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Chanette 24 – Tribulations helvétiques – 10 – Danica par Chanette

Massage3

 

A Montreux

Le lendemain matin, Lucia demanda à Grimaldi l’autorisation de se servir de son ordinateur. Mais quand elle tapa « Podgorny » sur le moteur de recherches des actualités, celui-ci ne renvoya aucune information.

 

« Soit il est trop tôt, soit un con de fonctionnaire a négligé ma lettre, j’ai un double de tout ça, mais c’est à la maison. »

 

– Tu me prêtes ton téléphone ? Demande-t-elle à Grimaldi.

– L’ordinateur, le téléphone… C’est tout ? Tu ne veux pas mon congélateur pendant que tu y es ?

– S’il te plaît ?

 

Lucia va pour téléphoner à sa voisine, consciente tout de même qu’il existe un risque, mais qu’elle estime minime, que les flics l’aient placée sur écoute. Elle avait préparé un petit baratin.

 

– Madame Convert, c’est Lucia, je téléphone avec le portable d’une amie, on m’a volé le mien avec tout mon carnet d’adresses.

– Ah, ma pauvre petite !

– Y’a une copine qui devait me joindre, je voudrais savoir si elle ne serait pas passée à la maison, par hasard ?

– Si, il y a deux jeunes femmes qui sont passées.

 

« Deux ? Pourquoi deux ? Des flics ? »

 

– Elles ont laissé leur nom ?

– J’ai pas demandé, c’était de belles jeunes femmes. Je pense que ce sont des collègues à vous !

– Oui c’est bien ça ! Répondit Lucia qui ne comprenait plus bien.

– Elles avaient l’air embêtées aussi, je me suis permise de leur donner votre numéro de téléphone. J’espère que je n’ai pas fait une bêtise ?

– Non, non ! Mais comme on me l’a volé… Bonne journée merci Madame Convert.

– Euh ! Vous rentrez quand ?

 

Lucia fait semblant de ne pas avoir entendu la question et raccroche ! Comme si elle pouvait savoir quand elle rentrera ! La voisine ne pourra pas la rappeler pour lui demander, l’appel ayant été effectué en numéro masqué.

 

La communication a été riche en informations, mais il fallait qu’elle fasse le tri ! Dans l’hypothèse où Albert ou Danica eussent été des balances, les flics seraient déjà venus et auraient perquisitionnés. Elle pouvait donc écarter cette hypothèse. Ensuite tout dépendrait de ce que les deux complices voudraient bien dire aux flics.

 

Ni Albert ni Danica ne connaissaient son adresse, certes une filière, ça peut se remonter, sauf que là c’était trop tôt.

 

Ce détail ajouté au comportement des deux mystérieuses visiteuses semblait donc indiquer que ces dernières cherchaient autre chose ! Mais quoi ?

 

Elle se persuade alors que cette visite n’a rien à voir avec le cambriolage raté. Donc à moins qu’il ne s’agisse de toute autre chose, cela devait avoir un rapport avec le début de l’affaire, autrement dit de mon enlèvement à l’aéroport de Genève.

 

Lucia cogite :

 

« Voyons voir : qui l’attendait à sa descente d’avion ? Les privés de chez Nogibor, ça c’est sûr, et sans doute aussi le vrai contact ? Mais comment, ils m’auraient retrouvé ? Marco ? C’est lui le maillon faible, ils ont dû le faire parler, voyant qu’ils ne pouvaient plus me suivre, ils l’ont suivi lui ! Bizarre quand même mais admettons ! Si c’est le vrai contact, ils m’auraient envoyé des gros bras, voire des tueurs, l’hypothèse reste possible, mais je n’y crois pas trop. Reste Nogibor, mais pourquoi s’intéresser à moi ? Ça voudrait dire qu’ils ne sont pas au courant pour la lettre que j’ai envoyée, et que s’ils ne sont pas au courant, c’est qu’elle n’a pas été exploitée ! »

 

– Ça va ? Lui demandais-je.

– Je réfléchis ! Je n’arrive pas à y voir clair.

 

« Si je pouvais savoir qui sont ces nanas ? Si elles ont demandé mon numéro, c’est qu’elles m’ont sans doute appelé, mais si j’ouvre mon téléphone je risque de me faire géolocaliser. »

 

– Tu connais un endroit où il n’y a pas de réseau ? Demande-t-elle à Grimaldi.

