Le blog de vassilia-x-stories
Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 19 – Furet en galère
Après une mauvaise nuit, Furet résolut de mettre l’ordre dans sa vie. Après le grand déballage policier, il lui importait de savoir quel sort la Banque de l’Atlantique sud lui réservait. Ses différentes tentatives pour joindre Mourillon au téléphone n’aboutirent pas et il se décida à se rendre sur place dans la matinée.
Il entre dans le hall, présente son badge au portillon automatique qui se met à clignoter en rouge et lui refuse le passage, il appelle le garde chiourme de service.
– Mon machin doit être démagnétisé…
– Je regarde.
Le type va dans sa guérite, revient rapidement.
– Votre nom n’est plus dans la base !
– Bon ce doit être un bug informatique, vous m’avez déjà vu, non ?
– Je ne peux pas vous faire entrer…
– M’enfin…
– Désolé.
Furet se recule et téléphone au secrétariat.
– Ah ! Monsieur Furet ! J’ai appris que vous aviez été licencié…
C’était prévisible, mais il avait encore un petit espoir.
– Je pourrais au moins récupérer mes affaires personnelles ?
– C’est-à-dire… On ne m’a pas donné d’instructions.
– Laissez tomber !
Il marche au hasard des rues pendant quelques temps. Puis décide de se rendre chez Daisy, comme ça sans prévenir… Pour lui faire une surprise.
Il sait pourtant qu’il ne faut jamais faire ce genre de choses entre amants, mais que voulez-vous, personne n’est parfait !
Daisy met un certain temps à lui ouvrir la porte, elle est en robe de chambre et plutôt décoiffée.
– Toi !
– Je te dérange peut-être ?
– Je ne suis pas seule !
– O.K. Je te laisse, je t’appellerais !
– Rien de grave, j’espère ?
– Je suis viré de la banque et ma femme est partie, les gosses aussi. A part ça rien de grave. Ça va ?
– Merde ! Et moi, ils m’ont viré aussi ?
– Je n’en sais rien !
– Comment savoir ?
– Téléphone !
– Bon rentre cinq minutes ! Assis-toi là je reviens.
Daisy entre dans la chambre où Anne-Gaëlle l’attend complétement nue sur le lit.
– On va faire un break, c’est mon chef qui se pointe comme une fleur, ils l’ont viré de la boite, à tous les coups, je suis dans la même charrette, ça me pendait au nez, mais j’aimerais bien savoir !
– Je fais quoi ? J’attends là ?
– C’est comme tu veux ?
– D’un autre côté, j’aimerais bien voir sa tronche à ton chef !
– Ben, viens, on va rigoler !
– Je me rhabille un peu et j’arrive.
Daisy revient dans le salon, cherche son téléphone portable.
– Sers-toi à boire, je téléphone… Allo, ici Daisy Rollin, il m’intéresserait de savoir si je fais toujours partie du personnel ? Ah bon, je vais recevoir une lettre… Vous êtes désolée ? Ben, pas autant que moi !
Elle allait raccrocher mais la voix au téléphone s’empresse d’ajouter :
– Pour vos affaires personnelles, on voulait vous les envoyer par la poste, mais il y en a beaucoup, si vous pouviez les récupérer demain à l’accueil ?
– Je n’ai pas tant d’affaires que ça…
– Ben si dans votre vestiaire il y a une grosse mallette.
– Vous avez ouvert mon vestiaire ?
– Ben, oui !
– Mais c’est interdit !
– Je n’ai fait qu’obéir aux ordres.
– Je vais porter plainte !
– Si vous voulez !
– De toute façon, ce licenciement est abusif, je ne vais pas me laisser faire…
– Euh, Madame Rollin, il ne s’agit pas d’un licenciement mais d’une révocation pour faute grave.
– Faute grave ! Ça va pas la tête, qu’est-ce que j’ai fait de si grave ?
– Je l’ignore !
– Mais ça ne va pas du tout, la procédure n’a pas été respectée !
