dirige vers l’urinoir le plus éloigné du mien et s’y colle

dedans de telle façon que je ne puisse rien voir ! Le ridicule de la

situation vire au lamentable. Je m’apprête donc à partir, mais un autre

arrive, le genre trois-quarts de rugby, merci, je n’aime pas les baraqués…

Quelque part la situation me frustre ! J’ai alors l’idée d’aller m’isoler

dans la cabine cinq minutes. Je n’y fais rien de particulier sinon de

prendre mon temps en patience. Quand je ressors, les deux cornichons ont

disparus et un  » nouveau  » s’est positionné dans l’urinoir central. Je me

place à ses côtés. Coup d’œil ! Une belle queue qu’il est en train de

branler. Je sors la mienne et en fait de même. Nos regards se croisent. Il

m’attrape le sexe, je lui empoigne le sien. Nous sommes partis pour une

masturbation mutuelle, et cette fois j’ai l’impression d’avoir enfin déniché

l’oiseau rare, le genre de type comme celui rencontré en Normandie. Mais,

non, ce devait être un éjaculateur précoce, il jouit dans ma main en

quelques courtes minutes, me laisse tomber et je me retrouve comme un con…

 

Cette fois raz le bol, je remonte. Je vais pour partir, quand d’un coup

d’œil circulaire j’aperçois un couple ! Et c’est qu’elle n’est pas mal du

tout, la madame ! Du coup je me rassois, et je ne peux m’empêcher de la

reluquer. Une belle brune pleine de cheveux, la peau un peu mate, un visage

agréable et un joli sourire. Elle est vêtue d’un manteau rouge, ouvert sur

un chemisier noir. L’homme qui l’accompagne à l’air plutôt décontracté, en

costume mais chemise rose ouverte sans cravate.

 

Je me dis alors qu’il allait forcément se passer quelque chose ! Mais

j’étais loin de me douter que j’en serais l’un des acteurs.

 

Elle s’est évidemment aperçue que je la matais, d’ailleurs je ne suis pas le

seul ! J’essaie de ne pas croiser son regard, mais ce n’est pas facile… et

soudain elle me fait un petit signe du doigt, vous savez ce petit signe qui

signifie  » viens donc voir par ici  » ! Je suis incrédule, ce ne peut être à

moi qu’elle s’adresse, je regarde derrière moi, non c’est bien à moi !

J’espère simplement qu’il ne s’agit pas d’une sorte d’entraîneuse ou de

quelqu’un pratiquant je ne sais quelle activité vénale. Mais je me dis aussi

que je n’ai rien d’un nigaud et qu’on ne m’attrape pas si facilement.

 

Je m’approche !

 

– Asseyez-vous !

– Merci !

– Je m’appelle Chantal, et lui c’est Roland !

– Antoine !

– Détendez-vous, on ne va pas vous mordre !

– Mais je suis parfaitement détendu !

– Dites-moi, cela vous plairait de faire quelques bêtises avec nous ?

minaude-t-elle

 

Alors, là je n’en reviens pas ! C’est du direct à la soupe ou quoi ? Je

flaire le piège !

 

– Pourquoi pas ? Mais peut-être il y a t-il des conditions ?

– On va voir ça, en effet !

 

Tiens, qu’est ce que je te disais ?

 

– Alors dites !

– Voilà, j’espère ne pas m’être trompée, mais en principe j’ai du flair,

vous êtes attiré par les femmes, très attiré même, peut-être même un peu

obsédé, mais parfois le sexe des messieurs ne vous indiffère pas ! C’est

bien cela, non ?

 

Dingue ! Une sorcière ? Comment a-t-elle trouvé cela ?

 

– Vous êtes très forte ! Et que savez-vous d’autres ?

– A vrai dire, c’est tout ce que je sais, mais pour ce que nous pourrions

faire ensemble, c’est déjà suffisant !

– Il y a d’autres conditions ?

– Oui plein !

 

Qu’est ce qu’elle va bien me sortir !

 

– Etre propre, correct, gentil, tolérant, se protéger, aimer l’humour et la

décontraction… Je dois en oublier mais tout est dans le même registre !

 

Je crois deviner, ces messieurs-dames ont le fantasme du deuxième homme, je

crois stratégique de les prévenir.

 

– Si vous chercher un étalon, je crains de vous décevoir !

– Nous ne cherchons pas un étalon, nous cherchons un homme qui aime les

femmes mais qui n’ai pas peur de faire des trucs avec un autre homme ! Alors

ça te dit ?

– Ca me tente !

 

Du coup, la belle Chantal se lève, et m’indique que tout le monde va changer

de place pour aller s’installer sur une place banquette. Et sans trop

m’apercevoir de ce qui m’arrive me voilà coincé entre monsieur et madame,

laquelle ne me laisse même pas reprendre mon souffle et m’indique la marche

à suivre :

 

– Tu peux nous caresser, on adore les caresses !

 

Chantal me met la main sur la braguette ! Ouaille ! Mon sexe grossit

instantanément. Et pour ne pas avoir l’air idiot, mais aussi parce que j’en

ai réellement envie, je passe la main sur le chemisier de la belle

par-dessus son corsage. Et tandis qu’elle me dézipe ma braguette, je lui

déboutonne l’un de ses boutons, de façon à ce que ma main puisse passer dans

l’ouverture ainsi provoquée. Ma paume est à présent en contact avec le tissu

du soutien-gorge que je soulève d’un doigt, je force un peu et finis par

atteindre le téton !

