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Professeur Martinov 11 – Professeur Martinov et la secte de l’étoile bleue 1 – Les envoûtés de Villefranche par Maud Anne Amaro
1 – Les envoûtes de Villefranche
Prologue et croustilleries
La température est brutalement descendue, le ciel est couvert, le vent souffle en de violentes rafales en ce mois de novembre, faisant voltiger les dernières feuilles mortes encore accrochées aux arbres… Un temps pourri, quoi !
L’homme est grand, mince, distingué, la soixantaine. Il tend la main au vieux professeur puis se débarrasse de son manteau chic, de son foulard en soie et de son chapeau, dévoilant un crâne quasiment dégarni.
– Louis Galoupier ! Se présente-t-il, maire de Villefranche d’Avesnois et conseiller général.
– Professeur Andrej Martinov, chercheur indépendant, précisa ce dernier. Et voici Béatrice Clerc-Fontaine, ma collaboratrice. Qu’est-ce qui vous amène ?
Galoupier jeta un regard concupiscent vers la naissance de la poitrine de la jeune et jolie blonde dégagée par un très joli décolleté, avant de continuer.
– Je vous ai apporté ce numéro de « la Voix du Nord », si vous voulez prendre connaissance de cet article-là, je l’ai entouré en rouge.
Sorcellerie en Avesnois
Les habitants de Villefranche d’Avesnois ne cachent plus leur inquiétude. Au moins deux d’entre eux semblent avoir été victimes d’envoûtement et depuis se conduisent de façon puérile. Le docteur M. qui les a examinés est stupéfait « Ces gens-là sont littéralement retombés en enfance, les analyses de sang et les électroencéphalogrammes n’ont rien décelé d’anormal. » Sans que personne ne puisse prouver quoi que ce soit, les soupçons de la population se portent sur la sulfureuse « secte de l’Etoile bleue », qui défraya la chronique l’an dernier.
– Il est fait allusion à quoi à la fin de l’article ? demanda le professeur.
– Toute une histoire : Une jeune femme avait rejoint cette secte, les parents ont fait un procès à leur gourou, mais l’ont perdu. Cet imbécile de juge a estimé que la femme était consentante. Pratiquement toute la population a manifesté pour protester contre ce jugement, mais il a, hélas, été confirmé en appel. La justice laisse de plus en plus à désirer dans ce pays.
– Et vous les avez rencontrés, ces gens qui sont retombés en enfance ? Coupa Martinov
– Bien sûr, le premier est un jeune homme de 23 ans, il habite chez sa mère, j’ai bien connu son père, qui était conseiller municipal et qui est décédé l’an dernier. Quand je lui ai rendu visite, il jouait à la marelle ! L’autre, c’est un homme de moins de trente ans, marié depuis peu de temps mais sans enfant. Il passe son temps à jouer avec des petites voitures et toute conversation « adulte » est désormais impossible. Sa pauvre femme est désespérée !
– Et au point de vue sexuel ?
– Je ne me suis pas intéressé à cet aspect du problème ! Enonça le visiteur, sur un ton amusé, mais c’est un point qu’il faudra sans doute approfondir (si je peux me permettre).
– Et bien, nous approfondirons s’il le faut, mais, qu’attendez-vous de nous, très exactement, Monsieur Galoupier ?
– Dans un premier temps, que vous enquêtiez là-dessus, que vous démêliez le vrai des rumeurs… Ça ne devrait pas vous prendre trop de temps. Sans doute une simple visite à ces gens suffira. Et après nous ferons une conférence de presse pour dire ce qu’il en est…
Martinov prit alors une longue inspiration :
– Depuis plusieurs années je passe la moitié de mon temps à démystifier des machinations, des canulars et des trucages, ce n’est pas vraiment mon métier, vous savez ? Rétorqua-il.
– Comme ça, sans connaître le dossier, vous pensez que ces retombées en enfance ne peuvent être que des canulars ? Répondit Galoupier.
– Je ne vois pas quelle substance pourrait produire cet effet, et je ne crois pas aux envoûtements. Vous vous êtes entretenu avec le médecin qui les a examinés ?
– Absolument, il n’a vu aucune supercherie, et moi non plus. Mais j’aimerais un avis indépendant. Ces personnes sont probablement sous une influence chimique, physique ou autre chose. A vous d’essayer de le déterminer, ce serait la seconde partie de votre mission. Vous accepteriez de vous en occuper ?
– J’en sais rien, je vous donnerai une réponse ce soir au téléphone.
– Et quels seraient vos honoraires ?
Ils discutèrent « gros sous ». Les tarifs proposés par Martinov convenaient parfaitement à Galoupier.
– Je suis prêt à majorer ces tarifs de 50 % si vous me donnez votre accord immédiat.
– Je demande toujours un délai de réflexion, mentit le professeur !
– C’est embêtant parce que si vous refusez, il faut que je continue mes démarches.
Martinov eut un geste d’agacement.
– C’est peut-être embêtant, mais c’est comme ça !
– Bon, ben j’attends votre coup de fil, alors ! Soupira-t-il en se levant et en prenant congé.
– N’importe quoi ! Commenta Béatrice.
– Oui, soit c’est une fable intégrale, soit ce sont des gens qui jouent la comédie. Une simple visite et l’affaire sera démontée. Mais bon, ce n’est pas notre métier !
– On ne prend pas l’affaire ?
– Je me tâte, ça a l’air facile et ç’est bien payé, mais il est vraiment lourd, ce Galoupier, il est probablement victime d’un canular qui aurait abusé les journalistes et les toubibs, et il n’a même pas réfléchi aux conséquences sur le plan sexuel.
– Ah, le sexe, toujours, le sexe, tu ne serais pas un peu obsédé, mon petit professeur ?
– Si !
– Tu as raison, il faut la maintenir en forme cette petite chose-là ! Répondit Béa en tripotant ostensiblement la braguette du professeur.
Martinov ne tarda pas à bander bien raide sous le tissu de don pantalon.
– Béa, tu exagères, on a du travail !
– Moi, mais je n’ai rien fait !- Et on peut savoir ce qui t’as excitée comme ça ?
– J’en sais rien, mais tu as vu comme ce mec est hypocrite, t’as vu comment il me matait mes nichons ? Et après dès qu’on lui parle comportement sexuel, il fait le mec qui débarque ! J’aurais dû les lui foutre sous le nez, mes nénés, on aurait rigolé ! Bon, tu me dégages un peu tout ça si tu veux que je te fasse des bonnes choses !
Martinov se contenta d’ouvrir sa braguette et d’en sortir un fier pénis bien raide.
– Non, pas comme ça, baisse ton pantalon !
– Mais pourquoi ?
– Parce que, ça me permettra de te mettre un doigt dans le cul.
Il y a des arguments auxquels le professeur ne peut résister. Béa mouille son doigt et l’introduit dans le fondement du professeur, qui se pâme d’aise sous l’effet de cette caresse.
– T’aime ça, hein que je te doigte le cul ?
– Ben, oui !
La bouche de la jeune assistante s’approcha de la bite du professeur. Elle commença par un petit bisou affectif sur le bout du gland avant de décalotter tout ça de sa main.
– Tu ne te déshabilles pas ? Demanda Martinov.
– Pourquoi faire, tu me connais par cœur !
– Peut-être mais je ne m’en lasse pas !
– Devant un tel compliment je n’ai d’autre choix que de m’exécuter, très cher professeur, plaisanta-t-elle.
Elle prit son temps, s’amusant à chauffer le professeur au rythme de son effeuillage.
