Le blog de vassilia-x-stories
Les aventures de Jena
1 - Sur le banc à Bel-océan !
par Helena
Je me prénomme Jena, j'ai 35 ans et quelques poussières. Comment me décrire ? Taille moyenne, quelques kilos de trop, la poitrine " avantageuse " comme on dit, mais de correcte tenue, les yeux verts, les cheveux bruns frisés et coupés au carré avec quelques reflets clairs. Des lunettes en écailles. Un visage classique tout en rondeur. Ça ira ?
Divorcée depuis un peu plus d'un an, je n'ai pas comme on dit " refait ma vie". Je suis très bien toute seule ! Et puis, je me suis fait une règle ! Des aventures : oui ! Des liaisons qui durent : non, non et non !
J'ai dans cette ville moyenne du massif alpin un petit commerce de linge de maison, ça ne marche pas trop mal et ce n'est pas trop fatigant.
De toute façon, il n'y a pas que le sexe dans la vie, et quand l'envie " me tenaille ", et bien, que croyiez que je fasse ? Je me tripote ! Ben oui !
Depuis quelque temps une image récurrente vient s'installer dans mon esprit en ces moment-là. Je suis sur un banc, je prends des poses provocantes et des mecs viennent me reluquer, alors comme cela les excite, moi ça m'excite aussi, et de toute façon l'histoire n'a jamais de fin, je jouis toujours avant.
Et puis un jour, je me suis dit comme ça : "Et si j'essayais pour de vrai ?". Je me suis aussitôt répondu : "Ma pauvre fille, tu es complètement folle !". Mais comme disait (qui au fait ?) le ver était dans le fruit ! Cela dit, à chaque fois que j'y pensais un peu sérieusement, je me rendais bien compte que cette activité pouvait être assez dangereuse et de plus je n'avais nulle envie de me faire repérer, dans cette cité provinciale où tout le monde connaît tout le monde !
Et puis le déclic :
- Bonjour Véronique !
Véronique, c'est paraît-il une ancienne championne de je ne sais plus quoi, tout ce que je sais c'est qu'elle a fait du cyclisme, qu'elle vend et loue des bicyclettes et que sa petite affaire à l'air de tourner. On s'est rencontré dans des réunions de commerçants, on n'a pas sympathisé, n'allons pas jusque-là, mais on a trouvé très branché de s'appeler par nos prénoms !
- Bonjour Jena, je voudrais voir le service que vous avez en vitrine, vous n'auriez pas d'autres couleurs ?
- Si, si je vais vous montrer !
Je lui montre ! Evidemment, il n'y a pas la couleur qu'elle cherche, et puis c'est qu'elle y tient à sa couleur ! Les clients ne peuvent pas s'imaginer combien ils sont chiants des fois...
- Je vais demander à mon grossiste, si vous voulez, je lui téléphone ?
- S'il vous plait ?
Elle m'emmerde, elle m'emmerde ! Je la croyais plus cool celle-ci, pourtant ! Et le grossiste qui ne répond pas !
- Ou alors je vais tenter de voir avec le fabricant !
Je regarde le catalogue.
- C'est à Bel-Océan, je vais l'appeler ! (Note de l'auteur : oui je sais ça n'existe pas...)
- Bel-Océan ! Tiens cette ville, ça me rappelle des souvenirs !
- Ah, oui ! Vous connaissez ? Moi je n'y ai jamais mis les pieds !
- C'est une ville d'hypocrites, plein de bourgeois bien-pensant, mais il y a une célébrité cachée !
- Ah bon ?
Manifestement, elle avait envie de m'en dire plus !
- Oui, il y un grand parc au milieu de la ville, théoriquement il doit fermer vers 19 ou 20 heures, je me souviens plus, mais on y peut entrer quand même après ! Et vous savez ce qui s'y passe ?
- Ben non !
- C'est le rendez-vous de tous les voyeurs et de tous les exhibitionnistes du coin !