 

– Petit coquin, tu aime ça, peloter les nichons ?

– J’adore !

– Pas que les nichons à vrai dire !

– Hum… les chattes aussi !

– Les chattes, et puis les bites aussi !

– C’est pas pareil !

– Sans blague ! S’esclaffe-t-elle !

 

J’ai du dire une bêtise !

 

La main de Chantal fouille dans mon slip, en extrait mon pénis et le fait

jaillir hors de mon pantalon !

 

– Et hop ! La voilà, ça va être notre joujou à Roland et à moi, toute une

partie de la soirée ! Ça te convient ?

– Ça devrait !

– Alors qu’est ce que tu attends pour le tripoter ? Reprend-elle, me

signifiant par-là que jusqu’à présent Roland et moi n’avons eu aucun

contact.

 

Je suis au pied du mur ! Mais je n’hésite même pas, le compagnon de Chantal

a baissé la fermeture de sa braguette, je m’engage dans l’endroit laissé à

ma disposition, je sens le cylindre de chair durcir sous le caleçon, je le

caresse. Je dois à ce moment là bander comme un âne ! Je lui extrais son

membre, un bien bel organe, ma fois ! Et commence une masturbation en règle.

Je le fais d’abord en regardant ce que je fais, puis à l’aveuglette, le

visage tourné vers Chantal qui elle aussi me branle tandis que je lui

tripote les seins.

 

– Il n’y a pas que mes seins, ma petite chatte va être jalouse !

– Mais son tour va venir !

– J’espère bien, tu verras, elle est toute douce, elle est fraîche épilée de

ce matin !

 

Bon, c’est donc une invitation, et comment en refuser une aussi exquise ? Je

plonge sous la jupe, et suis surpris de n’y rencontrer aucun obstacle,

Chantal n’a tout simplement pas mis de culotte. Mon doigt s’aventure dans

son sillon, c’est vrai que c’est super doux. Mais la situation est quand

même complètement surréaliste, une main dans la chatte de la femme, une

autre sur la bite du mari ! Dingue !

 

– Et si tu nous racontais ce que tu es partie faire en bas ? Demande-t-elle

à brûle pourpoint.

– J’ai été pisser !

– Tu en as mis du temps !

 

Mais comment peut-elle savoir puisqu’elle ne m’a pas vu descendre ? Je

reporte à plus tard la résolution de cette énigme peu cruciale.

 

– Il y avait du spectacle !

– Raconte !

– Un type en suçait un autre !

– Et toi tu as maté ?

– Oui ! J’avoue !

– Il avait une belle bite ?

– Ouais, pas mal !

– Tu aimes ça regarder les belles bites ?

– Ce n’est pas désagréable !

– Et tu aimes bien les sucer ?

– Je ne l’ai pas fait souvent !

– Ce n’est pas ça que je te demande, je te demande si tu aime ça !

– Oui, enfin, un peu ! Ca change !

– La bite de Roland, tu va la sucer, alors ?

– Pourquoi pas ?

– Vas-y alors !

– Là, ici, maintenant ?

– Mais oui, on en a vu d’autres ici, hein, Roland ?

 

Roland ne répond pas, il est tout heureux que je le masturbe et il est

fasciné par une petite scène que je n’avais pas remarquée, car il faut se

tourner de trois quarts pour la voir. Un mec s’est foutu a poil sur un haut

tabouret près du bar et se fait sucer par un autre !

 

– Tu vois, reprend Chantal qui vient, elle aussi de découvrir la scène, tu

peux y aller, c’est très décontracté ici !

 

Du coup, je n’ai plus de raison de refuser, j’abandonne à regret la chatte

de Chantal et me penche sur le sexe de Roland et me l’engouffre dans la

bouche. Ce membre est étonnamment doux, et au lieu de le sucer comme un

goujat, je le cajole, je l’embrasse avec tendresse, je le câline, et le

Roland a tout à fait l’air d’apprécier. Ce qui m’embête c’est que si je le

fais jouir, l’aventure se terminera peut-être. J’aurais quand même souhaité

faire plus de choses avec Chantal, mais que voulez vous j’ai déjà eu de la

chance de les rencontrer, on ne va pas non plus se montrer trop exigent. Je

commençais une fellation classique et énergique quand soudain j’entendis

Chantal s’exclamer :

 

– Nadège ! Ben quelle surprise !

– Chantal ! Toujours fourrée dans les bons coups, je vois !

 

Je relève la tête, curieux de voir ce qui se passe. La dénommé Nadège est

une femme plutôt petite au visage malicieux, les cheveux coupés court et

décolorés en blond. Elle est vêtue d’un petit débardeur vert fluo qui met

bien en valeur de jolies épaules dorées par le soleil, et d’une petite jupe

en jean’s

 

– Ca fait une éternité… Reprend Chantal

 

– Ben oui, on avait sympathisé avec un couple qui organisait des soirées

privées toutes les semaines, et puis ça s’est dégradé, on en a eu marre,

alors on est passé voir comment c’était devenu ici !

– En fait ça dépend, dés fois il ne se passe rien du tout, et d’autre fois

on rencontre des gens charmants. Tiens, je te présente Antoine. Juste avant

que tu arrives, il était en train de sucer Roland, et l’instant d’avant il

me caressait la chatte !

 

Tu parles d’une présentation, je rougis comme une tomate !

