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Professeur Martinov 19 – Le drone, la nièce et la masseuse 15 – Brigitte mène l’enquête par Maud-Anne Amaro
Le soir, Octave en présence de Vanessa mettait la dernière main à son second article.
– Ce que j’aimerais c’est qu’on n’implique pas la masseuse, je peux en avoir besoin ! Tient-elle à préciser.
– Comme tu veux, pour l’arrivée du message ce n’est pas trop difficile, en revanche pour les modifications du tableau, je ne vois pas trop !
– D’après ce que m’a dit Savourey, il n’y avait que le jardiner sur place, je suppose qu’elle a acheté sa complicité mais on ne va pas écrire ça !
– J’ai une idée !
Il tapa un petit paragraphe et le montra à Vanessa !
– Génial !
Et le lendemain, Savourey encore en pyjama, ouvre son ordinateur et consulte son blog.
« Le texte « mystérieux » de Savourey, c’est de l’albanais.
Suivaient les photos du texte original, de sa traduction en albanais, du remplacement des caractères latins par ceux de l’alphabet inventé, des tripotages pour tromper les logiciels de traduction, et le résultat final écrit de droite à gauche.
Nul besoin d’explication, ces documents parlent d’eux-mêmes !
La méthode :
Le message devait probablement être inclus dans un cylindre de papier très fin et lesté avec du gravier, le contenant éclatant au contact avec le sol ! Le lancement s’est vraisemblablement opéré avec un mortier léger, du type de ceux utilisés pour les feux d’artifices. Inutile de dire que pour réussir à cadrer un tel tir, cela nécessite une expérience balistique assez pointue.
Reste le mystère du tableau Velléda, trois hypothèses peuvent être envisagées.
A) l’intervention d’un tiers familier de la maison : cette hypothèse ne tient pas, Savourey ayant précisé que l’original et la copie du « document mystérieux » étaient sous clés, comment une personne aurait-elle pu en reproduire les caractères ? A moins bien sûr que le tiers soit complice du tireur au mortier et qu’il se soit trouvé près du tableau au bon moment… Abracadabrant, non ?
B) Savourey affabule
C) Savourey est en proie à des crises de dédoublement de personnalité.
Quoiqu’il en soit, il n’y a aucun extraterrestre dans cette lamentable pantalonnade ! »
Savourey est blême.
– Quel est l’enfant de salaud qui m’a fait ça ?
Il relit le texte, la première partie ne laisse aucune place au doute.
– Et ce connard de linguiste qui n’a rien vu !
La seconde partie suggère l’action d’un artificier civil ou militaire.
– Je ne me connais aucun ennemi dans ces milieux-là !
La troisième partie l’intrigue plus encore !
– Je perds la boule ou quoi ?
Et là, il se produit quelque chose d’inattendu.
Savourey commence par rechercher la bouteille de vodka qu’il a entamé la veille et la vide dans l’évier !
« On a voulu m’abattre, je ne me laisserai pas faire ! Ça non, alors ! »
Il a de nouveau un but ! Trouver qui lui a fait ça !
Il décide donc de prendre plusieurs dispositions qu’il liste sur une feuille de papier
1) contacter un détective privé
2) demander à un graphologue s’il peut déterminer si les caractères ajoutés sont de sa main ou de celle du jardinier.
3) prendre rendez-vous avec un spécialiste afin de déterminer s’il est sujet à des crises de schizophrénie.
Mais aussi :
4) recontacter Florelle et s’excuser platement.
5) s’excuser également, auprès de Vanessa, sa nièce !
C’est par ces deux derniers points qu’il commença, or aucune des deux jeunes femmes ne prirent la communication, il laissa donc un message à chacune où il se confondait en excuses en jurant ses grands dieux que son attitude avait été provoqué par des médicaments qu’il ne supportait pas, et que bien sûr cela ne se renouvellerait plus et bla-bla.
Florelle appela immédiatement Vanessa.
– J’allais t’appeler !
– Je parie que Savourey te présente ses excuses !
– Il ne manque pas d’air ! Il t’a dit la même chose ?