Tiens ! Ça commence à m'intéresser, j'essaie d'en savoir plus !
- Et la police n'intervient pas ?
Moi aussi je peux être très hypocrite quand je veux !
- Pensez-vous ! C'est service minimum, ils font parfois des rondes, mais c'est surtout pour les mineurs !
- Et donc vous l'avez visité ?
- Vous parlez ! J'étais avec mon beau-frère ! Il n'est pas bien des fois, celui-là de me montrer des horreurs pareilles !
Le lendemain, je mettais un panneau sur la porte du magasin : "Fermeture exceptionnelle pendant quelques jours pour affaire de famille" Et je filais à la gare prendre un billet de train pour Bel-Océan. Pas évident d'ailleurs, changer de train à Lyon, après prendre un train jusqu'à Bordeaux et encore changer !
Dans le train qui m'emmenait à Lyon, je redescendis un petit peu de mon nuage ! J'étais complètement timbrée de m'embarquer comme ça ! La situation avait peut-être changé depuis la découverte de ma cliente, les flics avaient probablement " policé l'endroit " ! Et puis si ce n'était pas le cas, sans doute y avait-il des jours plus " favorables " que d'autres.
Je décidais donc, non pas de modifier mon plan, mais de l'échafauder un peu mieux. Mais j'avais ma petite idée. Arrivée dans la capitale des Gaules, il me fallait dégoter une sex-shop. Sont-elles listées dans les pages jaunes de l'annuaire ? Mais oui !
Une fois dans les lieux je demandais au vendeur, incrédule s'il n'existait pas une espèce de guide des lieux de dragues et de rencontres.
- A Lyon ?
- Non pas à Lyon, pour toute la France !
La chose existait, le prix en était prohibitif, mais qu'importe !
- Vous avez besoin d'autre chose ?
- Non !
Puis me ravisait ?
- Quoique ça dépend, qu'auriez-vous à me proposer ?
- On a des gadgets, des aphrodisiaques, des cassettes !
- Je prendrais bien un petit vibromasseur !
Le type commença à me déballer toute une panoplie de fausses bites à piles, je l'arrêtais dans son élan.
- Non, le plus simple et le moins cher, ça ira très bien !
- Celui-ci alors ?
Le mec me bouffait des yeux, la clientèle féminine devait être rare dans sa sex-boutique, je m'amusais de son émoi :
- On peut l'essayer ? Demandais-je provocatrice.
- Oui, je vous vends un jeu de piles avec, alors ?
- Pas de problème !
Le type place les piles dans l'appareil, le fait vibrer.
- Voilà, ça marche !
- C'est bien, mais j'aurais voulu l'essayer sur moi !
Le mec me regarde, interdit, comme s'il venait de rencontrer un zombi, il ne sait manifestement plus quoi dire. Je le payais et disparaissais. Il ne saura sans doute jamais si je plaisantais ou pas.
J'achetais aussi une boite de préservatifs, non pas dans la sex-boutique, mais en pharmacie. Dans certaines catégories de produits autant faire confiance aux produits homologués.
La couverture de ce bouquin était bien voyante, je l'arrachais, et m'installais à la terrasse d'un café pour le consulter. Des endroits comme je cherchais, il y en avait finalement pas mal y compris ici à Lyon. Il était donc inutile de m'embarquer à l'autre bout de la France, mais allez donc savoir pourquoi, je m'étais fixé sur Bel-Océan... J'avais envie d'y aller voir. L'opuscule mentionnait bien ce lieu, Il y était précisé que l'accès était facile après la fermeture mais sans autre précision et qu'il fallait préférer les vendredis et les samedis soir.
Du coup je repris mon voyage, cela tombait bien, nous étions jeudi !
Arrivé sur place, je prends une chambre d'hôtel, dîne d'un casse-croûte et dodo, demain on verra.
Nous voici donc le lendemain !
