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Chanette 14 : Vacances romaines par Chanette 2 – Maurizia et Julie

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Jeudi

Mal dormi, une nuit agitée remplie de cauchemars. J’ai la tête dans le cul, j’ai apporté de l’aspirine, j’en avale deux et vais me doucher. Puis pendant qu’Anna émerge, je m’habille en vitesse et vais pour sortir.

 

– Ou tu vas ?

– M’expliquer avec l’autre pétasse.

 

Le problème, c’est que la pétasse n’a pas l’air d’être là, je reviens, passe un coup de fil à la réception. On m’informe que Monsieur et Madame Gerbaud n’ont pas quitté l’hôtel, mais qu’ils ne sont pas dans leur chambre. Pour Monsieur, ça n’a rien d’étonnant, pour madame, on attendra.

 

– Il n’y a pas le feu, me dit Anna, à la limite tu pourras toujours la coincer à Paris !

– C’est vrai mais j’ai envie de savoir ! Bon, c’est quoi le programme aujourd’hui ?

– Visite du Vatican.

– Ah ! Et les putes ont le droit d’y aller ?

– Chanette !

 

A peine sorties de l’hôtel, une jolie blonde chaussée de lunettes noires vient à notre rencontre :

 

– Maurizia !

 

On s’embrasse comme de vieilles copines, je lui présente Anna. Elle l’avait déjà aperçue chez les flics mais elles ne s’étaient pas parlé. Ma copine dévisage la transsexuelle, la déshabille du regard, elle n’est pas trop discrète parfois.

 

– Comment tu as fait pour me retrouver ?

– Gerbaud m’avait dit qu’il t’avait contacté dans l’hôtel où il était descendu, c’est aussi simple que ça !

– Qu’est-ce qui s’est passé chez les flics après qu’on soit parties ?

– Je ne suis pas restée très longtemps, j’ai cru comprendre que les trois hommes pourraient être inculpés de proxénétisme, en plus de l’enlèvement et de la séquestration. Mais, bon, il ne faut pas se faire d’illusions, Fermi a des amis politiques bien placés et des avocats bien rodés. Ils s’en sortiront avec un vice de procédure, c’est courant, ce genre de choses ici, hélas !

– Ça veut dire qu’ils peuvent sortir rapidement ?

– Oui, et ça me fait peur, j’ai témoigné en ta faveur, ils me le feront payer au prix fort.

 

Glups !

 

Je propose qu’on aille continuer à discuter à une terrasse :

 

– J’étais juste venu te dire une chose, je ne te l’ai pas encore dite…

– Et bien tu nous le diras au bistrot, il y en a un là, à cinquante mètres.

 

On s’installe, nous avons déjà pris notre petit déjeuner, pas elle !

 

– Alors, cette chose importante que tu devais nous dire ?

– Oh, je voulais simplement te dire que tu avais toute ma sympathie, ton attitude pendant la séance que nous a imposé Fermi a été remarquable d’intelligence !

 

Je deviens rouge comme une tomate !

 

– Je n’ai rien fait de spécial !

– Si, la semaine dernière, j’ai vendu un tableau directement, j’en avais parfaitement le droit, mais Fermi m’a fait une crise, il l’avait soit disant réservé, et il m’a menacé de se venger. J’ai compris pendant la séance qu’il voulait que tu me fasses souffrir au-delà de mes limites. J’ai apprécié que tu ais refusé de rentrer dans ce jeu et je tenais à te le dire.

– Ah ! Raconte ! Intervient Anna

– Maurizia vient de tout raconter !

 

C’est vrai qu’hier soir, j’en ai raconté des choses à Anna, mais j’avais zappé cet épisode.

 

– Vous faites quoi comme tableau ? Demande Anna.

– Bof, des conneries, j’ai deux ou trois photos dans mon portefeuille.

 

Un style très personnel, une espèce de néo surréalisme, bien dessiné, un doigt d’érotisme.

 

– Humm, intéressant, dit ma copine, tout est comme ça ?

– En gros, oui !

– Je suis directrice d’une galerie d’art à Paris, il y a un public pour ce genre de choses, je peux peut-être m’occuper de toi, mais il faudrait que je voie les toiles !

– Passez chez moi, je vais vous donner l’adresse.

– On ne peut pas y aller tout de suite ?

– Pourquoi pas ?

 

Anna me demande si j’y vois une objection, je n’ai pas d’objection, et c’est ainsi que ce jeudi au lieu et place de la chapelle Sixtine, nous nous sommes retrouvées dans le studio atelier d’un peintre transsexuel !

 

C’est dans les faubourgs de Rome, au sixième étage d’un immeuble vétuste que Maurizia tient atelier. L’intérieur fait effectivement très artiste, ou très fouillis, ça dépend comment on voit les choses.

 

Elle nous présente ses toiles, les commente et Anna semble de plus en plus intéressée.

 

– Je crois qu’on va pouvoir faire affaire, mais, bon, faut qu’on mette tout ça au clair. Et celle-là sur le mur ? Elle est bizarre, ça à une signification ?

 

On aurait dît du Delvaux en moins bien, représentant une femme à la poitrine nue, perdue au milieu de vieilles ruines, tandis que dans la partie supérieure une clé ancienne était peinte avec à sa suite une incompréhensible phrase construite dans un mélange d’alphabet

 

– Une signification, peut-être, mais une valeur sentimentale, oui ! Je l’ai déjà vendu une fois, je l’ai récupéré, je ne la vendrais pas une seconde fois.

– C’est bien énigmatique tout ça !

– Je ne veux pas vous casser les pieds avec ça…

– Tu ne nous casses pas les pieds, si tu as envie de raconter raconte…

 

Le récit de Maurizia

 

C’était il y a trois ans, j’avais un ami antiquaire qui aujourd’hui n’est plus à Rome, pas vraiment un antiquaire, on va dire qu’il vendait un peu de tout… il m’a proposé de mettre une de mes toiles en vitrine. Pourquoi pas ? Ça devait faire quelques jours qu’elle était exposée, et je passe devant.

 

Un mec était scotché devant la vitrine, et regardait mon tableau. C’était un très bel homme, la trentaine, brun, frisé, une sorte de pâtre grec, et d’ailleurs il était grec. Histoire de m’amuser, ou poussée par je ne sais quel instinct, je l’aborde :

 

– Vous cherchez le code ?

 

Le gars se retourne, me dévisage, me déshabille du regard de façon assez appuyée, puis se reprend, et me souris.

 

– Il doit être introuvable ! Mais comment avez-vous deviné que je cherchais le code ?

– Je suis un peu magicienne, d’ailleurs le code, je le connais, mais je ne le dévoile pas comme ça !

– D’accord ! Répondit-il, faute de mieux et ne voyant pas comment relancer la conversation.

 

Et il continue à me regarder comme si j’étais la Vénus de Botticelli. Alors j’y suis allée au culot :

 

– Embrassez-moi, vous en mourrez d’envie.

 

Il y a des circonstances où on ne réfléchit plus. En moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, mes lèvres se collèrent aux siennes, s’en suivit un long échange aussi passionné que baveux, qui me fit bander comme un âne, excusez ma trivialité, mais il faut parfois appeler les choses par leur nom.

 

A ce moment-là, mon admirateur devait se demander à qui il avait affaire ? Une nymphomane, une professionnelle ? Les deux hypothèses avaient leurs avantages et leurs inconvénients. La première ne coûtait à priori rien, mais encore faudrait-il l’assumer. La seconde était hasardeuse à tout point de vue.