Elle retira sa culotte, écartant vicieusement sa chatte pour l’exhiber aux yeux de Martinov, mais conserva son soutien-gorge. Et elle s’agenouilla à nouveau devant lui :
– Et le soutien-gorge, tu ne l’enlèves pas ?
– Non !
– Et pourquoi donc !
– Pas envie !
– Méchante !
– Je ne suis pas méchante, je te laisse le soin de me l’enlever toi-même !
– OK, je vais essayer !
– Tu as droit à trois essais.
– Et sinon ?
– Sinon, pas de nénés !
Mais Martinov réussit du premier coup, Du coup, il se mit à peloter les seins de sa collaboratrice avec frénésie, puis il les embrassa, les lécha, les suça !
– C’est bon, hein ? Mais, on se calme, à moi de jouer ! Humm, elle est belle ta bite quand tu bandes comme ça !
Cette fois elle l’engloutit dans sa bouche gourmande et commença à imprimer de lents mouvements de va-et-vient. En même temps sa main droite contourna le postérieur du professeur et son majeur vint s’insérer dans son anus, où il se mit à remuer ostensiblement. Le professeur se pâmait d’aise et une goutte de liqueur séminale vint perler à l’extrémité du méat.
– Hum, ché bon, ché salé ! Commenta rapidement Béatrice.
– Continue ! Implora Martinov.
– Bordel, je mouille, il faut que je retire tout ça ! Rétorqua-t-elle en guise de réponse.
Effectivement, le jean commençait à s’humidifier, quant au string, il était trempé.
– Zut alors, il va falloir que je sorte en acheter un autre ! Viens me lécher, mon petit professeur, viens te régaler.
Bien sûr Martinov n’avait rien contre, simplement il se demandait quelle position adopter. Il proposa donc à son assistante de continuer ce genre de choses dans la chambre, ce qu’elle accepta, bien entendu…
– Attends on va mettre une serviette.
Béatrice, qui connaissait bien la maison, sortit une serviette de toilette de l’armoire et l’étala sur le lit, avant de s’installer dessus cuisses ouvertes.
– Allez, viens me lécher la chatte !
Effectivement, c’était mouillé de chez mouillé, mais ça ne gênait nullement le professeur, qui se mit à laper tout ça avec l’avidité d’un chaton se régalant d’une écuelle de lait entier.
– Dring, dring !
– C’est quoi ? S’interrompit le professeur, on n’attend personne !
– Ce doit être le facteur !
– Il repassera !
– Attends, je vais voir ! Proposa-t-elle.
C’est que Béatrice venait d’avoir une idée particulièrement coquine. Le facteur était un nouveau sur cette tournée, un jeune antillais, beau comme un dieu. La blonde assistante du professeur était surtout portée sur les femmes, sa relation assez spéciale avec Martinov étant une sorte d’exception. N’empêche qu’avec ce préposé à la distribution du courrier (comme on dit au ministère) elle aurait volontiers fait un petit extra. Encore fallait-il le provoquer cet extra, et ce matin le fait qu’elle soit nue lui donna une idée.
Elle enfila à toute vitesse la robe de chambre du professeur, noua la ceinture, puis arrangea savamment l’échancrure afin que son petit téton droit s’en échappe. Et toute fière de ce stratagème, elle s’en alla ouvrir la porte en arborant le plus coquin de ses sourires.
– Vous ! S’écria-t-elle, rectifiant immédiatement et instinctivement sa tenue.
– J’ai semble-t-il, oublié de reprendre mon foulard… et comme il ne fait pas très chaud… balbutia Galoupier, manifestement surpris de voir Béatrice en robe de chambre.
– Votre foulard ! Ah oui, votre foulard, ne bougez pas, je vais vous le chercher.
Effectivement l’objet avait glissé sur le parquet, au pied du fauteuil dans lequel il s’était installé. Elle le ramassa et lui rapporta après avoir rectifié sa tenue.
– Je vous remercie, excusez-moi et bonne… bonne… bonne continuation.
– Merci, au revoir !
Galoupier reprit le chemin de la gare : « La salope, la salope ! » marmonnait-il, « elle devait être en train de se faire sauter par le vieux ! »
– C’était un paquet ? Demanda Martinov.
– Non, c’était Galoupier, qui avait oublié son cache-nez ! Je ne l’aime pas ce mec, il a des yeux de cochon.
– Tu n’aimes pas les cochons ?
– Si, les gentils cochons comme toi ! Allez, on reprend !
Béatrice ferma les yeux pendant que Martinov se régalait de son sexe.
– Mets bien ta langue sur mon clito !
Elle ferma les yeux, s’imaginant que c’était le facteur qui la léchait ainsi. Miracle des fantasmes, à peine trente secondes plus tard, elle jouissait comme une folle.
– Pfouuu ! Quel pied ! Ah, mon petit professeur, tu voudrais bien jouir aussi, ne t’inquiète pas, la gentille Béa va t’arranger ça… Mais c’est qu’elle bande toujours bien cette jolie bibitte.
Elle commença à la sucer de nouveau, puis s’interrompit.
– Hummm, j’ai comme une envie de faire pipi, allez viens dans la salle de bains, mon petit cochon, je vais te faire plaisir.
Martinov commença à s’installer par terre comme il en avait l’habitude.
– Non, non, aujourd’hui on innove. Tu vas voir c’est une surprise.
Béa se place dans la baignoire après en avoir bouché l’évacuation, puis debout, elle commença de pisser. Une petite marre jaune ne tarda pas à se former, et notre coquine se mit à bien patauger dedans afin que ses petits pieds soient bien imprégnés par l’urine. Une fois sa miction terminée, elle s’assit sur le bord de la baignoire, puis pivota afin de permettre à Martinov d’accéder à ses pieds. Ce dernier avait compris, mais il attendit néanmoins qu’elle le lui ordonne :
– Lèche !
Martinov prit le pied droit dans sa main. Joli, bien dessiné, sans défaut et les ongles impeccablement vernis, il ne manquait pas de charme. Il déposa un chaste (mais un peu mouillé tout de même) baiser sur le dessus, avant que sa langue vienne lécher l’urine qui s’y trouvait, puis il lécha les orteils, les suçant les uns après les autres, se réservant le pouce pour la fin, le serrant entre ses lèvres, le balayant de sa langue et lui imprimant des mouvements d’aller et retour à la manière d’une fellation.
Le second pied commençait à sécher. Qu’importe ! Il suffisait à Béa de lui faire faire trempette dans le fond de la baignoire et Martinov pouvait repartir pour un tour.
Ce que lui faisait Martinov était loin de la laisser indifférente, et si elle avait pendant le premier léchage résisté à la tentation de se masturber, elle se lâchait à présent et frottait énergiquement sur son petit bouton. Elle jouit intensément pour la seconde fois de la matinée.
– Je suis toute mouillée, j’en ai plein les cuisses !
– Je vois ça !
– Tu veux nettoyer ?
– Bien sûr
Martinov ne se fit pas prier, il lapa tout ça de grands mouvements de langue. Et bien sûr, il bandait comme un malade.
– Tu veux jouir comment ? Tu veux m’arroser les nénés ?
– Tu ne veux pas qu’on retourne dans la chambre ?
– Tu es bien gourmand, toi aujourd’hui !
Martinov fit un geste des mains, signifiant par là qu’il ferait comme le souhaiterait sa complice.
– Allez viens ! Après tout, tu m’as bien fait jouir, tu as bien droit à une petite récompense !
Revenue dans la chambre, Béa se mit à fouiller dans le tiroir de la table de chevet du professeur…
– Tu fais quoi ?
– Je cherche ton gode !
– Ben, il devrait être là !