– Ben oui ! C’est une excellente nouvelle, non ?
– Tu vas renouer avec lui ?
– Ça va pas, non ? Je ne suis pas prête d’oublier les saloperies qu’il m’a sorties ! Je vais faire semblant de lui pardonner, le temps qu’on prépare notre coup ! Et de plus je n’ai plus besoin de prétexte pour revenir le voir.
Le psychiatre ne pouvait recevoir Savourey que dans six semaines, (bravo, la médecine !) le graphologue était libre de suite, le détective dans l’après-midi.
Le professeur Oliver tient cabinet dans l’ouest parisien, sur sa plaque il est indiqué : expert auprès des tribunaux. La requête de Savourey le rend dubitatif, on ne lui a jamais demandé une pareille chose !
La graphologie est une « science » empirique. Le graphologue n’eut aucun mal à deviner que son client souhaitait que l’écriture ne soit pas la sienne, mais d’un autre côté, accuser le jardinier pouvait être une source de complication, alors il ne se mouilla pas :
– Cette écriture n’est ni la vôtre, ni celle de votre jardinier !
– Ah ?
– Il y a dans votre écriture des microstructures qu’on ne retrouve pas dans les nouveaux caractères, idem pour celle de votre jardinier, c’est donc quelqu’un d’autre.
– Ah ?
– C’est 300 euros !
– Ah !
Savourey aurait dû se renseigner avant, mais il ne le fit qu’après. Ce joyeux graphologue avait fait sensation en publiant dans la presse une analyse propre à relancer une vieille et sombre affaire criminelle, cela avait fait grand bruit jusqu’à ce qu’un autre graphologue, lui aussi, se qualifiant d’expert auprès des tribunaux prétende démontrer exactement le contraire.
« Bref inutile de perdre du temps avec ces gens-là ! »
Dans le quartier des Halles, Savourey repère, l’écriteau inratable, jaune sur fond noir « Zampano Détective privé ».
– J’ai rendez-vous avec Monsieur Zampano.
– Monsieur Zampano est décédé depuis 10 ans, vous êtes Monsieur…
– Savourey, Jean-Claude Savourey.
– Madame Silverberg va vous recevoir !
– Madame Silverberg ?
– La responsable de l’agence !
– Ah !
On le fait entrer :
Le choc : Une brune mature à lunettes au visage envoûtant, un nez droit et régulier, des lèvres gourmandes, un léger rictus du côté gauche lui donnant un air légèrement canaille, un maquillage parfait, le regard droit et volontaire…
Et il se trouve que ceux qui ont lu le chapitre 17 des aventures du professeur Martinov la connaisse, puisqu’elle a joué un rôle non négligeable dans cet épisode (Martinov 17 L’élixir du docteur Lidenbrock)
– Brigitte Silverberg, enchantée, mais remettez-vous, je vous écoute ! Vous avez fait le bon choix en venant ici, nous nous enorgueillirons d’obtenir un taux de réussite de près de 90 %.
– Ah ? L’affaire Jean-Claude Savourey, ça vous dit quelque chose ?
– Comme ça, je ne vois pas, non !
– Je vous ai apporté un petit dossier avec des coupures de presse et des copies d’Internet…
– Je le lirais si je prends l’affaire, mais si vous pouviez me résumer un petit peu…
– Dans un premier temps, j’ai reçu la visite de drones non identifiés, j’ai eu la faiblesse de croire qu’il s’agissait d’engins extraterrestres.
« Manquait plus que ça ! » Se désole la détective.
– Dans un second temps j’ai reçu un message en charabia qu’un linguiste a été incapable de déchiffrer, j’ai une fois de plus eu la faiblesse de croire qu’il s’agissait d’un message extraterrestre.
– Humm !
– J’ai publié tout ça sur mon blog, l’affaire a été montée en épingle, plateau télé, interviews, bouquins, bref j’ai eu mon quart d’heure de célébrité.
– Et puis ?