Je vais faire un tour au parc en question en fin de matinée, ce parc aménagé sur une colline m'a l'air très familial, mais nous ne sommes pas à l'heure fatidique. Et soudain l'horreur ! J'ai oublié de régler un détail fondamental : celui de savoir comment on fait pour entrer là-dedans après l'heure de fermeture ? Je fais le tour par l'extérieur, c'est qu'il est grand ce foutu parc ! Mais je ne vois pas bien. Et puis la solution jaillit de mon esprit, lumineuse ! Il n'est pas besoin d'essayer de rentrer, le jeu doit consister à se laisser enfermer !
Bon j'ai tout l'après-midi pour préparer tout cela ! On verra bien
J'ai apporté de quoi m'habiller sexy, mais je ne tiens pas à me faire repérer avant l'heure adéquate, j'achète donc sur place un imperméable à la coupe hyper classique, il servira à me fondre dans l'anonymat.
La journée est passée vite, j'ai un peu profité de la plage. Voici plusieurs années que je n'avais pas fréquenté ce genre d'endroit, je n'ai pas pu rester bien longtemps, ma peau n'étant pas encore habituée au soleil, mais cela m'a rassuré de voir que les regards concupiscents des mâles sur ma poitrine allait bon train.
En fin d'après-midi je me prépare, je soigne mon maquillage et ma coiffure, J'ai mis un ensemble culotte et soutien-gorge blanc assez classique, des bas noirs auto-fixant à motifs, un chemisier blanc, et petit ensemble noir. Pas de couleurs. Tout est en black and white ! L'imper par-dessus ! Et en route Jena !
J'arrive une bonne demi-heure avant la fermeture des lieux, je tournicote, il y a encore des touristes et des promeneurs très familiaux, il y a peut-être un coin spécial pour les allumées comme moi, je fais le tour complet du lieu. Plus l'heure avance, plus je rencontre des célibataires qui manifestement ne sont pas vraiment là pour profiter du théâtre de verdure, cela devrait me rassurer, je ne suis pas venue pour rien, mais peu de ces visages sont engageants, et pour la première fois, j'en viens à me demander si je ne vais pas tomber dans un vieux traquenard. Je continue à déambuler, il n'y a plus, hormis ma modeste personne aucune femme dans les lieux, où alors elles sont bien planquées. Je m'assois sur un banc, je ne déboutonne pas mon imperméable, j'attends que les choses évoluent en ouvrant un bouquin mais j'ai du mal à me concentrer sur ma lecture. Des mecs passent et me reluquent, n'hésitent pas à repasser plusieurs fois, une fois par la droite, une fois par la gauche, ça m'énerve ! Ça m'énerve ! Et puis ça y est, l'un de ces zigotos vient s'asseoir sur le bout de mon banc.
- Bonsoir !
Je ne réponds pas ! L'individu ne me branche absolument pas.
- Tu suces ?
Quel con ! Je me lève, et décide d'aller voir ailleurs, mais apparemment il n'y a rien à voir ailleurs. Comme dans beaucoup d'endroits de ce genre, il y a des jours où il ne se passe rien et il a fallu que je tombe sur un jour comme ça ! Pas de bol ! Je reviendrais demain, peut-être !
Je m'approche de l'entrée, un horrible pressentiment, j'ai bien entendu une sonnerie, il y a quelques minutes mais n'y ai pas pris garde, je consulte ma montre, l'heure de fermeture est dépassée, j'essaie malgré tout d'activer le mécanisme. Il est bel et bien fermé. Il y a un petit panneau : " En cas d'urgence absolu, s'adresser au gardien " n'importe quoi ! Il est où le gardien ? Pas ici en tous les cas, il y donc une autre sortie ! Je décide de faire le tour par l'intérieur, ce n'est pas évident car les allées ne jouxtent pas forcément les grilles extérieures. J'ai maintenant carrément la trouille, je me retourne, un mec me suit. Je suis la reine de connes, j'aurais dû apporter au moins une petite bombe lacrymo ou un couteau. Mais non, ça ne m'est même pas venu à l'idée. Je regarde dans mon sac, si quelque chose pourrait servir d'arme au cas où, je n'y découvre que ce stupide gode dont la présence en cet instant m'apparaît dérisoire. Je suis en fait en train de réaliser que je m'éloigne de plus en plus de l'endroit où il y avait un peu de monde, et que je vais me retrouver seule dans un coin perdu de ce parc avec cet olibrius qui ne me lâche pas la semelle. J'ai la trouille. Je décide faire front :
- Tu vas arrêter de me suivre ou je te gaze !