Il était là en effet ! Un joli gode composé de deux parties : une bite creuse en latex très réaliste dans laquelle on incérait un vibro à vitesse réglable. Béa se mit à sucer l’objet vicieusement au nez et à la barbe du professeur, faisant des effets de langue tout à fait suggestifs.
– A ton tour de le sucer ! Lui dit-elle
Martinov dont les tendances bisexuelles s’affirmaient de plus en plus avec l’âge, ne se fit pas prier et prit le gadget à pleine bouche.
– Voilà, suce bien, imagine que c’est une bonne bite que tu suces.
– Hummmm !
– Comme tu dis ! Bon allez je vais te le foutre dans le cul.
Martinov qui n’attendait que ça, se tourna pour se positionner en levrette.
– Non, non, reste couché, et lève tes jambes, on va faire autrement.
C’est donc dans cette position qu’elle lui introduisit le sex-toy dans le fondement.
– Arrange-toi pour qu’il ne sorte pas ! Non, pas comme ça : passe ta main sous ta cuisse, voilà, et moi je vais m’empaler sur toi ! On va se faire enculer tous les deux ensemble ! Elle n’est pas belle la vie ?
De nouveau, Béa ferma les yeux, s’imaginant chevaucher son facteur et sa queue (forcément) démesurée. Elle ne tarda pas à jouir pour la troisième fois de la matinée, tandis que Martinov la rejoignit quelques instants plus tard au septième ciel !
– Alors, on fait quoi avec ce Galoupier ? Demanda la jolie blonde
– On va peut-être y aller, je suppose qu’un aller-retour suffira. Quelque part cette histoire m’intrigue, et puis ça nous changera les idées ! Suggéra Martinov
– OK, je vais rappeler Galoupier.
Villefranche
De fort bonne heure, Martinov et Béatrice sont venus en TGV jusqu’à Lille et de là ont loué une voiture pour effectuer les 60 kilomètres les séparant de Villefranche. C’est une très petite ville, typique de la région, Monsieur Galoupier, le maire les attendait à 9 heures 30.
– Pour gagner du temps, déclara ce dernier, je vous suggère de vous séparer pour rendre visite à nos deux cas : Les époux Maillez habitent dans le centre-ville, peut-être professeur, pourriez-vous vous en occuper ? Le cas de Corentin Dufour est plus compliqué, sa mère refuse toute visite, mais si je vous accompagne, mademoiselle, il ne devrait pas y avoir de problème.
Evidemment, se dit Béatrice, il préfère que ce soit moi qui l’accompagne plutôt que le professeur, mais il va être déçu… aujourd’hui, je n’ai rien de décolleté ni de moulant !
Karine et Damien Malliez
La venue du professeur avait été annoncée et Karine Malliez l’accueillit avec un sourire de politesse. Jeune, environ 25 ans, sa peau de rousse naturelle était parsemée de taches de rousseur, les cheveux courts et bouclés, des yeux d’un joli bleu… Ajoutons à cela une poitrine dont le sweat infâme n’arrivait pas à masquer le volume… Une belle femme, quoi !
– Je vais vous montrer Damien, il en train de jouer dans la chambre. Dit-elle d’un ton contrit.
Elle ouvrit la porte de la chambre conjugale et Martinov découvrit Damien, hirsute mais souriant, en train de jouer à ce qui devait être une course de petites voitures miniatures. L’homme ainsi retombé en enfance devait avoir la trentaine et n’était pas sans charme.
– Dis « bonjour » au Monsieur ! Demanda Karine.
– Salut ! Vroum, vroum !
– Tu peux m’expliquer à quoi tu joues ? Demanda le professeur.
– C’est le grand prix de Monaco ! Je me suis fait dépasser par Schumacher, il faut que le rattrape, vroum, vroum !
C’était grotesque, absolument grotesque.
– Et tu joues toujours aux petites voitures ? Demanda le professeur.
– J’aime bien !
– Tu n’as pas d’autres jeux ?
– Ben si, j’ai ma Gameboy
– Et tu as toujours été un enfant ?
– Non, avant j’ai été adulte, c’était pas bien, maintenant c’est bien !
– Et toutes ces petites voitures, elles viennent d’où ?
– Ben c’est Karine qui me les a offertes.
– Karine c’est ta femme ?
– Oui mais elle ne veut pas jouer avec moi !
– Elle est méchante alors ?
– Elle est méchante de ne pas jouer avec moi, mais elle gentille de m’acheter des jouets.
Bon, ça tournait au ridicule.
– Et le sexe, ça ne t’intéresse plus ?
– Non ! C’est un truc de grand !
Aberrant, c’était aberrant ! Il y aurait eu un problème hormonal bloquant la production de testostérone, il n’arborerait sans doute pas une barbiche aussi fournie.
Martinov était circonspect, il subodorait que Damien simulait cette retombée en enfance mais ne pouvait le prouver de façon nette.
– C’est un vrai calvaire, intervint Karine !
– Vous voulez parler du problème que je viens d’aborder ?
– Bien sûr, j’ai toujours eu de gros besoins, comment voulez-vous que je fasse ? Je me débrouille toute seule, mais ça ne me suffit pas.
– Il n’a plus envie du tout ?
– Si, mais il préfère jouer tout seul avec sa quéquette que de faire l’amour avec moi !
Habile cette façon de présenter les choses !
– Parce que, continua Karine, me débrouiller avec quelqu’un de la ville, c’est impossible, voyez-vous. Si je fais ça, le lendemain toute la ville est au courant ! Les gens ici sont hypocrites, ils sont capables d’accourir au sprint pour me baiser et le lendemain de me faire une réputation de pute. Remarquez, je devrais peut-être faire ça : leur demander de l’argent. Peut-être qu’alors ils n’iraient pas le raconter à tout le monde, qu’en pensez-vous ?
– Euh !
– Mais dites-moi franchement, vous me trouvez comment ?
– Vous êtes une très belle femme !
– Baisez-moi !
– Pardon !
– Prenez-moi comme une chienne !
– Plaît-il ?
– Ah, tu veux peut-être voir la marchandise ?
Et voilà la Karine qui se met à retirer son gros haut molletonné, dévoilant un joli soutien-gorge noir semi-transparent. Cette vision rend le professeur un moment muet.
– Madame, votre mari… parvient-il néanmoins à bafouiller.
– Ça ne l’intéresse plus ! Et c’est bien mon problème. Vous n’êtes pas de la région, vous êtes plutôt bel homme pour votre âge et si nous baisons ensemble personne n’en saura rien… Alors on se laisse faire ? Demanda Karine en laissant traîner sa main sur la braguette du « pauvre » professeur. Oh je sens quelque chose de dur !
Ben, oui, que voulez-vous, Martinov est un homme et il réagit comme un homme. En principe une main féminine sur une braguette, ça fait bander ! Et voilà que Karine tire comme une malade sur la fermeture éclair du professeur, qui se coince quelque part. Elle l’ouvre en force à ce point que la tirette lui reste entre les mains. Mais la fermeture est débloquée, la main de Karine peut aller chercher le sexe convoité et le sortir à l’air frais.
– Il y a si longtemps que je n’ai pas sucé une autre bite que celle de mon mari ! Commente-t-elle avant de gober gloutonnement le pénis tout raide qui la narguait.
Un moment le regard du professeur Martinov s’égara au fond de la chambre où Damien continuait à jouer aux petites voitures, sans un regard vers son épouse en pleine fellation. Un peu gêné, il se concentra alors sur ce qu’on était en train de lui faire.
La succion de Karine était aussi baveuse que dynamique et entrecoupée d’étranges « gloups-gloups »
– Viens sur le lit ! Proposa la belle.