– Comment veut-tu que je sache ça ?

– T’as pas une idée ?

– Je sais pas ! Sur le lac, peut-être ! Mais c’est même pas sûr.

 

« Bon je laisse tomber ! Est-ce que je prends le risque de passer chez moi récupérer le double du plan de Podgorny. Faire une copie de la dénonciation ne sert pas à grand-chose puisque le casse a foiré, mais si les flics trouvent ça chez moi, je suis mal, et puis si je n’envoie pas une copie, ça veut dire que Podgorny se balade en liberté et que par conséquence Chanette est en danger ! Je ne suis pas assez salope pour faire ça, il faut que je prenne ce risque, j’irais cette nuit. »

 

Fébrile, elle reprend l’ordinateur de Grimaldi, regarde à nouveau si le mot clé « Podgorny » renvoie quelque chose. Non toujours rien. Alors une idée comme ça, et elle tape « Van Steenbergen » et lit l’article avec effarement :

 

« Casse chez Van Steenbergen : de dangereux malfaiteurs ont réussi malgré le système de protection ultra sophistiqué mis en place chez le célèbre joailler lausannois à s’emparer de plusieurs bijoux de très grande valeur. Les deux scélérats en fuite paraissaient, selon les dires du responsable de la société, qui a été roué de coups, parfaitement au courant des procédures de sécurité. L’enquête s’oriente logiquement vers le personnel… »

 

« Comment ça ? « en fuite » ? »

 

Ben on va vous expliquer !

 

Flash-back

 

Albert commence à se servir en enfouissant trois rivières de diamants dans son sac quand il entend le bruit d’une sirène.

 

Moment d’affolement.

 

– On se casse ! Dit Albert. Toi le petit gros, tu viens avec nous et tu nous ouvres toutes les portes sinon je te perce.

– Non pas d’otage ! Proteste Danica. C’est un coup à se chopper vingt ans.

– Ta gueule ! On avance.

 

Ils franchissent le sas, Albert a le plan en tête, ils vont à gauche dans le couloir.

 

– La sortie c’est de l’autre côté ! Bafouille Paulus, le joailler

– On sait ce qu’on fait ! Avance !

 

Ils arrivent devant une porte blindée, oblige Paulus à en saisir le code. Nouveau couloir, nouvelle porte qui s’ouvre avec un simple bouton et les voici dans l’immeuble de derrière où a été aménagé une sortie réservée au personnel. Un escalier qu’ils descendent. Il n’y plus que la porte d’entrée à franchir et ils seront dans la rue.

 

– Jette un œil, Danica ! Lui dit Albert. Les flics n’ont peut-être pas eu le temps de se déployer. Mais ne fait pas de résistance inutile !

– Pourquoi moi ?

– Parce que je tiens l’autre connard en respect.

– Vous pourriez être poli ? Se rebiffe le « connard ».

– Toi, ta gueule !

 

Danica entrouvre la porte, ne voit aucun policier et ne perçoit aucune agitation.

 

– C’est bon, on se grouille.

– Ne bouge pas j’arrive !

 

Albert flanque alors un coup sur le crâne de Paulus qui tombe dans les pommes.

 

Ils sortent, Albert s’engage sur la droite.

 

– Non ! La bagnole est de l’autre côté ! Lui indique Danica

– Viens, je t’expliquerais, grouille !

 

Il la fait monter dans une Clio noire et démarre.

 

– Putain, c’est notre jour de chance ! S’exclame Albert laissant exploser sa joie.

– Tu m’expliques un peu, parce que là, j’ai pas tout compris.

– La sirène c’était pas pour nous ! Les flics n’allaient tout de même pas se radiner avec une sirène ! Mais je l’ai pas compris tout de suite.

– Et la nana ?

– La nana on l’a doublé ! Et en beauté en plus ! On n’aura pas fait le casse du siècle, mais avec ce qu’on a ramassé on peut vivre à l’aise un sacré bon moment.

– Elle va nous retrouver ?

– Mais non, d’ailleurs je n’ai pas vu sa bagnole, elle a dû paniquer en entendant la sirène. On va aller se planquer à Zurich, j’ai préparé mes affaires…

– Mais attends, et mes affaires à moi ?

– On passe chez toi, tu prends quelques bricoles en vitesse. Dans un mois, elle ne te cherchera plus, on viendra prendre le reste.