– Elle est en cours, vous aller recevoir une convocation pour vous rendre devant le conseil de discipline.
– Fabuleux !
Daisy raccroche très énervée, tandis qu’Anne-Gaëlle fait son apparition.
– C’est Anna ma nouvelle copine ! Elle est galeriste.
Précision explicite puisque Nicolas Furet devait se renseigner…
« C’est vrai, j’ai complétement zappé ce truc, mais ce n’est pas la nana qui est venu chez moi, c’est qui alors ? »
– Enchanté ! Répond-il par politesse en venant de se rendre compte que les deux donzelles fricotaient de conserve au moment où il avait sonné à la porte.
« On en apprend tous les jours. Elle ne m’avait jamais dit qu’elle faisait dans le gazon ! »
Anna reconnait Furet, mais lui ne l’a jamais vu.
– T’as entendu, Nicolas, je suis révoquée ! On est révoqué tous les deux !
– J’ai fait une connerie, je la paie !
– Ils t’ont coincé ?
Furet réalise alors que Daisy ne sait rien, et pour cause, au sujet de l’intervention de la DSGE. Il lui fait un bref résumé.
– Mais moi ? Qui a pu savoir ? Tu ne me pas balancé au moins ?
– Non, j’ai été emmerdé quand on m’a demandé comment j’avais fait pour pister Cordoba devant le siège de la banque, j’ai répondu que je donnerais ma réponse qu’en privé.
– Bravo !
– J’étais lessivé après ma garde à vue, je voulais minimiser ton rôle. Mais il se trouve que cet entretien privé n’a jamais eu lieu. Quelque chose m’a échappé, c’est comme si à part de connaitre les circonstances de l’assassinat de Grondin, le reste ne les intéressait pas.
– Alors qui m’a enfoncé ?
– Probablement Blondberger, il te déteste !
– Mais pourquoi ?
– J’en sais rien !
– Tu crois que ça vaut le coup que je me présente devant le conseil de discipline ?
– C’est une formalité obligatoire, mais ça ne sert à rien, ils ne reviendront pas sur leur décision. Je ne pensais pas qu’ils me révoqueraient, je croyais plutôt qu’ils me pousseraient à la démission. Maintenant pour retrouver du boulot, ça va être coton !
– Plutôt, oui !
– Bon, je vais vous laisser, on pourra se revoir ?
– Peut-être bien qu’oui, peut-être bien que non ! Téléphone avant, ne te pointe pas comme une fleur !
– Bon, j’ai compris !
– Je ne sais pas si t’as compris. L’autre jour on devait passer la soirée ensemble et partir, tu m’as fait faux bond, tu ne t’es pas demandé dans quel état ça m’avait mise ?
– Ne m’accable pas !
– Je t’ai dit ce que j’avais à te dire, maintenant laisse-nous.
– D’accord, je vous laisse.
Et Furet s’en alla sans un mot. Plus de boulot, plus de femme et maintenant plus de maitresse…
« Cet après-midi j’irais voir si cette galeriste en est bien une, ça me promènera ! »
– Bon, ça ne s’arrange pas tes petites affaires, on dirait ? Dit Anna.
– Je m’y attendais… Mais on a beau s’y attendre, quand ça te tombe dessus pour de vrai, ça fait mal ! Répond Daisy.
Anna ne sait que dire, embarrassée par la situation.
– Bon reprend Daisy, on ne va pas se laisser abattre, je vais pisser un coup et après on retourne dans la chambre se faire un câlin.
– T’as raison, pisser, ça déstresse !
Daisy interprète mal la réflexion d’Anna et se dit qu’il y a peut-être là une ouverture vers l’un des fantasmes préférés
– Tu veux me regarder pisser ? Demande-t-elle sur le ton de la fausse plaisanterie.
– Pourquoi pas ?
– Ah ! Tu aimes bien ?
– Oui, oui !
– Moi aussi, c’est un de mes petits trucs secrets.
– T’aime qu’on te regarde ?