– Mais votre mari ! Réitéra mollement Martinov !
– Il s’en fout, il ne nous voit même pas !
Karine finit de se déshabiller à la hâte, Martinov restait scotché sur les gros seins laiteux de la rousse, qui semblaient narguer les lois de la pesanteur. Un 105 E se dit-il, mais il n’avait à ce petit jeu des mensurations que rarement la bonne réponse.
Gentiment elle effectua une pirouette, afin qu’il puisse admirer le verso. Il eut ainsi la confirmation que belles poitrines ne riment que fort rarement avec belles fesses chez les femmes à la peau blanche. Mais bon, elles étaient tout de même fort sympathiques et ce petit dos très creusé était bien agréable à regarder.
– Ben et toi ?
Ben oui, l’insolite de la situation (et ce n’est rien de la dire) s’ajoutant à la beauté de la dame, fit que le professeur Martinov en avait oublié de se déshabiller, retard qu’il entreprit immédiatement de résorber.
– Ah, toi aussi, tu gardes tes chaussettes ?
Martinov se demanda à qui elle pouvait bien faire allusion avant de se dire qu’après tout ce genre de détail ne le regardait pas. Mais ne voulant pas contrarier cette jolie nymphomane, il retira ses chaussettes.
Les aréoles de Karine étaient larges, le téton petit, rose, et rentré, mais les coups de langue du professeur eurent tôt fait de les faire se durcir.
– On se met comme ça ? Proposa la belle en faisant tourner son index droit autour du gauche (et réciproquement)
Martinov devina qu’il s’agissait d’une proposition de soixante-neuf, proposition qu’il ne saurait refuser. La politesse en ces circonstances voulant que l’homme, plus lourd, se mette en dessous pour ne pas écrabouiller de son poids la dame, il s’allongea donc sur le lit conjugal, attendant que Karine vienne prendre place !
Hé ! C’est que ce n’est pas si évident que ça ! Si la belle retrouva sans problème le chemin de sa bite, il se retrouva quant à lui un peu bas. Il pouvait certes la lécher, mais atteindre le clitoris lui demandait un mouvement de nuque qu’il avait du mal à maintenir sans se fatiguer. Il lui aurait fallu soit lui dire, soit dégotter un coussin pour se le mettre sous la tête. Ah, c’eut été Béatrice il n’aurait pas hésité, mais avec une dame qu’il ne connaissait pas il y a 20 minutes, c’était plus délicat.
Après quelques essais infructueux, il se dit que puisque la situation le lui permettait, à défaut de lécher la chatte, il lui lécherait le trou du cul. En homme bien élevé, il demanda néanmoins :
– Là, je peux ?
– Ouich ! répondit la gourmande sans lâcher sa proie.
Il pouvait, il le fît, en trouva le goût quelque peu acre, mais point déplaisant, et commençait à se passionner sérieusement pour la chose, d’autant que la fellation exécutée de l’autre côté de la figure de style était pour le moins efficace.
Mais il était dit qu’aujourd’hui, c’était la femme qui menait les ébats. Changeant complétement de position, elle s’installa sur le dos.
– Viens me prendre, vieux coquin !
C’était demandé si gentiment… c’est donc dans la classique position du missionnaire que le vert professeur s’acquitta de sa tâche. Et il le fit si bien, que la belle se mit à orgasmer plusieurs fois de suite. Alors n’y tenant plus et voulant réaliser un fantasme à portée de bite, il quitta son chaud écrin pour venir s’installer entre ses seins qu’elle resserra. La cravate de notaire fut parfaite, et le collier de neige qu’il ne tarda pas à décharger du plus haut intérêt artistique.
Karine ne se contentait pas d’être nymphomane, elle était aussi sentimentale et remercia d’un baiser langoureux le mûr professeur.
Après quelques minutes de récupération, il s’en alla récupérer ses vêtements éparpillés, ne réussissant pas à croiser son regard avec celui de Damien qui, bizarrement jouait encore aux petites voitures mais sans accompagner son jeu de ses bruyants « vroum-vroum ».
En remettant son pantalon, la fermeture éclair étant cassée, il eut un mal de diable à en faire bouger le curseur afin de fermer convenablement sa braguette.
Il quitta Karine, infiniment troublé, et se posant mille questions au sujet du comportement de ce décidément bien étrange Damien.
Corentin Dufour
Béatrice n’appréciait que modérément le fait d’être accompagnée de Galoupier. Celui-ci la prévint :
– La mère Dufour est une personne assez pudibonde, ne la braquez pas… mais il serait intéressant de brancher son fils sur la question des filles, du sexe… pour voir ses réactions.
– On verra si c’est nécessaire, et à ce moment-là je demanderai à la mère de me laisser seule avec lui. Répondit Béa.
Arrivant chez madame Dufour, celle-ci les accueillit d’un air las et leur proposa une tasse de café, qu’ils acceptèrent d’autant plus volontiers qu’il faisait un temps glacial.
– C’est arrivé comment ? Demanda Béa.
– Brusquement ! Un jour, Corentin rentrait du travail (il est magasinier au supermarché) et il avait l’air bizarre. Il s’est mis à dévorer une plaque entière de chocolat et il est allé sauter à la corde dans le jardin ; à table, il m’a raconté qu’il voulait s’acheter une panoplie de Dark Vador. Je me suis demandé s’il n’avait pas bu ! Le soir il a exigé un nounours pour dormir et comme je l’ai envoyé promener, il m’a fait une grosse colère comme un gosse ! A ce point que j’ai été obligée de dénicher une vieille peluche à la cave ! Le lendemain il a refusé d’aller travailler, il s’amusait dans le jardin à courir après un ennemi invisible en simulant des tirs de revolver avec ses doigts, comme ça : pan, pan, pan !
– Je vois, je vois… Commenta Béatrice, qui n’en croyait pas un mot.
– Alors j’ai appelé le docteur, il a examiné mon fils avec bien du mal, mais n’a rien trouvé de spécial, pour lui, il est en bonne santé, il lui a quand même fait faire une analyse de sang. Je ne vous dis pas le cirque quand l’infirmière est venue. Des hurlements, qu’il poussait, mais, il n’y avait rien d’anormal dans les résultats. Le docteur m’a alors conseillé de lui faire passer un électroencéphalogramme. Il a fait un scandale à l’hôpital, il se roulait par terre, criait, trépignait, je ne vous dis pas la honte que je me suis prise. Mais rien d’anormal non plus dans le résultat. J’ai renoncé à lui faire passer d’autres examens.
– Bien, on peut le voir ? S’impatienta la jeune chimiste.
– Si vous voulez, mais ne vous étonnez pas s’il vous envoie promener !
– On verra bien ! Soupira Béa.
Béa et Galoupier suivirent donc Madame Dufour jusque dans la chambre de Corentin. Il y régnait un indescriptible fouillis : des feuilles d’albums à colorier gisaient déchirées sur la moquette, mêlées aux crayons de couleurs dont la plupart avaient été cassés en deux. Corentin en pyjama et la tête coiffé d’une taie d’oreiller tirebouchonnée tenait des propos quasi incompréhensibles mais semblant faire référence à une série télévisée pour adolescents.
– Tu vas me ranger tout ça ! Commença Madame Dufour !
– Pour l’instant je joue ! Déclara Corentin avant de reprendre son monologue.
Bizarre, ce Corentin, blond, légèrement frisé, le teint très pâle, grassouillet, portant lunettes, le visage barré par une mimique de mépris. Béatrice décida de précipiter les choses :
– M’autorisez-vous à rester cinq minutes seule avec lui ? demanda Béa.