 

Il me regardait sans rien dire, attendant une éventuelle proposition de ma part, mais je le rebranchai sur le tableau :

 

– En fait c’est assez simpliste, vous voyez la clé ?

– Oui !

– Une clé, c’est fait pourquoi faire ?

– Mettre dans une serrure, non ?

– Oui mais la finalité ?

– Ouvrir ou fermer quelque chose !

– Par exemple ?

– Un coffre, une porte

– Cherchez donc une porte dans ce tableau.

– Oui, il y en a une en bas à droite…

– Et vous remarquez quoi, derrière la porte ?

– Un chiffon rouge… et dedans… on dirait que c’est compressé par le tissu, un… sexe d’homme, c’est bien ça !

– Ben oui ! Et maintenant regardez dans le tableau où on retrouve cette couleur ?

– La culotte de la fille… Ah ! J’ai compris, le truc derrière la porte c’est un agrandissement de la culotte.

– Conclusion ?

– La nana est une transsexuelle, c’est ça la clé du tableau ?

– Bingo !

 

Je farfouille dans mon sac, en extrait un paquet de cigarettes.

 

– Vous fumez ?

– Un peu, mais là je n’ai pas envie…

– Dites-moi maintenant que vous savez que c’est une transsexuelle, la fille vous parait-elle toujours aussi belle ?

– Ben, oui !

– Vous n’avez rien contre les transsexuelles ?

– Non, chacun fait ce qu’il veut.

– Et vous en avez déjà embrassé ?

 

Glups ! Il vient de comprendre !

 

– Excusez-moi, je dois partir… dit-il en joignant le geste à la parole.

 

Pas de bol ! Mais il n’y a que dans les mauvaises histoires que la transsexuelle ne se révèle qu’une fois dans la chambre. Là j’avais joué cartes sur table en essayant d’être habile. On ne peut pas gagner à tous les coups. Je passe donc mon chemin et soudain voilà le pâtre grec qui rapplique :

 

– Excusez-moi, il faut me comprendre, c’est une chose que je n’ai jamais fait, mais je suis prêt à tenter l’expérience, vous êtes professionnelle ?

– Je vous draguais, il ne sera pas question d’argent entre nous.

 

Je l’ai amené chez moi, on ne s’est plus quitté pendant deux ans. J’habitais chez lui, il m’avait acheté le tableau, je voulais lui offrir, mais il a tenu à me le payer. Et puis un jour, il est mort comme un con, renversé par une bagnole qui roulait comme…

 

Reprise

 

Elle ne finit pas sa phrase, elle sanglote… On la console, ça passe.

 

– On va te laisser, dit Anna, donne-moi ton téléphone, je vais t’organiser une expo dans ma galerie à la rentrée, je peux même devenir ton agent, je ne prendrais pas de commission excessive. Mais pourquoi tu ne viendrais pas travailler à Paris ? Ce serait plus pratique, et en plus tu ne risquerais pas de te retrouver nez à nez avec Fermi.

 

La proposition l’intéresse, Anna lui dit qu’elle connaît un agent immobilier, que l’affaire peut se faire assez vite… Elle est ravie, la transsexuelle.

 

– Je peux te poser une question indiscrète ! demande Anna alors que nous étions sur le point de partir.

– Pose, je ne répondrais peut-être pas !

– Sexuellement, ton truc c’est les hommes, uniquement les hommes ?

– Non, je suis bisexuelle, mais tu n’aurais pas dû poser cette question, tu sais que je suis magicienne ! Rigole-t-elle.

– Et qu’est-ce qu’elle a deviné la magicienne ?

– Que tu voudrais me voir à poil !

– Très fort, mais ce n’est qu’un fantasme, je ne me serais pas permis de faire une demande aussi directe.

– Alors évitons-nous les convenances, si vous vous déshabillez, je ferais de même !

 

Ça devient chaud ! Anna m’interroge du regard, je lui fais comprendre que je n’ai rien contre.

 

– Je vous laisse alors, je vais faire un petit tour, à bientôt Maurizia.

– A moins que tu veuille rester et que Maurizia n’y vois pas d’inconvénient.

– Mais bien sûr que vous pouvez rester, chère Chanette, quoi que vous fassiez, votre présence m’honore.

 

Ben voyons !

 

– Qui commence ? demande Maurizia.

– Toi !

– Je veux bien, mais pourquoi, moi ?

– Tu vas bientôt comprendre.

 

Moi j’ai compris mais je ne dis rien.

 

Elle se déshabille, je peux cette fois profiter du spectacle sans angoisser. C’est vrai qu’elle est super mignonne.

 

– C’est la première fois que je vois une femme à bite ! Confesse Anna, c’est impressionnant, c’est troublant, c’est magique. Bon c’est à moi de jouer, je crois, tu n’as pas un peu de musique ?

 

Il nous passe « l’amour est un oiseau rebelle » dans une version infâme, mais ce n’est pas grave on peut se trémousser avec. Elle enlève rapidement son haut et son jeans et fait durer le plaisir pour retirer le reste, elle décroche enfin le soutien-gorge à la manière des strip-teaseuses, enfermant les seins libérés dans ses paumes, pour ne les lâcher que quand elle le voudra. Elle joue ensuite un peu avec ses tétons.

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Un coup d’œil vers le sexe de Maurizia, il bande. Du coup Anna s’en approche :

 

– Tu comprends pourquoi je voulais que tu te déshabilles en premier ! Maintenant j’ai vraiment la réponse à ma question.

– Si !

– Euh, je peux toucher ?

– Oui, mais comment ça va finir tout ça ! Soupire Maurizia en faisant le geste d’une fausse invocation, les mains jointes tendues vers le ciel.

– Je me le demande bien ! Ironise Anna, qui déjà branle le sexe de la transsexuelle.

 

Je décide de ne pas m’en mêler, si on a besoin de moi, on m’appellera… Je me cale sur une chaise et je regarde, le spectacle est joli, deux beaux corps nus, – de couleur un peu différente, très blanc pour Anna, plutôt hâlé en ce qui concerne Maurizia – qui se mélangent avec frénésie. En effet je ne sais qui a entraîné l’autre sur le lit, mais les voilà bel et bien, n’en pouvant plus de se caresser, de s’embrasser, de s’enlacer….

 

A force de gigoter, les voilà tête-bêche en soixante-neuf, Anna est dessus et pompe le sexe de la transsexuelle avec gourmandise tout en se faisant butiner la chatte.

 

Si je ne participe pas, n’allez pas croire que le spectacle me laisse indifférente. Mon métier a pas mal cassé ma libido, ou plutôt l’a réorienté, mes penchants bisexuels ont donc pris le dessus depuis longtemps. Alors qu’est ce qui me trouble à ce point en ce moment : Le corps d’Anna, bien sûr que j’ai beau connaître par cœur, mais dont je me lasse pas, mais aussi cette créature ambiguë au possible, pour moi ce n’est pas un homme avec de la poitrine, non, c’est une femme à bite !

 

Anna est en train de pomper le sexe de Maurizia. Mon dieu, qu’elle est belle comme ça avec une bite dans la bouche ! Je commence à avoir du mal à me tenir en place. Vont-ils me demander de les rejoindre ? Je décide de me la jouer, provocatrice : Je déboutonne mon pantalon de façon à laisser l’accès à ma main droite, j’écarte la culotte, me pose sur ma chatte, elle est trempée. De l’autre main, j’ai soulevé mon haut, fait sauter le bonnet droit de mon soutien-gorge et me pince le téton. S’ils ne veulent pas de moi, ce n’est pas grave, j’aurais pris mon pied toute seule comme une grande. Je commence à émettre des petits cris. Si avec tout ce raffut, ils continent à m’oublier, c’est à désespérer.