 

– Et bien c’est super, ça nous rappellera le bon temps ! Reprend Nadège,

c’est vrai qu’on en a fait de sévères ici, tu ne crois pas !

– Hé, hé !

– Mais la meilleure soirée, c’est le jour ou tu as fait ton strip-tease,

c’était super !

– J’étais super motivé

 

Elle m’explique à mon intention qu’un jour un américain plein aux as, lui a

proposé un paquet de dollars pour effectuer un strip-tease un peu poussé !

 

– Tu recommencerais ? Demande Nadège !

– Oui, un jour !

– Non ; ce soir ?

– Pourquoi ce soir !

– Pour me faire plaisir ! Alors d’accord !

– On va voir !

– Je vais demander au patron de mettre de la musique !

– Non, attends !

 

Mais Nadège est déjà partie, je m’aperçois alors qu’elle n’est pas seule

mais qu’elle trimballe un type avec elle qui la suit comme un toutou !

 

– C’est un couple ? Demandais-je

 

Faut bien se renseigner !

 

– Oui c’est son compagnon ! c’est le patron du garage central…Répond Roland

dont je découvre enfin la voix

– Et ils ont les mêmes fantasmes que vous ?

– Non pas du tout, le fantasme de son mec c’est de la voir se faire prendre

par un tas de mecs. Ca n’a rien à voir avec notre truc, il n’est pas du tout

bisexuel !

bise77

 

Un essai de micro. Une voix. Celle du patron !

– Bon je vous demande deux minutes d’attention. Chantal va nous faire un

petit strip-tease, ici devant nous. Mais ce ne sera qu’un strip-tease, je

vous demande de vous contenter de regarder et de ne pas tenter quoique ce

soit si vous n’y étés pas invités.

– Non mais attends ! Intervient Chantal, on a le temps !

– Non, non vas-y ! Tout le monde à envie de te voir ! L’encourage Nadège

– Faut peut-être pas exagérer, la dernière fois que j’ai fais ça je ne l’ai

pas fais pour rien !

 

A ces mots, Nadège s’approche de Chantal, lui chuchote quelques paroles,

provoquant un petit sourire cette dernière puis s’éloigne. Chantal fait

signe qu’elle est maintenant d’accord. Qu’est ce qu’elle a bien pu lui

raconter la Nadège ?

 

Une musique retentit, de la disco !

 

– Vous ne croyez pas que je vais danser sur un truc pareil ? Change au moins

de musique !

 

On change de rythme, c’est toujours techno, mais moins violent.

 

Chantal entame alors une danse solitaire au son de la musique. Elle fait

durer le plaisir, peu pressée d’en finir, elle tourne, elle virevolte, elle

s’amuse, elle monte de temps à autres l’arrière de sa jupe dévoilant ainsi

aux spectateurs son petit cul rebondi qu’aucune culotte ne vient recouvrir.

Deux ou trois minutes s’écoulent ainsi avant qu’elle entame de façon très

lente le déboutonnage de son chemisier. La chose faite elle l’ouvre,

l’écarte mais sans encore l’enlever, s’amusant à dévoiler une épaule, à la

recouvrir, à jouer de même avec l’autre. Enfin elle le retire. Elle n’a plus

en haut qu’un soutien gorge semi-transparent, lui moulant son assez

généreuse poitrine. Je crois alors qu’elle va nous l’enlever. Et bien, non…

Mademoiselle choisit de retirer d’abord sa jupe. Puis elle demande qu’on lui

apporte une chaise. Elle s’y assoit et entreprend alors très vicieusement

d’écarter les lèvres de sa chatte. Un sourire coquin lui traverse l’esprit à

ce moment là, j’ignore ce à quoi elle pense mais ça ne doit pas être triste.

Elle ne prolonge pas outre mesure son exhibition, elle se relève ! Va-t-elle

se décider à retirer oui ou non ce bon dieu de soutif ? Elle jette un regard

circulaire vers l’assistance, son regard croise alors celui de Nadège. Elle

se dirige vers elle, lui prend la main et l’emmène avec elle au centre de la

scène improvisée :

 

– Nadège ! S’offusque son chevalier servant !

 

Je pensais alors qu’il protestait pour la forme, au deuxième degré quoi ! Et

bien non, le bonhomme paraît outré, d’autant que Nadège ne répond rien du

tout. Chantal invite alors sa complice à lui retirer son soutien gorge. Et

non seulement cette dernière s’exécute mais la chose étant faite, et étant

resté positionnée derrière la danseuse, elle lui pelote alors carrément les

seins à pleines mains, tout cela pour le grand plaisir de Chantal qui s’en

pâme de plaisir. Nadège est déchaînée, elle a pris les tétons de sa copine,

les asticotent, les fait grossir, les pincent, les tortillent.

 

– Arrête, Nadège, ça va trop loin ! S’égosille alors le garagiste dont le

visage se congestionne.

 

Nadège ignore l’injonction, contourne Chantal, et vient lui léchouiller le

bout des seins qu’elle a si bien préparé de ses petits doigts agiles.

 

– Bon je me tire, tu me fais honte ! Reprend son bonhomme, qui ne se rend

pas compte qu’il est en train de se ridiculiser aux yeux de la petite

assemblée.

 

Puis joignant le geste à la parole, il quitte l’établissement. Chantal tient

quand même à avertir sa partenaire !

 

– C’est pas grave, il s’en remettra ! Et puis à la limite je préfère, ça

m’évite de sentir son regard dans mon dos !