– Oui j’aime regarder, dès fois je vais même un peu plus loin.
– Tu te fais pisser dessus ?
– Oui, ça m’est arrivée, je suis cochonne, hein ?
– Ça ne fait de mal à personne ! Moi aussi j’aime bien ces jeux-là.
– Tu veux que je te pisse dessus ?
– Oui !
Du coup, Anna se redéshabilla et fut invitée par sa complice du moment à s’assoir dans son carré à douche.
Daisy se mit en position, se concentra quelques instants avant de libérer son jet qui arrosa les seins de la galeriste. Cette dernière ouvrit une large bouche signifiant par-là qu’elle en boirait bien quelques gorgées. Voilà qui émoustillait fortement Daisy qui pensait déjà à la réciproque toute proche.
– Il est délicieux ton pipi ! Commenta Anna.
– Un petit goût de café, peut-être ? J’en avais déjà bu un, il y a une heure !
– Et, oui, maintenant que tu le dis ! Y’en a plus ?
– Je sais pas, je vais essayer d’en faire encore une goutte !
Quelques petites gouttes, effectivement qu’Anna dégusta comme il se doit.
– Et maintenant à toi de me donner à boire !
Inversion des rôles et Daisy s’avère être une véritable gloutonne.
– Et bien, toi au moins, on peut dire que t’apprécie !
– C’est pas si courant de rencontrer des partenaires qui aiment ça !
– Détrompe-toi, il y en a plus que tu crois, mais beaucoup n’osent pas l’avouer !
– Tu sais une fois, il y a pas mal de temps, j’étais en boite, j’étais un peu torchée et je suis entré par erreur dans les toilettes des hommes, je ne me souviens plus de tout, mais il y a deux mecs qui m’ont pissé dessus et après je leur ai sucé la bite.
– Ils t’ont forcé ?
– Non, j’aurais pu refuser, mais ils m’ont considéré comme la reine des salopes, mais j’m’en fous.
– Ta seule expérience ?
– Non ! Mais pas grand-chose ! Le mec qui s’est pointé tout à l’heure, il aimait ça, mais bon, j’espère que je ne le reverrai plus, celui-là.
– Et avec des femmes ?
– Jamais, t’es la première ! En fait je suis très hétéro et un tout petit peu bi et toi ?
– Moi je serais plutôt très bi, et un peu hétéro. T’as jamais été en couple.
– Je suis divorcée, un type doux mais con et jaloux, un jour il a appris que je le trompais, il est parti comme ça tout d’un coup. Les mecs sont bizarres, je n’avais pourtant pas signé un contrat d’exclusivité sexuelle !
Toute cette conversation s’est tenue pendant que les deux femmes se rinçaient et se séchaient. A présent elles rient de bon cœur de leurs petites confidences.
– On va un peu sur le lit ! Propose Daisy.
– Bien sûr !
– Tu vas me bouffer la chatte ?
– Ça c’est sûr ! Mais après tu me boufferas la mienne.
Alors bien sûr qu’elles le firent, mais pas de suite, l’amour entre femmes ne se résume pas à des broutages de minous et a des jeux de godes. Parce qu’il y a aussi les caresses, la douceur d’une peau, le galbe d’un sein ou d’une fesse, ou tout simplement la sensation de se sentir bien en compagnie d’une jolie et gentille partenaire.
Furet erre dans les rues, complétement sonné, il finit par entrer dans un bistrot et commande un whisky au comptoir comme dans les polars américains. Il engloutit le breuvage cul-sec et s’apprête à en demander un autre mais il a la volonté de ne pas le faire.
« Je vais quand même pas me mettre à boire et d’ailleurs il est dégueulasse ce whisky ! »
Et puis soudain l’idée, il sort son portable, mais ne trouve pas ce qu’il cherche. Il hèle un taxi et rentre chez lui.
Il met un temps fou à retrouver la petite carte mais finalement la retrouve.
– Allo ! Vous êtes bien Daniella Plankaert ?
– Oui !