– Mais, il ne voudra jamais ! Protesta la mère.
– Ne répondez pas à sa place, sortez tous les deux discrètement de la pièce, et surtout promettez-moi de ne pas rester près de la porte. Chuchota Béatrice.
– Mais qu’allez-vous faire ?
– Je vous le dirai après !
– Qu’en pensez-vous, Monsieur le maire ? Biaisa la mère.
– Faisons confiance à cette personne ! Trancha-t-il.
Sans un bruit Galoupier et la mère sortirent de la chambre. Béatrice referma derrière eux.
– Corentin ?
– Je ne suis pas là ! Et d’abord vous me gênez !
– Tu devrais cesser cette simulation ridicule, tu as peut-être réussi à tromper ta mère, les gens du coin et même le docteur, mais avec moi ça ne prend pas !
– Vous me laissez jouer ou je hurle !
– Tu n’as qu’à hurler puisque c’est ta seule défense, mais ça ne marchera pas, je resterai.
– Maman, maman…
La mère se radine !
– S’il vous plait, Madame Dufour, laissez-moi faire, je vous en conjure. N’intervenez plus, c’est l’affaire de cinq minutes, je ne l’ai pas touché et je n’ai pas l’intention de le faire. S’il hurle, laissez le hurler.
La mère Dufour échange un regard avec Galoupier qui l’a rejoint, puis se retire.
– Tu as entendu, si tu hurles encore, ils ne viendront plus.
– Maman, maman…
Mais cette fois ses appels restèrent sans réponse.
– Bon alors, ou tu avoues que tu simules, ou sinon, je connais un moyen infaillible pour démontrer ta supercherie.
– Nous sommes attaqués par une sorcière de l’espace, ordre à tous les vaisseaux d’utiliser les rayons laser. Je répète…
– Et tu as remarqué comme elle était belle, la sorcière de l’espace, tu n’aimerais pas la voir toute nue ? Minauda Béatrice.
– Je répète une dernière fois…
– Regarde ce qu’elle va faire la sorcière :
Béa retire son pullover, Corentin la regarde avec indifférence. Elle retire son soutien-gorge et lui met ses seins sous le nez, manifestement Corentin s’en fout royalement. Alors elle lui met la main sur la braguette, comme ça, pour être vraiment sûre… et ne rencontre rien de dur !
Décontenancée, elle se rhabille, ne comprend plus et sort de la pièce.
– Alors ? Demande Galoupier, fébrile.
– Si vraiment il simule, il est très fort !
Cette fois Galoupier sourit de façon inexplicable.
– Monsieur Galoupier, j’ai une dernière vérification à faire, mais il faut me laisser seule avec madame Dufour.
– Je vous attends dehors, au revoir madame Dufour, répond ce dernier.
– Madame Dufour, quel âge a votre fils ?
– 23 ans !
– Il n’a pas de petite amie ?
– Euh, si bien sûr, enfin disons apparemment, il m’a toujours dit avoir eu des copines, mais il n’arrive pas à s’attacher.
– Pourquoi apparemment ?
– Parce que je ne les ai-jamais vues.
– Avez-vous eu l’occasion de trouver dans sa chambre des revues ou des D.V.D. pornographiques.
– Hein ? Mais pourquoi cette question ?
– Je vous le dirai après !
– Je refuse de répondre à ce genre de questions
– Si la réponse avait été non, vous m’auriez dit « non », j’en conclus donc que la réponse est « oui » !
– Je viens de vous dire que je refusais de répondre à ces bêtises.
– Dois-je appeler Monsieur Galoupier pour qu’il vous conseille de répondre ?
– Ben oui, quand il était plus jeune, j’ai trouvé des cochonneries, et je les ai mises à la poubelle. Aujourd’hui il est majeur, je n’inspecte plus sa chambre !
– Merci Madame, je vous laisse. Bon courage.
La réponse de la mère Dufour n’était pas du tout la réponse que Béatrice attendait.
– Alors ? L’interpella Galoupier !
– Il est vraiment retombé en enfance, je crois !
– Je vais convoquer la presse pour 18 heures, ça vous va ? On fera chacun une courte déclaration.
– Non, c’est prématuré. D’une part je veux me concerter avec Monsieur Martinov, et d’autre part la méthode que j’ai utilisée pour tenter de le confondre n’est pas vraiment racontable lors d’une conférence de presse.
– Me direz-vous…
– Oui, mais pas tout de suite, si vous le permettez, je vais vous laisser et aller attendre mon collègue.
Béatrice s’impatientait, se demandait pourquoi Martinov était si long à la rejoindre dans ce petit café du centre de la vieille ville. Elle était la seule cliente féminine et elle avait l’impression que tous les regards étaient braqués sur elle.
Après avoir consommé, elle envoya un bref message à Martinov sur son portable : « Rejoins-moi dans la voiture ! ». Elle sort du bistrot, au bout de quelques mètres, un type l’interpelle :
– Mademoiselle, vous perdez quelque chose !
Béatrice se retourne, le bonhomme est en train de ramasser ce qui ressemble à une carte de visite plié en deux.
– Ce n’est pas à moi…
– Si, téléphonez au numéro indiqué, c’est important. Chuchote-t-il.
Et Ludo (puisque c’est son nom) la laisse plantée là. La carte ne comportait outre le numéro de téléphone qu’un nom : Gérald Vandenbrooke.
Une fois installée dans l’automobile, elle en composa le numéro.
– Bonjour, je vous rappelle comme convenu.
– Euh, à qui ais-je l’honneur ?
– Ecoutez, c’est bien vous qui m’avez refilé votre carte dans la rue ?
– Ah ! Seriez-vous la personne qui était avec le maire ce matin !
– Oui !
– J’aimerais vous rencontrer au sujet de l’affaire pour laquelle vous avez été sollicitée. Vous pourriez venir maintenant ?
– J’attends mon collègue !
– Rappelez-moi à ce moment-là, mais je vous en prie faites-le, ce que j’ai à vous dire est très important.
Claudette, la mercière
Il fallait donc, se disait Martinov que Damien soit réellement retombé en enfance pour n’avoir aucune réaction au spectacle de son épouse se faisant tringler sous ses yeux dans le lit conjugal ! A moins que ce soit des acteurs, qu’ils ne soient pas plus mari et femme que Betty Boop et Naf-Naf ! L’idée méritait d’être creusée, mais comment faire, en parler avec les habitants ? Pas si évident… mais rien ne l’empêchait d’essayer. Il arpenta les rues de la vielle ville, cherchant un commerce peu fréquenté. Il se souvint alors de sa braguette cassée et pénétra dans une mercerie.
Claudette, la mercière n’était pas toute jeune, cinquante ans, peut-être plus, mais le visage était resté lisse et doux.
– Bonjour Monsieur ! Dit-elle avec des yeux tout ronds d’étonnement.
Ce n’était pas tous les jours qu’un homme entrait dans la boutique, et qui plus est un homme étranger à la ville.
– J’ai cassé ma braguette… commença Martinov.
– Ah, voilà qui est fâcheux ! Vous avez l’ancienne ?
– Ben, je l’ai sur moi ! Répondit-il en montrant l’endroit du désagrément.
– Ah, il va falloir que je la mesure, ça risque d’être un peu… un peu…
– Un peu ?
– Un peu gênant ! Reprit Claudette
– Que me proposez-vous alors ?
– Tout dépend si ça vous gêne ou pas !
– Alors disons que ça ne me gêne pas.
– Alors dans ce cas, je vais vous demander d’ouvrir votre pantalon !
– C’est que je crains bien que je ne puisse pas le faire !
