Le blog de vassilia-x-stories

Professeur Martinov 4 – Professeur Martinov et le grimoire magique par Maud-Anne Amaro

 

bisou1719

Cette 4ème aventure du professeur Martinov et de son assistante Béatrice ne nécessite pas la (re)lecture des trois chapitres précédents et peut se lire seule.

 

Prologue

 

Le rendez-vous avait eu lieu dans une brasserie du 6ème arrondissement. Un petit bonhomme replet s’assit en face de Gérard Petit-Couture.

 

– Voilà ! Je vais vous remettre le rapport complet, mais je vous ai préparé trois fiches de synthèses.

– Trois ?

– Oui, Martinov, son assistante et Madame Michel. Souhaitez-vous que je vous les commente ? Proposa l’homme, d’un ton quelque peu obséquieux.

– Commentez, commentez !

– Marianne Michel : Veuve et retraitée, maîtresse affichée du Professeur Martinov. Ils se voient trois ou quatre fois par mois, chez elle, il y passe la nuit…

– Ah ! Il a une maîtresse ! Intéressant ! Voyons la fiche suivante ?

 

– Martinov Andrej : en fait André Martin, se fait appeler professeur, mais n’a aucun diplôme de ce type. Bricole des petites inventions en tout genre avec l’aide d’une assistante. Il vit de ses activités, il n’est pas très riche mais n’a pas vraiment de problème d’argent. Son plus beau coup commercial semble être la diffusion d’un mélange appelé le « lapin dur » et qui est vendu comme aphrodisiaque et stimulant sexuel…. Il est toujours resté célibataire, et on lui prête dans le passé un grand nombre d’aventures féminines (et peut-être pas que féminines) Il est assez peu sociable, parle peu aux gens et ne fréquente pas grand monde, même pas ce qui reste de sa famille. Actuellement il a une liaison régulière avec Marianne Michel. Mais ses liens avec son assistance semblent avoir de très loin dépassé le simple cadre professionnel. Il arrive à son assistante de rester tard le soir et nous avons ainsi pu prouver qu’ils dormaient parfois dans la même chambre…

– Oh ! Oh ! Mais c’est super intéressant ! Et la fiche de l’assistante ?

 

– Béatrice Clerc-Fontaine. : un certain nombre d’informations sont redondantes avec la fiche précédente…. Mais attendez, cela peut vous intéresser…

 

 » Au cours de ses soirées et de ces week-ends, nous ne l’avons jamais vu pendant les 15 jours de filature rencontrer d’hommes, par contre, elle semble avoir plaisir en la compagnie de diverses femmes. Au moins une fois, une femme a passé la totalité de la nuit chez elle ! « 

 

– C’est quoi le post-it à côté du paragraphe ?

– Non ce n’est rien, une note de l’agent qui a fait la filature, c’est purement anecdotique…

– Je ne peux pas savoir !

– C’est assez trivial.

– Ça peut m’intéresser !

– En gros ça explique que lors d’une sortie en boite, une jeune femme a laissé la porte des toilettes ouverte pendant que mademoiselle Clerc-Fontaine l’observait…

 

Gérard Petit-Couture jubilait littéralement !

 

– Excellent ! Excellent !

– Ah ! Vous trouvez ?

– Et c’était quel genre de femme sa copine ?

– On a pris une photo mais le cliché est flou, c’était une grande blonde à cheveux longs, assez canon, si j’ose dire !

– Super ! Vraiment Super !

– Ah, vous trouvez ? Répéta bêtement le  » fin limier  »

– Voici vos honoraires, je suis content de votre travail et je suis un homme heureux !

– Et bien, je ne m’imaginais pas que notre enquête vous mettrait dans un tel état !

– Ah ! Ah ! Non seulement je vais pouvoir les utiliser, mais je n’aurais besoin ni de chantage, ni de contrainte, rien du tout ! Je n’aurai pas aimé de toute façon ! Non l’appât ne sera que le sexe. Que le sexe et rien que le sexe ! Vous avez découvert deux joyeux obsédés sexuels ! Ils sont les bienvenus au club !

– Pardon !

– Laissez tomber !

 

Action

 

La vente du  » lapin dur  » s’était un peu stabilisée, après l’engouement, la demande retombait, les chiffres furent donc revus à la baisse et le professeur Martinov qui déjà envisageait de s’arrêter de travailler, se dit que pour assurer ses arrières, une activité certes ralentie, mais bien réelle serait sans doute la meilleure solution. Les commandes ne se bousculaient pas trop en ce moment, aussi, passa-t-il quelques annonces dans la presse.

 

« Vous avez une idée d’invention, mais vous ne savez pas la réaliser ! Vous voudriez voir moderniser une invention ancienne tombée dans l’oubli ! Le professeur Andrej Martinov peut vous aider « 

 

Notre histoire débute donc en ce frais mois de novembre, dominé par la pluie et le vent, les feuilles mortes sont ramassées, les arbres sont nus, les gens sont tristes. Nous sommes Jeudi et Martinov a passé la nuit chez Marianne, sa maîtresse, il s’est couché tard, il a mal dormi, il a mal au dos, pas la forme !

 

Rentré chez lui, il se dirige tout de suite vers le laboratoire d’où il entendit du bruit !

 

– Béatrice ! Déjà là ?

– Ben oui, il est 10 heures mon petit professeur ! Répondit sa blonde et jeune assistante.

– Déjà !

– Je m’inquiétais un peu, tu aurais pu me laisser un mot !

– J’étais chez Marianne !

– Tu me la présenteras ?

 

Martinov s’amusait des tendances bisexuelles de plus en plus marquées de la jeune laborantine.

 

– Elle ne te plairait pas !

– Qu’est-ce que tu en sais ?

– Et puis elle n’aime pas les femmes !

– Bon, ben garde-là !

– Y a du courrier ?

– Ouais mais j’ai pas ouvert !

 

Le professeur tria la pile de courrier, envoya directement à la corbeille les envois publicitaires, restaient quatre lettres ! Toujours pareil ! On lui demandait des trucs impossibles, bizarres, voire dangereux ou suspects auxquels il ne donnait aucune suite. Et depuis que l’annonce était parue, à part l’élaboration assez difficile d’une peinture anti-tag vraiment efficace, il n’avait pas grand-chose à se mettre sous la main.

 

– Et cette peinture, ça vaut le coup qu’on continue ?

– Pour l’instant ça va coûter une fortune à la fabrication, ça peut éventuellement intéresser l’état pour les édifices publics…

 

Raclement de gorge ! Martinov et Béatrice se retournent ! Un homme en costume cravate ! Qui c’est celui-là ?

 

– Vous savez ? Je peux peut-être vous aider à passer un contrat avec l’état ? Indiqua l’inconnu, tout sourire.

– Mais qui êtes-vous ? Vous êtes rentré comment ?

– Par la porte, elle n’était pas fermée, j’ai bien sonné, mais la sonnette n’a pas l’air de fonctionner, j’ai frappé, pas de réponse, alors je suis entré !

– Oui, bon, ben je n’ai besoin de rien ! Vous partez tout seul ou je vous raccompagne ?

– Non, c’est moi qui ai besoin de quelque chose ! Reprit l’inconnu sans se démonter !

– Bon écoutez, soyez bref !

 

Béatrice était restée en arrière, elle dégota sur une étagère une fiole de liquide lacrymogène. Si l’individu devenait menaçant, elle n’aurait qu’à lui en jeter le contenu à la face.

 

– Je vous ai écrit deux fois, suite à votre annonce mais vous ne m’avez pas répondu ! Alors on est venu vous expliquer !

 

Ni Béatrice, ni Martinov n’apprécièrent trop ce  » on « , ils étaient combien avec lui ?

 

– Mais comment avez-vous trouvé mon adresse ?

– J’ai quelques amis bien placés ! Au fait je ne me suis pas présenté : Gérard Petit-Couture, ancien ministre ! Ça vous dit quelque chose ? Demanda le type en exhibant une superbe carte de visite aux caractères rehaussés d’or.

– Non, rien du tout ! Ce que je veux savoir c’est ce que vous me voulez !

– Pourriez-vous me recevoir, disons, normalement, ne serait-ce que dix minutes ?

– Bon cinq, parce que je n’ai pas que ça à faire et après vous me promettez de déguerpir ?

– Alors d’accord ! Permettez ! Je vais chercher mon épouse, elle m’attend dans la voiture !

 

Le type sorti, Martinov chuchota à son assistante ?

 

– Tu en as entendu parler, de ce mec ?

– Non !

 

Le choc ! 1 m 75, tailleur gris très chic, un visage ravissant, sans doute à peine la quarantaine, brune aux cheveux longs, des formes, du sourire, de la grâce et même des lunettes !

 

– Euh ma femme, Florentine Petit-Couture.

– Enchanté ! Répondit le professeur, scotché ! Euh passez dans la salle à manger, en fait, je n’ai que ça pour recevoir !

 

L’attitude du professeur avait soudain changé du tout au tout ! Cette femme magnifique le subjuguait tout simplement ! Quelle classe, Quelle merveille ! Quelle femme ! C’est bien simple il n’en pouvait plus ! Ils s’assirent autour de la table ovale. Gérard précisa alors que la présence de la collaboratrice de Martinov à cet entretien ne serait pas inutile. On appela donc Béatrice, on refit les présentations, et une sorte de courant électrique passa alors entre les deux femmes.

