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Les survivants de la fin du monde - 9 – Tentative d’intrusion par Léna Van Eyck
Le lendemain, Betty et Louis rejoignirent Rochedoux et Thibault lesquels affinèrent leur plan en fonction de ces trop faibles renforts.
– Vous avancerez tous les deux vers leur repaire, tant que vous pourrez, les mecs de la secte vont radiner, vous passer au Geiger, tout ça ! Et pendant qu’ils seront bien occupés, on interviendra.
– Pas de risques ? S’inquiète Betty.
– Zéro risque ! Répond Rochedoux qui ne doute de rien…
Parce que à ce moment du récit, il convient d’expliquer comment fonctionne le système de sécurité de la ferme de la secte de Cypris.
Un premier périmètre de détecteur infrarouge permet de prévenir des intrusions, il a été installé avant le fléau, et seul ne sert à rien, lapins et musaraignes ne se gênant pas pour passer par là, un second réseau infrarouge est placé cinquante mètres plus près. Si un franchissement du périmètre extérieur est immédiatement suivi d’un franchissement du périmètre intérieur, l’alarme se déclenche à l’intérieur de la ferme, et ça ne fonctionne que dans ce sens-là, ce qui explique que Thibault ait pu sortir à l’aise sans ne rien déclencher du tout.
Donc nos quatre courageux aventuriers, après avoir laissés leurs vélos sur le bord de la route, s’avancent vers la ferme, et franchissent les deux périmètres, l’alarme est donnée sans qu’ils ne s’en rendent compte. Sans se douter de rien Louis et Betty avancent doucement puis stoppent quand le chien se met à grogner.
– Ils sont quatre, indique le surveillant, il y en a deux de planqués.
– OK, je gère.
La voix résonne dans le mégaphone :
– Vous deux, n’avancez plus, ne bougez plus. Attention, nous avons repéré deux personnes cachées. Qu’elles se montrent et avancent désarmées, sinon on ouvre le feu dans leur direction.
Louis et Betty se regardent, incrédules et paniqués.
Derrière, Rochedoux fulmine et s’en prend à Thibault :
– C’est quoi ce bordel ? Tu m’avais dit que les alarmes ne fonctionnaient pas !
– Ben…
– Pauvre conard ! On fait quoi maintenant ? On est coincé. Allez, on se casse on n’a pas de plan B.
– Et eux ?
– Qu’ils se démerdent !
Si Rochedoux n’a pas de plan B, Thibault peut adapter celui qu’il avait préparé. Sans réfléchir davantage il braque son complice.
– Tu jettes ton arme, tu lèves tes bras et tu avances vers la ferme.
– Tu fais quoi, là ? T’es complètement malade, allez, viens, on se casse.
– Je suis sérieux, fais ce que je te dis !
– T’es vraiment le roi des cons ! T’espère quoi ? T’as pété un boulon ! Bon, allez je me sauve.
Rochedoux va pour s’éloigner !
– Stoppe, sinon je tire !
– Taré !
Thibault sait que si Rochedoux quitte le lieu, non seulement son plan échouera mais qu’il ira au-devant de complications incertaines. Il ne lui reste qu’une solution : il tire mais le coup est maladroit et la cible ratée !
Rochedoux incrédule va pour sortir son arme, mais le second coup de la carabine de chasse tiré par Thibault le fauche en pleine poitrine.
Dans la ferme les surveillants, et pour cause, ne comprennent rien de qui se passe. Louis et Betty encore moins.
Et là, la stupéfaction atteint son comble quand Thibault surgit de sa cachette en levant les bras au ciel.
– C’est quoi ce bordel ? Demande le premier surveillant.
– On verra après, on ne se laisse pas déstabiliser et on ne modifie pas la procédure.
– Où est le quatrième ? Hurle la voix dans le mégaphone.
– Il est mort, je l’ai tué.
– Allez chercher le corps !
– C’est lourd ! Répond bêtement Thibault.
– Vous deux : allez l’aider. Au moindre geste suspect, on tire sans sommation.
Thibault se recule, les deux gothiques le suivent, complètement déboussolés et la peur au ventre.
– Qu’est-ce qui se passe ? Demande Louis.
– Tout va bien, je vous expliquerais.