– Et puis le mystificateur a dévoilé la supercherie, preuves à l’appui, tout est expliqué en détail dans le dossier, inutile de vous dire que j’ai été ridiculisé !
– Et vous attendez quoi de moi ?
– Savoir quel est le salopard qui m’a fait ce coup-là ?
Brigitte est dubitative. C’est une femme d’argent et là où il y en à prendre, elle le prend, encore faut-il que les choses soient bien claires et pas trop difficiles…
– Dans notre métier nous avons en gros quatre sortes de requêtes : les enquêtes de moralité demandées par des boites, c’est facile et sans risques. Les filatures souvent liées à des soupçons d’adultère, c’est aussi très facile, même si on préférerait faire autre chose. Les personnes disparues : c’est intéressant, c’est cher et parfois on ne trouve rien. La dernière catégorie ce sont les corbeaux, c’est un peu la vôtre. Alors je vous explique comment ça se passe. Nous avons un protocole, nous le mettons en place, nous ne garantissons rien et bien sûr c’est payable d’avance.
– C’est si compliqué que ça ?
– C’est affreusement compliqué, dans ce genre d’affaire, la police qui utilise des moyens bien plus sophistiqués que les nôtres se plante bien souvent. Toujours partant ?
– C’est quoi le tarif !
– Ça dépend ! Est-ce que vous avez des ennemis, monsieur Savourey ?
– J’en ai eu dans ma vie professionnelle ! Mais tout ça, c’est du passé ! Et je ne vois pas qui aurait pu conserver une telle haine envers moi au point de m’emmerder de cette façon !
– O.K. Je vais vous faire un devis, mais avant, je vais vous installer un quart d’heure dans la petite pièce à côté et vous allez me lister toutes les personnes que vous avez côtoyé pendant cette affaire, je dis bien toutes, y compris plombier, femme de ménage et représentant en aspirateurs ! Je veux leurs noms et leurs fonctions.
Savourey constitua sa liste : Vanessa, Florelle, la femme de ménage, le jardinier, Martinov et sa copine, le linguiste. Et pendant ce temps-là Brigitte parcouru le dossier en lecture rapide.
– Sept noms ! Constata Brigitte, nous allons partir d’une hypothèse d’école selon laquelle au moins l’un de ses six personnages en sait plus qu’il n’y parait. L’hypothèse est peut-être fausse mais on va travailler là-dessus. On va se baser sur un forfait de quinze jours d’enquête. Passé ce délai, on fera le point. Ça vous convient ?
Il y avait dans les propos de Brigitte une belle part d’esbroufe. Il lui apparaissait évident que le jardinier était complice. Cela, il n’y avait nul besoin d’être détective pour en être convaincu, l’affaire était donc facile, mais elle n’allait pas le dire à un client aussi naïf.
– Je vous fait confiance ! Répondit Savourey
– Je vous fait signer un contrat standard, c’est payable d’avance, je prends la carte bleue. Ah, je vous donne notre mail, vous m’enverrez les coordonnées des personnes que vous m’avez listées, adresses et téléphone. Si vous avez des photos, ça nous aiderait également…
L’affaire amusa Brigitte qui décida de la prendre personnellement à sa charge.
William, le jardinier était un jeune père de famille qui habitait dans le 11ème. Il n’était pas embauché directement par Savourey qui passait par l’intermédiaire d’un prestataire de services.
Brigitte sonna chez lui vers 18 heures.
– Annie Correte de la société « Service 26 », je souhaiterais m’entretenir avec vous quelques minutes, rien de grave, je vous rassure tout de suite, mais c’est néanmoins confidentiel. Ce ne sera pas bien long.
– Euh ! Répondit Williams, peu rassuré, on peut se voir dans la chambre des gosses.
Ils s’y rendirent sous le regard peu amène de Madame William
– Voilà : ce que vous avez fait n’a rien de répréhensif, ce n’est pas un délit, mais notre client est un peu déboussolé.
– Pardon ?
– Vous avez écrit des trucs bizarres sur un tableau Velléda :
– Mais pas du tout !
– Allons, allons, une analyse graphologique a été réalisée, c’est bien votre écriture ! Bluffa-t-elle.