– Ici Nicolas Furet ! J’ai réfléchi depuis votre visite l’autre soir, je suis maintenant prêt à vous rencontrer et j’ai un tas de choses intéressantes à vous dire.
– On se voit où ?
– Vous êtes où ?
– A l’hôtel de la Lune, Place des fêtes…
Daniella avait d’abord plus ou moins projeté de se rendre très rapidement chez Furet. N’avait-elle pas oublié son foulard en ce sens ? Mais l’un de ses contacts l’avait branché sur une toute autre affaire qui en fait s’était révélé sans grand intérêt. Ce coup de fil tombait à pic.
En attendant son visiteur, elle consulte Internet, histoire de bien préparer l’entretien.
« Scandale à la Banque de l’Atlantique Sud, le corps sans vie du directeur de l’établissement retrouvé nu près de Versailles après avoir subi des sévices sexuels… »
Plus loin l’article évoque le transfert de fond frauduleux avec le Nueva-Costa.
« Trop la chance, avec ce que m’a confié Muller, j’en sais déjà pas mal, ce Furet va m’en apprendre davantage. »
– Bonjour monsieur Furet. Je suis ravie que vous ayez changé d’avis, j’espère que nous allons nous entendre…
– Stop ! Avant de continuer, j’ai une question préalable !
– Je vous en prie !
– Comment avez-vous trouvé mon nom ?
La réponse était prête !
– Par hasard ! J’étais dans un bistrot, un type venait de libérer une banquette, je m’assois à sa place et m’aperçoit qu’il a oublié un sac en plastique, je l’appelle, il presse le pas sans me répondre. J’ai ouvert le truc, il y avait un portefeuille et un portable appartenant à un certain Grondin, directeur de banque. J’ai essayé de le contacter pour lui rendre tout ça mais ça a été impossible. Alors j’ai fouillé à droite et à gauche, y compris sur son téléphone, un téléphone d’appoint à n’en pas douter, avec très peu de numéros de correspondants en historique, mais il y avait le vôtre !
– N’importe quoi, je n’ai jamais téléphoné à Grondin…
Et tout d’un coup il vient de comprendre, mais il veut être sûr.
– Et vous avez fait mon numéro ?
– Oui, mais ça ne répondait pas, alors je vous ai cherché autrement.
– Ce téléphone m’a été dérobé, ce n’est pas moi qui ais eu Grondin au téléphone.
– Mais c’est intéressant ce que vous me racontez là !
– Et vous cherchez quoi ?
– Au départ, je flairais juste un truc bizarre, je ne savais pas trop où je mettais les pieds, je comptais sur mon flair et mon expérience pour trouver quelque chose. Seulement depuis ma dernière visite, la donne a changé, Grondin est mort, je me verrais bien écrire un bouquin là-dessus. Vous pourriez m’aider ?
– Je ne suis pour rien dans la mort de Grondin !
– Je m’en doute bien, sinon vous ne seriez pas en liberté, mais vous pouvez m’apprendre des choses ou pas ?
– Je peux !
– O.k. On fait ça maintenant ?
– Si vous voulez !
– Mais vous ne m’avez pas dit ce qui avait provoqué ce revirement ?
– L’autre jour je ne voulais plus entendre parler de cette histoire qui m’a empoisonnée la vie ! Aujourd’hui j’ai décidé de me venger. Et la banque pour l’Atlantique sud, j’espère que vous allez bien l’aligner.
– S’il y a matière à le faire, je n’hésiterais pas.
Daniella ouvre son ordinateur portable et branche le micro.
– Allez-y, racontez-moi tout ça, essayez de respecter la chronologie des faits. Il est possible que je vous interrompe de temps en temps, mais en principe je réserve mes questions pour la fin.
Alors Furet raconte tout, s’autorisant seulement trois « pieux » mensonges. Le sauna gay devient un sauna mixte et moi je suis à nouveau remplacée par une voyante tantrique… Quant à la taupe, il se garda bien de préciser qu’il s’agissait de Daisy, sa secrétaire et maîtresse, aujourd’hui ex- secrétaire et ex maitresse.