Peu convaincu, Louis en s’approchant du cadavre voit là une occasion de fuir cette situation à laquelle il ne comprend plus rien.
– Vite, on file ! Crie-t-il à l’adresse de Betty.
– Non, ils vont nous tirer dessus ! Répond la jeune fille, pétrifiée de peur.
Elle hésite néanmoins devant l’absence de réaction des surveillants, alors que Louis qui a pris ses jambes à son cou est déjà loin. Dans sa précipitation, il ne rejoint pas l’endroit où sont restés les vélos, mais préfère obliquer par les champs. Thibault ramasse le flingue de Rochedoux et menace la fille.
– Toi, tu restes là !
– Mais t’es complètement fou ! Pleurniche-t-elle.
– Aide-moi à tirer le corps de cet imbécile, tout va bien se passer.
A deux ils transportent le corps de Rochedoux en terrain découvert.
– Il en manque encore un ! Constate le premier surveillant.
– Bon, faisons les choses dans l’ordre ! lui répond son collègue.
– Posez le cadavre et éloignez-vous de quinze mètres sur votre gauche ! Hurle le mégaphone.
Thibault et Betty obtempèrent, et une grêlée de balles s’abat sur le corps de Rochedoux.
– Si c’était un faux cadavre, maintenant c’est un vrai ! Commente le surveillant. Si le quatrième est encore là, ça va lui faire drôle !
Un double tir de mortier fait exploser l’endroit où était censé se cacher Louis.
Sous la menace des armes, on fait entrer Thibault et Betty et on les enferme dans deux caves différentes.
Coucou, c’est moi, Nadège ! Me revoilà revenue dans le récit.
Evidemment tout le monde a entendu le tir de mortier, et la nouvelle du retour de Thibault et des événements annexes a vite fait le tour de la petite communauté.
Koralys et Galius tiennent à mener eux même les interrogatoires.
– Koralys veut que tu assistes ! M’informe Galius.
– Moi, mais qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?
– Rien ! Mais on a échangé deux trois mots, on aura peut-être besoin de toi après, alors autant que tu sois au courant de tout ce bazar !
– Je ne comprends pas !
– Pas grave, allez viens !
J’ose simplement espérer que l’interrogatoire en question n’aura rien de « musclé », j’ai horreur de la violence.
– On vous met derrière un paravent ! Me dit Koralys, je préfère qu’ils ne vous voient pas.
Ah bon ?
C’est Thibault qui y passe en premier. On l’a à peine fait asseoir qu’il laisse éclater sa colère.
– C’est comme ça que vous me remerciez, en me traitant comme un bandit alors que vous ai probablement sauvé la vie ! Et puis d’abord j’aimerais bien voir ma femme !
Koralys laisse passer l’orage, avant de lui dire très calmement que sa femme va très bien.
– Elle est en pleine forme, elle a déjà couché avec plus de la moitié de la communauté. Le nargue Galius.
– Je pourrais la voir quand ?
– Ça dépend d’un tas de choses. Mais pour l’instant tu vas nous raconter tout : pourquoi t’es parti, pourquoi t’es revenu, et qui sont les gens qui étaient avec toi !
– Mais enfin, vous ne vous rendez pas compte que sans moi, vous seriez morts tous les deux ?
– On se rendra mieux compte quand tu nous auras raconté.
A aucun moment, Thibault ne s’était imaginé qu’il serait considéré comme un suspect, il se rend bien compte maintenant que son récit va être confronté à celui de Betty et qu’il n’a donc pas intérêt à raconter n’importe quoi !
– Je suis parti sur un coup de cafard. Ça existe les coups de cafard, non ? Je suis allé jusqu’à Eyrand et là j’ai rencontré des survivants…
Et à partir de ce moment, Koralys et Galius l’ont poussé dans ses retranchements : Quels survivants ? Combien sont-ils ? Comment sont-ils ? Quel sont leurs noms ?
– Et puis ?
– Ce Rochedoux au départ, je l’avais trouvé sympa, alors je lui avais raconté la secte ?
– La quoi ?
