Le blog de vassilia-x-stories
Chanette 23 – La mallette noire par Chanette – 4 – Barbouzes contre barbouzes
Chanette
Il est 14 heures, je reçois Jacques, Jacques Pradier pour être complet, mais à ce moment de l’histoire je ne connaissais que son prénom, un client qui vient depuis un an à raison de deux visites mensuelles. La cinquantaine, probablement retraité de la police, de l’armée ou quelque chose dans le genre (de toute façon, je ne pose pas de questions) il est sympa, a de l’humour et n’est pas trop compliqué. Il m’a proposé de me sortir au restaurant, j’ai refusé, il n’a pas insisté.
Il me paie, se met à poil, la séance peut commencer.
– Dis donc, tu as encore pris du bide, qu’est-ce que tu attends pour te mettre au régime ? Le vannais-je.
– Je suis négligent, maîtresse.
– Alors, je vais te punir !
Et sans autre transition je lui pince et lui tord les tétons. Il nous fait une grosse grimace mais ça le fait bander.
– T’aime ça, hein ma salope ?
– Oui, maîtresse, je suis une salope !
– Tu veux qu’on fasse quoi aujourd’hui ?
– On pourrait jouer avec le gode
– T’aimes ça quand je t’encule ave le gode, hein, salope ?
– Ma foi, ce n’est pas désagréable !
– Et une vraie bite, ça te dirait ?
Je lui ai déjà posé la question ! Je sais ce qu’il va me répondre, mais ça fait partie du jeu.
– Je ne suis pas contre, mais je ne me sens pas encore prêt !
– Admettons que j’ai un mec d’attaché dans le donjon, un mec avec une belle bite que je ferais bien bander, si je te demandais de la sucer, tu ferais quoi ?
– Je le ferais !
– Et si je lui demande te t’enculer ?
– Je suis votre esclave, si c’est un ordre, je me laisserai faire.
– Ben alors qu’est-ce que t’attends ?
– Je préférerais que l’initiative vienne de moi, un jour en partant d’ici, je vous dirais, Maîtresse, la prochaine fois on le fait.
– Humm. A mon avis, de cette façon, tu le feras jamais !
– Il ne faut jamais dire jamais !
– Eh ! Oh ! Par d’impertinence !
– Pardon, maîtresse !
– On en reparlera. De toute façon, on en reparle à chaque fois ! Mets-toi à genoux.
Je me tourne, lui présente les fesses et les écarte !
– Honore mon cul, esclave !
– Oui, maîtresse ! Me dit-il en approchant sa langue de mon troufignon et en l’humectant de sa langue !
– T’aimes ça me lécher le cul ?
– Oui, maîtresse !
– Il a bon gout aujourd’hui ?
– Comme toujours, maîtresse !
– La prochaine fois, j’oublierai de m’essuyer, tu me lécheras ma merde !
– Avec plaisir, maîtresse !
– Bon, maintenant ça suffit, il ne faut pas abuser des bonnes choses, viens m’aider à attacher ce gode-ceinture.
Ça m’amuse de lui demander ça, parce en la matière il se montre extrêmement maladroit. Il finit cependant par y arriver.
Il me regarde bizarrement, à tous les coups il va me demander quelque chose, mais je ne devine pas quoi ?
– Tu veux quelque chose ?
– Maîtresse, vos seins ?
– Mes seins, mes seins, il n’y a pas que mes seins dans la vie !
– Ils sont tellement beaux !
J’avais oublié que c’était aussi l’un de ses trucs. D’ordinaire je les dévoile qu’en fin de séance, offrant leur vue comme une récompense. Certains m’éjaculent dessus, en principe contre un petit supplément, mais je ne le demande pas toujours ! Avec certains soumis, je ne montre rien du tout. Lui c’est différent, dans son univers fantasmatique, une domina qui ne montre pas ses seins, c’est tout simplement une faute de gout. Et moi étourdie comme je suis, je ne m’en souvenais plus.
– Bon, l’esclave est content ! Tu te rends compte au moins de la faveur que je t’accorde ?
– Je vous en remercie, je vous donnerais un petit supplément.
– Mais non. Je ne suis pas comme ça !
En fait ça dépend des circonstances, ça dépend de la tête du client… de mon humeur aussi !
– Bon maintenant : suce ma bite !
