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Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 2 – Le Sabbat d’Honorine par Maud-Anne Amaro

StampBea

2 – Le Sabbat d’Honorine

 

L’après-midi.

 

Comme tous les mardis, Georgette était allé claquer son fric à une centaine de kilomètres de là, alternant ses visites entre les casinos de Vic sur Cère et de Chaudes Aigues. Elle ne reviendrait que dans la soirée. La vieille ne se doutait évidemment pas qu’Honorine avait un double de la clé de sa chambre.

 

Cela devait bien faire six mois que la jeune fille n’avait pas de nouveau tenté l’expérience. La dernière fois cela avait été un fiasco mais elle croyait savoir pourquoi. La grande chambre de Georgette dégageait une forte et désagréable odeur de camphre, qui la fit grimacer. Elle avait noté soigneusement les endroits où la vieille avait dissimulé les médaillons d’argent sertis d’émeraudes cristallisées. Le premier était dans une petite cassette en bois contenant des bijoux qu’elle ne portait plus, le deuxième gisait au milieu d’objets divers, au fond d’une chope ramenée d’un voyage en Autriche et logée sur une étagère de sa bibliothèque, le troisième était enfermé dans un étui à lunettes au fond du tiroir de la table de chevet, le quatrième (celui qu’elle avait eu le plus de mal à trouver) se cachait dans une boite à chaussures au fond d’une ballerine. Il y aurait dû y en avoir un cinquième, Honorine ne l’avait jamais trouvé et s’était persuadée qu’il était planqué ailleurs, quelque part dans le château. Elle quitta la chambre sans porter d’attention particulière à ce bouquin relié d’une couverture bleu marine mais vierge de toute indication sur sa couverture et qui trônait au milieu de la table, à côté d’un stylo-bille bon marché.

 

C’est Sylvie, l’ancienne bonne dont la discrétion n’était pas la qualité première, qui lui avait indiqué il y a un peu plus d’un an, que Georgette bouquinait régulièrement un vieux traité de sorcellerie. Cela avait éveillé la curiosité d’Honorine, qui à la première occasion, s’empressa de tester le jeu de clés « de secours » qu’elle avait trouvé dans le placard de l’office. Une fois dans les lieux, elle emprunta ce fameux bouquin datant du 18ème siècle, afin de le parcourir. Il s’ouvrait toujours à la même page à l’instar de ces recueils de recettes de cuisines, où les plus utilisées finissent par marquer le livre. Ce passage expliquait par le détail comment convoquer le diable (Pourquoi se gêner ?) Elle photocopia ces pages puis carrément tout le livre (pratique ces nouvelles imprimantes d’ordinateurs qui permettent de photocopier chez soi !)

 

Honorine ne croyait ni en Dieu ni au diable, mais croyait aux pouvoirs de la sorcellerie. Ce diable ne pouvait être qu’une suggestion hallucinatoire, mais capable de catalyser des pouvoirs paranormaux. Pourquoi ne pas essayer ?

 

Il fallait pour réaliser la procédure dessiner un pentacle. Il y avait tout un cérémonial à respecter, un vrai fouillis était nécessaire (des bougies, de l’encens…), rien de bien compliqué sauf deux éléments : la présence d’une jeune femme rousse et vierge et de cinq médaillons d’argent sertis d’émeraudes, qu’il convenait de placer à chaque sommet du pentacle.

 

Flash-back

 

Honorine avait alors attendu la prochaine absence de Georgette pour effectuer une fouille en règle de sa chambre. Elle avait réussi à trouver quatre des cinq médaillons plus ou moins bien cachés et en avait soigneusement noté les emplacements.

 

Une semaine plus tard, elle s’était levée une jolie rousse dans un club particulier de Rodez, elle l’avait branchée avec succès sur les sciences occultes et l’avait ramenée au domaine à l’arrière de son scooter. Elles avaient passé la nuit ensemble. Le lendemain, Honorine avait attendu que Georgette quitte sa chambre pour subtiliser les médaillons. Tout le reste était prêt : le pentacle dessiné au dos de deux affiches de cinéma, les bougies noires, l’encens.

 

Elle fit coucher la rousse sur le pentacle, les mains et les pieds à chaque extrémité, la tête pour la cinquième. La procédure ne prévoyait pas d’accompagnement musical, mais la jeune fille s’était dit que l’ambiance ne pouvait qu’y gagner. Madonna ferait l’affaire. Elle versa ensuite un mélange parfumé de miel liquide et d’urine parfumée aux orties sur les seins de la rousse, puis sur son nombril et son pubis, en psalmodiant une mélopée en charabia qu’elle avait eu un mal de chien à apprendre par cœur. Puis elle disposa les médaillons à chaque sommet du pentacle comme l’indiquait le livre. Chaque médaillon symbolisait chacune des planètes connues à l’époque du grimoire : Mercure pour la pointe où était posé le sommet de la tête, Venus et Mars pour les mains, Jupiter pour le pied droit Quant au pied gauche, Honorine avait disposé en remplacement du médaillon de Saturne, une broche en or empruntée à sa tante et représentant un lézard !

 

Bien sûr, la rousse n’était pas vierge, mais elle avait avoué l’être côté cul. Honorine reprit sa psalmodie en lui introduisant un gode préalablement lubrifié dans l’anus puis en le faisant aller et venir.

 

…Et il ne se passa rien ! Et au bout d’un quart d’heure, il ne se passa toujours rien.

 

– On laisse tomber ! Décréta Honorine, terriblement déçue, en extrayant le gode de son orifice.

– T’es gentille, mais t’es un peu barjo ! Répondit l’autre.

– Puisque je suis barjo, je vais te laisser rentrer toute seule. Adieu !

– Tu crois vraiment que je vais avoir des difficultés à me faire prendre en stop ? Je suis mieux foutue que toi !