Faut bien bluffer ! Le type stoppe, je continue à marcher, il me suit toujours, il a simplement augmenté la distance qui nous séparait. Ça devient dangereux, je décide donc de choisir un chemin qui me ramènera à mon point de départ. ! Et après je vais faire quoi ? Ça va mal, ça va mal ! Non il faut que je me débarrasse de ce lascar. Je regarde à nouveau dans mon sac à main ! Mon portable ! Mais appeler qui ? Les clés ! Bien sûr ! Je prends le trousseau, l'enferme dans ma paume, si l'autre devient trop entreprenant, un bon coup dans la tronche, ça doit faire très mal cette affaire-là ! Je fais volteface et me dirige carrément vers lui ! Du coup ça le déstabilise ! Il se tourne aussi et comme moi inverse sa direction, sauf qu'il marche trop lentement, il souhaite donc que je le rattrape, et pour s'assurer que je n'ai pas changé d'avis entre temps il jette des petits coups d'œil derrière lui.
J'arrive à sa hauteur ! Il faut qu'il sente que je n'ai pas peur de lui. (Tu parles !)
- On sort comment de ce bordel ?
Le mec me regarde, ahuri, il devait penser à tout sauf à cela !
- Ben par la petite loge !
- La petite loge ? C'est où, ce truc ?
Du doigt, il me montre la direction de l'entrée principale, je n'y comprends plus rien !
- Vous n'êtes pas d'ici ?
- Ben non, je ne suis pas d'ici !
Comme s'il ne le savait pas ?
- Et vous vous êtes laissé enfermer ?
- Ben oui !
- Et vous n'avez pas entendu le signal ?
- Si, mais je ne pensais pas qu'on enfermait les gens !
- Mais vous n'êtes pas enfermée !
- Comment ça, je ne suis pas enfermée ?
- Ben non, vous appuyez sur le bouton et ça va s'ouvrir !
- Quel bouton ?
- Le bouton marqué urgence !
- Mais je croyais que ça servait à appeler le gardien !
- Dans le temps, oui !
Je suis sauvée ! Mon dieu, que ça fait du bien ! Mais l'autre est lancé, il n'arrête plus de jacter !
- Vous devriez partir, maintenant ! C'est plein de vicelards ici !
- Ça je m'en suis rendu compte, et vous vous classez comment là-dedans ?
- Je ne me classe pas, moi, je suis un pauvre type !
- En tous les cas, merci pour le renseignement.
Je me dirige vers la porte, effectivement le bouton ouvre bien la petite grille, mais celui-ci est situé à environ 1 m 50 de la sortie, et n'est pas visible de l'extérieur ! Alors s'il permet de sortir, comment fait-on pour entrer ? Attendre que quelqu'un sorte et vous ouvre ?
- Vous ne sortez pas ?
C'est mon " suiveur " ! Qu'est-ce que ça peut lui foutre si je sors ou pas ?
- Non, je suis journaliste, je vais écrire un article !
L'explication à l'air de lui suffire, il quitte l'endroit, semblant trimbaler avec sa pauvre carcasse tous les malheurs du monde. En fait, si... je vais sortir, mais simplement je ne suis plus à cinq minutes, un couple se dirige vers l'intérieur du parc. Il n'était pas là tout à l'heure, mais cette présence me rassure. Si un couple s'y ballade sans autres précautions c'est que le lieu n'est pas si mal famé que cela. Le problème c'est que je suis seule, il aurait fallu que je me fasse accompagner par un mec ! Un mec ? Mais il y en a plein ici ! Si je pouvais en prendre un pas trop moche qui me servirait de garde du corps, et en échange... En échange quoi ? Rien du tout ! Ou plutôt si ! Il verra mon cul ce n'est déjà pas si mal !