– C’était juste un jeu :
– Je le conçois bien, mais qui vous a demandé de faire ça ?
William savait baratiner et ne s’en priva pas :
– Une nana m’a abordé et m’a donné du fric pour que je fasse ça, elle m’a dit qu’elle voulait faire une farce à Monsieur Savourey. Je ne pensais pas que ça pourrait m’attirer des emmerdes.
– Vois n’aurez pas d’emmerdes, vous pouvez me décrire cette personne ?
– Blonde, la cinquantaine, bien conservée.
« Quel menteur ! »
– Vois ne l’avez jamais revu ?
– Jamais !
– Nous aimerions retrouver cette personne, si un élément permettant de la retrouver, vous reviens…
– D’accord je vous préviendrais, mais moi je ne vais pas avoir d’ennuis ?
– Mais non, en ce qui vous concerne on va en rester là, il n’y a pas mort d’homme, vous avez été uniquement manipulé à l’insu de votre plein gré !
– Humm…
– Allez, je vous laisse.
Sitôt Brigitte partie, William envoie un message à Florelle :
« Quelqu’un a été cafter à ma boite, ça m’embête »
Florelle se garde bien d’y répondre.
Le lendemain matin, Cricri, l’un des détectives privés travaillant pour l’agence Zampano attend que William sorte de chez lui.
A 8 heures, William va boire un café au bistrot du coin. Cricri appelle le portable du jardinier, William va pour répondre, puis considère qu’il s’agit d’une erreur et remet son portable en poche.
De ses petits doigts agiles, Cricri lui subtilise son téléphone.
Brigitte n’a plus qu’à comparer le journal du téléphone de William avec la liste fournie par Savourey ! Hé, c’est que c’est un métier !
« Florelle la masseuse, bingo ! Mais maintenant, je fais quoi, si je vais la voir, elle va nier ! Est-ce que ces conclusions vont suffire à Savourey ? Partiellement sans doute, mais juste partiellement parce que je ne vois pas cette masseuse en train de téléguider des drones, ce doit être plus compliqué que ça ! Et si j’allais voir ce Martinov ? »
Elle prend donc rendez-vous.
– C’est qui le rendez-vous de 11 heures ? demande Martinov.
– Un détective privé ! une femme, j’ai pris le rendez-vous parce qu’on ne sait jamais…mais bon, on ne va perdre notre temps…
– Manquait plus que ça ! Tu t’en occupes ?
– Si tu veux !
A 11 heures la stupéfaction est réciproque !
– Béatrice !
– Brigitte !
Bisous, bisous !
Béatrice tient à présenter sa visiteuse au professeur Martinov, lequel est toujours ravi et béat devant une jolie femme.
– Alors qu’est-ce qui t’amène ?
– La routine, je suis sur une affaire de harcèlement anonyme, j’ai demandé au type de me faire la liste des gens qu’il avait rencontré récemment…
– Et on était sur la liste ? Demande Béatrice.
– Oui ! Alors le gars s’appelle Savourey…
– Savourey ! S’exclame à l’unisson Béatrice et Martinov.
– Oui, Savourey ! Vous pouvez me raconter des trucs ?
Béatrice et Martinov s’échangent un regard de connivence.
– C’est que… Intervient Martinov, nous sommes liés par le secret professionnel.
– Oui, mais on peut essayer de s’arranger, Béatrice a dû vous raconter nos exploits (voir Martinov 17 – l’élixir du docteur Lidenbrock).
– Je vais te dire, ce Savourey, on ne le porte pas vraiment dans notre cœur, d’abord il a oublié de nous payer…
– Mais c’est très bien, ça !
– Comment ça « c’est très bien » ? S’étonne Béatrice.
– S’il ne vous a pas payé, ça vous délivre du secret professionnel !
– Peut-être, mais je n’avais pas fini, ce mec a osé me traiter de pétasse et il s’est reçu une gifle en pleine poire !
– Ah !
– Et il t’a demandé quoi, Savourey ?