Il n’aime pas faire ça et ça se sent. Je n’ai pas encore réussi à cerner pourquoi. Est-ce parce que c’est du latex ou est-ce que son fantasme bisexuel se limite à la pénétration anale ?
– Tu suces bien mal, je t’ai pourtant donné une leçon la dernière fois !
Jacques ne me répond pas, sa maman a dû lui apprendre qu’on ne parlait pas la bouche pleine, et il essaie de s’appliquer.
– Tu préférerais une vraie bite, hein ?
Pas de réponse ! Il doit me trouver lourde, mais j’aime bien le charrier.
– Arrête de sucer et réponds-moi !
– Oui, maîtresse !
Pas très convainquant
– Bon maintenant je vais t’enculer… en position, esclave
– Oui, maîtresse !
Jacques se couche sur le dos sur la petite banquette et lève les jambes en l’air. Je n’aime pas trop cette position, je préfère la levrette, mais bon, il ne faut pas toujours faire la même chose non plus, et puis ça lui plait tellement de regarder mes nichons pendant que je l’encule !
Un peu de gel pour faciliter l’introduction et c’est parti, allons-y que je te ramone le cul en cadence…
Autant avec la levrette, je peux besogner en pensant à autre chose, dans cette position c’est impossible, il me regarde, alors il faut que je regarde, c’est comme ça !
Il est tout content mon soumis, il jappe, il miaule, il gémit, il a le cul en fête…
Et c’est à ce moment-là, il devait être autour de 14 h 30, que l’on sonna à ma porte.
Bon, ça devient une habitude de me déranger en pleine séance ? J’enfile mon kimono et m’en vais ouvrir au casse-pied.
J’ouvre, ils sont deux comme ce matin, sauf que ce ne sont pas les mêmes.
– Bonjour ! Vous êtes bien Madame Chanette.
Celui qui cause ressemble un peu au Sergent Garcia dans les vieux Zorro. Grosses moustaches et gros bidon. L’autre est un petit freluquet très sec, le genre à ne rigoler quand il se brule.
– Oui, mais je suis occupée, là !
– On vient juste récupérer la mallette de Monsieur Furet.
Aïe ! Je sens l’embrouille.
– C’est qu’on est déjà venu la chercher ce matin !
– Quoi ? C’est quoi cette histoire ? Qui est venu ?
Et tout en parlant, Jimenez (puisque c’est lui) me bouscule sans ménagement et entre en force dans le studio avec son acolyte.
– Hé ! Oh ! Je ne vous ai pas dit de rentrer ! Foutez-moi le camp, je n’ai pas de mallette de rechange. Allez ouste ! Crias-je en cherchant ma petit bombe lacrymo
– Ta gueule ! On t’a posé une question : qui est venu chercher la mallette ?
– Mais j’en sais rien ! Je ne leur ai pas demandé leurs papiers.
Une, deux, trois ! Trois gifles consécutives que je reçois en pleine poire, et le mec il n’y a pas été de main morte (c’est le cas de le dire), sa main ce n’est pas une main c’est un battoir. Je me retiens pour ne pas chialer devant ce salopard. Le choc m’a envoyé par terre, je me relève, hébétée, incrédule, choquée, le nez en sang.
– Alors ! Salope, c’était qui ?
– J’en sais rien, et si vous n’êtes pas dehors dans trente secondes je hurle.
Pure bluff, je ne peux me permettre de faire un scandale dans cet immeuble, je suis propriétaire, on me tolère en feignant d’ignorer mon activité, mais bon…
– On va te laisser, tu vas pouvoir continuer à sucer des kilomètres de bites, si quelqu’un veut encore de toi, grosse pute !
Je ne suis pas grosse d’abord !
La grosse brute va pour partir mais avant me tend un index menaçant :
– Ne crois pas que tu vas t’en tirer comme ça, tu n’avais pas à refiler cette mallette à n’importe qui ? Quand on va revenir, je veux que tu te sois démerdée pour savoir à qui tu l’as donné.
Je cherche à répondre quelque chose d’intelligent, je n’y arrive pas.
Ils sont partis, j’ai horriblement mal au visage et mon nez n’arrête pas de saigner, mon premier réflexe est de me précipiter dans la salle de bain pour constater l’ampleur des dégâts.
– Un papier et un crayon, vite !
C’est quoi encore ? Je me retourne, c’est Jacques, le cul à l’air qui est devant ma fenêtre.
– S’ils sont garés devant, je vais essayer de noter le numéro d’immatriculation de la bagnole.