Elle n’en revient pas, Daniella ! Elle a la matière à écrire un bouquin à scandale, mais le récit des transferts de fonds frauduleux n’est pas à lui seul trop vendeur. Les mésaventures mafieuses de Furet le sont davantage, mais le public réclamera du sexe, comme annoncé dans la dépêche de l’agence de presse. Or Furet, et pour cause ne parle pas du tout de ça. !
Furet n’avait pas tout dit, par formation, Daniella savait pertinemment que les gens ne sont jamais sincères à 100%. C’est souvent sans importance sauf que là, ça cachait des zones d’ombres qui l’intéressaient.
– Super intéressant votre récit ! Lui lança-t-elle. J’ai noté deux ou trois questions. Au sujet des frasques de votre patron, vous pouvez dire quoi ?
– Rien, je ne faisais pas partie de son premier cercle et je n’ai jamais entendu quoi que ce soit.
– Sa secrétaire était présente à la table ronde de la DSGE, elle était intime avec Grondin ?
– Vous savez, les bruits de chiottes font coucher tout le monde avec tout le monde. Certains types ont une réputation de coureur de jupons, Ce n’était pas le cas de Grondin.
– Bizarre tout ça, vous dites qu’elle s’appelait comment sa secrétaire ?
– Gabrielle Vorimore
– Je passerais lui dire bonjour. Je reviens sur cette taupe que vous avez identifiée, vous ne pouvez pas m’en dire plus ?
– C’est hors de question ! Tout mais pas ça !
– Vous la protégez ?
– Pensez ce que vous voulez.
– Faudra bien que j’écrive quelque chose ?
– Vous inventerez !
– D’accord j’inventerai, n’empêche que je ne comprends pas bien pourquoi vous couvrez une personne qui, si j’ai bien compris, a contribué à vous empoisonner la vie.
Furet se contente de faire un geste des mains signifiant qu’il n’entend pas épiloguer sur ce point. Mais Daniella était une pro et fit une fausse diversion.
– Sincèrement, vous pensez en avoir fini avec les gens du Nueva-Costa ?
– C’est ce que je m’efforce de croire, Jimenez a eu ce qu’il voulait et Cordoba a probablement été éliminé.
– Comment avez-vous su son nom à ce Cordoba ?
– Dans la voiture, quand j’ai accompagné Jimenez jusqu’à Versailles.
– Ah, oui ! Donc ce n’est pas pour des raisons de sécurité que vous couvrez la taupe ?
– On passe à autre chose, s’il vous plait ?
– Si je ne peux pas reconstituer toute l’histoire, pourquoi vous êtes-vous confié ?
– N’inversez pas les rôles, c’est vous qui êtes venu me chercher !
– Pas la deuxième fois.
– Je voulais me venger des gens de cette banque, ils m’ont jeté comme une vieille chaussette alors qu’ils ne valent pas mieux que moi.
– Mais les flics vous ont interrogés sur cette taupe ?
– Décidemment, vous insistez. J’ai botté en touche en leur disant que je leur expliquerai ça en privé, je ne savais pas trop ce que je leur aurais dit, mais ce n’est pas revenu sur le tapis.
– Bizarre, ça !
– En fait j’ai eu comme l’impression que le gars de la D.S.G.E était pressé de boucler le dossier et que les détails annexes, il s’en foutait.
Daniela maque une pause et relit les notes prises pendant l’enregistrement
– O. K. Et ce détective privé, vous avez ses coordonnées ?
– Non, je ne me souviens pas du tout de son nom !
– Mais votre masseuse cartomancienne, elle pourrait me le donner ?
– Vous avez le droit d’essayer. Répondit Furet en ricanant.
– Bien sûr que je vais essayer.
– Parce que en fait c’est son protecteur !
– Comment ça ?
– Je vous explique : dans votre livre, il faudra parler d’une cartomancienne, mais dans la réalité cette nana a une tout autre activité.