 

Ah ! Ça y est ! Anna lorgne dans ma direction :

 

– Hum, elle est bonne sa queue ! Clame-t-elle.

– T’as raison, régale toi !

– Viens nous rejoindre au lieu de te palucher dans ton coin !

 

Je ne me le fais pas dire deux fois, j’enlève ce qui me reste de vêtements et me précipite.

 

– Tiens, vas-y ! Me dit Anna en m’offrant le dard de la transsexuelle à sucer.

 

Et me voici avec ce joli cylindre dans la bouche que je me mets à sucer avec tout mon savoir-faire. On gigote pas mal et on se retrouve en triangle, moi suçant Maurizia qui lèche Anna qui me lèche. On vient de réinventer le mouvement perpétuel. Mais ce bel ensemble géométrique se rompt, Anna fait absolument ce qu’elle veut, quitte ma chatte alors qu’elle y était très bien et vient à mes côtés joue contre joue, elle reveut de la bite, je la lui cède, elle la prend et se la remet en bouche quelques instants, mais juste quelques instants, car ce n’est pas ça qu’elle voulait.

 

– Mets-toi en levrette ! demande-t-elle à la belle transsexuelle.

 

Elle est très passive, et très coopérative, Maurizia, elle, exécute ce qu’on lui demande sans broncher et adopte donc la position demandée. Et voilà donc Anna qui lui lèche le cul à grand coup de langue en ayant l’air de se régaler.

 

– Hum, il est bon son cul !

 

Oui, bon, ben j’avais compris, elle le doigte maintenant, un doigt ne suffit pas, elle en entre trois et s’active dans son fondement avec frénésie provoquant des râles de plaisir de l’intéressée.

 

Je fais quoi, moi, je vais où, je fais le tour du lit, je pourrais m’occuper de la magnifique croupe offerte d’Anna mais bon, profitons des nouveautés de la journée, je me positionne devant le visage de Maurizia et lui donne ma chatte à lécher. Elle a un peu de mal à s’appliquer, ce que lui fait Anna derrière la faisant perpétuellement bouger, mais bon, on ne va pas se plaindre. J’ai malgré tout une autre idée : je rampe en dessous d’elle, afin d’atteindre sa bite et je me la mets en bouche. Elle est aux anges la Maurizia une bouche pour sa bite, une main pour son cul.

 

Et c’est encore Anna qui rompt ce bel et excitant exercice de style. Elle abandonne ce qu’elle fait, reste en levrette mais avance vers l’avant du lit.

 

– Prend moi ! Dit-elle à la transsexuelle !

 

Maurizia s’encapote et pénètre Anna.

 

– Humpf, je préférerais l’autre trou !

– Tu veux que je t’encule ?

– On va dire ça comme ça !

– C’est un peu sec !

– Ben mets du gel !

 

Après ce dialogue d’une poésie inouïe, la transsexuelle pilonne ma copine en lui faisant pousser des gueulements sourds.

 

– Ne jouis pas, ma copine, elle en veut peut-être aussi ? Toi aussi tu voudrais sa bite dans le cul, Chanette ?

 

C’est gentil de penser à moi. Il a bien longtemps que je ne me suis pas fait sodomiser, et ça ne me manquait pas plus que ça, mais là pourquoi pas ? Question d’ambiance sans doute ?

 

– Un peu que je la veux !

– O.K. Vas-y Maurizia encule ma copine, mais attention tu reviens dans mon cul pour finir !

 

Ça va très vite tout ça, on me tartine le trou avec un peu de gel, et hop, c’est parti pour une série de va-et-vient endiablée, elle fait ça pas trop mal, n’allant pas trop vite, ça me fait un bien fou, j’avais oublié comme on pouvait aussi jouir du cul.

 

Elle sort, me laissant le trou béant et un peu douloureux, se dirige de nouveau vers le trou du cul d’Anna et après quelques mouvements lents, se met à s’agiter dans un allegro avec décharge finale laissant ma copine complètement à plat.

 

On reprend nos esprits, on rigole, on se fait des bisous… Il faut qu’on y aille, il n’y a pas que le cul dans la vie !

 

Vendredi

 

Le lendemain matin, je prenais mon petit déjeuner avec Anna, quand soudain je faillis m’étrangler : A l’autre bout de la salle à manger de l’hôtel, je vois qui ? Je vous le donne en mille : Christophe Gerbaud et sa pétasse. Mon sang ne fait qu’un tour, je me lève prête à l’esclandre, Anna vient de comprendre, elle me retient.

 

– Non, ça ne sert à rien, il a sans doute mieux à faire !

– Mais enfin, pourquoi ont-ils libéré ce salopard ?

– J’en sais rien, il a dû raconter qu’il n’était qu’un complice dans une simulation d’enlèvement et qu’il ignorait le sort qu’on te réservait !

– Je ne suis pas tranquille, Anna, ces gens-là ont de drôles de fréquentations, et comme ce salaud de Christophe doit penser qu’une fois à Paris, je cherche à me venger…

– Sur ce point, il n’a pas tort, j’espère bien qu’on va lui faire payer ça !

– Oui, mais, je ne sais pas encore comment, en attendant on fait nos valises et on rentre à Paris, illico.

 

Je me lève !

 

– Tu ne finis pas ton café !

– Pas envie.

 

On se lève. A la table des Gerbaud, j’aperçois Christophe qui finit de téléphoner, il embrasse mollement sa femme, et se dirige vers la sortie de l’hôtel. Il me semble l’avoir entendu lui dire « soit prudent ! »

 

On file à la réception, on leur demande de nous préparer la note et de nous réserver un taxi pour dans une demi-heure. On monte, on commence à faire nos valises. On frappe. J’ouvre !

 

Julia Gerbaud est là, dans l’encadrement de la porte, pas gênée pour deux sous. Je ne réfléchis pas, parfois ce sont des impulsions qui nous commandent et je lui retourne une tarte qui la fait vaciller.

 

– Et bien, vous quand vous giflez, vous ne faites pas semblant vous !

– Et qu’est-ce que tu viens foutre ici, pétasse ?

– La pétasse, elle vient s’expliquer ! Est-ce que je peux entrer cinq minutes sans prendre le risque de me faire démolir ?

– Alors cinq minutes, pas une de plus ! On a un avion à prendre !

 

Elle entre et très à l’aise s’assoit sur le bord du lit :

 

– Tout ça s’est passé trop vite, les amis de mon avocat n’ont pas pu intervenir quand vous êtes sortie de l’immeuble de Fermi.

– Je croyais que c’était des pros !

– Même un pro ne peut pas tout faire !

– Admettons, mais une fois arrivée chez Pacelli, ils ont fait quoi ? Ils ont joué aux tarots ?

– Non, c’est là qu’il a eu un problème, mon avocat a estimé qu’il fallait temporiser, l’objectif étant de prouver qu’il y avait bien traite des blanches. Mais quelqu’un les a doublé et a prévenu la police !

– Ben oui, c’est moi ! Intervint Anna.

– J’ai reproché cette attitude à mon avocat, sa stratégie servait mes intérêts, mais négligeait complètement le côté humain de l’affaire. Mais vous n’êtes pas obligée de me croire !

– J’ai un peu de mal en effet.

– Je ne peux que vous proposez de vous dédommager !

– N’y pensez pas, ça vous coûterait trop cher.