 

– Monsieur Martinov, voilà ce qui m’amène ! Je ne cherche pas à me faire du fric, j’ai ce qui faut et je touche mon salaire de ministre à vie… Donc je m’amuse ! Nous avons acheté un modeste château dans la Somme, en farfouillant j’y ai trouvé un vieux grimoire…

– Ah c’est vous l’homme au grimoire ?

– Oui, sans doute me suis-je mal expliqué dans mes lettres, il y a dans ce grimoire des recettes un peu magiques, mais quand on y regarde de près ce n’est peut-être pas si idiot que ça, j’aimerais en savoir plus, savoir ce que sont ces recettes et s’il y a quelque chose de vrai là-dedans !

 

Le professeur fut soudain déçu de ne pouvoir faire affaire ? La mystérieuse et troublante créature allait donc repartir dans cinq minutes, mais qui pouvait-il ? Il n’allait quand même pas se mettre à jouer les charlatans !

 

– Je suis désolé ! Dit-il en esquissant déjà le geste de se lever. Mais je ne fais pas ce genre de choses !

– J’insiste… Vous serez payés très largement. Très largement ! Répéta-t-il !

 

– Ecoutez, je connais ce genre de trucs, ces potions sont non reconstituables, c’est plein de conneries du genre « recueillez de la bave de crapaud un jour de pleine lune ! »

– Non, ce n’est pas un grimoire de sorcellerie, Monsieur Martinov !

– Professeur ! Rectifia-t-il par réflexe !

 

Même s’il disait qu’il s’en fichait Martinov avait sa petite fierté et en imposer à un ancien ministre l’amusait terriblement !

 

– Je vous prie de bien vouloir m’excuser, professeur !

– Vous l’avez apporté votre bouquin magique ?

– Il est intransportable !

– Vous auriez pu faire des photos !

– Je n’y ai pas pensé !

– Faites des photos et envoyez-les-moi !

– Professeur, je vous embauche 15 jours chez moi, tout frais payé ! Je vous propose 10 000 euros ! Je viens vous chercher quand ? Demain ? Après demain ?

– Les photos d’abord !

 

Les deux femmes assistaient à la joute, un moment leurs regards se croisèrent Florentine sourit, Béatrice répondit gênée et troublée ! Puis la visiteuse se leva, vint chuchoter à l’oreille de Béa, lui demanda de lui indiquer les toilettes.

 

– Au fond, à gauche !

– Si vous pouviez m’accompagnez, j’ai autre chose à vous demander…

 

Le procédé est aussi classique qu’efficace, car Béatrice se leva alors précédant la belle visiteuse sur le chemin des toilettes

 

– Nous ne nous sommes pas déjà rencontrées quelque part ? Demande alors la grande brune.

– Je ne crois pas non…

– Moi je crois bien que si, souvenez-vous c’était il y a trois ou quatre mois au Kyoto-club !

– Au quoi ? Je ne connais pas cet endroit, vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre…

– Peut-être connaissez-vous cette boite sous un autre nom ? C’est un club réservé aux femmes qui recherchent la compagnie d’autres femmes !

 

Béatrice pique son fard ! Elle ne comprend pas comment cette nana a fait pour deviner ses forts penchants homosexuels, seule effectivement une confusion convaincue pouvait expliquer une telle assurance.

 

– Non ce n’était pas moi ! Répond la jeune laborantine, presque avec regret !

– Alors c’était dans mes rêves, où dans NOS rêves, quelque fois on ne s’en souvient pas toujours !

 

Béa ne répond pas, embarrassée par cette situation délirante, mais en même temps troublée par le charme insensé de son interlocutrice qui s’est rapprochée d’elle, qui s’est extrêmement rapprochée.

 

– Pour se rappeler de ses rêves, reprend-elle, il suffit parfois de savoir réveiller quelques souvenirs.

 

Elle se rapproche encore !

 

– Peut-être le goût de mes lèvres fera resurgir vos souvenirs ?

– Non…

– Si !

 

Florentine colle sa bouche contre celle de Béa. La résistance de celle-ci n’excédera pas quelques secondes, bientôt elle sent la langue de cette étrange visiteuse venir jouer avec la sienne, tandis qu’instantanément sa culotte s’humidifie. Le baiser fut bref !

 

– Voilà, effectivement je me suis trompée, ce n’était pas vous… Reprend Florentine. Mais c’est bien dommage, j’aurais volontiers prolongé cette rencontre… Quand je pense qu’il y a toutes les chances du monde pour que l’on ne se revoie jamais… Mais enfin c’est la vie… Indiquez-moi les toilettes, il faut bien donner le change, ils ne vont rien comprendre s’ils n’entendent pas un bruit de chasse d’eau…

 

Béa, complètement chamboulée, lui ouvre la porte. Florentine entre, mais ne ferme pas laissant Béa interdite tandis que l’autre soulève sa jupe puis descend son string dégageant un sexe glabre.

 

– Ah ! Ah ! Ça te fait envie, hein ?

– Je ne sais pas !

– Tu restes là ? Tu veux me regarder pisser ?

– Non, euh !

– Ce n’est pas un problème ! Regarde comme il est mignon mon pipi !

 

Florentine se soulève un peu afin que son petit jet doré soit bien visible. Puis elle prend du papier toilette pour s’essuyer, et au lieu de le jeter à la cuvette, elle le tend à Béa qui bêtement accepte le cadeau et le glisse dans sa poche de blouse.

 

Dans le salon les deux hommes concluaient leur entretien à défaut de conclure un accord.

 

– Voilà réfléchissez, professeur, il n’y a aucun piège, financièrement vous n’êtes pas perdant, et je ne vous demande même aucune obligation de résultat, s’il n’y a rien à trouver, ce sera tant pis pour moi, j’aurais joué et j’aurais perdu, je suis très joueur. Je vous passe un coup de fil demain en fin de matinée !

 

Gérard se leva, salua Martinov et gratifia son assistante d’un baise main très mondain. Quant à Florentine après avoir serré la main du professeur, elle attrapa celle que lui tendait Béa, mais ce fut pour la lui caresser délicatement tout en ajoutant :

 

– Je vous trouve extrêmement charmante et sympathique, permettez-moi de vous dire au revoir en vous embrassant !

 

Béa crut alors qu’elle allait fondre.

 

– Peuvent aller se brosser avec leur grimoire de merde ! Grogna le professeur qui n’usait de vulgarité que dans ses moments d’extrême perplexité.

 

– J’irais bien, moi ! Minauda alors Béatrice.

– C’est une question de principe, je ne fais pas ce genre de choses.

– Mais quelles choses ? On nous demande d’examiner un manuscrit, si ce sont des conneries on consignera tout ça noir sur blanc dans un rapport, tu n’auras rien à te reprocher et on sera bien payé ! Au fait comment ça se passerait pour moi ?

– Et bien, je te donnerais la moitié de la prime !

– Ça me va, donc on y va !

– Tu me saoules, Béatrice, je n’ai pas envie !

– Et Florentine, tu n’as pas envie de la voir !

– Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse de Florentine, elle n’est pas de mon âge !

– Et moi non plus je ne suis pas de ton âge, ça ne m’empêche pas de te faire une pipe de temps en temps.

 

Martinov se mit à rougir, ils ne se considéraient absolument pas comme amants mais ils leur arrivaient de s’amuser ensemble, par contre ils évitaient d’évoquer ce genre de chose pendant le reste du temps.

 

– Bon je vais voir, je ne dis pas non, on se décidera demain matin.

 

Béatrice ne put réprimer un petit sourire de victoire, elle savait que Martinov avait cédé.

 

Le lendemain, en fin d’après-midi, Gérard Petit-Couture, toujours accompagné de Florentine proposa au professeur de préparer une sorte de contrat…

 

– Je ne m’engage pas, je verrais quand j’aurais vu le truc sur lequel je dois travailler.

 

– Si vous ne souhaitez rien signer, ce n’est pas un problème, je vous paierais en liquide et l’affaire restera sans trace.

 

– Nous verrons…

 

L’ancien ministre n’insista pas. Les affaires du professeur et de son assistante étaient prêtes, ils partirent alors tous les quatre vers la Somme et arrivèrent un peu après 18 heures.

 

– Nous voici arrivé, Beth vous montrera vos chambres tout à l’heure, si vous le voulez bien, nous allons nous rendre au salon où nous allons vous expliquer la façon dont nous allons organiser votre séjour ici afin que vous puissiez travailler dans les meilleures conditions.

– Au risque de passer pour un casse-pieds, je souhaite voir ce grimoire avant tout autre chose ! Intervint Martinov.