– Il veut savoir qui le harcèle !
– Eh bien, nous sommes désolés, on ne dira rien, on a pas envie de faire plaisir à ce bonhomme.
– Donc vous avez la réponse ?
– On n’a pas dit ça ! Répondit Béatrice se rendant compte de son lapsus.
Brigitte a tout compris, elle sait aussi que Béatrice ne serait certainement pas contre le fait de fêter leurs retrouvailles en s’envoyant en l’air, les confidences sur l’oreiller suivront… C’est une option, mais il y en a d’autres.
Alors le professeur Martinov posa la bonne question :
– Savourey a-t-il lié le paiement de votre prestation à une obligation de résultat ?
– Non ! Je ne suis pas folle ! Dans ce genre d’affaires on ne trouve pas toujours, d’ailleurs je lui ai dit !
– Ben alors, c’est tout simple ! Vous n’avez rien trouvé chez le professeur Martinov !
– Ça vous arrangerait ?
– Disons que ça nous ferait plaisir !
– Hum ! Vous connaissez un bon restaurant dans le coin ? Je vous invite !
– Avec plaisir ! Répondit Béatrice
– On reste sur nos gardes ! Chuchota le professeur à l’adresse de sa collaboratrice.
– T’inquiètes pas mon petit professeur, je gère !
Le repas se passa dans la bonne humeur, mais Brigitte restait dubitative. Certes dans l’affaire Savourey, elle n’avait aucune obligation de résultat, n’empêche qu’en cas de succès, elle se faisait fort de demander à son client une jolie prime ! Or le résultat semblait à sa portée. D’un autre côté, elle n’avait nulle envie de contrarier Béatrice.
La question que se posait Brigitte n’était pas : quelle option choisir, mais comment concilier les deux ?
Au restaurant, le rosé coula un peu plus que de raison. Brigitte qui se souvenait avoir passé d’agréables moments avec Béatrice cherchait une occasion pour recommencer. Aussi lança-t-elle plusieurs allusions sur la sexualité parfois débridée du professeur Martinov. Ce dernier n’a plus rien d’un play-boy et a parfaitement compris que les deux femmes rêvaient d’un moment intime et rapprochés. Il ne s’imposera donc pas, mais s’il pouvait…
Les propos échangés devirent de plus en plus salaces, sauf de la part de Martinov, naturellement réservé. A ce petit jeu, chacun s’y prêtait à sa façon et quand vint le moment de l’addition, il ne manquait plus qu’un prétexte afin que Brigitte revienne chez Martinov.
Ce dernier savait parfois être très direct et se passer de protocoles convenus genre « dernier verre ».
– On retourne chez-moi ? Proposa-t-il simplement.
Brigitte Silverberg est une dominante, voire dominatrice, Béatrice en sait quelque chose (voir Martinov 17 – L’élixir du docteur Lidenbrock), elle a envie de jouer avec ses deux compagnons, elle ignore comment Martinov réagira si elle trop directive, mais ça ne lui fait pas peur, elle a confiance en elle, adore les challenges et sait manipuler les hommes.
Sur place les choses commencèrent très vite, Alors que Martinov, politesse oblige proposait des rafraichissements, Brigitte assise sur le canapé avec Béatrice à sa droite proposa au professeur de venir à sa gauche.
« Et bien voilà, elle ne me jette pas ! Chic alors ! »
L’instant d’après Brigitte roulait une pelle à la jeune chimiste tandis que sa main tripotait compulsivement la braguette du professeur.
– Vous alors, vous êtes directe ! Commenta ce dernier.
– Vous n’aimez pas que je sois directe ?
– Ça ne me dérange pas du tout.
– On dirait bien que vous bandez !
– J’ai aussi cette impression !
– Béatrice, si tu veux bien m’aider à déshabiller ce charmant professeur, il sera bien plus à l’aise.
Le professeur se retint de dire qu’il était assez grand pour se déshabiller tout seul et se laissa faire
– Me voilà tout nu et pas vous, ce n’est pas juste ! S’amusa-t-il.