– Alors mettez vos mains derrière votre dos et je m’occupe de tout !
Ce qu’il fit !
Claudette ouvrit alors le bouton du haut et constata la nature des dégâts.
– Mais c’est juste un problème de tirette !
– Sans doute !
– Nul besoin de changer la fermeture, je vais vous donner une épingle à nourrice, cela fera office de tirette !
– Ma foi, si vous le dites !
– Vous ferez remplacer la fermeture plus tard, quand vous changerez de pantalon, mais cette solution provisoire sera très bien et en plus c’est gratuit !
Tout en commentant cela, elle choisit une épingle à nourrice de petite dimension dans une boite en carton et l’adapta sur le curseur de la fermeture.
– Voilà, normalement ça devrait descendre et remonter sans problème !
Et zip et rezip ! Claudette s’amuse à ouvrir et à descendre la fermeture. A ce moment-là, ses mains sont si proches de son sexe qu’elle peut le sentir sous le tissu. Et notre Martinov qui vient de jouir, il n’y a même pas une demi-heure se met à rebander.
– Vous me semblez en pleine forme, vous, n’est-ce pas ?
– Je… je… bafouille-t-il.
Claudette s’amuse encore avec la fermeture, puis n’y tenant plus elle glisse sa main à l’intérieur et caresse la bite dressée.
– Une petite pipe ? Propose-t-elle.
– Comment refuser !
– 20 euros !
– Ah !
– Ben, oui ce n’est pas gratuit, vous croyez que peux gagner ma vie en ne vendant que des épingles à nourrice ?
– Certes ! Admit-il en sortant un billet de son portefeuille.
Mais elle y fait à peine attention, elle sort la bite du professeur et la masturbe ostensiblement.
– Hummm, elle est belle, je me la mettrais bien dans mon cul, ça me changera de la bite de Ludo.
– Ludo ? C’est votre mari, votre amant ?
– En fait c’est mon fils. Il habite avec moi, et il m’aide un peu au magasin, il fait la compta, la paperasse, tout ça.
– Ah, et vous couchez avec votre fils ?
– Ben quoi, il est majeur ! Disons que ça nous arrive, mais ce n’est pas si souvent, en fait il préfère les hommes. Oh ! Mais il faut que je ferme la boutique.
Claudette s’en alla verrouiller la porte, en baisser le store, et posa le panneau traditionnel : « Je reviens de suite ».
– Venez dans l’arrière-boutique, nous serons mieux.
Le problème c’est qu’elle est occupée, l’arrière-boutique. Ludo y est occupé à inventorier on ne sait quoi.
– Ah, Ludo, j’ai besoin du local un petit moment, tu peux nous laisser ?
– Bonjour ! Répond ce dernier.
Le Ludo est assez efféminé, les cheveux sont décolorés en blond et la coiffure méchée n’a pas grand-chose de masculine, il affiche un très beau sourire, assez malicieux. Claudette qui n’est pas folle, a senti comme un trouble chez Martinov.
– Il est mignon, n’est-ce pas ?
– J’avoue !
– Vous ne seriez pas un peu à voile et à vapeur, vous, grand coquin ?
– Parfois, j’aime bien varier les plaisirs.
– Alors on se fait un truc à trois ?
– Je vais me ruiner !
– Mais non voyons, nous sommes très bon marché et notre rapport qualité prix est irréprochable ! Ludo, mets-toi donc tout nu, on va voir si ça excite Monsieur.
Très androgyne, Ludo a un corps très fin, la peau très blanche. La poitrine est plate sans pectoraux, les tétons sont très bruns et bien ressortis, la bite de taille normale ne bande pas encore.
Martinov après avoir ajouté quelque argent, approche sa main de la bite de Ludo qui se laisse faire. Encouragé, il se met à la masturber et elle commence à se raidir. Mais c’est dans sa bouche qu’il la veut ! Il se penche !
– Je peux sucer ?
– Bien sûr !
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Martinov a une pensée pour Béatrice, elle doit l’attendre et s’inquiéter.
– Excusez-moi, un coup de fil urgent… Allo Béatrice, c’est un peu plus long que prévu, je te rejoins dans une demi-heure.
Après cette très courte interruption, il reprend sa fellation et sent la bite de Ludo grossir dans sa bouche. Il la dégage pour admirer le résultat : une très jolie bite avec un gland bien dessiné. Humm, il la remet dans la bouche et s’en régale en lui faisant faire des mouvements de va-et-vient.
– Hummm, c’est qu’il me suce bien ce vieux satyre ! Commente Ludo. Vous pourriez me lécher le trou ?
– Je n’ai rien contre, mais si vous pouviez me faire une petite sodo !
– Vous voulez que je mette ma bite dans votre cul ?
– On peut effectivement résumer ça comme ça !
– Encule-le et après c’est lui qui va m’enculer ! Propose Claudette.
Martinov se déshabille, se met en levrette et attend l’assaut. L’autre se prépare, se positionne et ne tarde pas à entrer dans le cul du professeur. Claudette s’est également déshabillée et donne ses gros seins laiteux à téter au professeur, décidément comblé.
L’affaire dure plus de dix minutes au bout desquelles Ludo finit par jouir. Il se retire et va s’assoir sur une chaise un peu plus loin. C’est qu’il ne veut pas rater le spectacle de sa mère en train de se faire sodomiser. Mais on n’en est pas encore là ! Martinov qui s’est assis sur un emballage de carton, se fait pour l’instant sucer par Claudette afin que sa rigueur soit optimale. Il a quelques craintes sur le résultat du challenge : deux coups si rapprochés à son âge, alors qu’il n’a pris aucun produit est sans doute un pari prétentieux. Et puis, ses testicules commencent à lui faire mal.
Dès que Claudette est parvenue à faire rebander correctement son client (appelons les choses par leur nom) elle se met à son tour en levrette, le cul relevé, les fesses écartées. Jolie vue bien obscène qui ne laisse pas le professeur indifférent. Martinov se demande s’il doit ou non passer les préliminaires, il vérifie l’état des lieux. Les lieux sont trempés, alors il s’introduit dans l’étroit conduit de la Claudette et commence à la ramoner en cadence. Il craint la panne, mais fermant les yeux, il s’imagine alors au milieu d’une partouze de transsexuelles déchainés dont l’un lui fouette le cul avec une branche de céleri. L’effet est immédiat, la rigueur se maintient, le rythme s’accélère, Claudette pousse des petits cris et l’aide en remuant du popotin. Elle jouit en s’écroulant sur le sol. Martinov entrainé dans sa chute décule brutalement.
– Juste au moment où j’allais y arriver ! Se désespère-t-il.
– Arrose-moi ! Suggère-t-elle
Cela lui parait une excellente idée, il masturbe comme un malade sa queue douloureuse et sent monter la jouissance. Claudette place son visage sur la trajectoire du foutre et reçoit tout en pleine poire.
– Il parait que c’est bon pour le teint, plaisante-t-elle en s’essuyant avec un kleenex obligeamment tendu par son fils. J’ai la chatte trempée, si tu veux me lécher, Ludo, ce ne sera pas de refus.
Le professeur se rhabille, cherchant ses mots.
– Je vous rends l’argent, propose Claudette, vous m’avez fait prendre un de ces pieds !
– Non, non, je vous en prie, tout le plaisir est pour moi !
Elle n’insista cependant pas.
– Je ne me suis pas présenté, je me prénomme André, et je fais une espèce d’enquête sur les bizarreries qui ont eu lieu ici !
– Ah, les gens qui soi-disant retombent en enfance ?