– Dégage ! Répondit Honorine, vexée qu’on lui rappelle qu’elle n’était pas le canon qu’elle aurait toujours voulu être, avec ses seins trop gros, ses fesses trop plates, son visage sans surprise…

– J’ai le droit de me rhabiller avant ?

 

Quelque chose avait fait que ça n’avait pas fonctionné. Probablement l’absence du médaillon de Saturne. Après avoir vainement recherché un substitut valable tant à Rodez qu’à Aurillac, elle passa une journée à Paris où elle écuma les bijouteries de seconde main. Elle finit par dégoter un médaillon en argent serti d’émeraude à moins de 2000 euros, où sur le pourtour était gravée l’inscription  » Dieu me garde », ce qui fait un peu désordre pour une utilisation dans un rite sataniste ! Elle demanda à un graveur de rayer « Dieu », le fit remplacer par « Satan » et fit ajouter le symbole de Saturne, puis comme indiqué quelque part sur le livre, elle pissa dessus sept vendredis de suite. Si ça ne marchait pas avec tout cela la prochaine fois, c’était à désespérer du diable !

 

Fin du flash-back

 

Odile était montée sur un tabouret et avait entrepris de nettoyer le haut des cadres disposés dans le grand couloir du premier étage. Comme on le lui avait fortement conseillé, elle ne portait pas de culotte. Pas gêné pour un sou, Baptiste s’approcha et lui reluqua carrément les fesses.

 

– Ne vous gênez pas ! Faites comme chez vous !

– Il n’est point un affront de regarder de si jolies choses !

– Vous avez trouvé ça tout seul ? Et d’abord ce ne sont pas des « choses ».

– Qu’est-ce donc alors ?

– Un cul !

– Alors félicitations, mademoiselle, votre cul est ravissant. J’ai comme une envie soudaine de le caresser, mais je n’en ferai rien sans votre permission !

– Voyez pas que j’travaille !

– Juste un instant !

– J’avais cru comprendre qu’ici ce genre de privauté était payante !

– Pas les caresses, mais si vous insistez, je vous donnerai un petit billet.

 

Odile eut un soupir d’énervement !

 

– Est-ce que vous pouvez comprendre qu’il y a des moments où je n’ai pas envie qu’on me tripote ?

– Mais parfaitement, je ne vous toucherai donc pas !

– Je vous en remercie !

– Ah, je voulais vous dire : Ma petite sœur vous a trouvé très belle !

– Muuum, mwais, bafouilla Odile qui s’en foutait complètement.

– Vous savez ce qu’elle m’a dit ?

– Ben, non je ne sais pas ce qu’elle vous a dit !

– Qu’elle regrettait que visiblement vous ne lui ayez porté aucun intérêt !

– Ah ?

– En fait ma sœur est un être délicat et sensible, elle est très intéressante, elle gagne à être connue.

– Et elle vous a chargé d’une mission de rapprochement ?

– En quelque sorte !

– Bon, j’ai compris le message, Mademoiselle Honorine est une personne délicate et sensible qui gagne à être connue. Votre mission est donc accomplie ! Vous me laissez, maintenant ?

– D’accord je reviens !

– Ah bon ? Et pourquoi ?

– Je vais chercher un petit billet, j’ai trop envie de vous toucher les fesses !

– Pffff !

 

Odile reprit son nettoyage, pas longtemps, moins de dix minutes après, Baptiste revenait !

 

– Tenez prenez ce billet !

– Il paraît que j’ai le droit de dire non !

– Vous pouvez ! Conforma-t-il.

– Bon d’accord, mais vite fait, j’ai du travail.

 

Odile s’attendait à ce qu’il lui malaxe le fessier comme le font ceux qui n’ont pas compris la différence entre une femme et une poupée gonflable, mais à sa grande surprise le contact fut très doux. Non seulement ce type caressait très bien mais il possédait une sorte de magnétisme dans les doigts. Ses poils intimes se hérissèrent et son sexe s’humidifia. Mais la caresse fut brève.

 

– Vous caressez bien, vous pouvez continuer !

– Je n’ai malheureusement pas le temps, j’ai un truc urgent à faire… mais je voulais absolument vous toucher, une pulsion comprenez-vous ?

– J’en suis toute retournée !

– Allez encore un petit coup ! Reprit Baptiste en portant une nouvelle fois la main aux fesses d’Odile.

– Oh ! Vos mains ! Elles sont magiques !

– Je me sauve ! J’ai glissé un petit billet entre vos deux fesses, ne le perdez pas. Ah ! Au fait Mademoiselle Honorine souhaite vous demander un service.

– Tout de suite ?

– Je crois bien, oui !

 

« Bon, faire les choses dans l’ordre ! » Se dit Odile en descendant de son perchoir.

 

Elle commença par enlever le billet coincé entre ses deux hémisphères fessiers. Tout à l’heure elle le mettrait dans son portefeuille, elle ne le dépenserait sans doute pas. Peut-être avait-il acquis au contact de Baptiste des vertus magnétiques ! Qui sait ?

 

Deuxième chose : gérer cette soudaine excitation ! Mais comment faire ? Elle verrait ça après s’être enquis de ce que voulait Honorine. Après tout, cela ne durerait probablement pas longtemps… à moins que…

 

Et Odile venait de tout comprendre : Baptiste était en service commandé, il s’était chargé de bien la chauffer avant de l’envoyer se faire finir par sa sœur !

 

« Sauf que je ne marche pas dans la combine ! »

 

Mais il faut quand même qu’elle aille voir….

 

– Mademoiselle m’a fait demander ?

 

Prononcer cette phrase avec le sourire avait été une véritable corvée pour Odile, qui se demandait dans quel guêpier elle allait tomber.

