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Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 9 – Grondin, le directeur
Jacques Pradier
Jacques, mon client retraité de la police qui m’a généreusement offert sa collaboration, s’est réveillé avec un gros mal de crâne. Après son coup de fil à trois heures du matin, il a eu un mal de chien à se rendormir, et quand on n’arrive pas à trouver le sommeil… On rumine…
Dans un accès spontané de générosité, il s’était fait fort de découvrir l’identité des barbouzes latino-américains qui m’avisant brutalisés et menacés. Il se demandait maintenant s’il n’avait pas été trop présomptueux. S’il échouait, il aurait l’air de quoi ?
« Et puis, c’est qui cette belle emmerdeuse qui est venue s’immiscer chez elle alors que j’aurais pu passer la nuit là-bas ? Mais c’est vrai qu’elle m’a proposé de me donner un coup de main, après tout pourquoi pas ? ».
Il se met néanmoins au travail et demande à ses anciens collègues de lui communiquer la liste de tous les Nicolas Furet abonnés au téléphone dans la région parisienne qu’ils soient ou non en liste rouge.
« Mais d’abord les autres… »
L’enquête de Jacques Pradier avança à grands pas, l’un de mes deux clients est un bijoutier, l’autre travaille dans un théâtre. Quant au gars de la banque il habite en banlieue, c’est plus compliqué, il y a trois Nicolas Furet en région parisienne, il s’en occupera en dernier. Il commence par le bijoutier et se rend dans sa boutique rue de Rivoli.
De son passé d’inspecteur, Pradier a conservé une bonne technique des interrogatoires. Neuf fois sur dix, il se dit capable d’affirmer si une personne ment on pas. Il décide donc d’y aller au bluff.
– Bonjour, vous êtes bien Monsieur Schmidt ?
– Oui, c’est pour quoi ?
– La mallette n’est pas arrivée à destination, vous avez une explication à nous fournir ?
– La mallette ? Quelle mallette ?
– Celle que vous deviez laisser à notre disposition.
– Non mais attendez, vous êtes qui ? Vous me parlez de quoi, là ?
« C’est pas lui ! »
– Vous êtes bien Monsieur Henri Schmidt ?
– Non, pas Henri, Serge.
– Alors ce n’est pas vous, au revoir !
L’expression d’ahurissement du bijoutier lui confirma qu’il pouvait le rayer de sa liste des suspects.
Les gens du spectacle étant réputés se lever tard, c’est à midi qu’il sonna au domicile de Frank Golureau.
– La mallette n’est pas arrivée à destination, vous avez une explication à nous fournir ?
– La mallette, ah oui la mallette ? Vous aussi vous êtes agent secret ?
– Bien sûr ! Répondit gauchement Pradier qui ne s’attendait pas à ce que son interlocuteur fasse dans l’humour. Alors ?
– Alors quoi ? Vous êtes content, vous avez fait votre numéro, On est tous plié en deux, mais ceci dit, je n’ai besoin de rien, au revoir, monsieur.
– J’apprécie votre humour, mais je parlais sérieusement.
– Bon, ça suffit maintenant, et retirez votre pied du pas de ma porte sinon je vais devenir méchant.
– Elle est où la mallette ? Répéta Jacques en regardant l’homme dans les yeux et en retirant son pied.
– Dans mon cul ! Répondit l’autre en lui claquant la porte au nez.
« Surement pas lui, mais un petit doute quand même, avec ces gens du spectacle, on ne sait jamais. Sinon, il reste le gars de la banque… »
En procédant par élimination, avec les coordonnées que lui avaient fournies ses anciens collègues, il ne resta bientôt plus qu’une seule adresse « possible », à Viroflay, il s’y rendit en moto en début d’après-midi.
L’examen extérieur du pavillon ne lui apprit pas grand-chose.
« C’est bien entretenu, difficile de savoir s’il y a quelqu’un. Pas de plaque… »
Il lance un caillou, rien ne se produit.
« Pas de chien, à moins qu’il soit en promenade ! Aucun signe de vie, mais ça ne veut rien dire. Ah, la boite aux lettres, elle ne m’a pas l’air trop sécurisée, personne en vue, allons-y ! »
Une simple torsion sur la porte métallique qui se gondole, Jaques peut passer sa main et attraper le courrier.
Deux lettres, il ouvre la première, un courrier de la Banque de l’Atlantique Sud annonçant un remboursement de mutuelle pour des frais dentaires concernant l’un des enfants de Furet.
« Bingo, c’est la bonne adresse ! »
La seconde lettre est un machin promotionnel genre vente privée, adressé à Madame Pauline Furet.