Je ne cherche même pas à comprendre, je déchire une feuille d’un carnet et lui tend un stylo.
Quelques instants de silence, puis :
– Merde, je n’arrive pas à lire la plaque, une 208 bordeaux, il est quelle heure ?
– L’heure ? 14 h 40 !
– Bon, on va faire les choses dans l’ordre, ils vous ont salement arrangé, venez, je vais vous aider.
M’aider à quoi ? Je n’ai pas besoin qu’on m’aide, mais le type me prend la main et m’entraine dans la salle de bain, je suis complètement raplapla, je le suis comme un zombi.
L’horreur ! L’œil gauche enflé, le nez en compote, la lèvre éclatée, en ce moment je suis aussi sexy que Jennifer Machin-truc dans les « huit salopards »
– Passez-vous un gant d’eau froide sur le visage.
Je le fais, ça me soulage un peu mais je saigne toujours autant.
– Un glaçon, il faut un glaçon pour stopper l’hémorragie. Vous avez des glaçons ?
J’en ai, je lui dis où, il va m’en chercher, m’en fout un sous le pif, ce type se prend pour ma nounou.
– Vous devriez faire pipi, après un choc il faut uriner.
Il a raison le garçon ! Je m’apprête à lui demander de me laisser pisser toute seule quand je viens de réaliser que ce gars-là est mon client et que je n’ai pas besoin d’invoquer des pudeurs de jeunes filles.
Il se tourne pendant que je pisse, je trouve ça quelque peu ridicule, mais au moins il a du tact.
– Je ne vais pas pouvoir continuer la séance, je vais te rembourser.
– Non, non, je comprends bien, il n’y a aucun souci, mais gardez l’argent. Je vais me rhabiller.
Qu’est-t-ce que je vais foutre ? Impossible de travailler dans cet état-là, d’autant que l’œil va noircir, et encore, il n’y aurait que l’œil, je pourrais porter des lunettes noires, mais mes lèvres ont enflé, bon, j’ai déjà connu, (fort rarement heureusement, voir les chapitres « la Bergerie et « La partouze de Monsieur le ministre ») ce genre de situation, je vais devoir annuler mes prochains rendez-vous et me mettre trois semaines en stand-by.
Le souci c’est qu’il n’y a pas que ça. Ces abrutis de « mexicains » m’ont menacée et vont revenir. Je gère ça comment, moi ? Je vais encore être obligée de faire appel à Max, je sais bien qu’il ne refusera pas de me rendre service mais je vais finir par passer pour la reine des chieuses.
– Je peux faire quelque chose pour vous ?
Jacques est là près de la porte, il s’est rhabillé, le pauvre, il va partir avec la bite sous le bras.
– J’ai tout entendu, bien malgré moi ! J’ai failli intervenir, j’aurais dû, je suis désolé, je suis en retraite, je n’ai plus d’arme de service…. Enfin si, mais pas sur moi.
– T’étais dans la police ?
– Oui ! Je ne voudrais pas me mêler de ce qui me regarde pas, mais éventuellement je peux vous aider à identifier vos agresseurs, vous les connaissez peut-être ? Euh, vous n’êtes pas obligée de me répondre, je m’en voudrais d’être indiscret.
J’ai comme l’impression qu’il me tend une perche, je verrais bien.
– Je n’ai jamais vu ces mecs-là ! C’est une histoire de dingue, un de mes clients, mais je ne sais pas lequel, a oublié sa mallette lundi, ce matin deux types sont venus la rechercher, je leur ai donné, et voilà qu’il y en a deux autres qui s’amènent qui me réclame la mallette et qui me tapent dessus.
– Humm, intéressant…
– Tu trouves ça intéressant, toi ?
– Excusez-moi, c’est de la déformation professionnelle, je veux dire que pour un professionnel, ça peut constituer une enquête intéressante.
– Ah ?
– Mais je suppose que vous avez des amis qui vont vous aider ?
Encore un qui se figure que je suis acoquinée avec le roi des maquereaux et la moitié de la mafia albanaise !
– Ben non, je suis travailleuse indépendante, je n’ai pas de « protecteur ».
– Oserais-je vous proposer mes services pour régler cette affaire ? J’ai conservé de bons contacts dans la police, on devrait régler ça relativement facilement.
– Ce serait bien sympathique, mais pourquoi tant de sollicitude ?