Et puis, il faut que je me dépêche, la nuit va bientôt tomber et on ne va plus rien voir là-dedans ! Je me pose de nouveau sur un banc, sur sa partie droite, et je me dis que le premier mâle pas trop mal foutu, je me l'allume ! J'attends, des mecs passent, toujours les mêmes, devant mon sourire peu engageant, ils n'insistent pas. Et puis soudain voilà de la lumière, je comprends alors que les réverbères extérieurs montés très hauts, permettent d'éclairer toute la bande intérieure du parc y compris dans des zones invisibles du dehors. Le spectacle s'il y en a, peut donc durer toute la nuit. Dans ces conditions tout est à revoir, il est possible que je ne me sois pas pointé au bon moment et que les choses intéressantes n'auront lieu qu'après minuit, mais encore une fois pour savoir ce genre de choses, le mieux est de le demander et pour le demander, il faut que je rencontre quelqu'un ! On n'en sort pas !
Les allées et venues ont l'air de se calmer, je suppose que tous ces messieurs sont occupés à mater le couple de tout à l'heure, j'irais bien voir d'ailleurs, je ne suis pas là pour ça, mais je vais finir par le faire si vraiment il ne se passe rien. !
Deux types se pointent, l'un la quarantaine l'autre plus jeune, le premier me lorgne avec surprise et concupiscence, c'est un homme de belle allure, brun, moustaches, chemise blanche, pantalon blanc, chaussettes blanches, tout de blanc quoi, non les mocassins sont noirs ! Je lance un sourire enjôleur à ce bel inconnu qui me répond de même, il continue néanmoins sa route avec son compagnon, mais pas très loin puisqu'ils s'arrêtent pile dix mètres après mon banc... et là, surprise les deux acolytes se séparent. Lucien, puisqu'il s'appelait comme ça, fait demi-tour me fait face, et de son index désigne la place libre, puis lui-même. Pourquoi parle-t-il par gestes ?
- Je vous en prie la place est libre ! Répondis-je en acquiesçant de la tête.
Il s'assoit donc complètement à l'extrémité gauche du banc. Je jette un coup d'œil pour savoir ce que fait son acolyte, il n'a pas vu que je l'ai vu, mais j'ai compris, il a fait semblant de bifurquer, puis est revenu par les fourrés, il est là à quelques mètres devant nous et il matte, sans doute dans quelques minutes, ne sera-t-il plus tout seul ! J'ai retiré mon imperméable et je l'ai posé à côté de moi, il m'est désormais inutile.
Mon inconnu me jette des coups d'œil, il semble attendre quelque chose avant de prendre l'initiative. Pas question, l'initiative c'est moi qui vais la prendre, mon coco !
J'ai l'impression de me lancer à l'eau, mais si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais, j'ai traversé toute la France en largeur, j'ai attrapé une super trouille, maintenant ça va, le mec à côté m'a l'air cool. Je suis au bord du précipice, je vais faire mon premier saut à l'élastique, j'essaie de contrôler ma respiration, je souffle un bon coup et je me lance...
...Et c'est ainsi que dans cette ville bourgeoise du littoral atlantique, une petite commerçante savoyarde, entreprit dans un jardin public au crépuscule d'enlever sa culotte sous les yeux médusés d'un monsieur tout habillé de blanc. Je commence par relever ma jupe, enlève carrément mais lentement la culotte et reste là, les jambes écartées, la chatte à l'air, sans bouger. Le mec n'en revient pas, il m'observe amusé, ne bronche pas ! Je le regarde, lui souris, ne prononce pas une parole mais lui fais comprendre que maintenant c'est à lui de jouer ! Il sait aussi que nous ne sommes pas seuls, au moins deux yeux nous épient ! Alors voulant me prouver qu'il est aussi à l'aise que moi, il ouvre sa braguette, et en extrait sa bite déjà bien bandée, puis d'un mouvement de fesses esquisse un léger rapprochement en ma direction.