 

– Ça se passe bien, pour l’instant ? Demanda Honorine.

 

Phrase convenue et hypocrite, car cette dernière n’en avait manifestement rien à foutre.

 

– Je ne me plains pas !

– Je voulais te demander : les sciences occultes, ça te branche ?

– Les sciences occultes ? Répéta Odile incrédule qui s’attendait plutôt à une requête d’ordre sexuel.

– Oui, la magie, la divination, les pouvoirs que possèdent certaines personnes.

– Pas plus que ça !

– Mais tu y crois ?

– Que des gens aient des pouvoirs magiques ? Oui, je pense que ça existe !

– Et tu sais que ça peut s’acquérir ?

– Je sais pas, je pensais que c’était un don à la naissance !

– C’est ce que les gens croient généralement ! Je vais t’expliquer, un jour je me suis rendu compte que cette vieille peau de Georgette lisait un drôle de livre… je lui ai piqué et…

 

Bref, elle lui raconta toute l’histoire, lui parla du rite à accomplir et la baratina en lui expliquant que si ça marchait elles deviendraient toutes les deux dotées de pouvoir paranormaux.

 

– Pour faire quoi par exemple ?

– Jeter un sort à quelqu’un ou au contraire conjurer le mauvais sort. Il doit bien avoir des gens qui t’ont fait des vacheries dans la vie ? T’aimerais pas qu’il leur arrive plein d’emmerdes ?

 

L’image de Stella Grospierre, la productrice qui avait ruiné sa carrière se forma alors dans l’esprit d’Odile. Si seulement c’était vrai et qu’elle acquiert les moyens de la briser…

 

– Si, bien sûr !

– Mon problème, c’est que l’officiante doit être une vraie rousse, et jusqu’à présent je n’en avais pas sous la main ! Tu comprends maintenant pourquoi j’ai pensé à toi !

– C’est sans danger ?

– Aucun danger. Ça te dirait d’essayer, ça ne dure que vingt minutes. Prenons ça comme un jeu…

 

Odile accepta, par simple curiosité, mais aussi par soulagement, une proposition explicitement sexuelle l’aurait mise mal à l’aise. Et puis c’est toujours plus rigolo que d’essuyer les poussières.

 

Honorine déplia la double affiche où était dessiné le pentacle.

 

– Il faut que tu te déshabilles et que tu t’allonge sur ce truc, je vais t’expliquer…

– Faut vraiment que je me déshabille ?

– Ben oui, parce qu’à un moment je vais devoir te verser du miel liquide.

– Ça m’a l’air un peu bizarre votre truc !

– Moi, j’trouve pas, c’est au contraire l’un des cérémonials les plus simples que j’ai trouvé !

 

Odile marqua un moment d’hésitation, craignant un plan tordu.

 

– Ne t’inquiètes pas, je vais me déshabiller aussi, comme ça tu ne seras pas gênée !

 

Mauvais argument, car les réticences d’Odile n’avaient rien à voir avec la gêne ou la pudeur. Mais quand Honorine se débarrassa de ses vêtements, la rousse fut subjuguée ! Si le visage de la jeune fille était quelconque, la poitrine en revanche jouait dans la catégorie haut de gamme : deux grosses pommes avec lesquelles la lumière jouait à en souligner le galbe parfait.

 

Odile avala sa salive, incapable de détourner son regard de ces trop excitantes mamelles.

 

Honorine avait lu dans les yeux de la fausse soubrette, elle savait qu’elle avait désormais gagné non pas la partie, mais la première manche.

 

– Tu les trouves comment, mes nichons ?

 

Honorine se demandait toujours pourquoi certaines de ses conquêtes flashaient autant sur sa poitrine alors qu’elle, elle ne l’aimait pas ?

 

– Ils sont beaux !

– T’aimerais les lécher ?

– Oui, j’aimerais bien !

– Et bien déshabille-toi d’abord, et après je me laisse faire.

 

Odile, cette fois n’hésita plus et se retrouva rapidement aussi nue que l’enfant qui vient de naître.

 

– Ben dis donc, c’est pas mal, tout ça, tu es une très jolie femme, tu aurais pu faire du cinéma.

– J’en ai fait, pour la télévision…

– T’as fait de la télé et tu te retrouves boniche ?

– La productrice m’a fait virer parce que je n’ai pas voulu coucher avec elle, je ne suis pas bégueule mais avec elle je ne pouvais pas, même en me forçant !

– Si ça marche le truc qu’on va faire, tu pourras te venger !

– J’y pensais !

– Bon alors tu t’en occupes de mes nichons ou tu attends la chute des feuilles ?

 

Odile se jeta alors sur les fruits offerts, suçant les tétons espiègles qui ne tardèrent pas à pointer, les aspirant, les mordillant, passant frénétiquement de l’un à l’autre.

 

Honorine aurait bien tendu ses lèvres à sa partenaire du moment mais ne le fit pas, craignant ses réticences. En revanche elle ne se gêna pas pour lui rendre la politesse en lui pelotant la poitrine, se régalant de son contact soyeux et de sa troublante odeur de vraie rousse.

 

– Tu m’excites, salope ! Finit-elle par dire en guise de commentaire.

– Je crois que tu es aussi salope que moi, répondit Odile qui venait de décréter que le vouvoiement ne convenait plus envers une personne qui se laisse sucer les nichons.

– Tu vas voir ce qu’elle va te faire la salope, viens donc sur le lit !

 

Elles se couchèrent et s’embrassèrent. Ce fut Odile qui offrit ses lèvres à sa partenaire, laquelle ne les refusa pas. Les langues s’amusent, les mains se baladent, les chairs se frôlent, les minous deviennent humides, c’est la fête au plaisir. Les corps tourbillonnent, ne tiennent plus en place. Les mains veulent tout, les bouches aussi. Et bientôt elles se retrouvent lèvres du haut contre lèvres du bas, autrement dit en soixante-neuf.