– La confrérie, pardon, il voulait savoir tous les détails, pour moi ça ne prêtait pas à conséquence, et puis un jour il m’a fait part de son intention de prendre votre ferme d’assaut, de liquider les dirigeants et de prendre leur place. Il m’a aussi demandé de faire un discours devant les gothiques et de vous décrire comme des monstres, j’ai d’abord refusé, mais il a changé de ton, m’a menacé et, j’ai été obligé d’accepter, mais mon plan c’était de le neutraliser en arrivant ici, en fait j’ai été obligé de le tuer.
Les deux édiles se regardent, dubitatifs, je le suis aussi ! Je n’aurais jamais imaginé que Thibault soit capable de tirer sur quelqu’un, mais bon quand on pète les plombs, on pète les plombs ! On remet Thibault en cellule, il gueule comme un veau qu’on s’apprête à égorger
On emmène Betty, elle hurle, et bien que je ne la voie pas, il est facile de comprendre qu’elle gesticule et se débat.
– Tu te calmes, sinon on va être obligé de t’attacher.
– Lachez-moi !
– Bon, première question : toi et tes complices, vous avez essayé de faire quoi ?
– Et quand je vous l’aurais dit, vous allez me tuer ?
– En principe nous sommes non-violents ! Répond Koralys.
– C’est pour ça que vous avez tué mon copain et Rochedoux aussi.
– Nous n’avons tué personne ! Nous n’avons pas retrouvé le corps de votre complice, on a simplement retrouvé vos vélos, du moins ce qu’il en reste, quant au dénommé Rochedoux, il a semble-t-il été victime d’un étrange règlement de compte. On a vérifié, quand vous avez trainé le corps vous avez foutu du sang partout. Alors maintenant tu réponds à nos questions : qu’est-ce que vous êtes venus foutre ici ?
– Rochedoux et Thibault nous ont dit qu’il y avait à manger ici…
– Drôle de façon de demander à manger.
– Ils nous ont dit aussi la vérité !
– Quelle vérité ?
– Que vous éliminiez tous les étrangers à votre secte.
– On n’est pas une secte ! Rectifia Koralys, décidément très chatouilleux sur le sujet. Nous sommes une confrérie et on élimine personne ! Cela dit, faut bien qu’on se défende ! Et votre objectif ?
– Vous neutraliser et vous remplacer.
– Bien, est-ce que tu as eu l’impression qu’il y avait un problème entre Rochedoux et Thibault ?
– Non !
– Ils s’entendaient bien ?
– Z’avaient l’air.
– Thibault parlait-il des compagnons qui étaient avec lui avant de nous rejoindre ?
– Non ! Il ne nous a pas dit qu’il avait des compagnons.
– Même pas sa femme ?
– Si !
– Et il en parlait comment ?
– Pas vraiment en bien !
– Vous êtes combien de survivants à Eyrand ?
Betty est embarrassée, elle ignore si Thibault a été interrogé et ce qu’il a pu répondre sur le sujet. De plus, donner ce genre de renseignement est de nature à mettre ses amis en danger. Elle fait front et refuse de répondre en sachant pertinemment que si on la torture, elle ne tiendra pas vingt secondes et déballera tout.
– J’en sais rien, j’ai pas compté !
– T’as de beaux cheveux !
– Pardon ?
– On va te les couper, ça t’apprendra à nous faire perdre notre temps.
– Non, attendez, je vais répondre !
– Trop tard !
– Salauds ! Vous n’avez pas le droit !
C’est vraiment des malades, c’est quoi ces méthodes ? Et puis ça a l’air d’être déjà terminé, ils devaient avoir une paire de ciseaux toute prête ! D’un autre côté comme violence, il a pire !
– Bon alors maintenant, tu réponds ?
– On était un groupe de six !
– Armés !
– Non, ils ne feraient pas de mal à une mouche.
Betty a honte d’être si faible, mais se dit qu’en toute logique si Louis s’en est vraiment sorti, il aura le temps de conduire ses amis là où les gens de la secte n’iront pas les chercher.
– Et il n’y a personne d’autre ?
« S’ils posent la question, c’est que Thibault leur a déjà dit, alors inutile de mentir. »
– Trois blacks qui restent un peu à l’écart !
Koralys et Galius demandent alors que l’on reconduise Betty dans sa cellule. Elle proteste, hurle et vocifère, en vain évidemment.