Je ne fais rien d'autre sinon lui sourire, un autre mouvement de fesses et le voilà beaucoup plus près, nos genoux se touchent à présent. Alors, très délicatement, je m'empare de l'engin dressé et lui imprime quelques mouvements ostensiblement masturbatoires. Je suis en plein dans mon rêve, je plane à fond, il se laisse faire, pour l'instant les initiatives ne le fatiguent pas de trop, il va peut-être falloir qu'il s'agite, pépère ! Bon, je décide soudainement d'en prendre encore une autre d'initiative, mais cette fois c'est carrément le gros truc, je baisse mon visage vers sa virilité et l'absorbe, j'ai un peu d'appréhension, la bite des messieurs à cette heure avancée n'est pas forcément très nette, mais ça allait bien de ce côté-là ! Une fois dans ma bouche, je m'active de la langue et la fait frétillante, puis me livre à quelques entrées sorties qui fait pâmer de plaisir le joyeux inconnu. Et puis j'arrête, j'en ai marre de jouer toute seule. J'arrête de sucer, mais je ne la lâche pas !
Ça y est enfin ! Notre homme s'enhardit. Il pose l'index et le pouce sur un bouton de mon chemisier, me regarde sans rien dire d'un air interrogateur, à l'air de quémander ma permission. C'est quand même complètement surréaliste, ce truc, le mec, je viens de lui sucer la queue et il hésite à me déboutonner ! Je l'encourage du regard. Il n'a toujours pas prononcé une seule parole. A ce jeu, je peux jouer aussi, nous ferons donc nos petits trucs en silence. Son doigt s'aventure maintenant dans l'échancrure du soutien-gorge, je lui fais un grand sourire, l'incitant pour l'instant à continuer. Il me sort un téton. Il faut voir sa tête au loustic, il est rouge comme une pivoine, pourtant ce doit être un habitué des lieux. ! Ou alors peut-être pas ? Il est peut-être aussi " touriste " que moi ? Allez donc savoir ? Il me tripote le bout du sein, puis saisit d'un grand élan de romantisme approche son visage du mien. Il espérait sans doute mes lèvres, mais je ne suis pas prête pour ça, je lui tends mon cou. Il est sans doute déçu, mais c'est toujours mieux que rien !
Il ne faudrait pas qu'il s'emballe non plus, l'animal, je lui lâche son membre, me dégage de son câlin qui commençait à devenir collant, et je pose carrément mon pied droit sur le banc, jambe pliée. Dans cette position, les voyeurs ont une superbe vue sur ma chatte, je me la tripote un peu, c'est tout mouillé. A ce stade je ne sais plus très bien comment conclure ce délire, la situation m'excite, c'est indéniable, mais ça ne me mène nulle part. Me masturber alors dans cette position, pourquoi pas, et puis il y a le gode, mais pour l'instant je le laisse au chaud !
Du coup, mon zouave se lève, et range son sexe.
- Tu peux rester !
Il me regarde, il hésite, il ne parle peut-être pas français, qu'importe, je sais un petit signe universel de l'index qui signifie " viens donc voir par ici !". Du coup il comprend mieux, mais au lieu de revenir s'asseoir à ma gauche, il passe derrière le banc. Qu'est-ce qu'il fabrique ? De l'arrière donc il m'attrape mon sein droit et recommence à le peloter, c'est une vraie passion, il n'arrête pas, et que je te le malaxe, et que je te le caresse, et que t'en tripote l'extrémité. Je lui caresse un peu le bras, histoire de lui montrer que ses caresses ne me laissent pas insensible et que je jette un coup d'œil à sa braguette. L'oiseau est à nouveau sorti et se porte à merveille. Je m'amuse à lui attraper le gland " en ciseaux " entre l'index et le majeur. Il est bien beau son gland tout brillant, tout gonflé d'envie, hum, je ne vais pas tarder à le sucer de nouveau. C'est trop tentant, j'y vais. Son sexe est vraiment très raide, cela m'embête un peu de le faire jouir tout de suite ! A moins que ce soit ce qu'il souhaite. ?