– T’avais tout prévu alors ?

– Ben oui !

– Et les bijoux ?

– Faudra trouver un receleur !

– Et tu vas faire comment ?

– Fais-moi confiance !

 

Un peu plus loin, après que Danica eut embarqué quelques affaires :

 

– On ne prend pas l’autoroute ? Demande la jeune femme.

– Après ! Il faut d’abord que je décompresse.

– Ah ?

– Tu vas me faite une pipe !

– C’est si urgent que ça ?

– S’il te plaît !

– Bon, bon,

 

La voiture traverse une forêt. Albert aperçoit un chemin de traverse et s’y engage, puis stoppe deux cents mètres plus loin.

 

Danica se penche pour lui ouvrir la braguette.

 

– Non on va sortir de la bagnole !

– Pourquoi, on est bien ici, on est au chaud !

– Non, on ne va pas faire ça dans les odeurs d’essence. J’ai envie de prendre mes aises, de m’allonger dans l’herbe verte et de regarder le ciel pendant que tu me suces la bite.

 

« Non seulement il pense à tout, mais c’est un poète, ce mec, dommage qu’il soit si macho ! »

 

– Mais il fait froid ! objecte-elle néanmoins

– Il ne fait jamais froid quand on fait l’amour !

 

« Où est-ce qu’il va chercher tout ça ? »

 

– T’es spécial toi !

 

Ils empruntent un petit sentier qui n’a pas dû être fréquenté depuis le siècle dernier et s’installent dans une toute petite clairière.

 

– Je vais m’allonger là, et tu vas t’occuper de moi !

– Comme ça à même le sol ? T’aurais pu prendre une couverture !

– Allez viens !

– Je vais pisser d’abord ! Tu veux voir ? Lui demande Danica.

– Ça va pas, non ! Je suis normal, moi !

 

« Qu’est-ce qu’il peut être vieux jeu ! »

 

Danica fait son petit pipi dans l’herbe, pendant qu’Albert baisse son pantalon et son bénard.

 

– T’as pas un kleenex pour que je m’essuie la chatoune ?

– Non, j’ai pas de kleenex !

– Ah, j’ai compris tu veux faire ça avec ta langue ?

– N’importe quoi ! T’es vraiment une vicieuse, toi !

– Et alors, ça t’embête ?

– Bon t’arrive ! Et défait-moi un peu tout ça !

– Il fait froid

– Je vais te réchauffer !

 

Danica enlève son haut, puis sans le retirer fait sauter ses seins de son soutien-gorge.

 

– Allez suce-moi la bite.

 

Danica prend en bouche le gros machin de son complice et commence une démonstration de son savoir-faire ! C’est qu’elle en sucé des bites au « Serpentin » à Lausanne, elle prend d’abord tout en bouche parce que les hommes aiment tous ça, avant de se concentrer sur le gland, balayage de la couronne, mouvements virevoltants sur le méat. Avec certains partenaires elle osait aventurer un doigt du côté de l’anus, mais elle y renonça !

 

« Il est trop classique, Albert ! Il faudra que je l’éduque un peu, ça m’amusera ! »

 

Et soudain la bouche de Danica se remplit de sperme.

 

« Merde, déjà ! »

 

Albert avait bien un kleenex dans sa poche, mais il se le gardait pour lui afin de s’essuyer avec !

 

« Gonflé quand même ! »

 

– Et mon plaisir à moi ? Quémanda Danica.

– Mais ma chérie, c’était juste une fantaisie, ce soir à l’hôtel je te ferais le grand jeu et je te ferais jouir comme une folle !

– Whaouh, j’en mouille d’avance !

 

« Ce soir il a intérêt à assurer, sinon, il faudra que je prenne les choses en mains.

 

Albert et Danica vont pour regagner la voiture. Un ravin longe le chemin, on n’en devine pas la profondeur à cause de la végétation. Peut-être deux mètres. D’un geste sec et précis Albert envoie valdinguer sa complice qui dégringole au fond du ravin. Il n’allait tout de même pas partager ses diamants.

 

Clovis est une espèce d’ermite qui habite dans le bois, il a vu la voiture s’arrêter, il attend que ses occupants se soient suffisamment éloignés,

 

La portière de la Clio n’est pas verrouillée, il l’ouvre, il ne cherche rien mais espère trouver de la bouffe, et peut-être de l’argent, il regarde sur la banquette arrière : une grande valise, un gros sac de voyage, mais aussi un sac en toile simplement fermé par une cordelette.