– Oui, j’en ai rencontré un tout à l’heure, il vit en couple, pour sa femme ce doit être un enfer !
– Karine Malliez ?
– Vous la connaissez ?
– C’est ma nièce !
– Ah ? Ma visite chez elle m’a laissé une drôle d’impression, j’avoue que j’ai eu parfois l’impression d’avoir affaire à des acteurs qui jouaient un rôle !
– Ah, c’est vrai que son mari a fait du théâtre à Lille !
Martinov engrangea l’information.
– Mais peut-être que les gens que j’ai vu n’étaient pas les bons !
– Vous voulez dire que vous n’auriez pas vu les bonnes personnes, que des acteurs auraient usurpé leur identité ?
– Quelque chose comme ça, oui !
– Venez ! Répondit-elle.
Martinov la suivit dans l’escalier menant aux appartements privés. Dans sa salle à manger, elle ouvrit l’une des portes du buffet, en sortit une grosse enveloppe qu’elle déposa puis vida sur la table. Il s’agissait d’un amoncellement de photos souvenir : naissances, baptêmes, communions et bien sûr, mariages. Après avoir farfouillé un bon moment, elle finit par extraire de tout ça une très jolie photo en couleur prise à l’extérieur sous un beau soleil.
– Voilà la photo de leur mariage !
Martinov, stupéfait constata alors qu’aucun acteur n’avait pris la place des époux Malliez : les gens qu’il avait rencontrés étaient bien les mêmes que sur cette photo.
– Mais, personne n’est retombé en enfance, tout ça c’est des comédies. Ce sont des manigances. Ajouta Claudette.
Martinov ne répondit pas, il n’allait tout de même pas lui dire qu’il avait fait l’amour avec Karine sous les yeux indifférents de Damien, ce qui rendait l’hypothèse de la manigance difficile à admettre.
– OK, merci, je vais vous laisser, il faut que je rejoigne ma collègue.
– Vous êtes policier, alors ?
– Non, je suis chercheur indépendant.
– Ah ! Vous menez cette enquête de votre propre initiative ?
– Non, c’est le maire qui nous a sollicités, répondit Martinov réalisant après coup qu’il aurait aussi bien fait de ne pas répondre.
– Alors au revoir, mais si vous vous attardez dans le secteur et que vous avez envie d’une petite fantaisie, vous serez le bienvenu… et ce sera gratuit cette fois. Je compte aussi sur votre discrétion, bien entendu.
Dès le professeur parti, Claudette se précipite vers son téléphone et joignit un correspondant.
– Merci, Claudette, nous sommes déjà au courant : Ludo m’a déjà prévenu. Je vais m’arranger pour le faire venir.
– Alors planquez vos femmes, ce type est un chaud lapin, pas qu’avec les femmes d’ailleurs !
– Ah, oui ? Je sens que vous avez envie de me raconter….
Concertation
– Et bien tu en as mis du temps, mon petit professeur !
– Ah, si tu savais ! Je vais te raconter tout ça. J’ai donc vu le couple, je n’ai d’abord pas cru un mot de ce que me racontait la femme, elle m’a montré son mari en train de jouer comme un gamin, ça m’a paru grotesque. Alors figure-toi que la nana qui doit être un peu nympho, m’a fait toute une tirade en m’exprimant sa misère sexuelle.
– Devant le mari ?
– Devant le mari ! Et elle ne s’est pas limitée aux paroles !
– Elle t’a violé ? S’amusa Béatrice.
– Disons que je me suis laissé faire… Une vraie furie, regarde ma braguette, elle m’a arraché la tirette.
– Oui mais je vois qu’elle t’a fait une réparation !
– Non la réparation, ce n’est pas elle, c’est une autre.
– Hein ?
– Bon écoute, c’est très compliqué, mais ce qui est important c’est de savoir que je me suis envoyé en l’air avec la nana. Et ça s’est passé en présence du mari, qui avait l’air s’en foutre complétement !
– C’est dingue !
– Comme tu dis ! A ce point que je me suis demandé si ce n’étaient pas deux acteurs qui jouaient la comédie. Alors j’ai été aux renseignements et j’ai rencontré une personne qui avait chez elle, une photo de leur mariage. L’hypothèse du couple d’acteurs tombe donc à l’eau. Et pourtant j’ai appris, mais c’est sans doute une coïncidence, que le mari avait fait du théâtre.
– Conclusion ?
– Je crois que ce mec est réellement tombé en enfance, mais ça me dépasse, c’est un cas pour la médecine, pour la biologie, pas pour nous !
– Tu exclus complétement qu’il puisse s’agir d’une mise en scène ?
– Je ne l’exclus pas complétement, mais je n’y crois pas !
– Intéressant, parce que vois-tu, mon petit professeur, je suis dans la même disposition d’esprit que toi !
– Ah ?
– Oui, on m’a présenté Corentin Dufour, l’autre cas. J’ai d’ailleurs trouvé qu’il ne jouait pas si bien que ça la comédie, il me semblait faire plus du cabotinage qu’autre chose. J’ai demandé qu’on me laisse seule avec lui et j’ai voulu le chauffer avec mes nichons !
– Tu as fait ça ?
– Ben, oui, c’est pour la science, n’est-ce pas ?
– Dans ce cas !
– Et puis, je fais ce que je veux de mon corps, mon petit professeur !
– Certes ! Et alors ?
– Aucune réaction, rien ! Je lui ai tâté la braguette pour vérifier si ça bandait, ben ça ne bandait pas. J’ai rejoint la mère et je lui ai demandé s’il s’intéressait au sexe avant de retomber en enfance, elle m’a dit oui !
– Il est peut-être tout simplement homo ton Corentin !
– Oui, c’est le petit doute qui me restait. On reste tous les deux avec un petit doute, mais si on cumule nos deux cas, la probabilité d’un bidonnage devient bien basse !
– En effet !
Béatrice lui fit ensuite part de son étrange contact téléphonique.
– On peut toujours voir !
Gérald Vandenbrooke
Au téléphone, Vandenbrooke leur indiqua son adresse :
– Ça s’appelle le Pré au chêne, c’est un vieux manoir que j’ai la chance d’habiter. Essayez d’être discrets et si vous vous perdez, ne demandez pas votre chemin, téléphonez moi…
Le Pré au chêne était une vieille bâtisse tarabiscotée envahie par le lierre, et qui aurait eu besoin d’un bon ravalement.
Ils franchirent la grille, qui avait été ouverte avant leur arrivée et furent accueillis par Gérald Vandenbrooke.
Celui-ci, la soixantaine, ne faisait rien pour masquer son look de grand bourgeois. Blaser bleu-marine et pantalon de flanelle grise, un foulard de soie bordeaux s’engouffrait dans l’encolure de sa chemise. Les cheveux pas encore complétement blanchis étaient plaqués sur son crâne.
– Soyez les bienvenus, j’en aurais pour un quart d’heure, mais je serai ensuite à votre disposition si vous avez des questions à me poser. Venez, c’est par là.
Béatrice s’attendait à pénétrer dans un bordel immonde, elle fut donc surprise de constater que les lieux étaient savamment entretenus. Vandenbrooke les fit assoir dans le salon et après les présentations d’usage, leur proposa un rafraichissement.
Une soubrette blonde en tenue d’opérette, petite coiffe, décolleté vertigineux et mini jupette, d’une tout juste vingtaine d’années, visage d’un ovale parfait avec de très beaux yeux bleus, s’en alla chercher tout ça et revint rapidement. Martinov qui rappelons-le, avait déjà forniqué deux fois dans la journée, avait malgré tout le regard concupiscent.
– Ces messieurs-dames désirent autre chose ? Demanda-t-elle.