 

Tout en se laissant faire, Chantal entreprend de faire descendre la petite

jupe en jeans de sa vis-à vis, puis elle remonte le débardeur le passant

au-dessus de ses seins, le petit soutien gorge est vite soulevé, libérant de

ses bonnets deux jolis globes bronzés, et joliment terminés par des tétons

aussi bruns qu’arrogants. Les deux femmes n’en peuvent plus, elles

s’embrassent sur la bouche avec une telle fougue qu’on se demande bien ce

qui pourra bien les décoller l’une de l’autre. Quand elles s’arrêtent c’est

pour replonger, soit l’une soit l’autre vers les seins de l’autre, et ce

jusqu’au moment ou Nadège s’accroupira devant elle, s’agrippera à ses

fesses, et de sa langue trouvera le chemin de sa chatte. Elle suce ainsi

plusieurs minutes le fruit offert. Mais Chantal souhaite prendre ses aises.

Elle pose un genou à terre, puis l’autre. Sa complice semble hésiter une

seconde puis comprend la manœuvre. Elle va pour se replacer, mais l’autre se

couche à présent carrément par terre. Alors n’y tenant plus et décidant

qu’après tout, l’occasion est trop bonne, alors elle retire prestement sa

petite culotte et se place en soixante neuf au-dessus de la belle brune. Les

voilà qu’elles se sucent en plein milieu de ce café louche, entourées d’une

cohorte de bisexuels, d’homosexuels et de voyeurs. Elles ont cessé de se

donner en spectacle, seule leur plaisir mutuel compte à présent. Le

magnifique cul de Nadège s’agite en de frénétiques tremblements tandis que

sa partenaire n’en peut plus de lui lécher la chatte. A part cela on ne voit

plus bien ce qu’elles font.

 

J’en profite pour regarder autour de moi, beaucoup d’hommes se branlent, la

plupart seuls, mais j’en vois au moins deux qui se masturbent mutuellement.

Ça aussi, ça m’excite. Roland lui est resté attablé, mais ce n’est pas pour

cela qu’il en perd une miette. Ça commence à s’agiter pas mal du côté des

deux femmes. Elles poussent des petits cris, se disent des petits trucs,  »

C’est bon !  »  » Continue !  »  » Comme ça !  » Et puis tout d’un coup c’est

Chantal qui pousse une série de  » hahahaha « . Elle repose alors ses deux

bras par terre le long de son corps, épuisée par cet ouragan de sexe et de

sensualité. Elle souffle une minute, puis les bras se soulèvent, reviennent

sur les fesses de Nadège, lui écartent les fesses et elle reprend son lèche

minette, oh, pas très longtemps car Nadège à son tour se mettra à jouir en

poussant un véritable hurlement ! Les deux femmes se relèvent, s’embrassent

à pleines bouches. Elles sont contentes.

 

Elles sont radieuses.

 

Certains auraient sans doute souhaité que tout cela ne soit que le prélude à

je ne sais quel gang bang, mais cela n’entrait pas dans les intentions de

nos coquines. Et tandis qu’elles saluent l’assistance qui les applaudit,

Roland très prévenant vient apporter son manteau à son épouse afin qu’elle

s’en couvre. De son côté Nadège ramasse ses vêtements complètement

éparpillés et se rhabille doucement, puis alors que nous avons réintégré nos

places vient s’installer en face de nous

 

– La maison vous offre une consommation, qu’est ce que vous prendrez ! Du

champagne ?

 

Voici une voix qui m’interpelle ! Je n’en reviens pas, c’est de nouveau

Muriel, la serveuse, toujours aussi ravissante, mais pas le moindre écart

dans sa tenue ce soir, le message est clair, c’est « on ne touche pas ! » Tant

pis, de toute façon je suis en main. J’ai quand même droit à un joli petit

sourire qui me laisse pantois.

 

– Quel pied, dis donc ! J’ai bien fait de venir ! Déclare Nadège !

– Qu’est ce qu’il a eu ton mec ? Il est fatigué ? lui demande Chantal

– Il n’est pas fatigué, il est chiant ! Ce qu’il le fait bander c’est que je

me fasse prendre devant lui par un autre mec ! Je m’en fous, j’aime bien

mais dès que je m’approche d’une femme il nous fait une crise. Il a une

phobie naturelle envers les lesbiennes.

– Il est parti où ?

– Il doit m’attendre dans la bagnole !

– Et ça va se finir comment !

– Ça va finir que je vais finir par le larguer ! Mais bon les choses ne sont

pas si simples, il m’apporte une situation matérielle que je ne suis pas

près de retrouver !

– Il te paiera une pension alimentaire !

– On n’est pas marié !

 

La serveuse se repointe avec les consommations. Nouveau sourire. Cette fois,

ce n’est plus un sourire commercial, j’ai un ticket ! Qu’est ce qu’il

m’arrive aujourd’hui, on ne m’a jamais classé parmi les don juan

irrésistibles, loin s’en faut, où alors je suis comme le pinard, je me

bonifie en vieillissant.

 

Bon alors je gère tout cela comment ? Le mieux c’est de continuer à m’amuser

avec ces messieurs dames et de m’arranger pour que Muriel accepte ma

compagnie quand le troquet fermera !

 

– Au fait ça ferme à quelle heure ?

– A deux-heures, mais c’est très théorique, parfois ils ferment avant quand

il n’y a pas grand monde, et d’autre fois c’est le contraire !