 

L’odeur d’Odile est forte à cet endroit, mais ça ne gêne aucunement Honorine, qui développe un penchant pour les saveurs relevées, et qui se régale de cette mouille abondante qui lui lubrifie le sexe. Cela ne l’empêche pas de faire une légère diversion et de venir lui lécher sa tendre rondelle au goût légèrement âcre.

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Odile de son côté, sent l’excitation monter de plus en plus et répond aux sollicitations de sa complice en lui prodiguant de larges coups de langue sur sa chatte en feu. Bientôt elle n’y tient plus, il faut qu’elle jouisse, elle vise donc le clito d’Honorine, ce qui vaut réciprocité. Et les voilà toutes les deux à s’agacer le bourgeon dans un torrent de mouille.

 

– C’est quoi ce cri ? Demanda Monsieur Armand qui bouquinait au rez-de-chaussée.

– Ce n’est rien, c’est juste Honorine qui s’envoie en l’air ! Répondit madame Delphine qui passait par là.

 

Après ces joyeuses galipettes, Odile se serait bien reposée cinq minutes ou aurait bien fait quelques câlins soft, mais Honorine ne l’entendait pas de cette oreille et était impatiente de réaliser son expérience.

 

– Ah ! Pour l’expérience, j’ai oublié de te dire un truc !

– Quoi donc ? Demanda Odile avec une pointe d’inquiétude.

– Pour que ça marche, il me faut une vierge !

– Ah ? Je ne comprends plus bien, là ! Tu ne t’es quand même pas figuré que je pouvais être vierge ?

– Non ! Les textes ça s’interprète ! Par exemple pour ma première tentative, la fille n’avait jamais eu de gode dans le cul. Et toi ?

– Un gode dans le cul ? Ah, si j’ai déjà fait, assez souvent même, c’est plutôt agréable.

– Il y a bien une pratique que tu n’as jamais essayée ?

 

En voilà une question ? Oui il y avait bien quelques trucs qu’elle n’avait jamais pratiqués mais elle n’avait pas envie de les essayer.

 

– Je crois que j’ai tout fait, et ce que je n’ai pas fait, je n’ai pas envie de le faire !

– Le fist ?

– Fait !

– Les trucs un peu sado-maso.

– Pas trop mon truc mais j’ai essayé !

– Comme dominante ou comme esclave ?

– Les deux ?

– Et l’uro ?

– Fait aussi !

– T’en a bu ?

– De la pisse, non pas encore !

– Tu serais d’accord pour essayer ?

– Juste essayer, alors ?

– Et bien, voilà ! On y arrive, tu vas goûter à ma bonne pisse. Il paraît qu’elle est très bonne. Tante Delphine adore en boire ! T’es d’accord ?

– Juste une goutte, alors !

– On va dire : quelques gouttes.

 

Honorine fit donc disposer Odile sur le pentacle, disposa les médaillons, alluma les bougies, fit brûler l’encens, se dispensa cette fois de mettre de la musique estimant que cela pourrait parasiter la cérémonie et se mit à psalmodier dans une langue étrange :

 

– Sibazini ninila taharim talouatiti niniheché machérodim.

 

Ce qui fit rigoler Odile. Honorine lui lança un regard désapprobateur ! Rire pendant un rite satanique étant un manque flagrant de savoir-vivre !

 

– Ouvre ta bouche ! Salope ! Lui dit-elle en s’accroupissant au-dessus de sa bouche.

 

La jeune femme dut se concentrer pendant une longue minute avant de pouvoir relâcher son sphincter vésical afin qu’un petit filet d’urine dégringole dans le gosier d’Odile.

 

– Avale !

 

Ce qu’elle fit sans problème.

 

Honorine se releva, reprit sa psalmodie sans grande conviction, puis dépitée lâcha :

 

– Ça n’a pas marché, tu peux te relever !

– Comment tu le sais ?

– Quand ça fonctionne, il se produit un signe, souvent ce sont les bougies qui s’éteignent ou la fenêtre qui s’ouvre toute seule.

 

Odile n’insista pas, se rhabilla, laissa Honorine à sa déception et s’en retourna faire les poussières.

 

Le trip sexuel avait été très bien, mais pas au point pour Honorine de faire oublier l’échec du rite d’invocation. Quelque chose avait déconné, mais quoi ? Bien sûr, cette fille avait pu lui mentir sur ses pratiques, mais elle pensait plutôt que cela venait de ce foutu médaillon de Saturne qui n’était pas le bon. Il lui faudrait donc trouver le vrai !

 

Georgette ne rentrerait sans doute pas de suite, Honorine décida donc d’aller de nouveau fouiller sa chambre. Elle remarqua de nouveau le livre sur la table et son infâme couverture bleu marine délavée. Machinalement, elle l’ouvrit.

 

Le livre n’en était pas vraiment un. Il s’agissait de cette sorte d’opuscule vendu avec des feuilles vierges et sur lesquelles le propriétaire pouvait faire figurer ce que bon lui semble : des notes diverses et variées ou le plus souvent un journal intime.

 

Honorine feuilleta quelques pages distraitement s’amusant à lire les déconvenues financières de Georgette quand elle rentrait du casino, puis elle alla à la dernière note toute récente :

 

« Je commence à en avoir assez d’être la dernière roue du carrosse dans cette maison, la prochaine fois, je les éliminerai comme les autres ! »

 

Hein ? Eliminer ! Elle a employé le mot « éliminer » Mais de qui parlait-elle ? Qui voulait-elle éliminer ? Et qui était ces autres auxquels elle faisait allusion ? Georgette se servait donc de la sorcellerie pour « éliminer » des gens ! Voilà qui devenait grave ! Très grave, même ! Cela voulait dire aussi qu’elle était bien en possession du cinquième médaillon. Mais ce détail ne fut qu’une parenthèse dans les réflexions d’Honorine, qui fut soudain saisie d’une terrible appréhension. Elle chercha la première page, elle était datée de janvier de cette année… Le renseignement qu’elle cherchait n’était pas là. Un coup d’œil dans la bibliothèque : rien ! Les tiroirs de la commode : une quinzaine de bouquins semblables à celui qui était en cours y étaient entreposés.