« Donc Monsieur est marié, il a au moins un gosse, tout cela ne m’avance pas trop. »
Il me téléphone :
– L’un des trois bonhommes s’appelle Nicolas Furet, ça te parle ?
– Le nom, je n’en sais rien, mais un Nicolas, oui j’ai ça comme client.
Bingo !
« C’est son vrai prénom, pas un pseudo, ça veut dire que ce type n’est qu’un petit rouage sans envergure, un porteur de valise, c’est le cas de le dire. Ça ne va peut-être pas être si simple ! »
Le plan — si on peut appeler ça un plan — de Jacques est simpliste : observer l’environnement du bonhomme pendant 48 heures maximum. Si au bout de ce laps ce temps, rien ne s’est passé, ce sera la confrontation frontale.
« Bon, cette partie du travail va être la plus emmerdante… »
Aussi proposa-t-il à Anna de le rejoindre.
– Je viens comment ? Mobylette, voiture, transport en commun ?
– En mobylette, ce sera très bien.
– Je serais là vers 16 h 30 ! Ça va ?
– O.K. !
A 17 heures, Nicolas Furet rentre chez lui, il stationne devant le portail d’entrée, descend l’ouvrir, entre la voiture qu’il loge dans son garage, puis pénètre dans le pavillon en utilisant ses clés.
Sur les conseils de l’ancien flic, Anna prend une photo de Furet et me l’envoie. Du coup j’ai un flash de mémoire, je le revois sur le pas de ma porte arrivant sa mallette à la main… J’espère simplement que mon imagination ne me joue pas un tour !
– Chanette vient de me confirmer, c’est bien l’un de ses clients !
– Oui, mais est-ce lui l’homme à la mallette ?
– Elle en est pratiquement sûre ! C’est quoi votre plan ?
– Au départ je voulais l’observer pendant 48 heures, et s’il ne se passe rien de bizarre, on l’abordera carrément.
– Un cadre de banque qui rentre chez lui à 17 heures, vous ne trouvez pas ça bizarre, vous ?
– Il est peut-être en vacances !
– En costume cravate ?
– Mwais…
Ils décident de patienter jusqu’à 20 h 30, chacun sur son véhicule, à 50 mètres l’un de l’autre.
La nuit est maintenant tombée depuis longtemps, Pradier se rapproche d’Anna.
– Sa femme n’est pas rentrée, il peut y avoir des tas d’explications ! Constate l’ex-flic.
– On va le voir ?
– Non, ne faisons rien dans la précipitation, il nous faut un plan bien carré. On pourrait en parler ensemble, je vous paie le restau ?
« Ben voyons ! Et après le restau, ce sera quoi ? Le dernier verre ? Il ne sait pas à qui il a affaire le poulet ! »
Elle accepta néanmoins, puisqu’il fallait bien mettre au point ce fameux plan.
Grondin
Grondin, le directeur de Banque de l’Atlantique Sud est inquiet, dans cette affaire, il n’est pas clair. Le transfert des comptes de l’ex-président Diaz s’est déroulé malgré le véto du Quai d’Orsay et sans son autorisation, mais l’affaire était juteuse pour la banque et pour son directeur qui a bénéficié dans cette affaire d’un impressionnant dessous de table. Afin de se couvrir, l’ordre de transfert a été antidaté d’une année et les journaux des opérations comptables ont été trafiqués. Quand on est directeur et qu’on connait l’informatique, rien de plus facile, puisqu’on a toutes les autorisations pour effectuer et valider ce genre de choses. Et puisque ce général Diaz ignorait le montant exact de sa fortune, pourquoi ne pas se servir au passage ?
Dans le cas d’une enquête de routine, Grondin ne risque pas grand-chose. Une enquête approfondie serait en revanche plus gênante, mais pour déclencher une telle investigation, il faudrait qu’une plainte soit déposée pour détournement, ce qui parait improbable, ou pour faux et usage de faux, ce qui reste tout à fait possible si l’ordre de transfert tombait dans des mains hostiles.
Grondin convoque sa secrétaire, Gabrielle Vorimore, une jolie brune à lunettes, la quarantaine conquérante.
– Trouvez-moi le numéro du portable de Nicolas Furet.
– Bien Monsieur Grondin.
– Gabrielle ?
– Oui Monsieur Grondin !
– Vous avez changé de chaussures ?
– Je les avais achetés en solde il y a quelques mois, Vous voulez les voir de plus près ?
– Je n’ai pas beaucoup de temps mais un petit quart d’heure de détente ça ne peut pas me faire de mal.