 

Me voilà bien avancé ! Quand même c’est intrigant ! J’essaie d’en savoir

plus, je questionne Roland.

 

– La petite serveuse, elle n’a pas l’air farouche ?

– Non en effet répond Chantal à la place de son mari ! Elle n’est pas

farouche, elle est très disponible et elle est d’une gentillesse remarquable

!

 

Je suis de plus en plus abasourdi

 

– Elle drague aussi les femmes ?

– Oui ! Mais nous avons mon cher Antoine, un avantage en béton par rapport à

elle !

– Ah !

– Tu ne devines pas ?

– Non !

– Ben nous, nous sommes gratuits ! Mais tu fais ce que tu veux, avec elle tu

es assuré de passer un bon moment !

 

Je suis sur le cul, et un peu désabusé, moi qui pensais avoir attrapé un

physique de tombeur sur mes vieux jours, me voilà qu’il me faut déchanter !

Le sourire de Muriel n’est donc que commercial, mais alors pourquoi ces

propos réservés ? Pourquoi ce double jeu ?

 

Nadège nous dit au revoir, elle s’en va retrouver le garant de son pouvoir

d’achat. Petit bisou à tout le monde ! En voilà une que je ne reverrais

jamais !

 

En fait, on l’a revu 5 minutes après !

 

– L’enfoiré, il est parti avec la bagnole !

– C’est pas grave, on va te raccompagner !

– Non, mais quel salaud, quel salaud !

 

La voilà au bord des larmes la gamine ! Elle se met à répéter inlassablement

la même chose, qu’elle en a marre de ce mec et de son fric pourri, et que

puisque c’est comme ça elle s’en fout, elle va se casser même s’il revenait

à de meilleurs sentiments. Elle n’arrête pas… Chantal et Roland, l’écoutent

avec une infinie patience, et moi je fais pareil. Que voulez-vous que je

fasse, laissant parfois mon esprit vagabonder à l’évocation du joli minois

de la serveuse.

 

– On ne part pas comme ça sur un coup de tête, lui conseille Chantal, un

départ ça se prépare, ça s’organise !

– Je m’en fous, j’irais à l’hôtel !

– Et tu vivras de quoi ?

– Je m’arrangerais, je ferais comme Muriel, où alors je me trouverais un

autre mec, non pas un autre mec, j’en ai marre des mecs, une nana voilà, ça

doit bien se trouver une lesbienne pas trop moche avec du fric !

– Nadège calme-toi, tu sais ce qu’on va faire, on va tous aller chez nous,

on va se déboucher une bouteille de champagne, tranquillement tous les

quatre, d’accord ?

 

Je réalise alors que le quatrième, c’est moi !

 

– C’est loin ? demandais-je

– C’est à Aurillac ! répond Chantal

– Bon, pourquoi pas ? Nous dit Nadège. Mais avant faut que j’aille pisser,

un mec peut m’accompagner, je n’ai pas envie de me faire violer.

 

Chantal se lève, me permettant de sortir de la banquette, on se dirige vers

l’escalier conduisant aux toilettes. C’est alors que Muriel s’interpose :

 

– C’est peut-être un peu risqué, il y a en bas deux mecs bourrés assez

graves. Je ne sais pas s’ils sont méchants, mais s’il s’avère qu’ils le sont

vous ne ferez pas le poids.

– Je vais demander à Roland de venir avec nous ! Proposais-je alors.

– Non, ce n’est pas la bonne solution !

– Alors je pisse où ? demande Nadège

– Dehors ! Où alors, venez, je vais vous conduire dans les toilettes privées

!

– Ah, bon ? Je vous laisse toutes les deux alors ?

– Mais non ! Venez donc ! Répond Muriel

 

Nous voilà partis dans l’espace privé du bistrot, on passe derrière le bar,

une petite porte, un escalier un peu étroit et on arrive au premier, un

couloir, une petite porte :

 

– C’est là, mes chéris ! Oh ! Mais tu m’as l’air en pleine forme toi

dis-donc ?

 

Et en disant cela Muriel me met carrément la main à la braguette sous l’œil

amusé de Nadège. Et sans relâcher son étreinte nous dit :

 

– Ça vous dirait tous les deux un petit délire avec moi ?

 

Ce n’est pas le fait que ce soit probablement payant (faut pas rêver) qui

m’embête, non c’est le fait de ne pas être tout seul. Je la trouve

d’ailleurs gonflée de nous faire ce genre de proposition

 

Je regarde Nadège, dubitatif !

 

– Pourquoi, pas, depuis le temps que j’avais envie de faire des trucs avec

des femmes, ça fera la deuxième de la soirée, je vais rattraper le temps

perdu !

 

Je donne alors mon accord et comme prévu, la petite friponne nous réclame  »

un petit cadeau « , on se met d’accord sur le prix, et lui en donne un tout

petit peu plus ! Je sais qu’en principe ce simple geste peut mettre ces

filles en excellente disposition.

 

– Vous voulez que je vous propose un petit trip spécial ?

– Oui mais je voudrais quand même finir par pisser !

– Attend deux minutes ! Tu as déjà fait des jeux avec du pipi ?

– Ouais, dès fois, c’est marrant !

– C’est marrant, c’est tout ?

– Dès fois c’est excitant, tout dépend comment c’est fait !

– Et toi ? Me demande-t-elle.

– Oh moi, j’ai les idées larges !

– Bon alors allons-y !