 

Fébrilement elle chercha celui de 2005, le trouva, fit défiler les pages jusqu’à la date fatidique du dimanche 15 mai.

 

« J’ai invoqué le nom de Satan. Je crois qu’il m’a entendue. »

 

Elle tourna la page en tremblant.

 

« C’est l’un des plus beaux jours de ma vie ! J’ai réussi et ces deux connards ont eu la fin qu’ils méritaient. Merci Satan !

 

Blême, elle emporta les deux bouquins pour en photocopier les pages qu’elle venait de lire. Puis les remit à leur place.

 

En revenant dans sa chambre, elle fut submergée par une crise de larmes et de rage : le 15 mai 2005 était la date du terrible accident dont elle avait réchappé avec son frère mais où ses parents avaient trouvé la mort ! Mais le camion responsable de l’accident n’avait pas percuté leur véhicule suite à un défaut de conduite. Il avait été envoyé par la sorcellerie de Georgette !

 

Que faire ? Prévenir de suite son oncle et sa tante ? Non ! En parler à son frère d’abord. Mais il fallait qu’elle trouve les mots pour le convaincre. Baptiste était un indécrottable sceptique. Même les preuves sous le nez, il était capable de dire que tout cela n’était que coïncidences.

 

Moralement abattue, elle prit un étrange cachet qui l’envoya quelque temps dans un univers planant où les méchants sont absents (normalement)

 

22 heures

 

Baptiste prend son vélomoteur et prend la route de Rodez. Il n’y a pratiquement aucune circulation sur la route départementale. Dans une demi-heure il sera dans les bras de Tristan. Il adore ce type et c’est sans doute réciproque. La soirée sera agréable : musique, alcools, pétards et bien sûr baise, voilà de quoi s’occuper toute la nuit ! Baptiste ne rentrera qu’au petit matin… Ou après.

 

Tristan habite dans la maison de campagne de ses parents, il est batteur dans un groupe de rock.

 

Baptiste sonne, Tristan, torse nu vient lui ouvrir, les deux hommes s’embrassent à pleines bouches.

 

– J’ai invité des amis, des irlandais, je vais te présenter. Voici Brian et voici Kent !

 

« Oups »

 

Baptiste a une sainte horreur des hommes trop virils et ces deux-là vautrés en marcel sur le canapé, une canette de bière à la main en sont de typiques spécimens, mal rasés, massifs, et sans doute bodybuildés. Baptiste sait alors qu’il ne restera pas, mais il va attendre un peu, il ne faudrait pas non plus qu’il commette un impair susceptible de remettre en question sa liaison avec Tristan.

 

Mercredi 6 Juin – 2 heures du matin

 

Les dernières lumières se sont éteintes il y a vingt minutes. Béatrice secoue Odile qui somnolait.

 

– Allez, c’est bon on y va !

– Il pleut des cordes, on n’avait pas prévu ça !

– On a des parapluies.

– Tu parles ! On aurait dû apporter des vêtements de pluie !

– La pluie, c’est un mal pour un bien, le sol sera plus facile à creuser ! On fait le moindre bruit possible.

 

A l’aide de torches électriques, les deux femmes se frayent un chemin jusqu’à la petite porte du domaine et font entrer Martinov qui s’est garé juste devant, avec le matériel.

 

– J’avais prévu que ce temps pourri n’allait pas s’arranger, j’ai acheté des cirés !

– Mais tu es génial mon petit professeur !

 

Ils se dirigérent vers la corniche puis se repèrent à l’aide d’une boussole (afin de prendre la bonne direction) ainsi que d’une fine baguette en bois d’exactement 150 centimètres (pour mesurer le chemin parcouru).

 

– Stop, c’est là qu’on tourne, c’est à environ cent mètres ! Précise le professeur.

 

Ils avancent dans le terrain boisé, que les dernières pluies ont rendu boueux et glissant et découvrent une mare.

 

– Ça shlingue ! indiqua Odile

– Ah ! Ça se complique, il va falloir contourner, on en est où ? Voyons voir, on est à moins de 4 mètres de l’objectif… Soliloquait Martinov.

– Quelle odeur dégueulasse !

– Oui, on avait compris, bouche-toi le nez ! Lui répond Béatrice

– Il y a un problème ! Avertit Martinov, si on ne s’est pas trompés, ce qu’on cherche, c’est en plein milieu de la mare !

– Alors ?

– Alors, ça va être bien plus compliqué. On n’est pas équipés pour creuser dans la flotte. On est coincés. De toute façon, on laisse tomber pour cette nuit, je vais rentrer, on s’appelle tout à l’heure.

– Ça veut dire qu’il nous faut rester une journée de plus chez ces gens ? Rouspète Odile.

– Arrête de râler tout le temps !

– Nos godasses sont dans un état ! Ajoute-t-elle.

– La prochaine fois on prévoira des bottes ! S’il y a une prochaine fois…

– On pourrait passer par là pour revenir, ça a l’air moins boueux, proposa le professeur Martinov.

 

Ils se retrouvent alors devant une petite baraque en bois.

 

– C’est quoi, ce truc ?

– Une baraque de jardin sans doute.