– Ecoutez, professeur à partir de demain, vous ne verrez que lui, nous avons un petit problème de timing, le traiteur doit nous livrer un peu avant 19 heures, nous nous mettrons alors à table, afin de fêter notre collaboration. Si vous commencez à travailler dès maintenant, et bien ça ne va pas le faire du tout…

 

Le professeur allait répondre, mais un coup de coude discret de son assistante l’en dissuada. Ils prirent donc place tous les quatre dans le salon. Florentine s’assit sur un canapé à côté de Béatrice et croisa ses jambes, dévoilant ainsi le haut de ses cuisses. L’assistante du professeur ne pouvait s’empêcher de lorgner sur ces jambes magnifiques, regrettant simplement que l’on ne soit pas en été afin que les escarpins en soient plus ouverts et que le pied soit nu. Beth, la soubrette de ces lieux servait l’apéritif. Une véritable servante d’opérette avec la petite coiffe sur la tête, un petit ensemble noir dont la partie inférieure était très mini et la partie supérieure décolletée sur une généreuse poitrine. Le petit tablier blanc était là aussi, l’œil coquin également. Mais si Martinov et Béatrice n’étaient pas insensibles à cette jeune personne, l’un et l’autre avaient bien conscience qu’elle ne pouvait rivaliser avec la majestueuse beauté de Florentine.

 

– Voilà, à partir de demain je vous laisserais travailler. Nous avons mon épouse et moi nos occupations, nous ne serons pas toujours là, sauf le soir. Beth s’occupera de vos repas et du reste des commodités, le linge, etc… Si vous avez besoin de vous rendre à Paris pour les besoins de vos travaux, je mettrai un chauffeur à votre disposition et s’il vous faut du matériel, des fournitures, que sais-je encore ? Passez par Beth, elle vous fera parvenir tout cela…

 

Et tandis que Petit-Couture nous parle de Beth, cette dernière revient dans le salon, un téléphone dans la main…

 

– C’est si important ? Chuchote le maître des lieux.

– C’est Monsieur Georges !

– Oui, et bien dites-lui que je le rappellerai.

– Il m’a dit de vous dire qu’il partait en avion dans trois heures !

– Hein ? Passez le moi !

 

S’ensuit alors une incompréhensible conversation, où Petit-Couture énervé, engueule proprement son interlocuteur, mais conclue en précisant qu’il arrive.

 

– Je suis vraiment désolé, j’ai une affaire urgente à régler, j’en ai pour disons deux heures maximum. Florentine soit gentille, arrange-toi avec le traiteur pour qu’il ne nous livre qu’à 21 heures ! Et Beth, tu n’as qu’à montrer leurs chambres à nos invités, ils pourront comme cela s’installer et se reposer un peu avant le dîner. Je vous renouvelle mes excuses, Mademoiselle, Professeur, un malheureux concours de circonstances, je suis confus…

 

Et il disparaît.

 

FLORENTINE

 

Beth ne s’attarda pas à montrer les chambres aux hôtes de ses patrons, celles-ci paraissaient fort confortables et avaient été équipées de télévisions et d’ordinateurs avec Internet. Il ne lésinait pas sur les moyens le Petit-Couture ! Martinov était un peu désappointé de constater que la chambre de son assistante était assez éloignée de la sienne. Il rongeait son frein, il sentait mal cette histoire dans lequel il s’était embarqué trop précipitamment. Ce grimoire qui ne lui disait rien que vaille, il ne le verrait que demain, et comment réagirait l’ancien ministre s’il s’avérait que tout cela ne rimait à rien ? De plus, l’obligation de se farcir un repas avec des inconnus lui prenait la tête, et ces deux heures de contre temps l’achevaient. La seule consolation serait le sourire de Florentine. Ah Florentine !

 

– Toc, toc, toc !

 

Il s’attendait à voir entrer Béatrice, non c’était Florentine en chair et en os qui était là devant lui, arborant son sourire le plus désarmant, Martinov se sentit soudain très vulnérable !

 

– Professeur, je voudrais être très franche avec vous, il y a un problème, je voulais trouver un prétexte pour que nous soyons quelques instants en tête à tête ce soir, l’absence de mon mari est une aubaine. Il faut que je mette les choses au point.

– Mais je vous écoute ! Répondit Martinov le nez dans le haut du chemisier de Florentine.

– Alors venez avec, moi, je vais vous le montrer, moi, ce grimoire magique…

 

« L’affaire se complique bougrement » pensa le professeur, « si le mari et la femme ne sont pas au diapason dans cette affaire… », mais il ne posa aucune question pour le moment et poussé par la curiosité suivit son hôtesse dans les couloirs et les escaliers.

 

Ils se retrouvèrent bientôt dans les caves de la demeure. Florentine ouvrit une porte découvrant un local peu encombré, et meublé d’une petite table et d’un tabouret, ainsi que dans un coin un petit canapé recouvert d’une house en plastique. Sur la table y était ouvert une sorte de grand bouquin en mauvais état dégageant une odeur d’humidité. Martinov y jeta un coup d’œil, l’écriture utilisait une police scripte assez primaire et la langue était incompréhensible. Il ne fallait pas être un grand clerc pour deviner que ce machin n’avait rien de moyenâgeux !

 

– Ce grimoire n’a aucune valeur ! Déclara alors Florentine. Je ne sais pas d’où sort cette plaisanterie, mais sur une page il a un tampon  » studios de Boulogne Billancourt  » Pour un grimoire du moyen-âge, avouez que ça fait désordre ! Ça a peut-être une valeur symbolique s’il a été utilisé pour le tournage d’un film connu mais c’est tout !

– Mais alors qu’est qu’on fabrique ici ?

– Je vais vous demander ne pas révéler cet état de fait à Gérard, il est suivi par un psychiatre qui m’a demandé de ne rien lui dire. Mon mari est obsédé par ce grimoire depuis le premier jour où il l’a vu. Il s’est mis des idées fixes en tête, il faudra qu’il se les retire mais on peut le faire brutalement, vous allez donc être payé pendant 15 jours à faire semblant de travailler… mais de temps à autre il faudra lancer des petites phrases pour le faire douter, pour qu’à la fin il convienne lui-même qu’il s’agit d’une supercherie.

– Il faut que je prévienne mon assistante !

– Vous la préviendrez, mais je veux d’abord que vous me promettiez de faire comme j’ai dit !

– Déontologiquement ce n’est pas terrible !

– On s’en fout, professeur. Dites-moi oui ! Et je crois que je vous embrasserai de joie !

– Laissez-moi réfléchir ! Et, il faut que j’en parle avec Béatrice !

 

Florentine s’approcha alors très près du pauvre professeur, son parfum embaumait l’atmosphère, il avait maintenant pratiquement son décolleté sous le nez !

 

– Savez-vous qui je suis réellement, Professeur ?

– L’épouse de… de votre mari, je suppose ?

– Non, nous ne sommes pas mariés, j’ai été son épouse que le temps d’un reportage photo… Ça nous a apporté les pires ennuis…

 

Elle lui raconta alors…

 

Aparté : Les pérégrinations de Gérard Petit Couture

 

A l’origine Gérard, fils de bonne famille fit fortune dans l’immobilier, il a ensuite essayé de se faire remarquer en écrivant ses mémoires (ou plutôt en se les faisant écrire) ce qui n’intéressa pas grand monde, puis en se lançant dans la peinture où il fit preuve d’un certain anticonformisme lié à un talent certain. Développant quelques amitiés politiques, apprécié pour son humour, invité sur les plateaux de télévision, son nom sortit de l’anonymat. La DGST l’intégra un moment dans ses services afin de confondre un armateur qui se disait son ami, soupçonné de renseigner une puissance étrangère. Et un jour à la faveur d’un remaniement gouvernemental, il fut nommé ministre, la mode étant d’intégrer dans les gouvernements des membres de ce qu’il est convenu d’appeler la société civile.

 

Ce que le premier ministre ignorait, c’est que Gérard avait une vie complètement dissolue, collectionnant les aventures féminines (et pas que féminines prétendait les rumeurs) et que cela risquait de faire un peu désordre si cela s’apprenait… Et justement ça commençait à se savoir… Une bonne âme lui conseilla afin de stopper les rumeurs de se faire photographier avec une personne de connivence à son domicile. Le reportage et les photos montrèrent ainsi Gérard en compagnie d’une femme, d’un gros toutou, d’un ou deux marmots. Histoire de dire qu’il avait une vie bien normale, quoi ! Une agence de casting s’occupa de tout et la personne choisie pour jouer l’épouse dans cette mascarade était une escort-girl qui vu les émoluments qu’on lui proposait, ne s’opposa pas à ce projet… Elle répondait au doux pseudonyme de Florentine.

 

Avouons que tout cela est un peu ridicule, mais sans qu’il y ait besoin d’en faire un plat. Pourtant apprenant la supercherie, un journal satirique ne trouva rien de mieux que de l’ébruiter et de ridiculiser le pauvre Gérard. Ce journal coincé dans sa psycho rigidité « morale » titra avec sa finesse habituelle « Petit-Couture se fait photographier au bras d’une pute ! » Ses tentatives d’explications ne furent pas entendues, la bêtise fut mutée en faute gravissime et le ministre prié de démissionner « pour convenance personnelle », ce qu’il refusa de faire, mais on fit comme si !

 

A partir de ce moment-là, Gérard cultiva une haine inexorable envers ceux qui l’avaient si vite condamné, et envers l’hypocrisie ambiante. Il constata aussi qu’en politique l’amitié est une donnée bien aléatoire.