– Laquelle donc ?
– C’est une pute, enfin une dominatrice professionnelle.
– O.K. Et vous étiez son client ?
– Un petit peu !
– Vous êtes un adepte de ce genre de rencontres tarifées ?
– Ça ne fait de mal à personne !
– Mais je ne vous juge pas, chacun fait ce qu’il veut de son corps, je suis très tolérante !
– Merci !
– Confidence pour confidence, quand je fais l’amour, j’aime bien dominer les hommes.
– Ah !
Du coup Furet la regarde autrement.
– Si ça vous tente, je ne suis pas contre ! Reprend-elle.
– Jouons cartes sur table, si vous espérez me soutirer des renseignements inédits sur l’oreiller, pas la peine d’essayer.
– Vous êtes spécial, vous, je vous propose carrément un petit trip sexuel, et vous êtes en train de vous défiler…
– Je ne me défile pas !
– Alors, évidemment, je n’ai pas de tenue, je n’ai pas d’accessoires, mais vous pouvez être mon petit esclave quand même, on va se débrouiller !
Finalement, cette proposition n’est pas pour déplaire à Furet, le rapport sexuel va être complétement faussé, il est évident que Daniella n’a pas l’intention de prendre son pied mais de lui soutirer des confidences. De plus dans ce genre de rapport, ses problèmes d’éjaculation difficiles n’auront pas grande importance.
– Alors, tu rêves, ou tu te mets à poil ?
– Maintenant, tout de suite ?
– Ben oui !
Furet se déshabille mais s’étonne que Daniella n’en fasse pas autant. Il le lui fait remarquer.
– T’as raison, je vais me défaire un peu.
N’empêche qu’elle ne déshabille pas complétement conservant son soutien-gorge et sa culotte, un bien bel ensemble en dentelles grise.
Il n’ose pas lui demander pourquoi elle conserve ses dessous, mais se promet de le faire un peu plus tard.
– Allez, approche-toi, esclave ! Elle te plaît ta maîtresse ?
– Vous êtes très belle !
– Je me défends ! Dis donc tu ne bandes pas beaucoup !
– C’est l’émotion !
– Rigolo, va !
Et sans crier gare, Daniella lui pince et lui tortille les tétons, et c’est magique Furet se met à bander !
– Ben, voilà, quand tu veux ! Je continue ?
– Oui ! Oui !
– Elle te fait ça aussi, ta pute ?
– Oui !
– Et elle te fait quoi d’autres ?
– Elle me fouette, elle me gode !
– Tiens donc ! Tu ne serais un peu pédé, par hasard ?
– Non, j’aime trop les femmes !
– Mauvaise réponse ! Ce n’est pas forcément incompatible !
Voici une réflexion qui laissa Furet dubitatif.
– Tourne-toi et montre-moi voir ton cul ! Reprend Daniella. Humm, pas mal ce petit cul ! Dommage que je n’aie pas un gode, je t’aurais enculé bien comme il faut. Parce que t’es un enculé, c’est bien ça ?
– Si tu veux !
– T’es pas contrariant toi au moins ! T’as déjà fait des trucs avec des hommes ?
– Non ! Mentit Furet.
– Ça ne t’a jamais tenté ?
– Je suis obligé de répondre ?
– Non, c’est moi qui suis trop curieuse, c’est de la déformation professionnelle. Allez penche-toi, je vais t’enfoncer un doigt.
L’homme se penche comme demandé et frétille sous l’action de Daniella qui lui fait ça dans les règles de l’art.
Goût de trop peu car la femme finit par fatiguer du doigt et enchaine en lui administrant de grandes claques sur les fesses. Et même que ça commence à lui faire mal.
– C’est un peu fort !
– Fais-moi donc confiance, bientôt tu vas en redemander.
En redemander c’est peut-être aller loin en besogne mais il est vrai que la douleur finit par se transcender et envahir l’homme d’un plaisir trouble.