 

Il regarde, découvre les bijoux :

 

– Ce doit être du toc, mais c’est joli, j’ai bien envie de les prendre.

 

Mais il est malin, il ne faudrait pas que le propriétaire découvre le vol trop rapidement et se mette à le rechercher, alors il ramasse quelques cailloux pour remplacer ce qu’il a volé.

 

Il ouvre ensuite la boite à gant et découvre un revolver…

 

– Merde ! Des gangsters ! Je me sauve !

 

Il se sauve, mais avec les bijoux.

 

Albert a repris la route, il n’a pas trop envie de rouler de nuit. Non ce sera un très bon restaurant et après un gros dodo dans un quatre étoiles,

 

Il se gare à Fribourg, prend le sac de toile pour le placer dans son sac à dos. Quelque chose lui semble alors bizarre quand il le tâte, il regarde à l’intérieur :

 

– Putain de bordel de merde en couilles !

 

Passé quelques minutes de rage et d’abattement, il tente de réfléchir :

 

 "Danica ! C’est Danica qui a fait le coup pendant que je prenais de l’essence ! La salope ! Mais où est-ce qu’elle a trouvé des cailloux ? Et puis non, c’est débile, ça ne peut pas être elle, en restant avec moi elle se douterait bien que je m’apercevrai du truc ! Alors ? Un rôdeur qui passait par là ? Je fais quoi, maintenant ? Si Danica arrive à sortir du ravin, elle va vouloir se venger ? Et elle a des copains pas vraiment cools, ils vont me démolir. A part me faire oublier et changer de coin, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre. Allez, je vais quand même me le payer ce bon restaurant et demain matin : direction Zurich, non pas Zurich, elle serait capable de m’y retrouver, je vais aller faire un petit tour en France !"

 

Danica

 

La végétation a plus ou moins amortie sa chute.

 

– Salaud ! Sors-moi de là ! Hurle-t-elle avant de réaliser qu’Albert n’avait jamais eu l’intention de partager le fruit de son larcin avec elle.

 

Elle mal au dos, mal à la cheville et les ronces lui ont griffées les bras et le visage.

 

– Salaud, si je te retrouve je te ferais bouffer tes couilles !

 

En principe, on peut toujours sortir d’un ravin, il suffit de trouver un endroit qui permette d’en remonter. Mais avancer dans ce fouillis de ronces entremêlées devient vite une sinécure, elle a alors l’idée de se servir d’une branche un peu épaisse pour aplatir les ronces.

 

« J’ai intérêt à me magner avant que la nuit tombe ! »

 

Au bout de vingt longues minutes, elle parvient à s’agripper à une sorte de racine noueuse et à remonter. Elle suit ensuite le bord du ravin, retrouve le sentier qu’elle avait emprunté avec Albert, puis le chemin de traverse et enfin la route.

 

« Putain, je suis dégueulasse, je me suis même pissé dessus. Personne ne me prendra en stop. Mon portable ! Il est où, il a dû tomber de ma poche quand je suis tombée, à moins qu’il ait glissé quand j’étais dans la bagnole ! Tant pis, on fera sans !

 

Elle traverse la route pour se retrouver dans la direction de Genève.

 

Contrairement à ce qu’elle craignait, elle n’attendit que cinq minutes avant d’être prise en stop par un automobiliste.

 

– Vous désirez que je vous dépose aux urgences d’un hôpital ?

– Non, non c’est superficiel, le mec avec qui j’étais a piqué une crise et m’a balancé de sa bagnole, et je suis tombée dans les ronces.

 

Le gars est embêté, il lui aurait bien payé un coup dans un café histoire de tenter de la draguer, mais il ne se voit pas l’emmener dans l’état où elle est ! Le type reste néanmoins charmant et courtois et à l’obligeance de faire un détour pour la conduire en bas de chez elle.

 

Il espère alors une invitation « à monter », mais elle ne vient pas, alors il utilise un stratagème vieux comme le monde. (Ou du moins depuis que les gens ont des toilettes chez eux) :

 

– Me permettrez-vous d’utiliser vos toilettes ? J’ai comme une envie pressante.