– Vous êtes sûr que ce sont mes chaussures que vous voulez voir de plus près ?
– Viens là, Gaby
– Oui, Monsieur le Directeur.
– Montre-moi tes petits pieds-pieds
– Mais certainement, Monsieur le Directeur !
Dans le cadre de leur relation professionnelle Gabrielle appelle son patron « Monsieur Grondin », mais quand ils s’amusent à ce que vous savez, ça devient « Monsieur le directeur » ! Allez donc savoir pourquoi ?
– Déchausse-toi, Gaby
– C’est déjà fait !
– Assis toi comme d’habitude que je puisse m’en occuper un peu.
Grondin s’empare du pied gauche de Gabrielle.
– Hum, ils sentent bon tes pieds !
– Vous savez, j’en prend soin tous les jours… je sais que vous les aimez bien !
– Tu as raison !
Il lèche dessus, pas en dessous car il sait sa secrétaire chatouilleuse, puis il se met à sucer les orteils, surtout le gros.
– Hum, c’est bon, on dirait que je lèche une petite bite.
Cette réflexion, elle y a droit pratiquement à chaque fois, et elle n’y répond jamais se trouvant bien incapable de répliquer quoi que ce soit
« Il est peut-être à voile et à vapeur, mais je n’ose pas lui en parler, s’il veut se confier il est assez grand pour le faire tout seul ! »
– Tu sais le jeu dont on avait parlé l’autre fois… Commence Grondin.
– Avec Moussa ?
– Moussa, c’est qui Moussa ? Non, je pensais au gars du courrier.
– Oui ben c’est lui, il s’appelle Moussa !
– On essaie ! J’ai préparé une prétendue lettre urgente, on verra bien !
– Et si c’est pas lui qui monte ?
– Eh, bien on laissera tomber !
Gabrielle hésite, son patron lui avait parlé de ce scénario délirant, mais elle ne pensait pas qu’il y donnerait suite.
– Ça ne m’emballe pas trop !
– Allons, allons !
Grondin sort quelques billets de son portefeuille.
– Tiens tu t’achèteras un petit quelque chose !
– C’est pas une question d’argent.
– C’est quoi alors ?
– S’il cause…
– Il ne causera pas ?
– Comment être sûre ?
– Je te le dirais après, tu prends les sous ou pas ?
– Je ne vais pas refuser…
– Alors on y va ! Et rappelle-toi que tu n’as qu’un quart d’heure ! Donne-moi ta culotte !
– Ah oui, ma culotte !
Alors Gabrielle prend le téléphone
– Allo, le service du courrier ? Ici Mademoiselle Vorimore, il faudrait envoyer quelqu’un de suite chercher une lettre urgente dans le bureau de Monsieur Grondin.
Le bureau de Grondin est équipé d’un cabinet de toilette camouflé par une porte en chêne. Le directeur s’y dissimule, un œilleton discret lui permettra d’observer ce qui va se passer.
En voilà un drôle d’équipement dans un bureau directorial, me direz-vous ! Sans doute, sans doute ! D’autant que l’histoire ne dit pas qui est à l’origine de cette fantaisie.
En attendant le garçon de course, Gabrielle est restée debout, espérant secrètement que ce ne sera pas Moussa.
Mais c’est bien lui qui frappe, et qui entre.
– Bonjour Mademoiselle.
« Bon, je suis au pied du mur ! Advienne que pourra ! »
– Bonjour Moussa !
– Ah, vous connaissez mon prénom ! Répond le jeune black. Euh, on m’a dit qu’il y avait un pli à venir chercher.
– Il est là ! Vous savez que vous êtes mignon comme tout !
– Moi ?
– Ben oui vous ! Vous devez avoir un de ces succès auprès des femmes !
Et tout en parlant Gabrielle s’est assise sur le coin du bureau en croisant les jambes laissant apparaître le haut de ses cuisses et la jarretelle soutenant ses bas-résilles.
Et oui, Monsieur Grondin a des fantasmes fétichistes vestimentaires… Au début Gabrielle n’osait pas se rendre au bureau en porte-jarretelles ! Qu’aurait dit son compagnon ? Alors elle venait sans et le passait dans les toilettes en arrivant au travail. Depuis elle ne se donnait plus cette peine, son compagnon étant allé convoler une autre chatte.
– Je ne me plains pas ! Répondit Moussa.
– Dommage que je suis trop vieille pour vous.
– Vous n’êtes pas vieille, vous êtes une belle femme !
– Viens me toucher les cuisses !
– Non, je n’oserai jamais !