– Alors ? Me demande Koralys après m’avoir fait sortir de ma cachette.
– Alors quoi ? C’était peut-être pas la peine de lui couper les cheveux !
– Ça repousse ! Un millimètre tous les trois jours !
– Bon vous attendez quoi de moi ?
– T’en penses quoi de tout ça ?
– Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je ne pense pas que la confrérie soit en danger !
– Nous non plus, mais nous nous sommes placés en alerte maximum, on ne sait jamais. Nous avons besoin de toi pour autre chose, on va t’enfermer dans la même cellule que cette Betty, tu vas essayer de gagner sa confiance, je veux davantage de précisions sur les survivants d’Eyrand. M’explique Koralys.
– Quelles précisions, les deux témoignages se recoupent.
– Il reste un gros doute sur les armes… Mais il n’y a pas que ça…
– Je suppose que rien ne m’oblige à faire ce que vous me demandez ?
– Non, mais on aimerait bien !
– Et pourquoi moi ? Il n’y a pas assez de gens ici pour faire ce boulot de mouchard ?
– Parce que tu es la mieux placée pour jouer le rôle d’une pauvre survivante qui n’a pas été gentille avec la confrérie qui l’a généreusement accueillie, hébergée et nourrie.
– Faut que j’obtienne quoi comme renseignements ?
– Ici, il n’y a plus beaucoup de place, mais si d’autres gens adoptaient nos principes, on pourrait faire des échanges, peut-être ont-ils des choses à nous apporter… Reste à savoir si ces gens peuvent être sensibles à nos idées…
Je ne m’attendais pas du tout à ça, je suis sur le cul !
– Vous croyez qu’on peut convertir les gens comme ça ?
– Nous n’en sommes pas là, tâtons d’abord le terrain, on verra après, nous proposons une vie d’amour physique sans contrainte, c’est quand même plus facile que de croire en la Vierge Marie, non ?
– Si les choses étaient si simples, ça se saurait !
– Certes, mais on peut essayer !
– Et Thibault vous allez en faire quoi ?
– Pour le moment, on ne sait pas, on va réfléchir.
– Bon, je vais voir ce que je peux faire, mais sous quel prétexte je vais me retrouver emprisonnée ?
– Tu trouveras bien !
J’aurais tout fait dans ma vie, me voilà dans le rôle de la taupe. J’ai accepté cette mission sans trop rechigner. Cette confrérie a un côté bizarre et certains de ses membres sont un peu à l’ouest, mais dans l’ensemble, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. Donc pourquoi ne pas les aider, d’autant que ceux qui avaient projeté de les attaquer ne me semblent pas trop clairs.
Deux mecs me jettent sans ménagement dans la cave où se trouve Betty en me traitant de salope. J’adore, c’est très réaliste ! Heureusement qu’ils ne passent pas un casting, ils auraient été remerciés.
Le lieu est sordide, aucun meuble, même pas un tabouret ni une paillasse et le sol est un tapis de poussière. Un étroit soupirail éclaire mal l’endroit. L’odeur n’a rien d’agréable, je me demande si elle n’est pas allée faire ses besoins dans un coin, mais je ne vais pas m’amuser à vérifier.
La Betty me regarde avec de grands yeux étonnés, c’est le but de l’opération. Je la découvre, une jolie fausse blonde malgré ses cheveux massacrés
– T’es qui, toi ? Demande-t-elle.
Bon la conversation s’engage déjà, c’est toujours ça de gagné !
– Nadège ! Et toi ?
– Betty ! Tu sais pourquoi je suis là ?
– Ben oui, les nouvelles vont vite !
– T’as une idée de ce qu’ils vont faire de moi ?
– Non !
– Ils vont me tuer ?
– Non, je ne pense pas.
On dirait que ça la rassure, on le serait à moins.
– Mes cheveux ! Qu’est-ce qu’ils ont fait à mes cheveux ?
Génial, il y a trente secondes, elle se demandait si on allait la tuer, maintenant elle s’inquiète pour ses tifs !
– Ben on dirait qu’ils t’ont fait une coupe à la barbare !
– Les salauds, je suis moche alors ?
– Mais non ! Faudra juste arranger ça !
– J’ai même pas un miroir pour me regarder !