 

Machinalement, Odile en poussa la porte que ne protégeait aucune serrure, elle grinça, et il fallait insister afin qu’elle s’ouvre. Elle en éclaira l’intérieur. L’endroit était quasiment vide à l’exception de quelques outils de jardin. Les cloisons étaient décorées d’images de pin-up dont les couleurs, à l’exception des bleus n’avaient pas résisté à l’épreuve du temps

 

Elle s’approcha d’une étagère en bois sur laquelle quelques magazines étaient empilés. Machinalement elle s’empara de celui qui était placé au-dessus, dégageant un épais nuage de poussière. Il s’agissait d’une vieille revue pornographique américaine sur la couverture de laquelle une jeune femme à la poitrine hypertrophiée faisait un sourire idiot, sa date de parution indiquait janvier 1982.

 

– Personne n’est venu ici depuis trente ans !

– On va laisser les outils ici, propose Martinov, on les aura sous la main !

 

Et en repartant, ce qui devait arriver, arriva : Béatrice trébucha et se retrouva dans une mare de boue.

 

– Et bien, je suis propre maintenant !

 

On l’aide à se relever, puis les deux femmes accompagnent Martinov jusqu’à la petite porte d’entrée du domaine…

 

2 heures 30

 

Baptiste l’a mauvaise ! Cette soirée n’a pas été celle qu’il escomptait. Certes le trip sexuel n’avait pas été mauvais mais lui laissait un goût amer. Le sexe sans fantaisie, sans humour, sans une réelle complicité, sans affection, sans sensualité lui faisait le même effet qu’un plat raffiné pour lequel on aurait oublié et la sauce et les épices et qu’on accompagnerait d’un verre d’eau plate !

 

En arrivant aux Ourlettes, il aperçoit une voiture de location devant la petite porte d’entrée.

 

Il trouve ça bizarre et pense tout de suite à des cambrioleurs (des cambrioleurs en voiture de location ?) Le mur d’enceinte fait trois mètres de hauteur, mais s’escalade facilement avec un grappin. Mais que peuvent bien vouloir ces types qui doivent quand même bien savoir que le château est protégé par des alarmes ?

 

La voiture semble vide. Il se penche pour vérifier si des fois quelqu’un dormait à l’intérieur. Non c’est bien vide, et il n’y a personne dans le voisinage. Ces gens sont donc très probablement quelque part dans le domaine. Il pense un moment à appeler son oncle puis il a une autre idée : il sort de son sac à dos un couteau de randonneur et crève les deux pneus des roues arrière. Voilà qui devrait immobiliser les intrus un bon moment. Il ouvre la petite porte du domaine avec précaution, il peut maintenant voir le château où rien de de suspect n’apparaît. A l’extérieur aucune lumière de torche électrique n’est visible. Comme il n’y a rien à faire d’intéressant dans la partie extérieure du domaine, cela veut dire que les malotrus opèrent encore à l’intérieur du château, dont les volets et rideaux sont fermés. Mais comment ont-ils déjoué les alarmes électroniques ?

 

Il cache sa mobylette près d’un fourré, le long du mur intérieur de clôture et s’engage dans le chemin de gravier qui mène au château, en s’éclairant à l’aide de brefs flashs de torches.

 

2 heures 45

 

Odile pousse un cri vite étouffé :

 

– C’est quoi ces lumières ?

– Eteignez toutes les torches ! Demande Béatrice. C’est simplement quelqu’un du château qui est sorti et qui rentre, on va attendre un peu !

 

La lumière intermittente se rapproche du château puis disparaît à l’intérieur.

 

– On se dépêche et on fait le moins de lumière possible !

 

Arrivées à la petite porte, elles prennent congé de Martinov et verrouillent la sortie.

 

– On va attendre un peu avant de rentrer ! Conseille Béatrice, on va s’abriter dans la cabane…

 

Une fois parvenues, Béatrice essaie tant bien que mal de s’arranger un peu. Instinctivement, elle porte sa main à sa poche.

 

– Merde mon portable ! Il a pris la flotte !

– Y marche p’u ?

– Non ! Putain ! Ils ne sont même pas foutus de faire des portables étanches.

– Il faut l’ouvrir et le passer au séchoir, il parait que ça marche !

– J’essaierai demain. On laisse passer un quart d’heure et on rentre au château !

 

Baptiste ne perçoit aucune lumière dans la maison. Il fait un tour rapide, le home cinéma, le matériel hi-fi et informatique n’ont pas été touchés ! Le coffre non plus ! Voilà qui est bizarre ! Serait-il possible qu’il n’y ait eu aucune intrusion et que la voiture ait été abandonnée là où elle était simplement par hasard ? Se dit-il. Il continue néanmoins sa visite et inspecte discrètement les chambres : Madame Delphine dort avec le jardinier, Monsieur Armand ne dort pas mais est occupé à enculer sa nièce Honorine, la tante Georgette ronfle en compagnie de Blizzard, Honorine avec personne… la routine quoi ! Reste la chambre des bonnes, qu’il découvre vide de ses occupantes ! Baptiste ne comprend plus rien !

 

Le professeur Martinov s’est vite aperçu qu’on lui avait saboté ses pneus. Il tente de téléphoner au loueur de véhicules mais n’obtient aucune réponse. Il essaye d’appeler Béatrice, mais apparemment son portable est éteint. Il ne lui reste plus qu’à attendre le matin en essayant de dormir dans la voiture.

 

Baptiste n’a pas sommeil. Cette soirée « ratée » l’a énervé et il ne comprend toujours pas ce que fait cette voiture vide devant la porte ni où peuvent être passées les deux « nouvelles bonnes ».

 

« Elles ont peut-être quitté définitivement le château ? » se dit-il

 

Il revient regarder dans leur chambre, leurs affaires sont toujours là ! Voilà qui n’a aucun sens. La pluie semble calmée. Faute d’avoir une autre idée, il décide de retourner examiner cette mystérieuse voiture devant la petite porte.