 

On se dirige vers une autre porte et nous découvrons une minuscule salle de

bain. On a vraiment du mal à y tenir à trois.

 

– Voilà ce que je te propose, tu va me déshabiller, tu va me caresser, après

tu te déshabilleras aussi, puis on va se mettre par terre, là tu pourras

continuer à me caresser ou alors on se mettra en soixante-neuf. Et quand on

serra bien enlacés, Nadège nous pissera dessus ! C’est y pas pervers comme

projet, ça ?

 

Pour toute réponse Nadège me fait un petit geste d’acquiescement ! Et me

voilà embarqué dans un nouveau trip !

 

– Allez, tu me déshabilles !

 

Ça me rend fébrile, tout ça, je commence par enlever le petit tablier blanc,

puis son horrible machin noir d’en haut avec son col cheminée, voici que je

découvre son torse à la jolie peau blanche, un tout petit peu dodue (juste

un petit peu). Hum cette envie trop pressante de retirer ce soutien gorge

dont les formes pleines sont de vraies promesses pour ma gourmandise ! Mais

elle proteste gentiment :

 

– Non, le soutif, ce sera juste avant la culotte !

 

Bon, c’est elle qui décide après tout. J’enlève donc la jupe !

 

– Je t’enlève les bas aussi ?

– Evidemment, rigolo, je ne vais pas me faire pisser sur les bas, tout de

même !

 

Je suis un peu cloche, parfois ! Ce sont des bas auto-fixant. J’aurais bien

voulu qu’elle se tourne pour avoir un aperçu de ses fesses, mais

l’étroitesse du lieu m’en rend la chose impossible. J’enlève donc les bas,

j’essaie de faire attention, si j’en file un je vais avoir l’air malin !

Bien sûr j’en profite pour lui caresser les jambes. Je bande comme un

taureau de compétition.

 

– Je ne vais pas pouvoir me retenir très longtemps, nous préviens Nadège !

– Allez, deux ou trois minutes de patience ! Et ne pisse pas avant sinon je

te fous une fessée ! Répond Muriel

– Une fessée, pourquoi pas, tu fais ça aussi !

– Je fais beaucoup de choses !

 

Enfin je retire le soutien gorge de la serveuse. Oh ! Que voilà de jolis

seins ! Une poitrine comment dire… pneumatique, le genre de seins qu’on

prend à pleine paume et qu’on se retrouve scotché parce que c’est trop doux,

parce que c’est trop bon.

 

– Je peux embrasser ?

– Oui, mais attends !

 

Frustrant cette affaire, j’enlève la culotte, j’ai soudain envie de la

prendre dans mes bras, de la presser, de la cajoler, je me déshabille à la

vitesse de la lumière. On fourre toutes nos affaires dans la baignoire, je

m’allonge sur le carrelage sur lequel Muriel s’est déjà installée, je

cherche à l’embrasser, mais elle ne consent qu’à me prêter qu’un tout petit

bout de langue, je n’insiste pas et descend vers ses seins, j’en contemple

les larges aréoles brunes parsemées de petits granulés, au milieu duquel un

petit téton ne demande qu’à se redresser, je m’y emploi d’ailleurs de la

bouche et du doigt.

 

– Attention, j’y vais ! Prévient Muriel !

 

Et hop ! C’est comme par temps d’orage, pas le temps de se mettre à l’abri,

j’en reçois sur le dos sur les fesses, sur les jambes. Muriel rigole comme

une folle, je m’écarte un peu, l’urine lui coule sur les seins, sur le

ventre, Il y en a partout, c’est une vraie marre.

 

– A moi maintenant, ! Annonce Muriel

 

Elle se contorsionne alors pour se relever, tandis que Nadège lui prend sa

place. J’entreprends de peloter à son tour cette dernière. Quelle différence

de peau ! Décidément celle de Muriel est bien plus douce, par contre Nadège

est plus chatte, plus motivé, et je m’aperçois qu’elle va beaucoup plus

loin, ainsi après avoir reçu un bon jet sur le corps entreprend-elle

d’ouvrir la bouche en pleine trajectoire pour en avaler une bonne lampée !

Je m’interroge de savoir si on va me demander de faire pareil, mais on ne me

le demande pas ! Cela n’aurait d’ailleurs posé des problèmes, bandé comme je

suis !

 

Nadège est redescendue, me voici coincé entre ces deux créatures diaboliques

On est trempé, on en a partout, Nadège n’en a cure et lèche, je suis à

nouveau occupé à lécher le sein de Muriel, mais l’autre sur moi

m’écrabouille à moitié, ça devient trop inconfortable. Heureusement cette

dernière change de position et parvient à s’accroupir et à donner son sexe à

lécher à la serveuse. Laquelle rouspète à son tour de son inconfort. Je

cherche le chemin de son sexe, puis réalise que je n’ai pas de préservatif

! – Dans la poche de mon tablier !

 

Je me relève, cherche dans l’incroyable fouillis de vêtement gisant au fond

de la baignoire, finit par trouver, et replonge au sol. Excité comme je

suis, quelques mouvements de va-et-vient auront raison de mon plaisir. Puis

quelques minutes plus tard Nadège prendra son pied sous la langue de Muriel.

 

– Ca va ? Interroge-t-elle

 

En bonne vendeuse elle s’inquiète auprès du client de la qualité de la

prestation !

 

– Super !

– On va lui redonner un billet, elle le mérite bien propose Nadège !