– Ah, ah ! Tu aimerais bien me voir à poil, hein mon gros cochon ?
– Ben oui !
– Ben pas tout de suite.
– Et pourquoi donc ?
– Parce qu’il n’est pas de meilleur plaisir qu’un plaisir retardé !
– Ça se discute, qui a dit ça ?
– Publilius Syrus
– Qui c’est celui-là ?
– Un poète latin sur lequel je ne sais rien, mais le citer, ça aide à briller en société. L’autre fois j’étais dans une soirée qui a presque tourné en partouze, il y avait un casse pied qui tournait autour de moi, très sérieusement je lui ai parlé de Publilius Syrus, je ne l’ai pas revu de la soirée.
Puis Brigitte demande à Béatrice de se déshabiller à son tour, les deux femmes s’embrassent et se pelotent laissant Martinov tout seul et tout nu comme une andouille.
– Toi Martinov, j’ai envie de m’amuser avec toi ! Tu t’es déjà fait dominer par une femme ?
– Comme ça pour jouer, oui !
– Bien sûr que c’est pour jouer ! Alors d’accord ?
– C’est comme tu veux !
– Tu sais ce que je leur fais aux hommes que je domine ?
– Non !
– Je les attache, je les fouette, je les pince, je leur fais des tas de petites misères et puis je les encule ! Ça te convient comme programme ?
– Tout à fait !
– Alors mets-toi à quatre pattes, on va s’amuser un peu.
Le professeur se prend au jeu et se met dans la position demandée.
– Quel beau cul ! Dommage que je n’aie pas un gode, je t’aurais bien enculé.
– On a ce qu’il faut là-haut ! Précise alors Béatrice.
Tous ce petit monde se retrouve dans la chambre, par précaution on pose une grande serviette de bain sur le lit, Martinov se met en levrette sur le plumard et cambre bien ses fesses afin que Brigitte puisse bien lui introduire le gode qu’elle a préalablement lubrifié.
– Humpf !
– T’aimes ça, hein ?
– Oui, j’aime bien ! Oh ! C’est bon !
– Tu devrais essayer avec une vraie bite !
– Il l’a déjà fait ! Tiens à préciser Béatrice
– Ah, oui ! Et avant il suce ?
– Bien sûr qu’il suce, il adore ça sucer des bites !
– Il a raison, c’est bon les bites ! N’est-ce pas Martinov ?
– Bien sûr que c’est bon ! Mais j’aime bien les chattes aussi et j’aimerais bien voir la tienne.
– Tu la verras c’est promis, juré, tu verras tout, ma chatte, mon cul, mes nénés ! Bon, c’est bon ce que je te fais ?
– Oh, là là !
– Béatrice tu peux me reprendre un peu j’ai la main qui fatigue !
– Moi je veux bien, mais si tu t’occupais un peu de moi ?
– Mais ce n’est pas incompatible ma chère !
Et tandis que Béatrice gode notre vert professeur, Brigitte se met à lécher le minou de la jolie Béatrice., et elle la lèche tant et si bien que bientôt elle jouit bruyamment et humidement.
La jeune chimiste récupère quelques instants puis se dit qu’elle aimerait bien explorer la chatte de la détective, ce qui est momentanément impossible, celle-ci étant toujours habillée.
– Si tu te déshabillais…
– J’ai dit tout à l’heure !
– Non tout de suite !
– Fais gaffe, plaisante Béatrice tu es seule, on est deux, tu n’auras pas le dessus.
– Vous n’allez tout de même pas me déshabiller de force ?
Béatrice fait alors un clin d’œil au professeur qui a compris, et qui lui immobilise les mains. Elle se met ensuite à gigoter des jambes en tous sens, Béa les bloque.
C’est bien beau tout cela mais il est n’est pas évident d’immobiliser quelqu’un et de le déshabiller, en même temps, il faudrait pour cela un troisième larron… ou alors assommer Brigitte ce qui n’entre évidemment pas dans leurs intentions.