 

– Alors disons que cette affaire nous a rapproché, on s’est mis à vivre ensemble sans presque sans rendre compte ! Reprit Florentine en riant. Mais voyez-vous des hommes j’en ai connu des tas, et j’aime les hommes, pas les playboys, pas les chippendales, pas les  » monsieur-muscles « , non, vous savez ce que c’est mon genre d’homme ?

– Non, mais cela nous éloigne de…

– Mais non, mon genre d’homme ce sont ceux qui ne dissimulent pas leur obsession sexuelle, je les sens ces mecs-là, ils sont sincères, n’ont aucune honte dans leur rapport, ce sont souvent des êtres sensibles, intelligents, intéressants. Gérard fait partie de ces hommes-là et…

 

Elle marqua une pause

 

– … vous aussi, professeur !

– Je…

– J’aime la façon dont vous regardez mon décolleté ! Abandonnez vos scrupules, Professeur, je n’ai jamais recherché les étalons, je préfère un homme capable de s’occuper de moi pendant une demi-heure, capable de ne penser qu’à mon propre plaisir, un homme qui ne pense pas qu’à sa bite ! Ça vous dirait un tel programme professeur, l’occasion est trop bonne, personne ne nous dérangera pendant un bon bout de temps, laissez-moi verrouiller la porte.

 

Elle le fait ! Martinov n’a pas le temps de dire quoi que ce soit que Florentine lui pose la main sur la braguette. Le vert professeur bande comme la colonne Vendôme, il est paralysé, la situation lui échappe, il est assez intelligent pour comprendre que tout ceci n’est quand même pas très clair, mais il y a des moments où l’appel de la chair l’emporte sur tout autre considération. La fille lui met son autre main derrière la nuque et lui pousse le visage vers son décolleté. Martinov se retrouve alors bouche contre peau. Instinctivement il embrasse la chair offerte. Se sentant autorisé à aller plus loin il enlace en même temps la belle, lui agrippant les fesses. Il se régale de leurs formes, puis ose soulever la robe pour passer en dessous, il croit d’abord qu’elle n’a pas de culotte mais constate qu’elle porte en fait un minuscule string, il caresse et pelote de ses mains. Florentine dézipe sa robe qui tombe à terre. La vue de ses seins à peine masqués par le soutien-gorge en fine dentelle le rend fou, il promène ses lèvres sur la peau, échange un regard implorant à la femme qui comprend immédiatement.

 

– Mais bien sûr que je vais le retirer !

 

Il avait devant ses yeux deux magnifiques seins tout ronds au galbe parfait, terminés par de magnifiques aréoles brunes parsemées comme chez la plupart des femmes d’insolites petites excroissances… Et puis ces petits tétons tout érigés…

 

– Je peux les embrasser ? Demanda le professeur à la façon d’un enfant qui réclame sa récompense.

– Mais bien sûr, euh, c’est quoi ton prénom !

– André !

 

Personne ne l’appelait par son prénom, même pas sa maîtresse qui parfois l’appelait Dédé, d’autres fois « Prof », diminutif quelque peu ridicule, faisant penser à « Blanche Neige et les 7 nains » !

 

– Suce-moi bien les bouts, André, vas-y !

 

Ça pour sucer, il suçait, il se servait de tout, de la langue, des lèvres, il léchait, suçait, aspirait, mordillait.

 

– On se déshabille ! Dit alors Florentine, enlevant son petit string rouge devant le professeur subjugué qui à son tour entreprit de quitter ses vêtements.

– Vous me faite beaucoup d’honneur… commença Martinov…

– Non, je te ne te fais aucun honneur, je fais ce que je fais parce que ça me plait, je ne fais que des choses qui me plaisent. ! J’aimerais que quand cette affaire sera terminée que tu te rappelles de ce que je viens de te dire, que tu t’en rappelles toujours !

– Pardon ?

 

Martinov ne comprenait pas le pourquoi de cet intermède empreint de gravité en plein milieu de ce batifolage.

 

– On en reparlera, pour l’instant on a autre chose à faire ! Oh, mais quelle jolie quéquette, elle est bien raide dis donc, c’est moi qui lui fait un effet pareil ?

– Je crois bien, oui !

 

Florentine s’empara du sexe de Martinov et exécuta quelques gestes de masturbation, puis s’agenouillant, entreprit de l’engloutir dans sa bouche et de la sucer avec application !

 

– C’est trop bon, ce que tu me fais ! S’exclama Martinov passant à son tour au tutoiement.

 

Florentine suça le membre du professeur pendant plusieurs minutes. Ses mains ne restaient pas inactives, soit elles caressaient les testicules, soit elles venaient serrer la base de la verge. Puis les doigts s’égarèrent passant sur les fesses, puis se rapprochant de l’anus. D’une seule main experte, elle écarta de son index le sillon fessier afin d’approcher le majeur du petit trou qu’elle frôla plusieurs fois, elle porta ensuite son doigt à la bouche afin de l’humecter et recommença, le travail devint plus facile et c’est presque sans effort que cette fois le doigt s’enfonça. Abandonnant sa fellation, Florentine se plaça derrière son partenaire, c’était plus facile, et puis elle pouvait lui parler.

 

– Penche-toi un peu ! Tu aimes ça, hein !

– Tu me rends folle !

– Décidément on est fait pour s’entendre, la prochaine fois je te mettrais un petit gode, tu voudras bien ?

– Pourquoi pas ?

– Hum, tu es un gros cochon, toi, je suis sûre que tu t’es déjà fait enculer !

 

Martinov préféra ne pas répondre, mais le souvenir de quelques galipettes de jeunesse notamment avec des transsexuelles lui revint aussitôt en mémoire… le temps avait passé et des occasions de ce genre ne s’étaient jamais encore représentés. Il aurait bien rendu la politesse à Florentine en la doigtant à son tour. Mais il faut croire que celle-ci avait une autre idée en tête car, se redressant, elle attrapa la main du professeur et l’entraîna vers le canapé.

 

– Tu vas me prendre, maintenant ! Ah ! Je suppose que tu n’as pas de préservatif !

– Euh, non !

– Ce n’est pas un problème c’est l’affaire d’une minute.

 

Martinov assista alors à ce spectacle incroyable : actionnant un interphone mural qu’il n’avait pas remarqué, Florentine demanda à Beth de lui apporter une boite de préservatif.

 

– Mais il faut que je me cache ! S’exclama le professeur, se rendant aussi compte de la naïveté de son propos, dépassé qu’il était par la situation.

– Penses-tu ! Elle en a vu d’autres dans cette maison !

 

Effectivement, deux minutes plus tard, Beth entra dans la petite cave, apparemment pas gênée du tout par la nudité du couple, remit la boite à sa maîtresse et retourna à ses activités comme si rien n’était en tortillant du popotin.

 

– Ben, ça alors !

– Et oui tu va-t’en souvenir de ton petit séjour chez nous, j’ai été bête, j’aurais dû en profiter pour lui demander de nous descendre un gode, je te l’aurais mis dans ton cul, j’adore préparer un petit cul avec ma langue, je le fais souvent avec Gérard…

– Ah ! Commenta bêtement le professeur que ces évocations excitaient terriblement.

– Oui, Gérard a de grosses tendances bisexuelles, parfois, il aime bien sucer des bites, il aime bien se faire mettre aussi, et moi ça m’excite de voir une bonne queue lui entrer dans son cul. Ben dis donc, on dirait que ça te met en forme ce que je te raconte, petit cochon, va ! Ne bouge pas que je te mettre la capote, voilà ! Prends ton plaisir, je suis à toi, mais quand tu auras joui je veux que tu t’occupes encore de moi, d’accord ?

– Oui, oui ! Répondit notre homme qui se demandait d’ailleurs comment on pourrait ne pas être d’accord.

– Allez viens, tu veux qu’on se mette dans quelle position ?

– Euh, si tu pouvais me chevaucher !

– Ah ! Ah ! D’accord je vais te chevaucher, mais prends moi d’abord comme ça !

 

Et elle se coucha  » comme ça  » sur le canapé c’est-à-dire de façon ultra classique sur le dos, Martinov eu un sentiment de fierté en la pénétrant, cela faisait des années qu’il n’avait pas fait l’amour (sinon en payant) avec une femme aussi belle. La pauvre Marianne ne jouait pas dans la même division, quand à Béatrice, il lui manquait une certaine sensualité dont débordait par contre cette merveilleuse Florentine. Cette dernière ondula du bassin tandis que Martinov allait et venait, il se força un instant à ne pas se coucher sur elle mais à rester un peu au-dessus en s’aidant de la force de ses bras, ceci afin qu’il puisse avoir une vue sur ces seins dont il ne se lassait pas, mais notre homme finit par fatiguer et bientôt il s’affala sur elle tout en continuant à la besogner. Il l’aurait bien prise un peu en levrette mais n’osait pas trop quémander. Se trouver là en train de faire l’amour avec cette perle était déjà par trop inespéré !

 

– Viens, on change !

 

Le professeur se retrouva alors en dessous d’elle, et il ne s’agissait pas seulement d’un changement de position, mais d’un changement d’orifice.