 

J’aime bien le  » on va  » c’est pas mal de décider pour les autres, mais je

ne serais pas radin. Muriel ouvre la porte, on souffle un peu, il commençait

à faire étouffant là-dedans. Puis on sort les fringues de la baignoire pour

les entasser dans le couloir.

 

– Prenez votre douche, je vous rejoins, je vais d’abord passer un coup de

serpillière. Nous indique Muriel

 

Après l’avoir fait, elle nous rejoint sous l’eau, on rigole on s’aide à se

savonner, on se caresse, qui le sexe, qui les seins, qui les fesses. On

finit par se rincer, se sécher, se repeigner. Un homme qui se repeigne après

la douche, ça dure combien de temps d’après vous ? Une minute ! OK, mais une

femme ? Et deux femmes ?

 

– Attend-nous ! On va redescendre ensemble :

 

Ça dure, ça dure, elles n’arrêtent pas de se bichonner, ça devait faire plus

d’une heure qu’on était là-dedans quand on s’est enfin décidé à descendre.

 

– Ben, ils sont où ? Demande soudain Nadège constatant que Chantal et Roland

ne sont plus à leur place.

– Ils sont repartis, il y a une demi-heure ! Répond le patron !

– Mais on devait aller chez eux !

– Je ne sais pas, ils n’ont rien dit !

 

Il n’y a plus grand monde dans le bistrot, quelques mecs solitaires devant

leur consommation, plus de couples en action, ça sent la fermeture !

 

Soudain une voix :

 

– Enfin, je te retrouve !

 

Ça c’est le compagnon de Nadège, manifestement ravi de la revoir !

 

Nadège le regarde interloquée, sans doute s’est-elle demandée une seconde si

elle allait y aller ou pas mais cette interrogation n’a pas durée, elle y va

! Direct dans ses bras !

 

Allez y comprendre quelque chose, vous ?

 

Ils s’en vont ! Elle s’en va, comme ça, même pas un bisou ! Juste un petit

bye, bye à la dérobée !

 

– T’as plus de plan on dirait ? Me dit Muriel !

 

– Ben non, je vais rentrer me coucher ! Finalement, je me suis quand même

bien amusé, mais je ne sais pas, les gens sont bizarres ou alors c’est moi

qui dois être trop sentimental !

– C’est pas un défaut, tu sais !

– Dès fois je me demande ?

– Si tu veux, je t’emmène ! Me propose-t-elle, mutine !

 

Ce n’est certes pas l’envie qui m’en manque, mais elle va me demander

combien, j’ai peur que petit peu par petit peu je finisse par vider tout mon

portefeuille.

 

– C’est pas dans mes moyens ! Désolé ! Allez, je te laisse !

– Mais je ne te demande rien, je t’emmène chez moi juste comme ça copain

copine ! J’aimerais bien dormir avec un gros nounours dans mes bras ! Ce

n’est pas si souvent !

 

Je réalise à ce moment là que si je n’avais pas pris la précaution de mettre

au coffre de l’hôtel mes autres moyens de paiement je n’aurais sans doute

pas donné suite, mais là je risquais quoi ? Juste qu’elle me débarrasse de

ce qui me restait de billet. Voulant en avoir le cœur net, je tente un test

!

 

– Je veux être honnête avec toi, si j’ai envie de coucher avec toi, il

faudra que je te paye, et je n’ai plus assez pour le faire, je n’ai pris que

du liquide !

– Viens, je te dis ! Insiste-t-elle.

 

On va chez elle, un petit deux pièces dans un immeuble ancien plein de coins

et de recoins. J’avais cru qu’elle avait un gosse, il y a bien une chambre

avec des jouets et des peluches mais personne ne dort dans le lit !

 

– Le mercredi, on me le garde, sinon pour les autres jours j’ai trouvé une

nourrice qui accepte de me le garder assez tard… Tu as soif ?

– Une bière si tu as !

– Je n’ai pas ! Du whisky ou du jus d’orange, ou de l’eau gazeuse.

– Alors un whisky à l’orange !

 

Elle s’en va chercher tout cela, elle me sert, se sert aussi. On trinque !

On trinque à rien, on trinque comme ça. Tchin Tchin ! On cause de tout et de

rien…

 

– C’est pas bien joli, ce que je fais, hein ? Me dit-elle soudain

– Je ne te juge pas, tu ne fais de mal à personne !

 

– Ça, je sais bien mais les hommes me prennent pour un trou ! Ça commence à

devenir pénible ! Qu’est ce que tu veux, si je ne me fais pas cinq ou six

clients dans le mois, je ne m’en sors pas ! C’est tout simple ! Je fais avec

deux ou trois habitués, sinon j’allume pas, parce qu’il y a des mecs que je

ne veux pas  » monter « , et puis je n’ai pas envie qu’un maquereau me foute

le grappin dessus. Mais parfois il y a des mecs qui ne sont pas d’ici, alors

j’essaie. Toi t’es correct, ils ne le sont pas tous. Bon allez, on parle

d’autre chose ! Tu fais quoi dans la vie ?

 

On a bu notre truc, échangés des banalités, j’ai cru un moment qu’elle

voulait à nouveau parler d’elle, mais elle s’est bloquée.

 

– Bon on va dormir !

 

C’était donc du premier degré, elle voulait quelqu’un pour dormir avec elle,

un nounours ! Après tout pourquoi pas ?

 

On se déshabille, elle se blottit contre moi, elle à l’air d’avoir sommeil,

pas moi !