- Tu veux que je te fasse jouir ?
Manifestement il ne comprend rien. Je vous dis ce doit être un touriste ! Il se penche alors et essaie du visage d'atteindre mon sexe. Pourquoi pas ? Pour l'aider, je m'allonge sur le banc, il commence alors à me fouiller de la langue. Mais pourquoi ne fait-il pas le tour, ce serait plus pratique et plus confortable ? Il s'y prend plutôt bien et après avoir donné des grandes lapées un peu partout, il se fixe sur mon clitoris. Il veut donc me donner du plaisir, cet homme a du savoir-vivre. Des images se forment dans ma tête je suis en train de réaliser mon fantasme... La tronche de la Véronique si elle savait cela ? Et puis, me voilà au bord de la jouissance, je ne peux m'empêcher de gueuler ! Je reprends mes esprits, je me dis que je suis complètement folle. Je me redresse. Les voyeurs ne se cachent plus ! Cinq types dont le compagnon de mon partenaire sont là devant-nous. A part un, ils se branlent tous. Bon ça va trop loin, la douche blanche n'est pas dans mes fantasmes du moment. Lucien se branle aussi frénétiquement. Il me vient alors l'idée de sortir du parc avec lui et de l'embarquer à mon hôtel, il est beau, il sent bon, il a l'air attentionné et je sais qu'il ne me saoulera pas d'un flot de paroles à la noix. Parce que tout cela est certes amusant, mais rien ne vaut le contact rapproché de deux corps nus tendrement enlacés ! Mais comment lui dire cela devant cet attroupement. Du coup je me refringue un peu, signifiant à ces messieurs qu'ils peuvent continuer leur ballade, n'ayant plus rien à voir ici. Ils le comprennent, mollement mais ils le comprennent, finalement un groupe de voyeur à une mentalité collective assez simple !
Je peux donc à présent expliquer à Lucien ce que je veux. Mais rien à faire, il n'entrave que dalle !
- Do you speak english ? Parlare italiano ? Io govoriou po-rouskii ?
Non, rien, il doit être martien, il me sort son portefeuille, extrait une petite carte avec un texte préparé et me la tend, je lis effarée !
- Bonjour je suis Lucien, je suis sourd et muet, et j'ai du mal à vous comprendre sauf si vous parlez très lentement en articulant, je pourrais ainsi essayer de lire sur vos lèvres.
Ça alors ! Qu'à cela ne tienne, je lui explique alors très calmement, très gentiment, et miracle il comprend tout. Il comprend tout mais il refuse ! Goujat, va ! Non, ne soyons pas vache, son truc c'est de rester ici et comme il est assez beau gosse, parfois il doit y trouver son compte. Comme tous les sourds muets il n'est en fait pas muet, simplement il n'entend pas ce qu'il dit et son " langage parlé " est à la limite du compréhensible. Je saisis malgré tout au bout du quatrième coup, qu'il aurait bien joui entre mes seins. J'ai failli dire non, et puis à quoi bon, il m'a bien fait jouir lui !