 

Martinov attrape sa trouille de l’année quand il entend qu’on frappe à la vitre de la voiture. Il n’a rien pour se défendre, il est mal, très mal. Il ne répond pas, fait semblant de dormir. L’autre insiste.

 

« D’où sort ce mec ? Il va se tirer ou pas ? »

 

L’inconnu baragouine quelque chose qu’il ne comprend pas. Martinov, vert de peur descend la vitre d’un demi-centimètre.

 

– N’ayez pas peur, j’habite au domaine ! Précise-t-il en désignant la porte, je ne vous veux aucun mal, je veux juste vous demander un truc.

– J’ai juste 20 euros en liquide et je n’ai pas de carte bleue ! Annonce le professeur en tremblotant.

– Je n’ai pas la moindre intention de vous voler, j’aimerais juste savoir ce que vous fabriquez à une heure pareille devant notre propriété !

– A ce que je sais, je suis sur la voie publique et j’ai parfaitement le droit d’être ici ! Répondit le professeur, tentant de retrouver un peu de son assurance.

– Mais cher monsieur, je ne vous conteste nullement le droit d’être ici, je vous demande simplement de comprendre mon étonnement de vous y voir, mettez-vous à ma place.

– Et si je ne vous réponds pas ?

– Vous avez l’air d’une personne honnête, pourquoi ne me répondriez-vous pas ?

 

Le professeur Martinov est dubitatif, il ne sait plus quelle position adopter.

 

– Regardez ! Dit soudain Baptiste en s’éloignant de quelques pas pour actionner avec sa clé la fermeture puis l’ouverture de la petite porte. Vous voyez bien que je réside au domaine.

– Bon d’accord, je vais vous expliquer.

– Si vous pouviez m’ouvrir la portière, il recommence à pleuvoir !

 

Martinov consent à ouvrir et Baptiste s’assoit alors sur le siège passager.

 

– Je n’ai pas dormi la nuit dernière, je roulais vers Rodez mais mon GPS a bogué, je me suis perdu et j’ai ressenti une très grosse envie de dormir, alors j’ai cherché un coin tranquille pour me garer et je me suis endormi. Quelqu’un a profité de mon sommeil pour me crever deux pneus, je n’arrive à joindre personne, je suis bloqué ici.

 

Baptiste savait que Martinov mentait, il n’y avait personne dans la voiture quand il avait crevé les pneumatiques. De plus un coup d’œil discret lui dévoila les chaussures et le bas de pantalon trempés et maculés de boue. Mais il choisit de ne rien dire pour le moment. Cet homme était probablement rentré dans le domaine. Pour y faire quoi ? D’autant qu’il n’avait absolument pas le look d’un cambrioleur !

 

– Dans ces conditions je ne peux faire autrement que de vous offrir l’hospitalité, proposa Baptiste.

– C’est trop aimable, je vous en remercie, mais je ne peux accepter.

– Et pourquoi donc ? Un bon lit, un bon oreiller, c’est quand même mieux que le siège d’une bagnole, non ?

 

Martinov, désormais quasiment rassuré découvrait son curieux interlocuteur de façon différente : ses traits doux, son visage efféminé éveillaient en lui quelques vieux démons assez récurrents ces temps-ci. Il se surprit à bander, sans doute une réaction hormonale en contrecoup de sa peur de tout à l’heure… Et Baptiste s’en aperçut.

 

– C’est moi qui vous fait cet effet-là ?

– Pardon ?

 

Alors Baptiste lui mit la main sur la braguette, enserrant quelques instants la forme du membre viril.

 

– Monsieur, retirez votre main, je vous prie ! Je vous ai dit que je n’avais pas d’argent.

 

Baptiste n’en fit rien

 

– Qui vous parle d’argent ? Savez-vous que j’adore les hommes mûrs, surtout quand ils sont sexy !

– Sexy, moi ?

– Dans votre genre, oui ! Quand on a l’occasion de se donner du bon temps, il ne faut jamais passer à côté.

 

Martinov se laissa faire quand Baptiste fit glisser l’ardillon de la fermeture éclair, il ne dit rien non plus quand il sortit sa bite de sa prison de tissu. Il la masturba quelques instants avant de se jeter bouche ouverte dessus. Le professeur ferma les yeux, mais Baptiste se redressa et dégagea son propre membre, semi bandé de sa braguette.

– Alors qu’est-ce que tu en dis ?

– Elle est belle !

– Tu aimerais la sucer ?

– Oui, pourquoi pas ?

 

– Tu vas bien me sucer et après je vais t’enculer ! Tu veux ?

– J’avoue que c’est tentant ! Il n’y a pas de piège ?

– Mais non, il n’y a pas de piège, allez, viens, je t’emmène au chaud !

 

– Je reviens, mets-toi à l’aise, c’est ma chambre, le lit est grand !

 

Baptiste monta au deuxième et se dirigea vers la chambre des « nouvelles bonnes », la porte était restée entrouverte et la lumière allumée, il entendit des bribes de conversation provenant de la salle de bains de l’étage. Ces demoiselles étaient donc rentrées ! Après avoir fait quoi ? C’est le vieux barbichu qui le lui dirait, mais d’abord le plaisir.

 

Quand il revint, le professeur ne s’était pas encore déshabillé, préférant que ce soit son hôte qui commence. Baptiste se débarrassa donc de ses vêtements mais conserva un surprenant string rouge orné de dentelles, duquel il fit sortir son sexe par le côté. La bite de Martinov réagit assez vite au spectacle de ce bel éphèbe.

 

– Viens me caresser ! Lui dit ce dernier.

 

Le professeur s’amusa un peu avec les tétons du jeune homme qu’il fit rouler dans ses doigts, provoquant chez son partenaire de grands soupirs d’aise.