– Monsieur Grondin ne revient que dans un quart d’heure, et le petit bouton qui est là ferme automatiquement la porte à clé. Alors on en profite ?
– Ben…
– Ben quoi, approche-toi et touche-moi mes cuisses, je ne vais pas te manger.
Comme un zombie, Moussa s’approche de la secrétaire de direction et lui effleure les cuisses, Gabrielle en profite pour lui mettre la main à la braguette, il se laisse faire.
« Bien plus facile que ce que je pensais ! Il aurait pu s’enfuir en courant, ça m’aurait arrangé. »
Gabrielle lui trifouille la braguette, en fait glisser la fermeture éclair, va à tâtons à la rencontre de son gros mandrin qui commence à durcir sévère, puis lui fait prendre l’air.
– Oh ! Quel morceau ! C’est à toi tout ça !
– Hé, hé !
Elle le branlotte un moment en s’arrangeant pour l’action soit bien dans le champ de vision de l’œilleton du directeur.
Elle se baisse pour le prendre en bouche, elle a soudain une appréhension.
« Merde s’il n’est pas propre, je fais quoi ? »
Ben oui ! Parce qu’il y a bien un lavabo dans le petit cabinet de toilette, mais en ce moment Grondin y est en train de mater !
Mais l’endroit était propre, Gaby qui a pourtant pas mal bourlingué dans sa jeunesse dans les lieux à partouzes n’a jamais eu devant son visage de bite aussi grosse. Impossible de mette ça dans sa jolie bouche, alors elle lèche la verge, elle gobe le gland, puis d’un geste net, elle fait descendre son pantalon afin d’avoir accès à l’ensemble de son service trois pièces.
Les couilles sont bien pendantes, elle les gobe, au moins ça ce n’est pas trop difficile.
– Oh, mademoiselle !
– Tiens, voilà une capote, je te laisse la mettre, tu vas me baiser, là sur le bureau !
– Oh, mademoiselle !
– T’as quelque chose contre !
– Non, non ! Mais franchement une femme comme vous ?
– Quoi une femme comme moi ? Ce n’est pas parce que je suis la secrétaire du patron que je n’ai pas le droit de m’envoyer en l’air, non ?
– Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Mes excuses, mademoiselle !
– Bon on y va !
Gabrielle se couche sur le bureau et écarte les jambes, Moussa maintenant excité comme un pou et raide comme un poteau électrique s’enfonce dans l’intimité de la secrétaire et se met à la ramoner en cadence.
Derrière l’œilleton, Grondin ne perd rien du spectacle et se masturbe en reniflant la petite culotte de Gaby.
Gaby avait plus ou moins prévu de simuler afin d’abréger la chose, mais voilà qu’elle y prend goût, ce gentil black la comblant de plaisir. Elle sent sa jouissance proche, et comme elle le fait toujours dans ce bureau, elle prend sur elle pour s’empêcher de crier.
– Accélère, accélère ! Dit-elle à Moussa qui ne tarde pas éjaculer dans la capote en poussant un cri rauque.
Il se retire, se demande ce qu’il doit faire.
– C’était très bien, ça s’appelle un coup de folie !
– Oui, Mademoiselle.
– Bon tu te reculottes, tu prends ce pli urgent.
– Euh, la capote ?
– Quoi, la capote ? Tu la mets dans un kleenex et tu jettes ça discrètement dans les toilettes du couloir.
Elle lui tend un kleenex et s’en réserve un pour elle, afin qu’elle puisse s’essuyer la chatte.
– J’y vais alors ? Demande Moussa.
– Attends ! Lui dit Gaby en sortant l’un des billets que Grondin lui a donnés. C’est pour toi !
– Non, non !
– Si, si prend ! C’est le prix de ton silence ! Il ne s’est rien passé, on est bien d’accord, même dans un an dans cinq ans, ce qui vient de se passer n’a jamais eu lieu.
– Bien sûr, mademoiselle !
– Et n’espère pas que nous allons recommencer, un coup de folie, c’est juste un coup de folie.
– Bien sûr, mademoiselle !
Gaby laisse partir Moussa, puis fait signe à Grondin qu’il peut sortir de son « trou ».
Celui-ci sort, la braguette ouverte et la culotte de Gaby à la main, elle est toute poisseuse, il a déchargé dedans l
– Bravo, c’était pas mal du tout, euh je vous rends votre culotte…
– Mais vous vous êtes branlé dedans !
– Bien sûr c’était bon ! Vous voulez renifler ?
« Il n’est pas net, dès fois, ce mec ! »
– Non, merci ! Mais il me faudrait un truc pour l’envelopper.
– Vous la jetterez, achetez-en une autre je vous rembourserai.