 

– J’adore avoir une bite dans mon cul ! Commenta-t-elle.

 

Le professeur se retrouva alors en dessous d’elle.

 

Le rêve, le bonheur, elle était là, en sueur allant et descendant sur sa verge, le corps se couvrant de gouttelettes de sueur, les seins qui ballottaient, le corps qui vibrait, une vision paradisiaque… Il sentit bientôt son sexe gonflé de plaisir.

 

– Ça vient, ça vient !

 

Alors, de façon complètement imprévue, Florentine cessa sa chevauché, précipita son visage vers la verge tendue, en ôta prestement le préservatif, fit quelques mouvements masturbatoires, approcha sa bouche et le fit jouir ainsi.

 

– C’est pas possible ! C’est pas possible ! Balbutiait notre professeur se demandant si tout cela était bien réel !

– Mais si c’est possible ! Viens me sucer un peu !

 

Cela n’était pas un problème pour le professeur qui avait découvert un peu tard le plaisir d’effectuer des cunnilingus mais qui à présent s’en délectait. Le sexe de Florentine était en ébullition, les lèvres gonflées, le clitoris redressé et surtout il dégoulinait de partout, Martinov plongea la langue dans ce brasier et se mis à laper. La femme s’abandonnait, les yeux mis clos, la respiration haletante, elle se laissait faire, se passant en de larges mouvements, les mains sur le corps, sur les cuisses, sur les ventre, et surtout sur les seins dont elle agaçait un peu les tétons au passage.

 

– Attends, maintenant tu vas me caresser le corps partout, du bout des doigts sans appuyer !

 

Sans trop comprendre il s’exécuta, un peu déçu d’abandonner son broutage de minette, et tandis qu’il la caressait, Florentine se masturbait de toute son énergie à ce point que qu’à peine deux minutes plus tard, elle criait son plaisir. Elle resta à demi consciente quelques secondes, puis se releva ! Elle était satisfaite de la façon dont c’était passé cette petite séance, elle pensait devoir simuler, cela n’avait pas été nécessaire, c’est l’insolite de la situation qui l’avait excité.

 

– C’était super, André ! J’espère que nous aurons l’occasion de recommencer et dans un meilleur lit que celui-ci !

– C’est quand vous voulez ! Répondit Martinov, reprenant le vouvoiement.

– Bon il faut que j’y aille, je vais prendre une petite douche, et il faut que je téléphone au traiteur. Bon, alors c’est d’accord pour ce que je vous ai demandé, à moins que je vous donne d’autres instructions, vous faites semblant de travailler, vous ne le contrariez pas !

– C’est d’accord, mais je voudrais vous poser une question, euh Florentine, je peux vous appeler Florentine.

– Mais bien sûr !

– Je n’ai pas compris pourquoi Monsieur Petit-Couture n’a pas voulu que je voie le manuscrit ce soir ?

– Il est superstitieux, il s’est mis dans la tête qu’on ne devait pas regarder ce manuscrit le vendredi, il ne voulait pas prendre le risque de se ridiculiser à vos yeux en l’avouant. D’ailleurs vendredi prochain je me demande comment il va gérer ça !

 

Et elle se mit à rire comme si ce détail n’avait strictement aucune importance.

 

Martinov sur les conseils de Florentine remonta alors dans sa chambre, au passage il frappa à la porte de celle de Béatrice mais elle n’y était pas. Il se dit que ce n’était pas bien grave et qu’il trouverait bien le moyen de la prévenir après le repas. Il se manigançait quelque chose dans cette maison, mais il n’avait pas assez d’éléments en main, la version de Florentine n’était pas forcement la bonne, et celle-ci venait de commettre sa première erreur : Il était près de huit heures, donc le traiteur aurait dû être là si personne ne l’avait prévenu du contre temps ! Alors pourquoi prétendait-elle qu’elle devait lui téléphoner, maintenant, ça ne tenait pas debout ? Par contre il était satisfait de sa partie de jambes en l’air. Même si cela faisait partie d’un plan, c’était toujours bon à prendre, elle l’avait fait jouir, il avait contribué à la faire jouir, c’était toujours ça !

 

BEATRICE

 

Béatrice après avoir pris possession de sa chambre avait voulu rejoindre Martinov, histoire de faire la causette mais le professeur n’y était pas, ou alors il s’y était endormi. Beth s’était pointé quelques minutes plus tard.

 

– Monsieur et madame m’ont donné des instructions pour vous faire patienter, vous et monsieur le professeur, mais je crois bien que Monsieur Martinov s’est assoupi, nous allons le laisser, mais si vous voulez bien me suivre.

 

C’est ainsi que Béatrice s’était retrouvée au beau milieu d’une immense salle de home cinéma avec une quantité incroyable de DVD, la soubrette lui expliqua comment se servir des appareils et rapidement elle trouva un thriller plus ou moins dans ses goûts. C’est donc là que Florentine la retrouva, après qu’elle ait pris une douche fort sommaire ! Tout fonctionnait donc comme convenu !

 

– Béatrice ! Je vous retrouve enfin ! Stoppez donc ce film, vous regarderez la suite demain si vous le souhaitez, je crois qu’il y a une autre suite que nous souhaiterions découvrir toutes les deux !

– A quel jeu jouez-vous, Florentine ?

– Au jeu que vous avez accepté de jouer, puisque vous êtes venus ici, vous et le professeur.

– A vrai dire je vous attendais, mais le temps passait, et je ne voyais rien venir… Répondit Béatrice se levant de son siège.

– Il fallait que je voie avec le traiteur, j’ai eu aussi une conversation très intéressante avec le professeur Martinov !

 

Avec Martinov, alors qu’il était censé dormir ? Laquelle des deux femmes mentait ? Et Béatrice se demanda quel était l’intérêt de ce mensonge, mais ne lui accorda pas davantage d’importance.

 

Florentine caressa doucement la joue de Béatrice.

 

– J’adore les filles comme toi !

– Qu’est-ce que j’ai de spécial ?

– Je n’en sais rien, il y des choses qui ne s’expliquent pas ! Par contre ce que je sais c’est que Gérard ne sera pas là avant une heure, que Martinov dort, et que Beth se fiche pas mal de ce je fabrique… autrement dit…

– Autrement dit ?

– Nous avons le champ libre, ma belle !

– Nous avons eu un coup de folie toutes les deux l’autre fois à cause de la confusion que vous aviez faite, est-il raisonnable de continuer ?

– Tu en meurs d’envie !

– Qu’est-ce que tu en sais !

– Essaie de m’empêcher de te sauter ! Lui répondit alors Florentine en s’avançant vers elle !

– Carrément ! Tu n’es pas très romantique ce soir !

 

Béatrice se recula, Florentine s’avança au même rythme, elles s’amusaient !

 

– Tu vas reculer jusqu’où comme ça ?

– Jusqu’au mur !

– Et après le mur !

– Je ne reculerai plus !

– Alors allons-y !

 

Quand Béatrice fut adossée au mur, elle tendit les deux mains en avant, « empêchant » la femme d’avancer davantage !

 

– Stop !

– D’accord, je stoppe ! Mais si tu me disais à quoi tu joues ?

– C’est le meilleur moment, tu t’excites à l’idée de coucher avec moi, alors je fais durer le plaisir !

– Et tu crois vraiment qu’on va faire durer le plaisir en restant comme ça, à un mètre l’une de l’autre ?

– C’est à toi de jouer, Florentine !

– Baisse donc tes bras que j’approche !

– Non !

– Bon, on va faire autre chose !

 

Alors Florentine se déshabilla promptement, la robe d’abord, la culotte ensuite !

 

– J’enlève le soutif aussi ?

– Tant qu’à faire !

 

Elle le fait, puis avance, Béatrice repositionne ses mains pour retenir la brune au niveau des épaules, mais ses yeux lorgnent déjà sur les pointes de ses seins qui la narguent, alors doucement elle change ses mains de position et celles-ci viennent se poser sur la poitrine offerte !

 

– Sorcière ! Lui lance Béatrice.

– Je sais !

– Tu sais, ton papier à cul d’hier avec ton pipi, je ne l’ai pas jeté, le l’ai gardé en souvenir !

– Cochonne !

– Je voudrais que tu pisses à nouveau pour moi !

– Quand tu veux !

– Tout de suite !

– Te voilà bien autoritaire, aurais-tu des tendances dominatrices.

– Dans mes fantasmes seulement.

– Je peux t’aider à les réaliser si tu veux ! On a tout ce qu’il faut ici, un coup de fil à Beth et elle m’apporte une cravache, si tu veux me dominer je te laisse faire… enfin du moment que tu fais quand même attention à ce que tu fais !

– Je te fouetterais un autre jour, je n’ai plus envie de jouer, tu me fais trop mouiller, viens m’embrasser.

 

Béatrice avait eu le temps pendant qu’elle regardait distraitement ce médiocre thriller de se demander si elle saurait résister aux assauts de Florentine. La réponse était là, oui, mais pas bien longtemps, par contre il était intéressant de savoir que l’autre n’avait rien contre le fait de se faire dominer, voilà qui pouvait préjuger de rapports intéressants.