 

Je m’apprêtais à lui demander de nous laisser, ne sachant pas trop ce que continuer la conversation nous apporterait, quand j’eus la curiosité de savoir dans quelles dispositions d’esprit se trouvait son imbécile de mari :

 

– Et votre mari, il vous a dit quoi ?

– Qu’il avait victime d’une embrouille, qu’on l’avait arrêté avec Fermi parce qu’il était chez lui quand les flics sont venu le chercher, mais qu’il l’avait relâché, n’ayant rien à lui reprocher…

– Ben voyons ! Et Fermi, ils l’ont coffré, j’espère.

– Fermi vient d’être libéré, il était au téléphone tout à l’heure avec mon mari, il lui a demandé de le rejoindre.

– Quoi !

 

Transmission de pensée, on se regarde, moi et Anna, cette dernière se lève, se dirige vers le lit, attrape Julia par la manche :

 

– Bon dégage, on t’a assez vu ! On a plus urgent à faire qu’à entendre tes conneries ! Gueule Anna

– Mais…

– Allez, ouste !

 

Julia disparaît, Anna prend son portable et compose le numéro de la transsexuelle.

 

– Maurizia, tu es où ?

– Chez moi, je me réveille.

– Bon alors écoute moi bien, tu prends un grand sac de voyage, tu mets tout ce que tu as de précieux dedans et tu te sauves.

– Hein ?

– Tu es en danger de mort, Maurizia, Fermi vient d’être libéré, il ne te pardonnera jamais d’avoir parlé.

– Mais je vais où ?

– A Paris, auparavant tu vas confier ta clé d’appartement à un déménageur international, tu le paies d’avance et tu lui demandes de t’envoyer toutes tes affaires en France à une adresse que tu lui communiqueras plus tard.

– Mais…

– Dès que tu es à Paris, tu m’appelles, dépêche-toi, c’est peut-être une question de secondes

 

Vendredi suivant à Paris

 

Anna-Gaëlle m’a demandé de venir dîner chez elle, elle n’a pas le moral, moi non plus, j’ignore si Christophe Gerbaud et sa rombière sont revenus à Paris, et ça me fout un peu l’angoisse.

 

J’arrive vers 19 h 30

 

– J’ai fait des pâtes ! Ça te convient ?

 

Pas de problème, elle fait toujours des pâtes, mais elle les fait bien, mais je ne suis pas venu pour faire de la gastronomie, mais pour essayer de me changer les idées.

 

– Alors ? Demande-t-elle

– J’ai téléphoné d’une cabine chez les Gerbaud, ça ne répond pas, je ne comprends pas ce qu’ils foutent encore en Italie ?

– Et sur les portables ?

– Ça ne nous dira pas s’ils sont rentrés.

– C’est embêtant, de mon côté je n’ai pas de nouvelles de Maurizia, son portable est en messagerie.

– C’est la joie !

– J’ai épluché « La Stampa » toute la semaine, si on avait tué une transsexuelle à Rome, il y aurait un article dans le journal, qu’est-ce que tu en penses ?

– Il y a malheureusement d’autre méthodes quand on veut se venger des gens, par exemple les rendre infirmes à vie, c’est beaucoup moins puni qu’un meurtre et ça ne sera pas forcément dans le journal.

– Je n’avais pas pensé à ça… Tu veux un apéro ?

– Si tu as du Martini !

– J’ai !

 

Elle nous sert, elle a oublié les glaçons, repart en cuisine, son portable restée sur la table sonne

 

– Anna, le téléphone !

 

Elle déboule : pas assez vite, la communication est perdue.

 

– Merde, c’était qui ? C’est quoi ce numéro zarbi ?

 

Ça sonne de nouveau, elle répond ! Son visage s’éclaire :

 

– Maurizia ! Quel bonheur, t’es où ?

– Chez un ami, je sors de la police judiciaire, ils m’ont mis définitivement hors de cause !

– Hors de cause de quoi ?

– C’est un peu long à raconter, je peux te voir ?

– Mais bien sûr, je suis avec Chanette, je vais t’expliquer… Ou plutôt non, tu sautes dans un taxi, je vais te donner l’adresse…

– OK ! Donnez-moi une heure, je ne suis pas très présentable !

 

Que faire pendant une heure en sachant que je n’ai pas du tout envie de batifoler… et en plus j’ai faim… en fait non je n’ai pas faim mais ça m’aurait fait du bien de manger…

 

– T’aurais pu lui demander en deux mots ce qu’elle a été fabriqué chez les flics ! Râlais-je.

– Calme-toi ! Tu veux un massage ?

– Non, je ne veux pas de massage !

 

On a fini par regarder une débilité à la télévision en attendant que la Maurizia daigne arriver, ce qu’elle finit par faire avec une bonne demi-heure de retard.

 

Bisous, bisous, on s’embrasse…. On va peut-être finir par savoir.

 

– J’ai passé une semaine de folie ! Commence-t-elle. Ils croyaient que c’était moi qui avais mis le feu exprès à mon appartement

– Hein, ton appartement a pris feu ?

– Toutes mes toiles ont brûlés, il ne me reste plus rien ! Mais bon heureusement que vous m’aviez prévenu, parce que sinon j’y passais aussi…

– Mais qui c’est qui… Non on ne va pas faire comme ça, tu vas nous raconter ça chronologiquement parce que pour le moment c’est un peu confus tout ça !

– J’étais à l’hôtel depuis à peine une journée, je voulais attendre le lundi pour vous appeler, et voilà que mon propriétaire me téléphone d’Italie pour m’annoncer que mon appartement a brûlé et que la police cherche à me joindre. Je téléphone aux flics, leur dit que je ne souhaite pas revenir à Rome, que je suis en danger de mort… Le gars que j’ai au téléphone s’énerve, il me passe son chef, et finalement ils acceptent de m’escorter dès ma descente d’avion pour assurer ma sécurité.

– Quel honneur !

– Effectivement ils étaient là, on me conduit au poste, j’ai évidemment droit aux humiliations habituelles, fouille au corps, insultes et j’en passe et je finis par leur raconter mon histoire. Je leur parle de Fermi et Pacelli. Ils se renseignent et m’apprennent qu’ils sont en prison en attente de jugement !

– Hein ? Mais ce n’est pas possible…

– C’est ce qu’ils m’ont dit !

– Mais ce sont des menteurs, Gerbaud a eu un coup de fil de Fermi le matin de notre départ.

– Tiens, tiens, on ne m’a parlé de ça… mais attendez la suite… Ils m’apprennent qu’il y avait un cadavre calciné dans l’appartement, il me montre la photo du corps, le pauvre était complètement non identifiable, puis il me montre ses bijoux dans une petite boite en carton, il y avait une bague, une chaîne et une gourmette… sur la gourmette c’était écrit Christophe.

– Non !

– Ben, si, je les ai donc aiguillés sur la piste de Christophe Gerbaud, renseignements pris, il avait réellement disparu de la circulation. Tout ça a duré pas mal de temps, ils m’ont relâché sans m’escorter de nouveau, mais m’ont demandé de leur communiquer mes coordonnées en France au cas où…

 

Je ne l’écoute plus. La bonne nouvelle, même si personne ne devrais se réjouir de la mort d’un homme, c’est la disparition de Gerbaud. Mais qu’il soit mort de cette façon n’a aucun sens. Il y a quelque chose qui cloche !

 

– J’ai été convoqué plusieurs fois à la police judiciaire, deux flics de Rome s’étaient déplacés. Ils ont finalement conclu que l’incendie était lié à l’explosion d’une bombe… et que probablement l’artificier avait été victime de son propre engin.