– Va falloir couper court !
– J’aime pas les cheveux courts
– Ça repoussera !
– Et toi t’as fait quoi ?
– Rien, c’est un juste un malentendu !
– Ils t’enferment à cause d’un malentendu ? C’est vraiment des malades ! Quel malentendu ?
– Ils ont commencé à m’interroger, mais ils ont été interrompus, un problème technique, je crois. Si j’ai bien compris, Thibault a été raconter que c’était moi qui étais à l’origine de l’incursion…
– Comment ça ?
– Thibault et moi, on faisait partie d’un groupe de quatre personnes arrivées ici par hasard. Ils nous ont accueilli gentiment mais se sont toujours méfiés de nous.
– Oui, mais…
– En fait Thibault raconte que je l’aurais aidé à s’échapper en lui demandant de revenir avec des survivants armés.
– Et c’est pas vrai ?
– Evidemment que ce n’est pas vrai, mais comme je suis nouvelle, il n’ont pas vraiment confiance…
– T’es nouvelle depuis quand ?
Et là je lui raconte toute l’histoire, à partir de l’abri antiatomique, je lui parle de mes compagnons de galère, de Solange, de Norbert et bien sûr de Thibault.
– Ce n’est pas le mauvais bougre, mais vu les circonstances, c’est normal qu’on finisse par péter un peu les plombs. Il n’a pas supporté l’ambiance ici.
– Qu’est-ce qu’elle à l’ambiance ?
Je lui explique la philosophie et l’organisation de la secte.
– Tout le monde baise avec tout le monde alors ?
– C’est un peu ça, oui !
– Et ça te plaît à toi ?
– Personnellement, je ne m’en plains pas ! Et si tu me racontais ton histoire à toi ?
La fille est maintenant plutôt en confiance, ça a été bien plus facile que ce je pensais. Forcement puisque je n’ai qu’à peine eu besoin de mentir
– Ben, Thibault et Rochedoux nous ont réunis et…
– Qui c’est Rochedoux ? Non commence depuis le début quand vous vous étés aperçus qu’il y avait une catastrophe !
– Tu veux toute l’histoire.
– C’est mieux !
– Et pourquoi c’est mieux ?
Merde, voilà qu’elle deviendrait méfiante.
– Je t’ai bien raconté toute la mienne, donc j’aimerais bien que tu fasses pareil, et puis je voudrais pas te donner de faux espoirs mais ils vont vite s’apercevoir que Thibault raconte des conneries : comment aurait-je pu savoir qu’il y avait des survivants dans le coin ? Ils vont donc me sortir d’ici. Je ne suis pas trop mal avec Galius, l’adjoint du gourou, je pourrais essayer de lui parler de toi.
– Et tu lui diras quoi ?
– Ça dépend de ce que tu vas me raconter.
Je m’y prends sans doute mal, avec ce genre de proposition, elle ne pourra qu’édulcorer son récit. A moins d’être vigilante en demandant un maximum de détails.
Et j’ai eu droit à tout, la cave des gothiques, la rencontre avec les « frigos », la partouze, mais sans les détails, puis l’arrivé de Thibault et le discours de Rochedoux.
Après son récit j’ai deux certitudes : les gens qui restent à Eyrand ne présentent aucun danger potentiel, d’autre part il me parait évident que Betty et son copain se sont fait manipuler par Rochedoux et Thibault. Que cherchait ces deux imbéciles ? Rochedoux, on le saura sans doute jamais, mais en ce qui concerne Thibault, ça me semble plus compliqué. Quant à savoir si sa bande peut être perméable aux idées de la secte, j’avoue que je n’en sais rien, certes ces gens me paraissent de joyeux partouzards, mais ce n’est pas parce qu’on partouze qu’on a envie de laisser embrigader.
Je n’ai plus maintenant qu’à attendre le garde, j’ignore à quel moment il va se pointer, alors on fait la causette, elle n’est pas trop con la Betty, mais il est évident que nous ne sommes pas du même monde. Elle me parle de sa passion pour l’équitation et de son professeur de harpe, qu’est-ce que j’en ai à cirer ! Et puis…
– Ça t’embêterai de me masser un peu le dos ? Je me le suis niqué quand j’ai tiré le cadavre de Rochedoux avec Thibault.