 

A nouveau la bouche pulpeuse de la brune, s’approcha de l’assistante du professeur Martinov, avant que le baiser naisse, cette dernière l’espace d’un instant remarqua un très léger duvet au-dessus de lèvres de Florentine. Curieusement cette petite imperfection la rassura, elle aussi avait donc ses défauts… Les deux femmes à présent enlacées, collées l’une contre l’autre n’avaient aucune raison de se retenir, le baiser était passionné, humide, profond, violent !

 

– Ça ne te dérange pas de rester habillée ! Lui dit Florentine se dégageant !

– Je sais, faut bien que j’y passe, mais je vais avoir du mal à soutenir la comparaison !

– T’inquiète pas pour ça ! Tu me plais c’est le principal !

– Qu’est-ce que tu en sais ? Demanda Béatrice se débarrassant rapidement de ses vêtements.

 

Béatrice croyait que sa partenaire se jetterait sur elle dès qu’elle serait déshabillée, mais non toujours aussi imprévisible elle se mit alors à déambuler dans la grande pièce et s’arrêta devant une sorte de compotier en cristal, le débarrassa de la bibeloterie qui l’encombrait et revint avec…

 

– Je ne vais quand même pas pisser sur le parquet ! Précisa alors la belle brune. Allez, profite du spectacle !

 

Florentine s’accroupit devant l’autre femme, écarta ses lèvres intimes dévoilant des chairs rosées et humides, puis elle se laissa aller, le petit jet alla mourir sur le bord cristallin en une bien insolite symphonie.

 

– Dommage qu’il y en ait pas plus, j’ai pissé tout à l’heure en prenant ma douche… tiens tu veux que je te montre comment on est pervers dans cette maison, regarde je vais appeler Beth.

– Ce n’est peut-être pas la peine, on est très bien toutes les deux, non ?

– Juste un instant.

 

Elle actionna l’interphone et demanda à la soubrette de venir les rejoindre

 

– Madame m’a appelé ? Demanda cette dernière stoïque devant la nudité des deux femmes.

– Oui, je viens de pisser ! Bois !

– Bien madame !

 

Et devant les yeux subjugués de Béatrice, Beth porta le saladier à la bouche et engloutit son contenant en quelques franches gorgées.

 

– Et évidement tu n’as pas pensé à apporter du papier pour m’essuyer !

– Je ne pouvais pas savoir, madame

– Et bien il fallait deviner ! Tu vas donc me servir de papier, estime toi heureuse que je n’ai fait que pipi ! Allez dépêche-toi !

– Non ! Dit alors fermement Béatrice.

– Quelque chose te gêne ? Je pensais que le spectacle te plairait !

– C’est moi qui vais le faire, le nettoyage ! Répondit alors la laborantine d’une voix assurée.

– Bon, d’accord, nous libérons Beth alors ?

– Nous la libérons !

 

Déjà Béatrice était entre les cuisses de sa partenaire et lui lapait la vulve, engloutissant les perles d’urine qui y étaient restées.

 

– Hum ta langue !

– Hum ta chatte !

– Tu as la peau douce !

– Pas autant que la tienne.

– Viens dans ma chambre on sera mieux.

– Et si ton mari se pointe ?

– Ce n’est pas mon mari !

– Oui mais c’est pareil !

– Non je joue un rôle ici un double rôle, il faut que je t’explique, j’ai déjà prévenu Martinov !

 

Alors Florentine raconta, comme elle l’avait fait avec le professeur, l’histoire de Gérard Petit-Couture

 

– …Quand Gérard est parti du gouvernement, il est parti avec un secret, un truc énorme, je n’en peux pas en dire plus, mais si ça se savait ce serait un chambardement politique. Il a donc projeté d’écrire un livre dans lequel il ferait des révélations. Il en a parlé à ce qui lui restait d’amitiés politiques. L’une de ces personnes, un dénommé Duval l’a dissuadé de le faire, lui a expliqué que c’était dangereux, etc… Et puis un jour, ce type lui a offert ce fameux grimoire… Oui c’est un cadeau, on ne l’a pas trouvé ici ! Ce type n’est pas très clair, il a des relations dans les milieux occultistes et tout ça ! Il lui a dit que c’était un truc du moyen-âge et qu’il y avait dedans des formules pour permettre à une personne de prendre le contrôle mental de quelqu’un d’autre, mais qu’il fallait un spécialiste pour le déchiffrer et expérimenter les trucs ! C’est évidement n’importe quoi ! Mais Gérard y a cru dur comme fer. ! Je me suis tout de suite aperçu que c’était un faux. Quant à Duval, l’autre rigolo, j’ignore s’il était sincère ou pas, dans ce milieu ils sont tous un peu frappés !

– Mais pourquoi ne pas lui avoir dit ? Et qu’est-ce qu’on fout là, alors ?

– Attends, il faut d’abord que je t’explique mes relations avec Gérard : On s’est lié d’amitié tous les deux… au départ après l’histoire du faux reportage, je venais le voir de temps en temps, mais c’était purement… professionnel. Puis on s’est découvert des affinités, on est sorti ensemble sans qu’il soit question d’argent, comme ça pour le fun, on s’est habitués l’un à l’autre et on a fini par se mettre quasiment en ménage. Ce n’est peut-être pas l’amour avec un grand A, mais quelque part je l’aime quand même…

 

Béatrice s’était assise en tailleur sur le lit écoutant son interlocutrice, ne comprenant toujours pas son rôle dans cette histoire qui n’avait strictement rien à voir avec ses activités de chimiste. Florentine reprit :

 

– Gérard s’est donc mis à la recherche de quelqu’un qui pourrait déchiffrer ce délire. Il lui fallait un certain profil, un chercheur indépendant, quelqu’un qui soit assez discret pour ne pas ébruiter ses travaux. Il a d’abord cherché dans les milieux de l’occultisme, il a demandé des adresses à Duval, mais tous se sont défilés… En même temps son désir de vengeance devenait obsédant, ça tournait à la paranoïa, je ne savais pas comment lui dire que son truc était un faux, je ne voulais pas casser son jouet, mais j’ai réussi à le persuader de se faire suivre par un psychiatre. Et celui-ci a réussi à le convaincre que les occultistes étaient des charlatans et il a cru trouver une idée géniale pour le grimoire. Il lui a conseillé de dégoter un chercheur indépendant mais qui soit un peu plus classique. Le psy espérait par-là que le chercheur en question lui démontrerait de façon incontestable que son grimoire est une fumisterie !

– C’est donc ça notre vrai rôle !

– Pour moi, oui, il faut le guérir ! Donc jusqu’à nouvel ordre, il vous faut entrez dans son jeu. Ensuite par petites touches il faudra le faire évoluer, on verra ça ensemble et en contact avec le psy aussi !

– Mais pourquoi, tu parles de double rôle !

– Parce qu’il a bien fallu moi aussi que je rentre dans son jeu, il a demandé à un détective privé de lui trouver un chercheur sur lequel il pourrait exercer une certaine pression, son but était d’attirer quelqu’un avec le grimoire, il était persuadé qu’il y avait dedans la recette d’un produit qui permettrait d’influencer les propos et les décisions de quelqu’un… Une fois traduit, il fallait passer aux stades de réalisation et d’expérimentation quels que soit les dangers encourus…. On vous a trouvé, vous, on a rien trouvé qui puisse servir à faire pression sur vous… Mais l’enquête indiquait que vous étiez assez obsédés par le sexe. Ce serait donc le sexe qui vous ferait venir ! C’est là que je suis intervenue !

– Et ben chapeau !

 

Béatrice se leva du lit et se mit à rassembler ses affaires pour se rhabiller.

 

– Bon aller, je me casse ! Il y a une gare dans le coin ?

 

Déjà elle avait remis son soutien-gorge, hésitait à continuer comme si elle attendait de pouvoir se raccrocher à quelque chose.

 

– Si tu veux vraiment partir, je te raccompagnerais jusqu’à Amiens. Mais tu n’es pas à cinq minutes ! Je pourrais te jouer une grande scène, dire que je ne suis pas fière de ce que j’ai fait ! Même pas ! J’ai accompli tout ça pour aider Gérard à s’en sortir, mais il se trouve aussi que ce que j’ai fait n’a rien d’une corvée, pas du tout même ! Il faut qu’il s’en sorte, qu’il oublie toute idée de vengeance, qu’il oublie la politique, qu’il reste tranquille qu’il fasse d’autres projets, qu’il se remette à peindre ou à écrire, c’est la seule solution.

– Autrement dit, je résume, on nous fait faire un boulot qui n’a rien à voir avec notre métier… Tout cela me paraît absurde ! Je me demande même comment tu as pu penser qu’on allait rester dans des conditions pareilles… Et Martinov, il a dit quoi ? Qu’il resterait ?

– Oui !

– Parce que tu l’excites avec tes gros seins ! Parce qu’il espère coucher avec toi ?

– Sans doute !

 

Florentine ne jugea pas nécessaire de lui dévoiler que c’était déjà chose faite.