 

De plus en plus dingue, Christophe qui meurt en apprenti poseur de bombe… non, décidément non, quelque chose ne va pas. Mais bon, je n’ai plus de menaces qui risquent de me tomber sur la tête. Damoclès est parti ailleurs. Je me sens tout d’un coup super détendue.

 

– Tu manges des nouilles avec nous ? lui demande Anna

– Bien sûr !

– Et tu verras, elles sont al dente, comme en Italie.

– Je vais faire pipi, dit alors Maurizia.

– Tu me l’offres ? Demande Anna.

– Hein !

– Oui, ton pipi, tu me l’offres ?

– Tu voudrais que je te pisse dessus !

– Ou c’est tout à fait ça ! Tu n’as rien contre ?

– Non, mais je n’ai jamais fait ça ! Vous êtes des petites cochonnes !

– En fait, je suis trop contente, j’ai envie de faire la folle et puis je vais te faire un aveu, j’adore les jeux de pipi, mais je crois bien que je ne me suis jamais fait pisser dessus par un zizi, viens on va faire ça dans la salle de bain.

– On se déshabille alors ?

 

Anna approuve d’un mouvement de tête et retire ses vêtements en même temps que Maurizia.

 

– Ben et toi ? Me dit-elle

– Moi, je ne sais plus où j’en suis, j’ai les nerfs qui tombent.

– Justement, ça te détendra.

 

Ça ne me dis rien, leur truc mais, je ne vais pas non plus jouer les rabat-joie, je me déshabille à mon tour.

 

Nous voilà dans sa salle de bain. Anna s’agenouille, jambes écartées…

 

– Allez, Maurizia, tu m’arrose le corps.

 

Elle du mal à démarrer, la transsexuelle, en fait, elle ne démarre pas du tout. Je fais couler un peu l’eau du robinet pour l’aider. Ça marche ! Anna se reçoit son jet dorée sur le corps, la transsexuelle lui en fout partout, sur les seins, sur le ventre, ça pisse, ça dégouline. Evidemment ma copine m’invite à participer, je ne vais pas faire la gueule, non plus, je me place à ses côtés, Maurizia n’a plus grand-chose à faire couler, mais elle m’en donne un peu. J’avoue ne pas être insensible à la chose…

 

Anna a attendu que la transsexuelle n’ait plus rien à pisser pour lui sucer la queue. Elle se laisse faire, se pâme… On est parti pour une partie de sexe et moi qui avait un petit creux, je me demande à qu’elle heure on va bouffer les nouilles !

 

Maurizia bande maintenant comme un âne, je m’immisce, mais j’ai un peu l’impression de gêner, alors je me positionne derrière ma copine… Elle suce en ce moment l’italienne couchée sur le carrelage, elle-même étant en position de levrette, son cul de rêve relevé comme pas possible, une véritable sphère d’érotisme mettant en valeur tous ses trésors ! C’est trop beau, il faut que je lèche tout ça.

 

– Tu m’as trop excité ! Dit Maurizia, tu n’aurais pas un gode.

– Si, dans ma table de nuit, allez on va dans ma chambre…

 

Et nous voilà tous les trois sur le lit, je vous disais bien, on n’est pas près de manger… Anna a sorti un petit gode et l’enfonce dans le cul de la transsexuelle, ça rentre comme dans du beurre.

 

– T’as pas plus gros ?

– Ah, ben non !

– Ça ira quand même !

 

Bien sûr que ça va, car le modèle est avec vibrateur, Anna actionne la commande, et Maurizia n’en peut plus… Ma copine reprend sa fellation. La transsexuelle finit par jouir en racontant des choses incompréhensibles en italien.

 

– Occupe-toi de moi, maintenant ! Demande Anna.

– Attend que je récupère, temporise Maurizia.

– Tu récupéreras tout à l’heure, viens me lécher.

 

Maurizia s’applique donc à grands coups de langue sur le clito de ma copine qui ne tarde pas à voir tente six chandelles de plaisir éclater autour d’elle.

 

Je ne sais pas ce qui m’arrive, ma libido s’est un peu réveillée depuis tout à l’heure mais pas assez, je n’ai pas jouis, mais tant pis… ça n’a rien de grave, j’ai toute la vie devant moi… On se douche sommairement, trois dans la cabine de douche ça fait un peu juste, mais bon, en est en plein délire, alors délirons… et c’est d’ailleurs plus trivial que sexuel.

 

On a enfin dégusté les pâtes, c’est que ça creuse toutes ces conneries…

 

Julia Gerbaud

 

Julia Gerbaud ne connaissait pas mon adresse personnelle, mais celle de mon studio de travail devait être dans les affaires de son mari. C’est donc à cet endroit que j’ai reçu un faire-part pour les obsèques de ce dernier.

 

Je n’y suis pas allé, (faut pas charrier non plus !), mais j’ai envoyé un mot à Julia en me gardant de toutes condoléances (faut pas charrier non plus, bis) mais en lui disant que si elle voulait me revoir, j’accepterais de la recevoir… je lui indique mon numéro de portable et paraphe d’une signature complètement illisible. Ma démarche n’était empreinte d’aucune empathie, mais la fin de Christophe étant à peine croyable, j’espérais en savoir plus (Ah, la curiosité féminine !).

 

Elle m’appelle :

 

– Allô, je vous appelle car je vous avoue ne pas bien avoir compris le sens de votre lettre. Me dit-elle.

– Ben, c’est très simple, si vous voulez qu’on se revoie, on se voit, ma colère envers vous est passée et on peut s’expliquer comme deux grandes personnes.

– Mais quelle colère ?

– Vous n’allez pas me dire que vous ne vous souvenez pas de moi ?

– Ben non, je ne me souviens pas de vous !

 

La fin tragique de son mari qu’elle détestait pourtant, lui aurait-elle fait péter les plombs ?

 

– Christine à Rome, il y a une dizaine de jours, ça ne vous dit rien !

– Si bien sûr ! Ah, c’est vous… mais, mais… je ne vous ai pas envoyé de fairepart…

– Ben si !

– Bon, accepteriez-vous que je vous invite au restaurant ?

– Pourquoi pas !

– Ce soir ?

– Ce soir !

 

Je dois être dingue ! Me voilà parti pour un tête à tête d’une bonne heure avec une nana qui selon toute vraisemblance s’est foutue de moi. Mais, bon, je veux savoir, et puis j’ai toujours aimé les confrontations… surtout avec les belles femmes.

 

L’endroit est convivial, je me présente, dis que j’ai rendez-vous avec Madame Gerbaud. Elle n’est pas encore arrivée, on m’installe. La voici qui arrive cinq minutes après, elle semble connaître tout le monde, les serveuses et même certains clients. Je suis sur son territoire, je n’avais pas pensé à ça, en cas d’esclandre, j’aurais forcément tort.

 

Je lui tends la main de façon ostensible, elle ne va tout de même pas me faire la bise, non ?

 

– Puis-je me permettre de vous offrir une coupe de champagne ? Me propose-t-elle

– Pourquoi pas ?

– Deux coupes s’il vous plaît, du meilleur !

 

Elle est très jolie, elle n’a plus ses sparadraps. Elle s’est mis un petit haut noir très chic et surtout très décolleté.

 

– Christine, il y a un problème ! Attaque-t-elle en m’envoyant un sourire format commercial.

– Je crois même qu’il y en a plusieurs ! Rétorquais-je sans agressivité.

– Je ne comprends pas pourquoi vous avez reçu un faire-part. Je ne vous en ai pas envoyé, la chose aurait été, vous en conviendrez assez déplacé, mais j’avais néanmoins le projet d’essayer de vous rencontrer.