– D’abord parce que ce genre d’enquête me passionne, je suis à la retraite et j’ai terminé ma carrière à un bon niveau mais loin du terrain, ça me manque, voyez-vous ? Maintenant je pourrais comprendre que vous ne souhaitiez pas l’aide d’un ex-flic ! Mais j’en serais peiné.
– Et pourquoi donc ?
– Ça voudrait dire que vous avez quelque chose à vous reprocher. Dans ce cas je n’ai rien vu, rien entendu et on en parle plus.
– Je n’ai rien à me reprocher et puis pourquoi vous me vouvoyez ?
– Nous ne sommes plus « en séance ». En ce moment je ne suis plus votre client.
– Alors soyez mon copain ! Entre copains on se tutoie, non ?
– Si tu veux. Mais je n’avais pas fini, il y a aussi une autre raison à ma proposition : voir qu’on cherche des histoires à une femme aussi compétente et aussi mignonne, ça me peine !
C’est qu’il est arrivé à me toucher, ce con !
– Vous, heu… Tu vas faire quoi là tout de suite ? Qu’il me demande.
– Faut que j’annule mes rendez-vous, après je vais m’habiller et rentrer chez moi.
– Je suis en voiture, je peux te raccompagner.
– Pourquoi pas ?
– Il y a une pharmacie dans le coin ? Je vais aller chercher une pommade pour ton œil.
– A droite en descendant, prends-moi des lunettes noires aussi.
J’en profite pour annuler mes rendez-vous, je n’aime pas faire ça, à cause des indiscrétions possibles. J’envoie juste une phrase « Contre-temps, rendez-vous impossible, merci de me recontacter ».
– Bon, me dit Jacques après m’avoir pommadé le tour de l’œil, normalement je devrais avoir accès aux vidéos de télésurveillance, ce qui permettra d’identifier la bagnole. Si ça ne le fait pas, on fera autrement. Tu as eu combien de clients, lundi ?
– Trois !
– Ça limite les recherches, t’as leurs numéros ?
– Oui, mais…
– Ne t’inquiètes pas, je sais travailler avec douceur et discrétion.
– Quand les types ont réclamé la mallette, ils m’ont donné un nom, j’ai pas trop fait attention, Monet, Gallet, Follet, un nom comme ça. Je ne sais pas qui c’est, les clients ne me disent pas leur nom de famille…
– Je verrais avec leur répondeur s’il y a un nom qui ressemble à ça, mais bon s’il y a un trafic louche là-dessous, le type peut aussi avoir un pseudo…
Cordoba
Cordoba et Ramon, les hommes de Diaz, qui sont eux en possession de la mallette, s’en vont directement chez un concessionnaire en coffre forts et serrures sécurisées auquel ils ont préalablement graissé la patte.
– Ce sera long ?
– Cinq minutes.
Au bout de ce temps, l’homme de l’art leur rapporte la mallette ouverte avec son contenu bien visible.
– Y’avait que ça ?
– Ben oui !
Cordoba jette un coup d’œil !
– C’est beau le progrès, tout sur une feuille double !
La mission de Cordoba est donc terminée, il ne lui reste qu’à livrer le document au « commandante » ou du moins à l’un de ses sbires.
– On a rendez-vous où ça ?
Cordoba consulte son portable, pour confirmer le lieu du rendez-vous.
– Il est malade, on n’y sera jamais !
– On sera jamais où ça ?
– A Roissy !
– On fait quoi ?
– On essaie, on fonce !
La voiture se faufile jusqu’à la porte de La Chapelle, n’hésitant pas à bruler du feu rouge.
Sauf que l’entrée de l’autoroute du Nord est fermée suite à un carambolage, il lui faut emprunter l’interminable rue du Président Wilson à Saint-Denis… Et ça n’avance pas.
– On n’y sera jamais ! Rouspète Ramon.
– Pfff !
– On aurait dû prendre une moto !
– Mais tu vas la fermer, oui ?
Mais le temps passe et Cordoba se rend compte qu’effectivement, ils ne pourront jamais être à l’heure. Il profite d’un arrêt dans les embouteillages pour joindre « El commandante ».
Cordoba a du mal en placer une, il reçoit une engueulade comme il en a reçu peu de toute sa vie… Au bout d’un moment il regarde Ramon et lui fait un geste incompréhensible.
– Il dit quoi ?