 

Danica n’ose pas refuser, et après le pipi lui propose un verre par pure reflexe de politesse. Elle le regrette aussitôt.

 

« Ce con va taper l’incruste ! »

 

Effectivement il sirote son whisky à la vitesse d’un omnibus en rodage.

 

– Bon, vous avez été très gentil et je vous en remercie encore, mais je vais vous demander de me laisser, il faut que je prenne une douche et que je désinfecte tout ça !

– D’accord ! Je vous laisse, mais si je peux vous être utile en quoi que ce soit…

 

Et là soudain, Danica à une idée :

 

– Si vous voulez vraiment me rendre service, je vous demanderais bien un petit truc.

– Mais volontiers !

– Ce serait une lettre à remettre en mains propres au patron du Ballon-Blanc, c’est un bistrot rue Guillaume.

 

Elle rédige une lettre sibylline

 

« Passe me voir chez moi ! Danica. Ps : j’ai paumé mon téléphone ». Elle cachette l’enveloppe sur laquelle elle indique « pour Lucia »

 

Le type met l’enveloppe dans sa poche et affiche un incompréhensible air désespéré.

 

– Quelque chose ne va pas ?

– Si, si, vous pouvez compter sur moi pour l’enveloppe !

 

Danica ne l’avait pas spécialement dévisagé, l’homme est gras, le visage soufflé avec une peau trop claire, des sourcils très noirs et trop épais dissimulés derrière des lunettes moches, des lèvres trop minces et un nez trop petit, il ressemble à un cochon de bande dessiné.

 

« Un pauvre type ! »

 

– T’es marié ? Lui demande-t-elle pratiquement par réflexe en le regrettant aussitôt.

– Non !

– Tu prends souvent des gens en stop ?

– Oui, j’aime bien rendre service.

– Et t’as déjà eu des aventures avec des gens que tu as pris en stop ?

– Pas vraiment, que des conneries.

– Par exemple ?

– Une nana qui m’a manipulé pour que je lui paie le restau.

– Manipulé comment ?

– Elle m’a eu au charme, je lui ai payé le restau, un restau pas donné. Et je vous dis pas le prix de la bouteille qu’elle a choisi… et j’ai fait un détour pour l’amener à Lausanne, là elle m’a filé son numéro de portable… Un numéro bidon.

– Une salope !

– C’est pas si grave !

 

Danica avait désormais la conviction que l’homme n’était pas dangereux, encore fallait-il jouer cartes sur table, elle saurait faire.

 

– Je suis complètement cassée, j’aurais besoin d’un bon massage. Tu sais masser ?

– Je me débrouille.

 

« C’est surement faux, mais je peux toujours le guider »

 

– Alors tu vas me masser ! Comment tu t’appelles ?

– Thierry.

 

Du coup il est tout heureux, le Thierry.

 

– Bon alors qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, ce que je veux c’est un massage relaxant, juste un massage relaxant.

– Oui !

– Je vais me déshabiller mais je garde mes sous-vêtements.

– Oui !

Chanette24J

 

« Pas contrariant le mec ! »

 

– Tu m’attends cinq minutes, je vais soigner mes bobos et prendre une douche, attends-moi dans le fauteuil. Tu veux boire un coup ? Une bière ?

– Oui, je veux bien !

 

Les cinq minutes se transformèrent « logiquement » en une demi-heure, mais Thierry ne s’impatienta pas, personne ne l’attendait et il était trop content de rester un moment en compagnie d’une très jolie fille, même s’il ne se faisait que peu d’illusion sur la suite.

 

Danica finit par sortir de la salle de bain en peignoir, dans sa chambre elle dégota l’ensemble culotte soutien-gorge le moins sexy possible (bien que tout soit relatif).

 

« Inutile d’exciter le bonhomme ! »

 

Elle revint avec de l’huile de massage et une grande serviette de bain qu’elle étala sur le canapé.

 

– On y va !

 

« Merde, il va se salir, je ne vais quand même pas lui demander de rester en slip ! ».

 

– Je vais te prêter un peignoir pour éviter que tu salisses tes fringues.

– Je le passe par-dessus ?

– Non tu vas être engoncé, enlève ton pantalon et ta chemise…

 

Bien sûr, Danica n’était pas nue, mais son corps invitait au désir et c’est en bandant que Thierry débuta son massage

 

Effectivement le type n’avait jamais dû masser de sa vie. Danica était sans cesse obligée de recadrer ses gestes.