– Mais non, c’est où ?
– Dans le bas.
– Là ?
– Oui.
– Défait un peu ton pantalon, ce sera plus pratique
Elle l’enlève carrément. Elle a un joli petit cul que son petit string rouge ne dissimule pas du tout.
Je m’accroupis et commence à lui masser les lombaires. Ce n’est vraiment pas pratique de masser dans ces conditions. Je le lui fais remarquer.
– Je vais voir si on peut nous apporter une bâche ou quelque chose dans le genre.
Je gueule mais personne ne répond. Tant pis, je vais faire ça debout ! Elle s’arcboute contre la paroi crayeuse, je lui fais glisser son string dont la ficelle me gêne et je la masse.
– Ça fait du bien, t’as les mains douces !
Je fais descendre mes mains, comme ça sans en avoir l’air et lui pelote négligemment les fesses. Elle ne proteste pas.
– T’aimes ça qu’on te caresse les fesses ?
– Ce n’est pas désagréable. Répond Betty
– Alors je continue ?
– Si tu veux !
– T’as un joli petit cul, tu sais ?
– Tu serais pas un peu goudou, toi ?
– Non, j’aime bien les hommes aussi !
– Les hommes et les femmes, alors ?
– Oui et toi ?
– Du moment qu’on est doux avec moi…
Au moins les choses sont claires, je lui écarte les globes fessiers, approche ma langue de son trou du cul.
– Arrête, je n’avais rien pour m’essuyer.
– T’inquiète pas, ça a l’air propre ! La rassurais-je bien que la visibilité ne soit pas terrible dans cette cave.
Un petit gout âcre quand même ! Et je suis en train de réaliser que je suis en train de lui servir de papier à cul. Et au lieu de stopper tout net cette petite privauté, un plaisir très trouble me fait continuer quelques instants, après tout ce n’est pas pire que le doigt que Kélia m’a fait lécher. Cela dit je ne m’éternise pas non plus, mais j’ai quand même le sentiment de devenir de plus en plus cochonne.
– Tu préfères que je te lèche devant ?
– Oui, je préfère !
Qu’à cela ne tienne, la Betty se retourne et me présente sa jolie petite chatoune.
Je commence à lécher tout ça mais la position devient vite inconfortable, je me relève.
– Montre-moi tes nichons !
– Ils sont gros !
– Tant mieux !
– T’aime ça, toi les gros nichons ?
– Les petits, les gros, du moment qu’ils sont beaux.
– Au moins t’es pas chiante ! Mais si je te les montre, tu me montres aussi les tiens !
J’enlève ma chasuble à la con, je ne m’attendais pas à ce qu’elle se jette sur mes seins comme un bébé qui attend sa tétée.
Mais j’aime bien ce qu’elle me fait, elle a une façon d’enrouler sa langue autour de mon téton, c’est divin. On s’embrasse très profondément, à mon tour je m’occupe de ses tétons, bref c’est chaud !
Je m’accroupis de nouveau, lui introduit deux doigts dans la chatte, c’est tout mouillé, ça fait floc-floc, sa respiration commence à devenir saccadée, j’attaque le clito, elle part au quart de tour.
– Eh ben, toi alors ! Me dit-elle !
– T’as vu, hein ? Tu t’occupes un peu de moi !
– Je vais essayer de faire aussi bien que toi !
– Y’a pas de raison !
– Mais avant, faut que je fasse pipi.
– Fait ici, devant moi, c’est rigolo.
– T’es drôlement coquine, toi ! Tu voudrais goûter ?
– Pourquoi pas ?
Je n’aurais jamais pensé que tant de gens apprécient ce genre de fantaisie, je vous dit, ce doit être la mode !
J’ai donc bu une bonne rasade de son pipi, ensuite, elle m’a léché la chatte, avec une belle efficacité, je dois dire.
Après ? Ben après on s’est embrassé avec beaucoup de passion, on s’est câliné gentiment, assises par terre dans la poussière en attendant que le garde de décide à venir.
Quand il est enfin arrivé, avec une carafe d’eau et une assiette avec des tomates, je lui ai simplement indiqué que je désirais parler à Galius.
A suivre