 

– Tu veux vraiment rester habillé ?

– C’est que la comparaison risque d’être peu flatteuse.

– On s’en fout ! A poil, c’est plus cool, non ?

– Bon alors, si c’est plus cool… admit-il en se déshabillant.

– Et c’est comment ton petit nom ?

– André !

– OK ! Moi c’est Baptiste, continue de jouer avec mes tétons ! Humm, les tiens ne sont pas mal non plus.

 

Et les deux hommes s’amusèrent plusieurs minutes à ce curieux petit jeu qui eut pour effet de faire bander leurs bites respectives à leur maximum. Elles étaient maintenant face à face et Baptiste se dandinait de telle façon qu’elles se frôlent. Un moment Baptiste approcha sa bouche de celle du professeur. Martinov compris le signal. Il n’aimait pas cette pratique, sans doute n’est-il pas assez bisexuel pour cela. Il accepta néanmoins ce baiser profond que lui offrait son amant d’une nuit. Il n’allait quand même pas faire la gueule ?

 

Mais c’est la bite de Baptiste qui était au centre de toutes les pensées du vert professeur. Il ne tarda pas à la toucher, à la caresser, à la tripoter, à la branler, puis au bout de quelques instants il lance un regard vers Baptiste qui semble bien signifier « est-ce que je peux la sucer ? » L’autre opine très légèrement du chef.

 

Ça y est Martinov a le joli membre de l’éphèbe dans sa bouche…

 

– Tu aimes ça : sucer des bites, hein mon cochon ?

– J’en ai pas si souvent l’occasion ! Répondit Martinov en s’interrompant un court moment.

– Tu te débrouilles pourtant bien !

 

Là le professeur ne répondit pas, on ne parle pas la bouche pleine ! Et puis il se régalait. Ne dit-on pas qu’une bite se goûte comme un grand cru, chacune a son parfum. En revanche la texture que découvre la langue est souvent la même, mais celle-ci paraissait encore plus soyeuse que d’autres. Une petite goutte de pré-jouissance vint perler au somment du méat, rendant largement salée cette dégustation.

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– Un peu derrière ! Lui proposa Baptiste qui se retourna, s’écarta les fesses offrit son anus dans une position obscène.

 

Le suçage de fion masculin n’était pas la tasse de thé de Martinov, mais il n’aurait rien fait pour contrarier ce beau jeune homme, aussi s’appliqua-t-il à faire d’abord de petites circonvolutions linguales autour de l’œillet, avant de tenter de s’introduire timidement en son centre.

 

– Maintenant, je vais te prendre ! Dit alors Baptiste, farfouillant dans son tiroir de chevet afin d’y dégoter un préservatif. Allez en position !

 

Un petit peu de gel. Un petit doigtage préliminaire, et hop, la quéquette de Baptiste quémande l’entrée du trou du cul du professeur. Ça s’ouvre, ça passe, ça s’enfonce ! Et c’est parti pour une longue série de va-et-vient.

 

Martinov connait alors cette curieuse sensation de remplissage, qui passe rapidement au second plan au fur et mesure que le frottement de la prostate monte en intensité. Et là il commence à gémir de plaisir.

 

Baptiste, lui, s’excite de plus en plus, augmente la cadence, sent venir sa jouissance, tente de la retarder mais la pression du plaisir est trop forte, le sang bouillonne dans son organisme, ses nerfs se tendent, son esprit s’échappe et son sexe jouit en de longs soubresauts successifs, quelques trop courtes secondes de jouissance intense, quelques secondes où l’on plane dans un ouragan de bonheur.

 

Puis la réalité reprend ses droits, à l’image de cette bite qui débande dans une capote pas trop clean après avoir rempli sa mission.

 

– Alors c’était bon, pépère ?

 

Voici une familiarité que Martinov supporte d’ordinaire assez mal, mais l’idée serait pour lui malvenue d’aller rouspéter, ce jeune homme lui ayant fait trop de bonnes choses.

 

– Tu veux jouir ? Demande Baptiste

 

Le professeur opine du chef !

 

– Je te suce ?

– Je veux bien !

 

Le jeune homme savait magnifiquement se servir de sa langue, qui allait partout mais connaissait bien les endroits les plus sensibles comme la couronne et le méat, où elle s’attardait en de très long titillements.

 

Mais Martinov n’avait plus 18 ans et n’avait pas pris son produit miracle. Baptiste s’aida alors de sa main pour serrer la base de la verge tout en lui imprimant de légers mouvements de masturbation pendant que sa bouche continuait le travail.

 

Le professeur ferma les yeux, se laissant envahir par ses fantasmes, se prenant pour un grand mamamouchi entouré d’esclaves des deux sexes, femmes aux formes généreuses, mâles efféminés et quelques transsexuelles pour compléter le lot.

 

Il demanda au jeune homme de marquer un temps d’arrêt, souffla quelques secondes, referma les yeux en indiquant du geste à son partenaire qu’il pouvait reprendre.

 

Deux minutes plus tard, il jouissait, peu de sperme mais un orgasme intense !

 

– C’est bon ? Hein ? Commenta Baptiste, tout en approchant son visage de celui du professeur. Encore une pratique dont ne raffolait pas, nous l’avons dit, Martinov, mais il s’y prêta de bonne grâce et dut convenir que le jeune homme embrassait fort bien.

 

Baptiste accompagna son hôte aux toilettes, puis à la salle de bain de l’étage où il se contenta de se laver sommairement, reportant la douche au lendemain.

 

– On fait dodo ?

– Oh, oui, je suis crevé ! répondit Martinov.

– Tu me plais bien, t’es vraiment sympa, allez, au lit.

 

Et les deux hommes s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.

 

à suivre

Ven 27 mai 2016 Aucun commentaire