Béa de sa main droite peut décrocher la robe de chambre du professeur qui est suspendu à une patère, elle en fait ensuite glisser la ceinture et s’en sert pour lier les jambes de la détective…
Du coup, elle peut défaire le pantalon, le faire glisser ainsi que la petite culotte
Et voici notre jolie détective la chatte à l’air ! Et sans attendre, Béa s’en va la butiner.
– Je fais quoi, moi ? demande le professeur
– Je sais pas, tu improvises !
Martinov lâche les mains de Brigitte, comme, ça pour tester sa réaction, mais celle-ci le corps et l’esprit occupé par la langue agile de Béatrice qui lui broute le minou, ne lutte plus.
– Vas-y Martinov, fous moi à poil !
Vous pensez bien qu’il ne va pas dire non, il déboutonne le chemisier, l’envoie valser, dégrafe le soutien-gorge sans aucune visibilité, s’étonne d’y arriver du premier coup et libère les gros nénés de la jolie brune.
– Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! S’exclame le professeur !
Beaux ? Oui, on peut le dire, Bien ronds et de bonne tenue, de bonne taille dans être gigantesques, juste de quoi remplir la main d’un honnête homme comme disait tonton Rabelais (mais en vieux français). Les aréoles brunes sont plutôt larges, et le téton légèrement arrogant. Fin de la description.
– Lèche-les-moi pendant que ta copine me lèche la chatte !
Et voilà que la jolie brunette mature se met à haleter, à gémir, à piailler, puis à hurler sa jouissance. Une rapide, la dame ! Tellement rapide que Martinov et Béatrice échangent un regard stupéfait.
– Oh ! Quel pied, mes amis ! Quel pied ! Mais ce n’était pas mon programme, on a de changé de salle ! S’amuse-t-elle. Oh ! Dis-moi Martinov, tu ne vas pas rester planté là avec ta bite qui bande comme un pieu ! Viens ! Prends-moi comme une chienne !
Et comme la belle ne bouge pas d’un poil (qui ne sont d’ailleurs plus très secs) Notre bon professeur suppose donc que la chose se fera dans la position dite du missionnaire, position qu’il affectionne peu, mais on ne choisit pas toujours non plus. Alors il s’encapote et c’est parti mon kiki !
Quant à Béatrice, elle s’installe sur le visage de la détective, lui donnant ainsi sa jolie chatte à lécher. Et tant pis pour Martinov que l’initiative de sa collaboratrice privera du plaisir d’embrasser sa partenaire pendant qu’il la bourre. L’assistante du professeur sent venir son plaisir, mais préfère le retarder en changeant de position et en allant butiner les tétons de la détective privée..
Martinov n’arrive pas à se contrôler et jouit le premier, il a cependant le tact de continuer jusqu’à ce que Brigitte jouisse à son tour. Seul Béatrice est restée en rade. La détective lui fait signe alors de prendre ses aises et s’apprête à reprendre son cuni.
– Laisse tomber, je ne vais pas y arriver, j’ai envie de pisser !
– Pisse-moi donc dans la bouche, ma chérie !
– Avec plaisir !
Béatrice entraine sa partenaire jusqu’aux toilettes. Elle s’assoit sur le bord de la cuvette, jambes espacées, puis écarte ses lèvres de façon à diriger le jet dans la bouche de Brigitte. Elle se concentre quelques instants, puis ouvre les vannes. La force du jet surprend la détective qui ne peut tout avaler et qui en met partout. Les deux femmes rigolent de leurs « cochonneries ». Brigitte parvient à en avaler encore un petit peu, puis une fois la source tarie, elle replonge sa langue dans les chairs intimes de sa partenaire qui cette fois se laisse aller.
Béatrice traverse le salon sans se rhabiller, elle trouve Martinov qui après être redescendu s’est affalé dans un fauteuil avec un air béat.
– Qu’est-ce que t’as fait de ta copine ? demande-t-il
– Elle se douche ! Ça t’a plu ?
– Oui ! Oh, oui ! Oh, là, là !
– Ben faut t’en remettre !
– Et toi tu fais quoi ?
– Je cherche une serpillière !
à suivre