– Il dit qu’il réfléchit… Oui allo, oui je suis là Sénior commandante, oui je vous écoute… Ah bon ! Oui d’accord on va faire comme ça ! On fera ça demain matin dans un endroit discret… Oui pas de problème, on vous enverra la vidéo… Bon voyage Senior Commandante.
– Le vieux veut qu’on élimine Furet ? Demande Ramon déjà excité par cette perspective.
– Non, on va bruler le document, et il veut qu’on lui envoie la vidéo de la destruction.
– Passionnant ! Et notre prime ?
– Je n’ai pas osé lui demander, mais je suppose que nous la toucherons quand on rentrera au pays. Demain on pourra prendre les billets d’avion.
Mais Cordoba n’était pas si sûr que ça qu’ils toucheront la prime, les barbouzes ne s’aiment pas entre eux et quand on n’a plus besoin d’eux ben… Un frisson lui parcourut l’échine. En même temps une idée qu’il trouva géniale germa dans son cerveau.
– Moi je lui aurais demandé…
– Tu te crois toujours plus fort que tout le monde, tu n’as qu’à le rappeler pour lui demander !
– Oui, bon, ça va ! On va détruire ça où ? Demande Ramon.
– Je vais repérer un terrain vague, soit prêt à me rejoindre demain à 5 heures du mat.
– Ah, non !
– Si ! On fait la mission ensemble jusqu’au bout. Et le « vieux » veut un témoin.
– Je viens avec toi pour le repérage.
– Non, parce qu’après, je vais voir une copine, tu vas pas nous tenir la chandelle ? Bon je vais essayer de tourner à droite et on va revenir à Paris.
Plus tard, Ramon étant descendu de voiture, Cordoba se rend seul dans un bureau de poste et fait des copies couleur du document, il achète ensuite une pelle de jardin et une boite étanche et plate, genre Tupperware.
Après avoir examiné une carte de l’Ille de France, il choisit de rouler jusqu’à Versailles, prend la route de Buc, arrivé aux Gonards, il s’engage dans le sous-bois, puis creuse un trou dans lequel il dépose la boite étanche contenant le document original. Il dissimule ensuite méticuleusement la pelle dans un fourré proche.
Napoléon
Personne ne connaît son vrai nom, mais on le surnomme Napoléon, à cause de son habitude qu’il a de crier « Vive l’empereur » quand il a bu un coup de trop. C’est un clochard qui vit dans le bois des Gonards au fond d’un abri de planches que lui a légué un « collègue » disparu, il ne sort de son bois que pour s’approvisionner en vin rouge et en nourriture, et le dimanche il va mendier à Versailles à la sortie de la cathédrale Saint-Louis.
Intrigué aujourd’hui par des bruits bizarres, le clodo va regarder de plus près en se dissimulant, Assez rarement, mais c’est déjà arrivé, il lui est arrivé de mater des couples en train de s’envoyer en l’air, une fois il a même vu deux mecs en train de s’enculer. Mais on est en janvier, il fait froid, il se dit qu’il doit s’agir d’autre chose, il s’approche davantage.
« Bof, un mec qui enterre son chien ou son chat, pas intéressant ! »
Il attend le moment propice pour déguerpir, et s’aperçoit alors que le type enterre une boite, une petite boite.
« Un trésor ? »
Dès que Cordoba eut quitté les lieux, Napoléon attendit quelques minutes, puis s’empressa de déterrer le « trésor ».
Il ne comprend pas.
« Un papelard ! Ça doit avoir de la valeur, mais comment négocier ça ? »
Il y est question d’argent, il est question d’un certain Diaz, il y a son adresse, il pourrait toujours essayer de le contacter.
« Quelqu’un a dû lui piquer ce machin » ? »
Il descend à Versailles et se rend à la Poste afin de chercher dans les annuaires le téléphone de ce Diaz mais ne le trouve pas.
C’est en revenant et en consultant le document de plus près qu’il remarqua la mention « exemplaire destiné à la banque ».
« Ça a été piqué dans une banque, peut-être au cours d’un casse, mais pourquoi l’enterrer ? »
Il lui vient à l’idée de téléphoner à cette banque, mais l’affaire n’est pas si simple, il n’y a plus de cabines téléphoniques publiques, il faudra qu’il se fasse prêter un portable. Par qui ? Et puis il va demander quoi ? De l’argent bien sûr, mais il va en faire quoi ? Il se dit qu’il lui faut réfléchir.
à suivre