 

« Plus haut, plus bas, plus fort… »

 

Elle finit par le laisser faire, n’ayant pas l’intention de le vexer. Le peignoir de l’homme mal attaché finit par s’ouvrir et Danica s’aperçut qu’il bandait comme un jeune taureau.

 

L’homme ne l’excitait pas, mais la situation, si !

 

« Je peux peut-être lui faire plaisir, ça me détendra peut-être. »

 

Et sans crier gare, Danica lui attrapa la bite à travers son caleçon.

 

– Dis donc tu m’as l’air en forme, toi ?

– C’est que…

– Je peux regarder ?

– Je ne voudrais pas…

– Oui, mais moi je veux ! Répondit-elle en descendant le caleçon !

– Mais…

– Mais c’est trop mignon, tout ça, t’as une jolie bite j’ai bien envie de la sucer !

 

Il n’en revient pas, Thierry, se dit que c’est son jour de chance, et se laisse passivement mettre sa queue dans la bouche de la fille.

 

« Bon, on ne va pas faire comme avec Albert, on va faire durer le plaisir, j’espère seulement que ce n’est pas un éjaculateur précoce. »

 

Encore une fois, Danica mit tout son savoir-faire au service de cette fellation. L’homme appréciait et ronronnait de plaisir. Une goutte de préjouissance finit par perler à la sortie du méat.

 

– On va se déshabiller tous les deux, ça nous fera une petite pause.

 

Le mec n’en peut plus de regarder Danica, ou plutôt les seins de Danica parce que ses yeux se sont scotchés dessus.

 

Oh, n’allez pas croire que notre homme est puceau, mais disons qu’il n’a jamais eu de chance avec les filles, le jour où il parvint à vaincre sa timidité maladive, ce fut pour se prendre un râteau humiliant, et après quelques autres tentatives il se résigna à rester célibataire à vie. Restaient les filles des bordels, quelques petites pestes mais la plupart savaient se monter gentilles.

 

Elles lui avaient tout appris. Elles lui avaient aussi permis d’assouvir son petit penchant secret. Oh, rien de méchant… Mais tout cela malgré le plaisir que cela lui procurait lui laissait un goût amer, pour aller avec les filles, il était obligé de payer et cela le déprimait.

 

Alors là aujourd’hui, il ne se faisait aucune illusion, les circonstances l’avaient fait rencontrer cette fille bien délurée qui apparemment se déstressait en s’accordant un moment de sexe. Mais cela suffisait à son bonheur.

 

Et puis nous parlions de son petit penchant… Osera-t-il ? L’excitation aidant, il ose :

 

– Oh ! Que vous avez de jolis pieds !

– Crois-tu ?

– Oui, oui, j’aime beaucoup regarder les pieds des femmes.

 

Dans les salons privés du « Serpentin », Danica avait eu l’occasion de rencontrer des fétichistes du pied, elle savait à peu près comment ils fonctionnaient, et cela l’amusait.

 

– Regarder seulement ?

– Si vous me permettiez de les embrasser ?

– Bien sûr, tu peux même me les lécher, si tu veux !

 

Vous pensez bien que notre homme ne se le fait pas dire deux fois, et après quelques chastes bisous, il s’enhardit à lécher avant de s’attaquer aux orteils, il a maintenant le gros dans sa bouche et le suce avec gourmandise comme s’il s’agissait d’un petit pénis.

 

Pour Danica, c’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle lui dise.

 

– Tu me suces bien, dis-donc !

– Hum…

– Non, non je ne déconne pas, tu fais ça très bien, on dirait que t’es en train de sucer une mini bite !

– Je n’ai jamais… bafouille-t-il.

– Te brusques pas, je disais comme ça ! De toute façon, il n’y a pas de mal à sucer des bites ! Si tu savais le nombre de mecs qui ont fait ça au moins une fois !

– Ah ?

– Mais évidemment, ils n’en parlent jamais. Oui évidemment tu te demandes comment je peux savoir ça ? C’est mon petit secret. Toi tu n’as jamais sucé de bites, alors ?

– Non !

– Menteur ! Tu rougis ! Allez raconte-moi, ça m’excite quand on me raconte ce genre d’histoire.

– C’est pas intéressant !

– Commence, si c’est pas intéressant, je t’arrêterais.