 

Je regarde autour de moi, personne ne fait attention à nous. Autant lui dire la vérité, qu’est-ce que ça peut faire à présent ? Attention, comment va-t-elle prendre ça ?

 

– Je ne vous ai pas dit la vérité au sujet de la façon dont j’ai connu votre mari. Je suis dominatrice professionnelle, c’est de la prostitution si on veut, mais sans rapport sexuel. Christophe était un de mes clients, je le voyais une fois par mois depuis quelques années.

 

Ça passe ou ça casse. Julia semble éberluée par cette révélation.

 

– Ce n’est pas possible, finit-elle par dire.

– Vous n’êtes évidemment pas obligée de me croire… mais cet imbroglio au sujet du faire part prouve bien qu’il me connaissait d’avant.

– Certes, mais une dominatrice professionnelle, ça ne lui ressemble pas.

– Vous savez j’ai comme clients des gens qui sont dans la vie des dominants, des décideurs, j’ai des juges, des commissaires de polices, des cadres supérieurs. Je pense qu’aucune des épouses de ces messieurs ne les imagineraient en train de subir les petites misères que je leur inflige.

 

La serveuse apporte les coupes.

 

– On trinque à quoi ? demande-t-elle, désabusée.

– A notre rencontre, nous sommes là pour nous expliquer franchement entre personnes intelligentes, non ?

– Alors d’accord, tchin !

 

Un moment de silence, elle ne relance pas la conversation, semble partie dans ses pensées et puis soudain :

 

– Vous m’auriez dit la vérité de suite, cela vous aurait évité d’être embringuée dans cette sale histoire !

– Je suis pour la paix des ménages.

– N’empêche, une liaison régulière avec une… enfin avec vous… mon avocat me ficelait ça, et je gagnais mon divorce.

– Et vous trouvez ça bien ?

– Disons que ça m’aurait arrangé, aujourd’hui Christophe est mort… bêtement, je le détestais, mais je ne souhaitais pas sa mort, il n’était pas si méchant que ça…

– Je me permets de vous rappeler qu’il a failli vous tuer dans l’escalier…

– C’est vraie qu’avec toute cette tragédie, j’avais zappé cet épisode, merci de me le rappeler.

 

Encore une fois, son esprit s’évade… puis

 

– Ce croche pied c’était pour me rendre indisponible au rendez-vous chez Fermi, mais pourquoi vous a-t-il préféré à moi ? Parce que votre enlèvement était prémédité ?

– Franchement je le pense pas, quand il a su que Fermi était adepte de mise en scène un peu sadiques et sachant qu’il pouvait avoir une spécialiste de la domination sous la main, il s’est dit qu’il doublerait ses chances de faire affaire avec lui, c’est aussi bête que ça…

 

Nouveau silence, puis la serveuse vient prendre les commandes.

 

– Vous lui faisiez quoi à Christophe ?

– Je préfère ne pas répondre à cette question !

– Soit, mais je le saurais plus tard, il me suffira d’attendre.

– Je suis désolée, je ne vous le dirais pas… et je souhaiterais que nous parlions d’autre chose…

– Nous allons parler de ce que vous voulez, mais je vous confirme que j’aurais bientôt cette réponse.

– Pourquoi, c’est un guet-apens, on va encore m’enlever à la sortie du restau et me torturer jusqu’à ce que je parle ? Répondis-je avec agacement.

– Christine, je le saurais de façon tout à fait pacifique et nous ne serons que toutes les deux. Parions une coupe de champagne que j’aurais raison.

– O.K. pour le pari ! La version officielle de la mort de votre mari, celle que j’ai lu dans la Stampa me parait bizarre, on ne connaît jamais les gens complètement, vous venez d’en avoir la preuve, mais de là à aller poser une bombe chez un peintre et se faire sauter avec…

– Hummm vous avez raison, la police italienne n’a pas tout communiqué à la presse. Mon avocat connaît du monde sur place, il a reconstitué ce qui a dû se passer, je vais vous raconter :

 

La triste fin de Christophe Gerbaud

 

Gerbaud a donc rendez-vous à la fontaine de Trevie avec Fermi. Arrivé sur place, il ne le voit pas, il patiente et au bout de quelques minutes un inconnu l’aborde :

 

– Vous êtes Christophe Gerbaud ?

– Oui !

– Je m’appelle Ricardo, (appelons-le ainsi) Monsieur Fermi n’a pas pu venir, vous comprenez, il est encore en prison.

– Ah ! Son avocat m’avait dit qu’il avait été libéré !

– C’est une ruse, signor, une ruse, je vais vous demander si vous pouviez m’accompagner jusqu’à l’appartement de Maurizia. Avec vous, il m’ouvrira…

– Mais je ne sais pas où il habite !

– Moi, je sais, signor.

– Qu’allez-vous lui faire ?

– Mais lui faire peur, juste lui faire peur signor !

 

Ils y vont, prennent le métro, s’échangent peu de mots. Ils montent, frappent à sa porte, la transsexuelle ne semble pas chez elle.

 

– Ah ! Dommage ! On va donc être obligé d’appliquer le plan « B », il faut toujours avoir un plan « B », même si c’est un petit peu plus compliqué.

 

Ricardo sort un impressionnant jeu de clés et entreprend d’essayer d’ouvrir la porte de l’appartement. En moins de trois minutes, la chose était faite.

 

– Et voilà le travail, c’est un métier vous savez.

 

Une fois dans les lieux Ricardo demanda à Gerbaud :

 

– Je vais vous demander de fouiller un peu partout. On va faire disparaître tous les documents où il est question de vous ou de monsieur Fermi.

– Mais pourquoi ?

– Parce que parfois tout ne brûle pas, et qu’il ne faut rien laisser de compromettant.

– Attendez expliquez-moi !

– Vous allez comprendre, Signor, vous allez comprendre. On va lui faire peur à la pédale, une très grosse peur.

 

Les papiers de Maurizia sont très bien rangés, Gerbaud trouve facilement le contrat qui le lie à Fermi, le projet de contrat qui devait le lier à lui mais qui n’est pas signé, ainsi que plusieurs autres lettres et documents.

 

– Voilà on met tout ça dans ce grand sac… Ah l’ordinateur on l’embarque aussi, c’est un portable, c’est plus pratique, et toutes les clés USB aussi… Je crois qu’on a rien oublié… Je vais maintenant installer la bombe !

– La bombe ?

– Oui je vais l’amorcer et la mettre derrière la porte d’entrée, comme ça quand le travelo va entrer, un simple choc avec la porte, et boum !

– Mais vous voulez lui faire peur ou le tuer !

– Lui faire peur : C’est juste une petite bombinette…

– Je ne vous crois pas, je refuse de me rendre complice d’un meurtre !

– Personne ne vous demande une chose pareille ! Répondit Ricardo en envoyant un énorme coup de poing dans l’estomac de Gerbaud qui s’écroula. Il reçut ensuite un coup sur la tête qui lui fit perdre connaissance.

 

Plusieurs heures plus tard, Gerbaud sortit de sa torpeur, il mit plusieurs minutes à se remémorer les événements qui l’avaient emmené ici. Pourquoi Ricardo l’avait-il assommé, puis abandonné ici dans cet appartement dans lequel il avait laissé une bombe…

 

La bombe ! Elle pouvait éclater d’un moment à l’autre, il l’a vit devant la porte. Comment Ricardo avait-il réussit à la placer là, puis à sortir sans encombre ? Il s’approcha, l’engin lui paraissait bien innocent, il suffisait de le reculer un peu, de franchir la porte et de déguerpir à toutes jambes. Gerbaud approcha précautionneusement son index de la bombe et entreprit de la pousser afin de dégager le passage. Juste une petite poussée pour commencer…

 

Et boum !