Ce que n’avait pas vraiment prévue Daniella, c’est que cette petite séance l’exciterait. En fait elle commence à mouiller sévère. Elle va chercher une capote dans ses affaires et la tend à Furet.
– Maintenant, je veux que tu me baises !
– Euh…
– Un problème ?
– C’est que je suis sous médicament…
– Qu’est-ce que tu me racontes ? Tu bandes bien, non ?
– Oui, mais je ne tiendrais pas la distance.
« Ben voilà autre chose ! Surtout ne pas le vexer, ce serait contre-productif. »
– Tu ne veux pas essayer, juste essayer, si ça ne le fait pas je t’en voudrais pas.
Mais en voyant l’embarras de l’homme elle change de programme.
– Tu sais ce qu’on va faire, tu vas bien me lécher pour me faire jouir et après je vais bien m’occuper de toi.
Furet n’est ni un grand amateur et encore moins un spécialiste du broute minou, mais il ne saurait refuser cette proposition et alors que Daniella se couche sur le bord du lit, jambes pendantes et cuisses écartées, et après qu’elle eut retiré son string, il vient lui lécher la chatte.
Ça mouille d’abondance et ces odeurs corporelles sont loin de lui déplaire, après avoir léché abondamment, il vise le petit clitoris fièrement érigé, en priant le dieu de la baise qu’il puisse l’emmener au paradis.
Mais, ses craintes étaient infondées, Daniella commence à réagir en poussant des soupirs de plus en plus explicites, de plus en plus rapprochés avant d’orgasmer peu discrètement.
Du coup, il est tout content, Furet, il vient de faire jouir une belle femme et sur le coup il est au moins certain qu’elle n’a pas simulé.
– Tu t’es débrouillé comme un chef !
Il ne répond pas, il est tout confus.
– Allez, à mon tour de te donner du plaisir !
Elle retire son soutien-gorge, permettant à l’homme d’admirer sa belle poitrine, puis elle s’empare de sa bite qu’elle masturbe en cadence avant de la prendre en bouche, elle y met tout son savoir-faire, alternant de longs allers et retours dans son palais avec des titillements de la langue sur le bout du gland.
Mais ça ne veut pas le faire.
– On va y arriver ! Dit-elle se voulant rassurante, suce un peu mes seins.
Furet s’en régale, il lèche, il suce, il tète…
– O.K. Maintenant tu regardes mes seins ! Mes seins pas autre chose !
Daniella reprend la bite et entreprend de la masturber de nouveau en cherchant la bonne cadence.
– Si je vais trop vite, tu me dis !
– Non, c’est bon ! Continue !
Une goutte de préjouissance finit par perler au somment du gland. C’est bon signe, elle fatigue un peu mais change de main. Le sang commence à affluer au visage de Furet, elle reprend sa main droite et accélère.
– C’est bon, ça vient !
Et le voilà qui jouit en braillant !
– Et bien voilà ! Oh, mais qu’est ce qui t’arrive ?
Furet à les larmes aux yeux.
– Ben, mon grand, faut pas te mettre dans des états pareils.
– Non tu ne peux pas comprendre, mais ce que tu m’as fait, ça m’a fait un bien fou, Je ne sais pas trop tes motivations mais après tout je m’en fous, en ce moment je ne vais pas fort, ma femme fait la gueule, ma copine me snobe. Toi t’as été gentille avec moi.
– Bien sûr que je suis gentille. Je suis toujours gentille, mais bon tu es assez intelligent pour comprendre qu’on ne va pas commencer une liaison tous les deux ?
– Ben oui !
– Ça ne nous empêche pas d’être copains. Et sans arrière-pensées. Tu me payes le restau ?
Et un peu plus tard, Furet livrait à Daniella une nouvelle version non expurgée de ses mésaventures, y compris le chantage au sauna gay.
– Tu suçais des bites, alors ?
– Ben oui !
– Et tu aimes ça !
– Ma foi, ce n’est pas désagréable !
– Et puis ça ne fait de mal à personne.
à suivre