« Parce qu’il n’est pas foutu de la jeter tout seul, ce con ? »
Gaby prend plusieurs feuilles de papier dans la réserve de l’imprimante, y enferme la culotte, en fait une boule et la met à la corbeille.
– Non, non pas là, il ne faut pas que la femme de ménage la voie…
– Bon je la jetterais dans les toilettes du couloir.
– Mais dites-moi Gaby, pourquoi lui avez-vous donné de l’argent ? Demande Grondin.
– Pour qu’il se taise !
– C’était inutile, je vous avais dit qu’il ne parlerait pas.
– Je ne comprends pas bien…
– Peu importe, bon maintenant on travaille, on en était où ?
– Je devais vous appeler Monsieur Furet !
– Non, je ne veux pas que vous l’appeliez, je veux juste que vous me communiquiez son numéro.
– Bien monsieur Grondin.
Il attend d’avoir ce numéro et d’être seul et téléphone à Coudert, le DRH.
– Coudert, il y a un type au service courrier, je ne sais pas son nom de famille, son prénom c’est Moussa, trouvez-moi un prétexte pour le virer, filez-lui des indemnités, mais demain je ne veux plus le voir dans l’établissement.
– Il y a eu un problème ?
– Oui mais on en parlera plus tard, là je n’ai pas le temps.
– Bon, je fais le nécessaire de suite.
« Et maintenant, autre paire de manches ! »
Grondin extrait d’un tiroir un téléphone à unités rechargeables dont il ne se sert que pour ses communications très « particulières », puis il compose le numéro de du téléphone professionnel de Nicolas Furet que vient de lui communiquer Gaby :
(Rappelons tout de même parce que tout cela peut paraître un peu embrouillé que le téléphone professionnel de Furet, lui a été dérobé par le barbouze Cordoba quand il est venu faire du grabuge chez lui)
– Qu’est-ce que c’est ? Répond Cordoba d’une voix amusée.
– Je suis Jean-Michel Grondin, le président directeur général de la Banque de l’Atlantique sud.
Cordoba se demande ce que peut lui rapporter une conversation avec un tel personnage, il accepte donc la conversation.
– Enchanté ! Et c’est à quel sujet ?
– Vous avez eu un de mes collaborateurs au téléphone tout à l’heure, vous lui avez parlé de documents, de quoi s’agit-il exactement ?
– D’un ordre de transfert de fond impliquant le général Diaz.
– Et vous l’avez détruit, c’est bien cela ?
« Tiens, tiens… »
– Ça dépend ?
– Comme ça, « ça dépend » il est détruit ou il n’est pas détruit ?
– Disons que c’est comme s’il était détruit, mais il ne l’est peut-être pas encore…
– Pouvez-vous me prouver que vous avez encore ce document ?
– Je ne vois pas comment ?
– Il est de quelle couleur cet ordre de transfert ?
– Et votre slip, il est de quelle couleur ?
– Je ne suis pas en train de plaisanter, monsieur ! Une couleur comme ça, ça aurait dû vous frapper, donc vous bluffez !
– Attendez, je regarde…
Un silence, puis le bruit d’un papier qu’on déplie…
– …L’ordre de transfert n’a pas de couleur, il est imprimé en noir sur fond blanc, et il y a un petit triangle bleu inversé dans le coin du haut, alors je bluffe ?
– Lisez-moi la première ligne.
Il le fait.
– Je vous offre 200.000 euros pour le récupérer. Propose Grondin.
Interloqué, Cordoba laisse passer un blanc avant de réagir.
– Allez-vous faire foutre. Dit-il en raccrochant.
Grondin est désormais persuadé de deux choses : Le document n’a pas été détruit, son mystérieux correspondant l’ayant bien entre ses mains, et au prochain appel la négociation pourra s’engager.
Cordoba de son côté est convaincu que ce Grondin va le rappeler, mais il faut qu’il se débarrasse de ce Ramon qui est toujours dans ses pattes.
– Notre mission est terminée, je te laisse rentrer au pays, moi je vais me payer une semaine de bon temps avec ma copine française.
– T’as une copine française ? Tu ne m’en as jamais parlé ?
– Quand on est dans les services secrets on ne parle pas de ces choses-là, sinon ça peut mettre les gens en danger ! Et puis d’abord, je n’ai pas de compte à te rendre.
– Connard !
– Je sais !
Et c’est ainsi que Ramon disparait de notre récit, ça nous fait toujours un barbouze de moins, mais si vous avez bien compté, il en reste encore trois et ils ne sont pas vraiment gentils !
à suivre