 

Reprise

 

– Donc ces gens-là ont choisi d’éliminer votre mari sans aucun état d’âme, mais pourquoi ?

– Il en savait trop, ils ont eu peur qu’il parle, et puis ça faisait un coupable idéal, le mobile devenait cette affaire de contrat. Ce n’est pas par hasard qu’ils n’ont pas brûlés…

 

Nouveau silence

 

– Christine, il faut que vous sachiez une chose !

– Oui…

– Je suis une salope, je vous ai menti quand je vous ai dit que je m’étais opposé à la position de mon avocat quand il me disait qu’il fallait attendre pour prévenir la police après votre enlèvement. Je voulais savoir jusqu’où ils allaient aller et pouvoir faire impliquer mon mari de complicité de proxénétisme.

– C’est curieux, je m’en doutais.

– Et vous ne me le reprochez pas plus que ça !

– A quoi bon, je vois bien que le remords vous ronge, vous n’êtes pas fière de ce que vous avez fait… que voulez-vous que je rajoute.

– Je ne me pardonnerais jamais ce que j’ai fait.

– Avec le temps, ça passera.

– Je veux expier !

– Expier ? Vous allez vous faire nonne ?

– Non, je vais vous proposer quelque chose.

– Je m’attends au pire !

– Non, je vous propose de m’accepter comme cliente et de me faire subir exactement ce que vous faisiez subir à Christophe.

– Ce pourrait être en effet intéressant !

– On le fait ?

– Pourquoi pas ?

– Alors vous me devez une coupe de champagne !

– Bien joué ! Bluffais-je

 

Jolie bluff en effet car si l’idée de passer mes nerfs sur elle me plaisait assez, il n’était pas dans mes intentions de reproduire à l’exacte avec elle ce que je faisais avec son mari. C’eut été de toute façon beaucoup trop monotone.

 

– Vous êtes sûre que vous allez aimer, c’est un peu spécial, la domination ?

– Je n’y vais pas pour aimer, j’y vais pour expier.

– J’entends bien mais supporterez-vous tout ça ?

– Il le faudra bien, de toute façon j’ai toujours eu des fantasmes masos.

– Que vous n’avez jamais concrétisés ?

– Si quand même, j’aime bien qu’on me maltraite un petit peu… souvent avec mes partenaires je me fais donner des fessées, ou tordre les tétons… par contre mon mari me disait qu’il avait horreur de tout ça.

– Avec moi, ce sera plus dur !

– Je l’espère bien, Christine.

 

La suite du repas, après ce « petit arrangement entre dames » est beaucoup moins tendue. Elle me parle d’elle, me dit qu’elle ne fait rien, dans la vie, vivant de placements immobiliers, qu’elle s’est pas mal emmerdé avec Christophe qu’elle a cru aimer mais avec lequel les rapports se sont envenimés au fil du temps, de ses goûts, de ses passions, de ses folies…

 

Elle est belle quand elle sourit, j’ai envie de sa bouche, de l’embrasser, de la serrer dans mes bras, mais faire le premier pas me coûte, psychologiquement parlant… Par contre si elle pouvait me sauter dessus, je me laisserais faire.

 

A la sortie du restaurant, je prends congé, le métro est tout prêt, quant à Julia elle prendra un taxi.

 

– Donc, demain 18 heures, je vous attends de pied ferme. Lui dis-je

– Je serais à l’heure. On se fait la bise.

 

Je n’ai pas répondu, mais je n’ai pas protesté non plus quand son visage s’est approché du mien, quand sa bouche a cherché la mienne, quand sa langue a pénétré mes lèvres. Sans doute voulais-je ce baiser autant qu’elle.

 

Expiation

 

Bien sûr j’ai prévenu Anna, bien sûr elle a voulu participer, et bien sûr je ne me voyais pas lui refuser.

 

– On lui demandera par politesse si ça ne la gêne pas…

 

Il va être 18 heures, Anna est déjà arrivée vêtue d’un ensemble veste pantalon gris métallisé, mais elle patiente dans la cuisine, je finis un soumis, un gros bonhomme adipeux, qui est attaché à une croix de Saint-André. On sonne, je masque le visage du client, puis j’accueille Julia d’un chaste bisou.

 

– La séance commencera quand tu te seras mis à poil…

 

Je lui explique pour le vestiaire et le mot de sécurité (au cas où elle veuille tout arrêter), la met au courant de la présence d’Anna (non, non, ça ne la gêne pas) et lui demande les sous (je ne vais quand même pas lui en faire cadeau de sa séance, à la miss !)

 

La voici nue comme une grenouille au milieu du salon.

 

– A genoux !

 

Je lui passe un collier de chien muni d’une laisse.

 

– Alors salope ! Tu sais que tu vas souffrir ?

– Oui, je suis venu pour ça !

 

Je la gifle, pas trop fort, mais ce sont quand même des gifles.

 

– Ouvre ta bouche !

 

La tronche qu’elle fait quand je lui crache dessus, manifestement elle n’aime pas ça, où alors ça ne fait pas partie de son catalogue de fantasmes, mais elle ne bronche pas.

 

– Bon, j’ai un soumis à libérer… lui annonçais-je, allez viens, marche à quatre pattes.

 

On pénètre dans le donjon, le gros pépère doit être surpris de me voir accompagnée de deux femmes dont une complètement nue et tenue en laisse.

 

– Lui, c’est un gros cochon, il est là depuis le début de l’après-midi, je lui ai fait sucer des bites et il s’en est pris une autre dans le cul… Ça t’a plu, hein salope !

– Oui, maîtresse, balbutie-t-il

– Maintenant il faut qu’il parte, Vas lui faire une pipe jusqu’à ce qu’il jouisse ! Ordonnais-je à Julia.

 

Alors là, ça n’a pas l’air de lui poser un problème, elle s’approche, prend le sexe du mec en bouche, entreprend de faire rebander correctement tout ça, puis lui prodigue une fellation qu’il faut bien qualifier de classique. Le mec est un peu long à jouir, j’immisce ma main afin de lui serrer un peu les couilles, ça devrait l’aider. Un soubresaut, le mec orgasme. J’indique à Julia un petit lavabo si elle veut se rincer la bouche et je libère mon soumis qui se confond en remerciement pour ce final aussi inhabituel qu’inattendu.

 

– T’es vraiment une salope, toi, tu suce les bites de n’importe qui !

 

Elle ne répond pas, elle a un peu de mal à entrer dans le délire qu’est parfois une séance de domination.

 

– Bon, puisque tu es une bonne suceuse, tu vas nous lécher le trou du cul ! Reprenais-je en ôtant ma culotte… Et toi Anna prépare toi, elle va te lécher le tiens aussi.

 

Et tandis qu’Anna entreprend de quitter le bas, je sens la langue de Julia qui me farfouille le trou de balle. Vu l’ardeur qu’elle y met, elle ne doit pas considérer trop ça comme une punition, il est donc temps de passer à des choses plus violentes, mais par principe je lui fais néanmoins lécher le cul d’Anna.