– J’étais dans un sex-shop, je me passais un film dans une cabine. J’avais mal fermé la porte, un mec est rentré et m’a demandé s’il pouvait regarder avec moi. Je n’ai pas osé refuser. Au bout d’un moment il a sorti sa queue, il bandait bien et il s’est branlé. J’avoue que ça m’a troublé et j’avais du mal à ne pas la regarder. Le gars m’a demandé si je voulais toucher, je me suis dit que ça n’allait pas me tuer, alors je l’ai branlé un peu et sans trop savoir comment je me suis retrouvé avec sa bite dans la bouche.

– Ben voilà, ça fait du bien de parler et tu n’as pas à en avoir honte.

 

« Surtout, se dit Danica qu’avec un peu d’imagination, je peux reconstituer la vraie version : Thierry va dans un sex-shop regarder un film en cabine, connaissant les habitudes du lieu, il laisse volontairement la porte ouverte et se masturbe, un mec entre et sort sa bite. Thierry se précipite, bouche ouverte dessus et suce… »

 

– Je suppose que tu l’as refait quelque fois ? Reprend Danica décidément bien curieuse.

– Deux, trois fois…

 

« Encore un qui ne sait pas compter jusqu’à trois ! »

 

– Et la sodo, ça te tente pas ?

– Non, non !

– Même pas avec un petit gode ?

– Ouais, bof !

– J’en ai un joli, tu veux le voir ?

 

Le mec ne me répond pas. Alors elle va chercher l’objet dans son fouillis et lui fourre sous le nez.

 

– Alors comment tu le trouves ?

– Il n’est pas mal !

– Suce-le ! Je veux voir comment tu fais pour sucer une bite.

– Non, peut-être pas !

– Allez, fais-moi plaisir !

– Ça ne me dit rien !

– T’es pas gentil, tu mériterais une fessée !

– Je veux bien ?

– Tu veux bien quoi ? Sucer le gode ou une fessée.

– Je veux bien une fessée !

 

Alors Danica s’assoit et fait coucher l’homme complétement nu en travers de ses cuisses, elle frappe ensuite à la volée du plat de sa main, une fois sur une fesse, une fois sur l’autre. La fille se surprend à prendre du plaisir et à mouiller d’excitation en accomplissant cet acte. Et si elle arrête ce n’est pas parce que le cul de l’homme devient cramoisi, mais parce que ça commence à lui faire mal aux mains.

 

– Alors t’as aimé ?

– Oui, oui !

– Alors tu vas le sucer, mon gode ?

– Oui, pour vous faire plaisir.

 

Le gars se met le sex-toys dans la bouche et se met à le suçailler, mais le moins que l’on puisse dire c’est que ça manque de conviction.

 

– Bon, arrête avec ça je vais te le mettre dans le cul.

– Juste pour essayer, alors ?

– Mais oui !

 

Danica s’en va chercher un peu de gel intime qu’elle applique sur le trou du cul du bonhomme, elle fait ensuite entrer le gode, en déclenche le vibrateur, puis le fait aller et venir.

 

– C’est bon, c’est bon ! Commente Thierry.

– Ah, tu vois que tu aimes ça !

 

Mais maintenant Danica est trop excitée, elle veut jouir.

 

– Couche toi sur le canapé, j’arrive !

 

La fille recouvre la bite toujours bandée, d’une capote et s’empale le trou du cul dessus avant de se livrer à une série de montée-descente. Le sang ne tarde pas à affluer au visage de Thierry.

 

– Essaie de te retenir !

– Mais je ne peux pas, c’est vous qui bougez !

 

Ben oui, quand on est excitée.

 

Alors elle ne s’arrête pas, l’homme ne tarde pas à jouir dans son cul, elle en a cure et continue une courte minute avant de laisser éclater sa jouissance à son tour.

 

– A ben vous alors ! Commente-t-il après qu’il eut repris ses esprits.

– C’était un coup de folie ! On ne se reverra sans doute jamais, mais ça te fera un joli souvenir.

 

Thierry ne se faisait aucune illusion, mais ne dit-on pas que quand on ne se fait pas d’illusion on en a quand même un peu !

 

– Z’auriez pas un jus de fruit ou même de l’eau ? Demanda alors l’homme, juste pour pouvoir rester deux ou trois minutes de plus.

 

A suivre

Jeu 22 jui 2021 Aucun commentaire