 

On reste là quelques minutes, j’ose mettre ma main sur son sein avant de

m’endormir, mais elle doit avoir des seins magiques, je ne peux pas rester

en place, ce sein il faut que je le caresse. Et voilà que je bande ! Je me

décide à être sage !

 

– Caresse-moi encore !

 

Sa main atteint mon sexe, elle me le masturbe un tout petit peu ! Et puis

l’ouragan s’est déclenché ! On s’est sauté dessus, on s’est embrasé

goulûment ! Et là j’ai compris qu’il se passait quelque chose, les

prostitués même occasionnelles n’embrassent pas leur client comme ça ! Sans

que nos lèvres se décollent, je l’ai pénétré. Pour m’apercevoir après que je

n’avais pas de préservatif. Non, elle n’a pas ça chez elle, et je n’en ai

pas sur moi ! Tant pis on fout les draps en l’air on se met en soixante neuf

et dans un déchaînement de sensualité nous nous sommes fait jouir presque

simultanément

 

Epilogue

Dix ans après : Nous fêtons Muriel et moi, nos 10 ans de vie commune, le

gosse est parti en colonie de vacances, c’est le jour de fermeture de la

petite pizzeria que nous avons ouvert ensemble en Normandie et on s’est

prévu un petit dîner aux chandelles en amoureux. Je n’ai pas

fondamentalement changé, j’ai toujours la tête pleine de fantasmes. Ce qui

est nouveau c’est que je vis maintenant une femme qui les comprend… et qui

parfois fait même plus que les comprendre.

– Je suis heureuse, tu sais ! Me dit-elle en finissant sa tranche de saumon

fumé

– Moi aussi, quand je pense qu’on s’est rencontré par hasard

– Par hasard ?.

– Ben oui, le couple du bistrot ne serait pas parti, je serai allé avec eux

et je ne t’aurais peut-être jamais revu !

– C’est pas sûr ! Mais au fait je ne t’ai jamais raconté pourquoi ils

étaient partis !

– Non,

– D’abord il n’y avait rien de louche dans les toilettes d’en bas, mais je

te voulais sous la main, te tester, voir si tu étais correct  » en situation

« . Quant au fameux couple, j’avais demandé au patron de leur dire au bout

d’une demi-heure que vous étiez parti !

– Ca alors ! Mais il restait Nadège !

– Je ne pensais pas trop que tu irais avec elle, mais j’avais quand même dis

au patron que si son mec revenait roder, de lui dire qu’elle était quelque

part ici et qu’il pouvait l’attendre !

– Mais pourquoi ? Je n’avais vraiment rien qui puisse provoquer un coup de

foudre !

– Ce n’était pas un coup de foudre…

 

En disant cela son regard se brouille, et elle se met à sangloter !

 

– Muriel, qu’est ce qu’il y a ?

– Laisse tomber ! Je m’étais promis de ne plus jamais parler de ça, et puis

voilà, j’en ai déjà trop dis !

– Je croyais que tu m’avais dis tous tes petits secrets !

– Pas celui-là ! Mais pourquoi tu as parlé de ça ?

– Muriel, ce secret que tu gardes, si tu me le dis, est-ce que tu crois que

je ne serais pas capable de le supporter. ?

– Le supporter, si, mais ça va te faire drôle !

– Dis-le !

– Ce qui compte, Antoine, c’est ce que nous ressentons maintenant, l’un pour

l’autre, je t’aime Antoine, tu comprends ça ?

 

Et à nouveau les grandes eaux !

 

– Allez dis-le ton truc, ça ira mieux après !

– Quand je t’ai embarqué au bistrot, il y a dix ans, il n’y a eu aucun coup

de foudre, et je ne cherchais pas un nounours pour dormir. En fait, je

cherchais tout autre chose !

– Continue

– J’en avais marre de faire la pute. Je cherchais un père pour le gamin ! Je

cherchais un type qui soit correct, gentil et qui ne gagne pas trop mal sa

vie. Je ne t’aimais pas au début, j’ai essayé de mentir à moi-même, mais

non…

 

Je ne me sens plus très bien, je la laisse continuer

 

– Et puis dans les semaines qui ont suivi, je me suis rendu compte de deux

choses, la première c’est que tu ne gagnais pas si bien ta vie que ça, mais

ce n’était pas grave, ça allait quand même, et la seconde… c’est que j’étais

prise à mon propre piège, je te découvrais, et je me suis mise à t’aimer,

pour de vrai cette fois-ci !

 

La chair de poule, j’ai la chair de poule ! On tombe dans les bras l’un de

l’autre !

 

– Tu m’en veux

– Mais pourquoi est-ce que je devrais t’en vouloir ?

– Laisse tomber, je dois être un peu spéciale ! Bon, c’est pas tout ça, je

t’ai prévu une surprise !

 

Elle se lève de table ! Une surprise ! Mais on s’est déjà échangé les

cadeaux ! J’ai soudain une appréhension, elle a parfois des idées farfelues

! Qu’a-t-elle donc prévue ma douce épouse ? Un cadeau d’anniversaire sur

pattes ! Un chippendale ? Une pom-pom girl ? La chorale des copines ? Non au

secours ! On était si bien tous les deux !

 

Muriel revient, un plat recouvert dans les mains

 

– La surprise ! Je t’ai fait un super canard à l’orange !

– Ouf !

 

Edvard Stokien – Paris Mars 2002

Ven 30 jui 2021 Aucun commentaire