 

Je l’attache sur un chevalet, pliée, le torse couché mais les jambes touchant terre, je lui fixe une barre d’écartement sur les chevilles. Le spectacle de son cul ainsi entrouvert est magnifique, j’ai saisi le martinet et je fouette, Julia gueule mais encaisse, j’augmente progressivement la cadence et la force de mes coups, elle continue de crier, de gémir, je crois bien qu’elle chiale même, mais elle ne me dit pas d’arrêter (elle peut toujours prononcer le mot de sécurité). Son cul est à présent rouge comme une tomate. Ça m’a fait du bien de la frapper, bizarre, je ne suis pas si sadique d’ordinaire ! Il faut bien que je stoppe si je veux passer à la suite.

 

Chanette 1404Je m’harnache d’un gode ceinture, contourne le chevalet, lui fait face. Oh ! Là là, la tronche, les larmes ont coulées, tout son maquillage est à refaire.

 

– Suce !

 

Elle parait assez étonnée de cet ordre, mais l’exécute. Je repasse de l’autre côté, vérifie si son anus va accepter une pénétration sans lubrifiant, mon intention n’est pas de la blesser tout de même. Je mets quand même un tout petit peu de gel et allons-y, je l’encule vaillamment.

 

– T’aimes ça, hein, poufiasse !

 

Elle pousse des grognements, cette salope est bien capable de jouir du cul, mais l’objectif n’est pas là, je sors de son cul, vérifie l’état de l’objet qui est un peu souillé mais pas trop, juste ce qu’il faut, la contourne de nouveau :

 

– Nettoie !

 

Mouvement de recul ! Légère panique dans les yeux ! Soupir ! Hésitation ! Et hop elle y va… elle est forte la nana, elle aurait refusé, je n’aurais de toute façon pas eu la maladresse d’insister, je connais mon métier.

 

Je la détache et la conduit vers la croix de Saint André sur laquelle je l’attache. Attention, on ne rigole plus, je vais me livrer maintenant à mon numéro vedette, celui qui fait bien peur…

 

Je me saisis d’une pince et la lui applique sur son téton droit. Elle grimace de douleur.

 

– Ah ! Ça fait mal, ça, hein, mais ce n’est rien du tout, tu vas voir la suite :

 

La panique se lit dans ses yeux. A moi de savoir gérer la suite afin qu’elle puisse aller jusqu’au bout.

 

Le sein gauche à présent, puis les lèvres de sa chatte. Elle n’en mène pas large, la Julia ! Je lui ajoute ensuite un poids à chaque pince. Elle respire bizarrement, se mord les lèvres, son visage où tout a coulé devient pitoyable, dommage, elle est si belle d’habitude. Je prends un kleenex et entreprends de limiter un peu les dégâts.

 

Bizarrement, cette séance m’excite, il n’y aurait pas Anna j’y aurais sans doute mis fin à ce moment et lui aurait sauté dessus.

 

Je me reprends, la détache.

 

– A quatre pattes, grosse salope !

 

Dans cette position, les pinces ne peuvent se réfugier contre le corps et blessent davantage. C’est encore pire quand je la fais avancer en lui fouettant le dos, les pinces brinquebalent, elle crie, je limite un peu la petite promenade que je projetais de lui faire faire.

 

– Debout !

 

Elle se relève, et me lance des yeux implorants quand elle réalise que je vais de nouveau l’attacher sur la croix.

 

– Attention pour le bouquet final !

 

Elle ne comprend pas, mais commence à murmurer je ne sais quoi quand elle me voit armer mon martinet.

 

– Supporte, tu dois supporter !

 

J’approche mon visage du sien, elle accepte mon baiser, semble se calmer. Je tends le martinet à Anna.

 

– Je ne vais pas y arriver ! Proteste-elle.

– Essaie !

 

Elle prépare son coup, vise, frappe le sein gauche, la pince bouge faisant hurler Julia.

 

– Recommence !

– Non, crie Julia

– Si tu veux arrêter, tu sais ce qu’il faut faire !

 

Pas de réponse !

 

– Alors ferme ta gueule ! Vas-y Anna, deuxième tentative !

 

C’est encore raté, mais cette fois la pince n’a pas bougé. Je reprends l’instrument, je vise, je frappe, la pince saute comme à la parade sous les hurlements de Julia. Dans la foulée, je vise l’autre sein et fait subir le même sort à a sa pince. Julia n’en peut plus, je la détache, lui retire ses pinces du bas à la main. Elle est là debout, paumée, immensément fragile. J’avais plus ou moins prévue une petite séance de cire de bougie, mais je la zappe, elle a eu son compte, la Julia… Bien qu’une petite plaisanterie finale ne serait pas pour me déplaire :

 

– Tu dois avoir soif !

– Oui !

– Alors allonge-toi par terre, on va te pisser dessus, ça va te désaltérer.

 

Julia me regarde avec un air de chien battu, elle croyait sans doute que l’affaire était terminée. Grand soupir mais elle s’allonge, je la chevauche, lui pisse sur le torse, m’avance vers son visage :

 

– On ouvre la bouche !

 

Elle fait ce qu’elle peut, elle goûte, ça ne la dégoûte pas, mais elle ne raffole pas non plus de la chose… Anna me relaie quand ma source n’en peut plus, Julia en avale une lampée, puis se ferme, épuisée, anéantie.

 

– Allez, c’est fini ma bibiche, tu peux te relever !

– Fini, fini, terminé ?

– Oui !

– Je m’en suis bien sortie ? Demande-t-elle.

– Magnifiquement, tu as été formidable !

– Je peux avoir de l’eau.

 

Sitôt désaltérées, on en est déjà à se caresser. Anna s’approche :

 

– Je vais vous laisser, j’ai rendez-vous avec Maurizia…

– D’accord, bon trip ! Je t’appelle demain midi.

– O.K. bisou !

 

L’intelligence d’Anna est décidément remarquable, elle a compris que Julia et moi étions parties pour un trip à deux. Certes, elle serait restée, nous nous serions arrangées à trois, mais cela aurait été très différent.

 

Restées seules, on roule sur la moquette du salon, on s’embrasse, on s’enlace, on se caresse, on se pelote, ça n’en finit pas. On se retrouve en soixante-neuf chacune occupée à faire jouir l’autre. Ce fut rapide, trop rapide, on est en sueur, Julia avec son visage au maquillage détruit et son corps où se sont mélangés tous ses sucs corporels, (pas que les siens, d’ailleurs) n’est vraiment pas présentable. On se prend une douche à deux on rigole, on fait les folles, on se remaquille sommairement.

 

Je me rends compte alors que depuis la fin de la séance on n’a pas dit grand-chose, hormis des banalités pratiques et quelques bêtises. On se rhabille.

 

– Alors, tu te sens comment ? Lui demandais-je

– Bien, merveilleusement bien !

– Je t’ai fait mal ?

– C’était dur, ça ne s’est pas déroulé comme je l’avais imaginé, mais on s’en fout, je suis bien, j’ai comme un poids en moins, merci Christine, merci de m’avoir comprise, merci de m’avoir aidée, je je…

 

Et ça y est, c’est les grandes eaux !

 

– Je peux te demander quelque chose ? Finit-elle par articuler.

– Yes !

– Je voudrais que tu me fasses cadeau d’une de tes pinces, celles avec lesquelles tu m’as fait crier.

– Je veux bien, mais quelle drôle d’idée !

– Si jamais on ne devait plus se revoir, ça me ferait un souvenir !

 

Fin

 

Ce récit a eu l’honneur d’être élu 1er prix ex aequo de la meilleure nouvelle publiée sur Vassilia pour 2009

 

© Vassilia.net et Chanette (Christine D’Esde) 6/2009 – reproduction interdite sans autorisation des ayants droits

Lun 23 mai 2016 Aucun commentaire