 

– Maintenant, tu sais tout, quand je t’ai dit que te séduire n’a pas été une corvée, tu n’es pas obligée de me croire. Tu n’es pas obligée de me croire non plus si je te dis que j’ai très envie de continuer ce que nous avions commencé tout à l’heure !

– Salope ! Répondit simplement Béatrice, sans que ce mot exprime cependant une réelle colère !

– Non, pute sans aucun doute, mais pas salope ! Je n’ai jamais accepté des trucs qui pouvaient faire du tort à quelqu’un. Un jour on m’a demandé d’extorquer auprès d’un industriel le nom d’un ingénieur, je ne me rappelle plus des détails mais j’ai refusé. J’ai toujours fais mon métier honnêtement. Pour moi cette mascarade avec prise de photos ça n’avait rien de méchant, c’était ridicule au plus haut point mais ça ne faisait de tort à personne. Et ce que j’ai fait pour l’aider je ne le regrette pas, du moins je ne le regretterai pas si je réussis à le débarrasser de ses chimères et de ses histoires de vengeances. Mais ça, ça dépend aussi de toi et de Martinov !

– Quelle salade !

– Ne me juge pas trop vite, c’est si facile de juger les autres.

– Je sais !

 

Béatrice s’était assise sur le bord du lit sans poursuivre son rhabillage. En fait elle ne savait plus trop quoi faire. Florentine lui caressa alors négligemment le bras, Béa se laissait faire sans réagir, le regard dans le vague. Et puis sans doute machinalement son regard rencontra le visage de Florentine. Elle avait les larmes aux yeux.

 

– Tu ne vas pas craquer ? Lui lança Béa

– Non, mais prends-moi dans tes bras !

 

Béatrice pris le risque de l’enlacer le corps nu de la brune afin de la réconforter. Elle se demandait si elle serait assez forte pour ne pas succomber.

 

– La vie est courte Béatrice, on n’a que le bon temps qu’on se donne !

 

Les mains de Florentine parcouraient le dos de la laborantine, lui provoquant de bien agréables frissons. Béa décida alors de ne pas lutter, peut-être qu’après tout, ce contact les rapprocherait et qu’elles pourraient après parler ensemble de façon plus constructive. Elle ne dit rien quand ses mains vinrent dégrafer l’impertinent soutien-gorge, elle ne dit rien quand sa bouche s’approcha doucement de ses seins pour imprégner de salive le petit téton rose, mais quand sa bouche attaqua le second téton pour l’aspirer entre ses lèvres, elle poussa un soupir de plaisir, elle en poussa un autre quand Florentine se mit à lui mordiller doucement, tout en pinçant l’autre entre son pouce et son index.

 

– Sorcière !

– Tu l’as déjà dit ! Répondis la brune remplaçant alors sa bouche par son autre main sur le téton droit qui ne demandait que ça !

– Tu as déjà rencontré des gens qui t’ont résisté !

– Des hommes, assez peu, mais des femmes pas mal, et pour certaines je le regrette !

– Ça prouve bien ma faiblesse !

– Mais ce n’est pas de la faiblesse, ma chère, c’est de l’appétence !

 

Florentine lâcha les seins de sa partenaire et fit descendre en un long ballet sa main vers son sexe !

 

– Mais tu mouilles, on dirait !

– Ben, oui c’est de la chimie organique ! Tout ça peut s’expliquer par des équations… Plaisanta Béa.

– Ça aussi !

 

L’index et le majeur de Florentine pénètrent dans le vagin trempé de la jeune chimiste, provoquant un floc floc assez désopilant !

 

– C’est bon ?

– Continue !

 

Elle continuait, mais pendant que les doigts collés l’un à l’autre allait et venait dans le canal d’amour, son pouce frottait simultanément sur son clitoris. Déjà la respiration de Béa devenait irrégulière !

 

– Vas-y, vas-y fais-moi jouir !

 

lickinglesbian25

 

Trois minutes après c’était chose faite. Béa enlaça alors sa partenaire, et se mit à son tour à la caresser, un petit câlin sur les cuisses se prolongea alors vers le mollet, et de là elle se saisit de son pied qu’elle se mit à embrasser comme une folle, le léchant, l’embrassant, gobant les orteils comme s’il s’agissait de petits pénis.

– Qu’est-ce qu’ils sont beaux tes pieds ? Pourquoi tu ne les vernis pas !

– Je le fais l’été, en ce moment ça ne sert à rien, personne ne les voit.

– Mais tes clients !

 

– Je n’ai plus de clients, j’en ai bien profité, j’ai gagné de l’argent, je ne regrette rien, mais ce que je veux maintenant c’est me caser avec Gérard. Si on n’arrive pas à le soigner, il va finir chez les dingues. Et je n’y arriverai pas si on ne m’aide pas, tu comprends ça, Béatrice ?

 

Béatrice comprit alors qu’elle était sincère, à ce moment précis elle décida donc de rester… De nouveau les deux femmes se regardèrent, s’enlacèrent, s’unirent dans un mouvement d’une infinie tendresse, puis les caresses reprirent. Quelques minutes plus tard, elles étaient toutes deux tête-bêche, en soixante-neuf sur le lit, chacune la langue dans la chatte de l’autre.

 

Beth montait l’escalier quand elle entendit le cri d’orgasme de Florentine, elle s’approcha de la porte, hésita, elle fit bien car un second cri retentit à ce moment-là, elle attendit une minute entière, avant de frapper !

 

– Mesdames, c’est pour vous informer que le traiteur vient d’arriver…

 

La voiture de Gérard Petit-Couture pénétra à son tour dans la cour de la demeure et le repas put avoir lieu. Il fut fin, copieux, excellent, bien arrosé et bénéficiant du service tout aussi efficace que décontracté de Beth.

 

GERARD

 

Le lendemain, samedi, Gérard présenta le grimoire à Martinov et à son assistante. Ceux-ci déclarent alors qu’ils allaient immédiatement se mettre au travail.

 

Pas facile de faire semblant de travailler, ils avaient néanmoins pu grâce à Internet préparer quelques leurres en éditant quelques absurdités trouvé sur des sites de sorcelleries (si, si ça existe, c’est fou le nombre de conneries qu’on peut trouver sur la toile !)

 

Le lendemain eut lieu un événement étrange et qui n’eut pas de conséquences sur la suite de cette histoire mais qui influença l’orientation sexuelle future du professeur Martinov.

 

Le professeur et Gérard se promenaient tranquillement dans le parc, quand ce dernier pila brusquement, annonça qu’il allait pisser et sans se retourner entrepris d’ouvrir sa braguette et de déballer sa marchandise.

 

Gêné, Martinov se tourna.

 

– Vous pouvez regarder, d’habitude on la trouve assez jolie !

 

– Je n’en ferais rien !

 

– Mon épouse m’aurait donc menti en me disant que vous n’étiez pas insensible à ce genre de choses.

 

Martinov devient rouge comme une pivoine, mais ne bouge pas.

 

– C’est fini, vous pouvez vous retourner !

 

C’était un gros mensonge ! Non seulement la bite de Gérard est toujours « de sortie » mais celui-ci la masturbe et elle ne tarde pas à montrer une très jolie raideur.

 

– Alors ?

 

Le professeur est troublé, paniqué, désorienté.

 

– Vous la trouvez comment ?

 

Malgré lui Martinov ne peut détacher son regard de cette jolie bite d’autant que Gérard l’a maintenant complétement dégagé, testicules compris. La peau de la verge est fine et claire laissant courir une grosse veine violacé, le gland est brillant. Le professeur en avale sa salive.

 

– Si vous voulez toucher !

 

Le professeur hésite, mais finalement quelques-uns de ses doigts effleurent la verge offerte. La caresse n’a duré qu’un instant. Il retire sa main.

 

– Tu veux me sucer ?

 

C’est le moment de vérité. Ou il se lance ou il rate une occasion qui ne répétera peut-être pas de sitôt.

 

– Je vais être très franc, Gérard, je sais que je le ferais un jour, car c’est un fantasme, non ce n’est même pas un fantasme, je l’ai déjà fait, il, y a très longtemps. Un jour je recommencerai, mais pas aujourd’hui, quelque chose me bloque. Auriez-vous la bonté de ne pas insister.

 

– N’en parlons plus, il ne s’est rien passé… mais je reste à votre disposition. Vous me parliez des satellites de Jupiter, c’est bien ça ?

 

Sinon nos deux complices tuaient le temps comme ils le pouvaient, Béatrice apprenait à Martinov à se familiariser avec l’ordinateur, et celui-ci jusqu’alors plutôt réticent découvrait la richesse du Web.

 

C’est le mercredi en milieu de matinée que Gérard Petit-Couture passa les voir !

 

– Alors, comment ça va ? Vous avancez un peu ?

– Oui, on a déchiffré quelques trucs mais pour l’instant ça nous paraît assez obscur !

– Hein, vous avez déchiffré des trucs ?

– Oui enfin on a essayé !

 

Il paraissait ne plus rien comprendre ! Et nos deux chercheurs, eux ne comprenaient pas bien son attitude !

 

– En fait je me demandais si ce grimoire était un vrai ! Et vous vous me dites que vous avez fait des traductions ! Mais c’est incroyable !