– Non, laissez-nous pour l’instant, Peggy, mais ne vous éloignez pas trop… Répondit Gérald Vandenbrooke (nous l’appellerons désormais par son seul prénom). Elle est charmante, c’est ma chouchoute, se crut-il obligé d’ajouter.
Gérald prit alors une longue inspiration, comme quand on s’apprête à dire quelque chose d’important, de long, de difficile.
– Nous ne nous connaissons pas et j’aurais mauvaise grâce à vous demander l’objet exact de la mission que vous a confié Galoupier. J’ai néanmoins appris que vous aviez visité les deux zigotos qui font croire à tout le monde qu’ils sont retournés en enfance.
Il s’arrêta, espérant une réaction de ses interlocuteurs qui ne se produisit pas. Il leur tendit une coupure de journal.
– Tenez, lisez ceci !
L’article était le même que celui que leur avait apporté Galoupier.
– Nous connaissons, Répondit simplement Martinov.
– Ah ! Cette façon de faire du journalisme est honteuse, on ne vérifie rien, on entend qu’un seul son de cloche et on accuse une secte qui n’existe pas ! Je vais vous expliquer deux ou trois choses, je ne veux pas abuser de votre temps mais j’aimerais que vous soyez au courant. Je suis l’adversaire de Galoupier aux élections municipales, la dernière fois, j’ai failli gagner à quelques dizaines de voix près. J’ai depuis acquis la preuve que cet individu pratiquait ce qu’il est convenu d’appeler l’abus de biens sociaux. La population en a été avertie par tract. Cela veut dire qu’aux prochaines élections je devrais passer haut la main. Sauf si Galoupier tente de ternir ma réputation, et c’est exactement ce qu’il essaie de faire.
– Je ne vois pas bien le rapport avec le reste… le coupa Martinov.
– J’y viens ! L’étoile bleue, c’est moi, sauf que ce n’est pas une secte. C’est une communauté qui est basée sur des notions d’amour libre, de désacralisation de la sexualité et de consentement mutuel.
– Joli programme, concéda, Martinov dans le seul but de mettre à l’aise son interlocuteur.
– Cette idée m’est venue avec quelques-uns de mes étudiants à l’université de Lille, où j’étais professeur de physique. Puis le mouvement s’est étendu et il comprend aujourd’hui 13 jeunes hommes et 9 jeunes filles, tous majeurs (est-il besoin de le préciser !) et qui sont là en permanence.
– Autrement-dit, aucun vieux, sauf le gourou ! Et à part ça ce n’est pas une secte, pensa Béatrice.
– A cela s’ajoute une quinzaine de personnes qui nous rejoignent quand elles en ont envie, souvent le week-end, parfois le soir.
– Des fantômes sans doute ! pensa Béatrice
– Et puis, il y a eu un scandale : les parents de l’une des jeunes filles ont porté plainte. J’aurais embrigadé une fille dans la communauté contre son gré. Les déclarations de la fille, qui a affirmé haut et fort qu’elle était majeure, consentante et libre de faire ce qu’elle voulait, n’y ont rien fait : la majorité de la population, fanatisée par le maire s’est retournée contre moi. Il y a eu des pétitions, des affiches, des manifs, des menaces, on s’en est pris à ma voiture, à mes proches. Un procès a eu lieu, on l’a gagné facilement et ça a été confirmé en appel. Ça va, je ne vous saoule pas ?
– Non, non !
– J’ai ensuite fait une petite erreur : voulant contrer la propagande du maire qui ne cherchait qu’à me salir et voulant rebondir sur le procès gagné, j’ai organisé une journée « portes ouvertes ». Je proposais à tous ceux qui le souhaitaient de venir tester notre communauté. La seule chose que je leur demandais c’est d’avoir un entretien préalable avec moi. Ça a été l’horreur : les gens croyaient que j’avais ouvert un baisodrome, que les filles de la communauté étaient toutes nymphomanes et étaient prêtes à baiser n’importe quand avec n’importe qui. Quand j’avais expliqué lors de ma conférence de presse que la liberté sexuelle, c’était aussi la liberté de dire « non », ils ne m’avaient pas entendu. La plupart des visiteurs ne sont pas restés très longtemps. Nous avons quand même eu trois adhésions, mais aussi une démission… et je crois que le nom de cette personne vous intéressera… mais vous êtes au courant n’est-ce pas ?
– Mais pas du tout ? Répondit le professeur.
– Karine Malliez ne vous a pas dit qu’elle avait fait partie de notre communauté ?
– Absolument pas !
– Tiens, c’est bizarre, ça…
– Elle n'était pas mariée à l'époque... L’un des visiteurs de la journée porte ouverte l’a draguée et l’a embarquée. Faut dire qu’il était beau gosse ! Ce visiteur c’était Damien Malliez !
– Etonnant que sa femme ne nous ait pas parlé de ça !
– Oui ! Dans l’entretien que j’ai eu avec lui, je n’ai cerné aucune tendance particulière, mais j’ai constaté ensuite qu’il était essentiellement voyeur. Il a dragué Karine, n’avait d’yeux que pour elle, mais apparemment il s’excitait de la voir de faire sauter par d’autres.
– Quoi ? Sursauta le professeur.
– Pardon ? demanda Gérald.
Martinov se tourna alors vers Béatrice !
– Tu as compris ce que ça signifie ?
– Oui ! Et Dites-moi, Monsieur Vandenbrooke, Corentin Dufour, vous connaissez aussi ?
– L’autre « cas » ? Oui, lui aussi a participé à la journée « portes ouvertes ». Il m’a pris pour un sexologue, il m’a expliqué qu’il n’était attiré ni par les femmes ni par les hommes, ni par rien du tout, que la porno ne l’excitait pas et qu’il ne se masturbait que par hygiène. Il était très déçu que je ne puisse pas l’aider, il s’est baladé chez nous pendant un moment puis il est reparti. Son cas est connu, il est sans doute asexuel, problème d’hormones, je suppose, c’est bien triste… A moins qu’il n’ait que des fantasmes inavouables.
– Et bien, Monsieur Vandenbrooke, on vous remercie, on vous doit une fière chandelle, on a bien failli se faire avoir. On a donc bien là, la preuve que ces deux personnes simulent.
– Expliquez-moi !
– Non c’est un peu gênant, ou du moins prématuré ! Répondit Béatrice.
– D’accord, mais serait-il également indiscret de vous demander vos intentions, maintenant que vous en savez plus ?
– Et bien nous allons rendre compte à Galoupier, puisque c’est notre contrat, mais je ne crois pas que ce nous allons lui dire est ce qu’il attendait.
– Si vous pouvez me permettre un conseil, ne lui faites pas part de votre conclusion tout de suite, dites-lui que vous être troublés, que vous ne savez pas trop… Il devrait se mettre à parler, ça peut être intéressant…
– Non, je suis désolée, répondit Béatrice, je vais voir avec mon collègue, mais on ne va pas s’éterniser ici, on va lui dire que ces gens-là simulent, on se fait payer et on rentre à Paris.
– Effectivement, nous ne nous connaissons pas et je ne vois pas pourquoi vous me rendriez un service gratuit. Mais je peux en revanche vous proposer une contribution financière.
Gérald se leva pour sortir d’un tiroir quelques gros billets, qu’il tendit à Béatrice. Elle les accepta après avoir recueilli l’acquiescement silencieux de Martinov.
– Je vous demande simplement de faire comme proposé et de venir me raconter tout ça… Revenez donc pour le dîner, vous êtes mes invités.
La suite (au cœur de la secte) se trouve sur une deuxième page