Je me rassieds, redéboutonne mon chemisier, sors mes seins de mon soutien-gorge. Mais voilà que Lucien intervient ! Ça ne lui plait pas comme ça ! Comment alors ? Il veut que je retire carrément tout le haut ! Non, mais c'est tout oui ? Enfin au point où j'en suis... Je retire donc chemisier et soutien-gorge. Cette fois il a baissé un peu son pantalon, il s'approche, me triture encore les seins, puis me coince sa virilité entre eux, il fait de petits mouvements de va-et-vient avec son sexe, tandis qu'il imprime des mouvements contraires à mes nénés. Il ne faudrait pas que ce jeu dure trop longtemps, ça va finir par me faire mal cette affaire-là ! Je regarde. C'est quand même marrant de voir ce petit bout de gland qui joue à cache-cache. Je sors des seins, je rentre dans les seins. Et chlouf sans crier gare le petit bout de gland m'asperge. Ce connard m'en a foutu partout ! Enfin ce n'est pas grave, finalement j'ai bien fait de me déshabiller le haut, je me voyais mal rentrer à l'hôtel avec des taches de sperme. J'en ai même sur les lunettes.
Lucien s'éloigne et me fait un grand sourire en opinant de la tête. Je ne sais pas si cela veut dire au revoir ou merci, peut-être les deux. Il a laissé sa petite carte sur le banc. Je la ramasse, ça me fera un souvenir.
Bon, la folie est terminée, je vais me rentrer, puisqu'il si facile de sortir (mais comment on fait pour entrer ? Je ne sais toujours pas !), j'allais le faire quand une dernière curiosité me poussa à aller voir ce que fabriquait le couple de tout à l'heure. Je suis là, autant en profiter et après m'être exhibé, à mon tour de jouer la voyeuse !
Je m'approche, il y a effectivement un couple, entièrement nu qui s'envoie en l'air entouré d'une bonne dizaine de mateurs dont la plupart ont la quéquette à la main. Le couple est tellement imbriqué qu'il n'y a pourtant pas grand-chose à voir. Je laisse tomber, mais il se trouve que j'ai envie de faire pipi, une idée fort perverse (encore une !) m'assaille. Je m'accroupis, puis je me ravise, me relève, soulève ma jupe, écarte les jambes et commence à pisser. Je me racle la gorge pour attirer l'attention des badauds. Les voilà qui se retournent, certains s'approchent et, l'un s'approche même de trop !
- Pas touche !
Il n'insiste pas ! Je manque vraiment de pratique, je m'en fous un peu partout, sur les jambes, sur les chaussures, puis je détale en rigolant. Ils vont me prendre pour une vraie dingue !
J'actionne la sonnette magique ! Pour rien, quelqu'un avait empêché la clôture de la porte avec un morceau de branche. ! C'est donc ainsi que l'on rentrait ! On finit par tout savoir !
Je suis rentrée à l'hôtel, j'ai pris une douche rapide et je me suis endormie comme une masse. Le lendemain le ciel était gris, j'en profitais pour visiter la fabrique de linge de tables, faire quelques affaires, et embarquer le service qui intéressait Véronique. Le soir il pleuvait des cordes, pas de visite au parc donc, j'en profitais pour essayer ce petit godemiché encore vierge de toute utilisation, la vibration provoqué par le petit moteur électrique est agréable, je me le passe sur les seins qui s'érigent presque immédiatement et m'amuse à le faire parcourir mon clitoris. Mais c'est que c'est infernal ce truc-là ! Je n'ai pas envie de jouir trop vite, je me l'introduis dans le vagin. Une image m'assaille : celle de Véronique : cette femme était-elle aussi innocente qu'elle en avait l'air ? Pas mal dans son genre, joli visage, joli sourire, un peu athlétique, mais beaucoup de charme ! Pourquoi pas ? Je décidais de ne pas trop tarder à savoir tandis que le diabolique engin m'expédiait dans les cieux du plaisir.
Fin de l'épisode
Nous retrouverons bientôt Jena (avec Véronique bien sûr !)
Mai 2001 par Helena Sevigsky helenesevigsky@hotmail.com
Première publication sur Vassilia, le 04/06/2001
Postface : j'ai écrit ce chapitre pratiquement en même temps que "Cindy au bois de l'Etang", ce dernier était une commande, pas celui-ci où j'ai pu en toute liberté laisser aller mon imagination.