 

Sans attendre de réponse, il quitta la pièce, apparemment en proie à une grande confusion, laissant Martinov et sa collaboratrice, interloqués.

 

– Il sait que c’est un faux ! Je n’y comprends plus rien ! A quel jeu, elle joue la Florentine ? S’exclama Béatrice ?

– On va aller la voir ! Proposa immédiatement Martinov

 

Ils la cherchèrent, espérant la trouver seule ! Mais non, ils l’aperçurent à travers les baies vitrées du salon, mais Gérard était avec elle et la discussion avait l’air animée. Ils renoncèrent et décidèrent d’attendre une heure. Au bout de ce temps, il était alors pas loin de midi, le couple était encore dans le salon mais quelque chose avait changé : l’homme était dans un fauteuil, l’air complètement abattu et Beth était occupée à lui appliquer une compresse sur le front ! Ils entrèrent.

 

– Je crois qu’on s’est mal coordonné ! Commença Martinov, il n’était pas dans nos intentions de rendre Monsieur Petit-Couture dans cet état… Pouvons-nous nous parler deux minutes, madame ?

– Mais qu’est-ce que vous racontez ? Vous n’avez rien à vous reprocher, du moins j’espère ! Mais regardez un peu ça !

 

Elle leur tendit alors le dernier numéro tout frais, tout chaud du  » Calamar Coincé  » C’était carrément l’hallali ! L’ancien ministre en prenait plein les gencives sur cinq colonnes à la une :  » Petit-Couture se prend pour la fée Carabosse «  était-il indiqué en titre.

 

 » Gérard Petit-Couture ex sous ministre et grand consommateur de péripatéticiennes des deux sexes, non content de payer très cher des séances de mystification pour le dissimuler, s’est mis désormais en tête de se venger de ses ex collègues et du monde politique en général. Il a donc acquit un livre qu’on lui a vendu comme étant du Moyen-âge bien que tout droit sorti des ateliers d’un faussaire… et afin de jeter des sorts à l’ensemble de la classe politique il s’est attaché les services d’un couple de charlatans…. on se demande vraiment s’il ne faudrait pas faire passer un examen psychiatrique à tous les postulants ministres…. « 

 

Et tout le reste était sur le même ton, le véritable nom de Martinov et l’identité de son assistante étaient révélés, et le tout était illustré d’une photo du grimoire.

 

– Charlatan, moi, c’est la première fois qu’on me traite de charlatan ! Je vais leur foutre un procès au cul à ces cons ! S’emporta le professeur pourtant peu familier des propos vulgaires.

– Vous le perdriez ! Dit alors Gérard Petit-Couture avec une détermination étonnante pour quelqu’un qui vient d’encaisser un tel choc ! Ce que vous faites depuis quatre jours est bien de la charlatanerie, vous inventez des traductions de trucs intraduisibles !

– Mais tu le savais alors ? S’écria Florentine !

– Bien sûr que je le savais, je ne suis pas idiot ! Je voulais me venger, écrire un livre et puis Duval m’a offert ce truc, je n’ai pas compris parce que si c’était un vrai document il me semblait que sa valeur devait être inestimable, mais ce pouvait être une copie, alors j’ai voulu savoir, j’ai été consulter un commissaire-priseur, il m’a presque rit au nez !

– Mais alors pourquoi chercher quelqu’un pour travailler dessus ! S’étonna Florentine

– Ce devait être un prétexte, ce manuscrit est pourri, mais l’idée de Duval de chercher un produit pour influencer les décisions de quelqu’un ça m’a paru génial et réalisable. Avec des phéromones, des hormones on doit pouvoir faire ça… et il ne s’agit plus de sorcellerie. Il me fallait dans un premier temps attirer quelqu’un dans la place qui aurait vite conclu à la fausseté du grimoire mais auquel j’aurais demandé de rechercher une potion miracle et que j’aurais gardé jusqu’à ce qu’il la trouve ! Je n’ai pas voulu recourir à des gens que je pouvais faire chanter, j’ai préféré que l’argent et le sexe puissent servir d’appât !

 

Petit-Couture se leva, pris une profonde inspiration et continua :

 

– Je viens de prendre un sacré coup dans la tronche avec cet article infect, mais finalement il me rend service ! Et vous n’avez pas besoin de savoir pourquoi ! Je perdais mon temps avec vous, Martinov, je ne m’imaginais pas que vous seriez capable de faire semblant de travailler ? Ce con de détective ne s’est pas trompé, n’êtes que le dernier des charlatans. Je n’ai qu’une parole, vous serez payés, mais je vous méprise profondément !

– Mais… Tenta de répliquer Martinov en proie à une montée d’adrénaline qui n’allait pas tarder à devenir incontrôlable.

 

Florentine lui coupa la parole !

 

– Je ne te permets pas d’insulter Monsieur Martinov, C’est moi qui lui ai donné instruction de faire semblant de travailler comme tu dis, j’ignorais que tu savais que c’était un faux, et je pensais que le savoir te causerait un choc, c’était aussi l’avis de ton psychiatre ! Pourquoi tu me n’en as pas parlé, tu n’avais donc pas confiance en moi ?

 

Gérard accusa le coup, assimila ce que venait de lui dire sa compagne, il se rassit alors dans le fauteuil !

 

– J’ai du mal à y voir clair, non je ne t’ai rien dit, parce qu’après  » l’affaire  » je n’avais plus confiance en personne. J’ai sans doute eu tort ! Je suis désolé professeur, je retire mes propos. Florentine, explique-leur tout maintenant. On ne va pas les retenir, mais autant qu’ils sachent…

– Je leur ai déjà expliqué pas mal de choses (elle détailla) j’ai joué un double jeu, Gérard craignait que le premier contact avec le grimoire soit décourageant, il fallait donc trouver des arguments pour vous faire rester, d’où le stratagème du faux rendez-vous, d’où mon travail de séduction. Pour Gérard c’était le début d’un engrenage qui irait jusqu’à la découverte du produit et en ce qui me concerne je vous demandais de faire semblant de travailler dessus, je ne souhaitais pas que l’on rentre dans la seconde phase que je jugeais dangereuse pour tout le monde d’ailleurs ! Ça va tout le monde suit ?

– Tu es merveilleuse, Florentine, j’aurais dû avoir confiance en toi, on aurait dû se parler davantage, ça nous aurait évité de patauger…

– Mais l’article ! Demanda Béatrice, il sort d’où ?

– Il sort de chez Duval ! C’est lui qui a tout manigancé dès le départ ! Je comprends tout maintenant. C’est lui qui m’a conseillé la mise en scène et les photos quand j’étais encore au gouvernement. C’est lui qui s’est occupé de tout ! Il a fait jouer le rôle de l’épouse par Florentine pour que le scandale éclate. C’est comme ça que je me suis fait virer ! Mais ce n’était pas terminé, il fallait ensuite m’empêcher d’écrire mon bouquin, Duval m’a déconseillé de le faire, et naïvement je l’ai écouté. Il m’a offert son grimoire ridicule, il suffisait ensuite d’ébruiter le fait que je voulais le faire traduire pour me ridiculiser complètement ! Maintenant si j’écris mon livre, tout le monde croira que ce ne sont que des inventions. La politique m’a tué définitivement, ces gens-là sont trop forts pour moi… Mais je ne vais pas renoncer à me venger. Non… ma vengeance sera terrible, terrible !

 

A ces mots, Florentine devint blanche, craignant que Gérard lui fasse part d’un autre projet insensé !

 

– Je vais faire le mort, le silence est le plus grand des mépris. Je vais me remettre à peindre, j’ai déjà quelques idées, c’est avec ma haine que je vais peindre et je suis sûr que cela donnera des chefs d’œuvres, je vais devenir un grand peintre, je serais respecté, adulé, et un jour tous ceux qui m’ont ridiculisé viendront me lécher les bottes ! Beth, prépare-nous du champagne ! Nous allons fêter mon abandon définitif de la politique et mon enracinement dans le monde des arts, de la fête et du sexe !

– Mon Dieu, il est guéri ! Dit alors Florentine s’écroulant en larmes sous l’émotion.

 

Alors, Béatrice s’approcha d’elle, non pas pour la consoler, puisqu’elle n’était pas triste, mais pour lui témoigner de son amitié, les deux femmes se regardèrent avec des yeux de biches.

 

– Vous êtes nos invités, Professeur et Béatrice ! Beth, peux-tu nous préparer quelque chose pour, disons 13 heures !

– Pas de problème Monsieur ! Mais je vais déjà m’occuper du champagne.

– Si vous le voulez bien nous ne vous raccompagnerons que ce soir ou demain. Je crois en effet que ces femmes ont des choses à se dire cet après-midi, nous les laisserons, pour ma part je me remets à peindre dès le repas terminé, mais savez-vous professeur que Beth vous trouve absolument charmant…

– Non ?

– Si !

– Et elle suce admirablement bien.

 

Maud-Anne Amaro décembre 2003 (légèrement révisé en juillet 2009)

 

Maud-anne@hotmail.fr

 

Ce texte a eu l’honneur d’être désigné comme 2ème prix du meilleur récit pour l’année 2004.

Jeu 26 mai 2016 Aucun commentaire